Alors que la France fait face à une "accélération des périls", Emmanuel Macron a demandé des propositions au gouvernement et à l'état-major des armées d'ici mai pour "mieux détecter" les jeunes qui seraient enclins à se former pour venir en aide à l'armée.
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00:00Et je voudrais qu'on revienne sur ces mots d'Emmanuel Macron, hier, qui s'est adressé à la jeunesse de France.
00:08Donnez le choix de servir. Il faudra mieux détecter les volontaires, les former, les mobiliser le jour venu en renfort des armées.
00:16Le jour venu, général ? Le jour venu, il faut que la jeunesse de France se prépare à prendre les armes ?
00:23Alors d'abord, le jour est déjà venu. C'est-à-dire que les menaces sont exposées autour de nous.
00:28Nous sommes entourés d'empires révisionnistes et la France et l'Europe sont menacées.
00:33Or, la France et l'Europe ont des défenses tout à fait inadaptées, tout à fait insuffisantes face aux menaces.
00:39Donc le jour est venu d'augmenter les moyens de la défense.
00:43C'est d'ailleurs le fait que nous n'ayons pas de budget aujourd'hui nous prive déjà de 3,5 milliards pour nous aider à progresser.
00:49Mais ça veut dire qu'il considère, Emmanuel Macron, désormais que l'armée de métiers françaises ne sera pas suffisante ?
00:55Elle ne peut pas être suffisante. On sait que l'armée française pourrait tenir 80 km d'un front qui en fait 1200 aujourd'hui en Ukraine.
01:03Elle a été dimensionnée pour un autre temps et d'autres menaces.
01:06Il convient de l'adapter aujourd'hui à la menace qui, il faut le rappeler à votre spectateur, est supérieure à la menace qui existait pendant la guerre froide.
01:15Or, pendant la guerre froide, nos budgets allaient de 5 à 3,5% avec des effectifs beaucoup plus importants parce que...
01:23De notre PIB bien sûr, avec une défense beaucoup plus importante puisqu'elle était appuyée sur le service national.
01:29Aujourd'hui, nous ne pouvons pas, c'est technique, c'est mathématique, nous ne pouvons pas recruter davantage que ce que nous faisons.
01:36Nous recrutons aujourd'hui 25 000 volontaires par an, nous ne pouvons pas faire plus.
01:41Pourquoi on ne peut pas faire plus ?
01:43Eh bien parce que la ponction sur la jeunesse française ne peut pas aller au-delà.
01:48Mais un peu le paradoxe général, c'est qu'hier, on a eu Emmanuel Macron qui a dit, voilà, il va falloir avoir une armée de réserve beaucoup plus large.
01:55Et en même temps, il met fin au SNU qui était censé être une sorte de nouveau service civique qui est un serpent de mer.
02:02Ça fait 10 ans qu'on en parle et qui finalement est en train de mourir de sa belle mort.
02:05Non, ça n'est pas un paradoxe. Le SNU, c'était une inversion du service militaire.
02:10C'est-à-dire qu'on demandait à la France de former des jeunes pour eux-mêmes.
02:14Là, on va demander, comme on l'a fait pendant toutes les périodes de conscription, à la jeunesse de France de défendre la France.
02:19Donc le sens est complètement inversé.
02:22Et le SNU ne marche pas parce qu'il n'était pas clair dans ses finalités.
02:25Et on faisait rendre à Social Vision Nationale ce qu'aurait dû faire la famille, la famille, l'école, etc.
02:31Et donc, c'est complètement inversé aujourd'hui.
02:34Et c'est pour ça qu'il est tout à fait important que les jeunes français qui aiment la France
02:38viennent la servir dans les rangs de la réserve et dans les rangs de l'armée professionnelle.