Concorde est reconnu comme un fleuron technologique absolu, et pourtant le premier avion de ligne supersonique était soviétique. Le Tupolev Tu-144 pouvait même voler plus vite que Concorde et embarquait plus de passagers. Que s'est-il passé avec cet avion, et pourquoi est-il si peu connu ?
L'idée était insupportable pour les dirigeants soviétiques que le Tu-144 ne soit pas le premier à prendre les airs, prouvant ainsi la suprématie de l'Est. Le développement de l'avion a donc été fait au pas de charge, tout en reposant sur des technologies et de l'ingénierie moins avancées. Il y a donc eu trois crashes connus du Tu-144, dont le plus célèbre, au Salon du Bourget, Paris, France de 1973. (Il plane un doute cependant sur les circonstances exactes de cet accident et l'implication éventuelle d'un autre avion de démonstration). Le Tu-144 n'a néanmoins jamais permis un service commercial acceptable. Il n'y a donc eu en tout et pour tout qu'une seule route commerciale entre Moscou et Almaty (Alma-Ata) au Kazakhstan à raison d'une seule rotation par semaine (et paraît-il pour transporter du courrier). Il existe une rumeur selon laquelle les dirigeants soviétiques étaient si nerveux à propos de la navigabilité du Tu-144 qu'ils ordonnèrent qu'Alexei Tupolev soi-même inspectât chaque Tu-144 susceptible de voler.
Le vol supersonique s'avère en tout état de cause être extrêmement cher et ne peut donc représenter qu'un service Premium dans le cadre d'une exploitation commerciale régulière. A l'Ouest, Concorde était donc une marque et un service de luxe à destination des "Happy fews" ce qui justifiait un billet à des prix nettement supérieurs au tarif d'une première classe actuelle. En Union Soviétique, où toute notion de classe sociale était proscrite et en vertu du sacro-saint principe d'Égalité, le prix du ticket Tu-144 devait être le même que celui des autres vols ce qui supposait une exploitation déficitaire pour la compagnie Aeroflot qui ne pouvait qu'attendre voire souhaiter l'arrêt du Tu-144.
L'exploitation du Tu-144 fut donc arrêtée à peine un an après sa mise en service commercial (même si un service de fret devait durer pendant environ deux ans). Dans les années 1990, un Tu-144 modifié fut remis en vol par Tupolev et la NASA et d'autres partenaires pour servir de banc d'essai d'impact atmosphérique du vol supersonique et d'étude d'un supersonique de seconde génération.
L'idée était insupportable pour les dirigeants soviétiques que le Tu-144 ne soit pas le premier à prendre les airs, prouvant ainsi la suprématie de l'Est. Le développement de l'avion a donc été fait au pas de charge, tout en reposant sur des technologies et de l'ingénierie moins avancées. Il y a donc eu trois crashes connus du Tu-144, dont le plus célèbre, au Salon du Bourget, Paris, France de 1973. (Il plane un doute cependant sur les circonstances exactes de cet accident et l'implication éventuelle d'un autre avion de démonstration). Le Tu-144 n'a néanmoins jamais permis un service commercial acceptable. Il n'y a donc eu en tout et pour tout qu'une seule route commerciale entre Moscou et Almaty (Alma-Ata) au Kazakhstan à raison d'une seule rotation par semaine (et paraît-il pour transporter du courrier). Il existe une rumeur selon laquelle les dirigeants soviétiques étaient si nerveux à propos de la navigabilité du Tu-144 qu'ils ordonnèrent qu'Alexei Tupolev soi-même inspectât chaque Tu-144 susceptible de voler.
Le vol supersonique s'avère en tout état de cause être extrêmement cher et ne peut donc représenter qu'un service Premium dans le cadre d'une exploitation commerciale régulière. A l'Ouest, Concorde était donc une marque et un service de luxe à destination des "Happy fews" ce qui justifiait un billet à des prix nettement supérieurs au tarif d'une première classe actuelle. En Union Soviétique, où toute notion de classe sociale était proscrite et en vertu du sacro-saint principe d'Égalité, le prix du ticket Tu-144 devait être le même que celui des autres vols ce qui supposait une exploitation déficitaire pour la compagnie Aeroflot qui ne pouvait qu'attendre voire souhaiter l'arrêt du Tu-144.
L'exploitation du Tu-144 fut donc arrêtée à peine un an après sa mise en service commercial (même si un service de fret devait durer pendant environ deux ans). Dans les années 1990, un Tu-144 modifié fut remis en vol par Tupolev et la NASA et d'autres partenaires pour servir de banc d'essai d'impact atmosphérique du vol supersonique et d'étude d'un supersonique de seconde génération.
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