Le cabinet de sécurité israélien a validé l'accord de trêve avec le Hamas ce vendredi, alors que la première phase de libération des otages devrait commencer ce dimanche.
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00:00On passe à la trêve entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza et l'attente désormais en Israël du retour des otages.
00:08Oui, si tout se passe bien, ça doit être la première phase de l'accord entre Israël et Gaza qui doit rentrer en vigueur justement ce dimanche.
00:1533 otages israéliens seront libérés par vague contre environ 1000 détenus palestiniens.
00:21Une question de Tristan, quand les otages sont libérés, que se passe-t-il après ?
00:25C'est vrai, comment ils sont pris en charge ?
00:27On va voir ça avec Jeanne Dedei qui est notre envoyée spéciale en Israël.
00:32Jeanne, on sait comment se déroule la prise en charge des otages une fois qu'ils sont rentrés dans leur pays ?
00:39Oui, bien effectivement, il y a ici en Israël 5 hôpitaux qui sont d'ores et déjà prêts à réceptionner les otages lorsqu'ils s'en tireront de la bande de Gaza.
00:48Nous étions dans l'un d'entre eux, l'hôpital d'Irhilov à Tel Aviv hier après-midi et il nous expliquait qu'effectivement tout était déjà prêt.
00:56C'est-à-dire que lorsque les otages vont sortir de Gaza, ceux qui iront dans cet hôpital arriveront par hélicoptère sur l'héliport qui est situé au sommet, sur le toit de cet hôpital.
01:06Ils descendront après via un ascenseur privé pour intégrer une aile qui leur est entièrement réservée.
01:11Les chambres sont préparées toutes et prêtes là-bas pour qu'ils soient le mieux possible entourés, qu'ils restent ensemble et qu'ils soient entourés d'une équipe médicale complète.
01:22Car il va falloir les prendre en charge de multiples façons.
01:26D'abord physiquement et le psychologique.
01:29Tout le travail psychologique se fera dans un second temps.
01:31C'est ce que nous expliquait le docteur Fellman hier.
01:34Il est psychologue spécialisé dans les victimes.
01:36Je vous propose de l'écouter.
01:38On sait que physiquement ils sont marqués.
01:42Donc on laisse d'abord les médecins, les infirmières, etc.
01:45Ensuite viennent les gens qui sont attachés à l'esprit.
01:49Le problème avec ce qui s'est passé là, c'est que tous les traumatismes sont rassemblés.
01:53C'est très compliqué.
01:57Jeanne Daudet avec Thomas Boutin.
02:00On connaît la liste de ses otages.
02:02Et les deux Français qui sont encore retenus en otage dans la bande de Gaza font partie de cette liste.
02:08Le pôle caucase à présent et une nouvelle affaire non élucidée qui vient d'être élucidée.
02:14Absolument.
02:15Cette affaire de Ginette Nem.
02:18Cette semaine, il y a eu plusieurs affaires dont on a pu parler.
02:22Il y a cette affaire Ginette Nem.
02:24Il y a aussi l'affaire du Grélet qu'on connaît depuis longtemps de François Veyreuve.
02:28Peut-être en un mot, Dominique Rizet.
02:30Qu'est-ce qu'on peut dire de ces deux affaires dont on connaît maintenant presque la fin ?
02:35L'une solutionnée après une vingtaine d'années, l'autre un peu plus.
02:39Déjà, ça montre qu'il fallait ce pôle caucase qui a été créé en mars 2022
02:44par le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti
02:46et qui fonctionne très bien.
02:47Quatre juges, quinze enquêteurs.
02:49Donc, il y a l'affaire du Nem sur ce petit chemin qui s'appelle
02:54le chemin du gros cerveau à Olule dans le Var.
02:57En étant en 2000.
02:58Absolument.
03:00En 2000 avec l'interpellation d'un homme de 61 ans.
03:03Et puis, il y a cette autre affaire qu'on a révélée hier sur BFM TV
03:07qui est une histoire qui remonte à 1990 avec une histoire dans l'histoire.
03:121990, on retrouve dans un bois à Saint-Aubin, c'est dans l'Essonne,
03:16un homme attaché à un arbre dans un endroit fréquenté par des exhibitionnistes.
03:21Il a reçu une balle dans la tête.
03:23Et c'est les gendarmes de la section de recherche de Paris
03:26qui vont travailler sur cette affaire en 1990.
03:28Et le chef d'enquête s'appelle Claude Félix.
03:30C'est un majeur de gendarmerie.
03:32Ils ne trouveront jamais, jusqu'à aujourd'hui, l'auteur du meurtre.
03:36Mais il avait remarqué beaucoup de choses intéressantes.
03:39Cet homme, il était attaché, je vous l'ai dit.
03:41Il avait reçu une balle dans la tête.
03:42On a retrouvé le projectile dans la terre.
03:44C'était un projectile tiré par un pistolet automatique MAC 50.
03:48C'était les pistolets en dotation dans la gendarmerie à l'époque.
03:52Donc c'était un gendarme, très vraisemblablement,
03:54qui avait tiré ou quelqu'un qui avait volé l'arme d'un gendarme.
03:57Les nœuds étaient faits de façon particulière.
03:59Et c'est comme ça, on le saura plus tard,
04:01que le grêlé avait attaché deux personnes
04:03qu'il avait tuées dans un appartement du 19ème arrondissement,
04:05Gilles Politi et Ingrid Muller.
04:07Et puis ensuite, l'homme qui a tué cet homme en 1986,
04:12il a volé son chèque.
04:13Et le lendemain, il a fait l'échec.
04:15Notamment deux pour acheter une moto et un magnétoscope.
04:17Les gendarmes ont retrouvé le gars qui vendait sa moto
04:20qui s'est fait escroquer,
04:21le type qui vendait le magnétoscope
04:23et qui s'est fait escroquer avec un chèque volé.
04:25Et il dira aux gendarmes,
04:27le gars nous a présenté une carte de gendarme.
04:30Et c'est ce vieil enquêteur qui a aujourd'hui 78 ans
04:34et on peut lui rendre hommage,
04:35qui a, il y a un an, deux ans,
04:38quand le grêlé a été identifié,
04:40appelé la juge turquaise
04:42et qui lui a dit, Madame, Madame la juge,
04:44il y a quelque chose dans cette histoire.
04:46La juge turquaise et le majeur Félix se sont parlé
04:49et c'est comme ça que l'affaire est sortie.
04:51Avec le magistrat Jacques Daleste,
04:53vous êtes un magistrat,
04:55vous avez beaucoup milité pour qu'il y ait cette création
04:58justement de ces pôles Colcais qui fascinent
05:01mais aussi qui continuent d'alimenter justement
05:03les faits divers.
05:04Avec cette question, est-ce que vous pouvez nous expliquer
05:06comment les enquêteurs, ils travaillent
05:08sur ces affaires justement souvent très anciennes ?
05:12Alors, il faut déjà une bonne raison psychologique,
05:14il faut un investissement personnel,
05:16la volonté de travailler sur ces dossiers anciens,
05:18le temps d'y travailler.
05:20Tout l'intérêt de reprendre ces dossiers anciens,
05:23c'est d'abord des dossiers d'une gravité exceptionnelle,
05:26c'est d'avoir un nouveau regard
05:28d'enquêteurs, de magistrats
05:30qui ne connaissaient pas l'affaire à ses débuts
05:32et d'utiliser l'état de la science actuelle
05:35pour éventuellement réexaminer l'affaire
05:37sous l'angle scientifique
05:39et éventuellement apporter une preuve du crime.
05:42Merci Jacques Daleste d'avoir répondu à nos questions.
05:45Je salue au passage Dominique Rizet.
05:47On vous retrouve dimanche.
05:49Dimanche dans l'affaire suivante
05:50et on parlera d'ailleurs de ce Colcais.
05:52Merci.
05:53Les 50 ans de la loi Veil,
05:55à présent le 1er janvier 1975,
05:57la loi autorisant l'avortement portée par Simone Veil
05:59était promulguée.
06:00Absolument, le 17 janvier 1975.
06:02Un texte qui depuis a bien changé.
06:05Les règles encadrant l'IVG ont été assouplies
06:07à plusieurs reprises.
06:09Parmi les évolutions, par exemple,
06:10le délai légal a été porté à 12 semaines de grossesse
06:12puis à 14 semaines de grossesse.
06:15Avec une question de Fatima.
06:17J'ai lu que la majorité des femmes sous contraception
06:19ont recours à l'avortement.
06:21Est-ce que c'est le cas ?
06:23Pour en parler, on est avec Sarah Durocher
06:25du planning familial.
06:26A votre avis, est-ce que c'est le cas ?
06:30On a une difficulté avec Sarah Durocher.
06:40J'aimerais qu'on en profite du coup
06:42en attendant que la connexion soit établie
06:44pour écouter un extrait.
06:47C'était d'ailleurs un extrait de quoi ?
06:50C'est un extrait de Simone Veil à l'Assemblée nationale.
06:53Je voudrais tout d'abord vous faire partager
06:55une conviction de femme.
06:57Je m'excuse de le faire devant cette Assemblée
06:59presque exclusivement composée d'hommes.
07:01Aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l'avortement.
07:05Il suffit d'écouter les femmes.
07:07C'est toujours un drame.
07:18C'est toujours un drame.
07:20Cela restera toujours un drame.
07:22On a retrouvé Sarah Durocher du planning familial
07:25avec cette question d'une téléspectatrice
07:28Fatima.
07:29J'ai lu que la majorité des femmes sous contraception
07:31ont recours à l'avortement.
07:33Est-ce le cas ?
07:35Oui, tout à fait.
07:36C'est plus de 70% des femmes qui avortent
07:38qui ont un moyen de contraception.
07:40Cela pose la question du toit, de la méthode,
07:42de l'information évidemment.
07:44Et puis peut-être se dire qu'une contraception
07:46ça ne fonctionne pas à 100%.
07:48Bien évidemment que la sexualité
07:50et la vie des femmes est composée de plein de choses.
07:52Mais en effet c'est un cas
07:54et ça montre aussi la question de l'information,
07:56l'éducation à la sexualité.
07:58On sait au planning qu'on accueille plein de femmes
08:00parfois qui sont en demande de comment leur corps fonctionne,
08:02comment elles peuvent avoir accès à de la contraception.
08:05Donc bien évidemment que des grandes campagnes
08:07et l'éducation à la sexualité
08:09sont des réponses globales
08:11sur les droits sexuels et reproductifs.
08:13Sarah, est-ce qu'aujourd'hui toutes les femmes en France
08:15elles ont le même accès à un IVG
08:17ou est-ce qu'il y a des disparités justement
08:19entre les territoires ?
08:21Ce qu'on observe aujourd'hui c'est qu'en 50 ans
08:23puisqu'on fête aujourd'hui l'anniversaire de la loi Veil,
08:25on a eu des belles victoires législatives,
08:27on n'a fait que faire avancer le droit
08:29et que bien évidemment
08:31ce qu'on observe c'est des vraies difficultés
08:33d'accès à l'avortement.
08:35On pourrait qualifier parfois le parcours
08:37des femmes en demande d'avortement de combattantes
08:39puisqu'on sait qu'il y a 25% des femmes
08:41qui sont obligées de se déplacer
08:43dans un autre département.
08:45Le parcours n'est pas simple, il est composé de plusieurs rendez-vous
08:47donc imaginez vous déplacer
08:49trois fois dans un département
08:51dans un délai assez court, ça reste compliqué.
08:53Il manque terriblement de professionnels
08:55et c'est des choses qu'on observe
08:57en Italie, en Espagne, ça veut dire que
08:59là où la loi existe, malheureusement
09:01l'accès pour toutes les femmes n'est pas le même.
09:03Merci Sarah Durocher.
09:05On va parler à présent de la chronique culture.
09:07Steven nous a rejoint.
09:09Lecture pour ce week-end.
09:11Il y a de la lecture avec La Femme des Ménages.
09:13Succès, terrible.
09:15Incroyable succès ce bouquin.
09:17Vous le voyez absolument partout.
09:19C'était le cadeau sous le sapin, vous l'avez vu à la plage,
09:21le transport dans la main de beaucoup de lectrices d'ailleurs.
09:23Il s'appelle La Femme des Ménages.
09:25Même Sandra Larue me disait tout à l'heure
09:27que je l'ai acheté mercredi.
09:29Elle a acheté les deux d'un coup, Sandra.
09:31C'est le succès. Surprise en librairie.
09:33603 000 exemplaires vendus en France
09:35l'an dernier selon l'institut GFK.
09:37Numéro 1 des ventes, grâce notamment à sa sortie
09:39en format poche. Ce thriller est signé
09:41Freda McFadden. Elle est américaine.
09:43Elle a 44 ans. La Femme des Ménages
09:45c'est Millie. Elle est en liberté conditionnelle.
09:47Elle dort dans sa voiture alors qu'on lui propose un job
09:49dans une famille assez riche qui vit à Brooklyn.
09:51De gouvernante, elle accepte
09:53s'enciler, sauf qu'elle va se rendre compte
09:55que sa patronne, elle est un peu toxique.
09:57Elle est bizarre et que le verrou de sa chambre
09:59où elle dort ne ferme que de l'extérieur.
10:01Tiens, tiens, vous allez voir
10:03que ça va vous tenir en haleine.
10:05Et surtout, voilà, j'ai joint Frédéric Thibault
10:07qui est le directeur général des éditions City.
10:09C'est lui qui a eu du pif en 2022
10:11qui a acheté les droits en tout premier.
10:13Frédéric Thibault nous raconte le choc de sa
10:15première lecture.
10:17J'ai commencé à lire le livre
10:19et là, je n'ai pas pu m'arrêter de le lire.
10:21Et ça, c'est quelque chose qui est assez rare dans la vie d'un éditeur.
10:23J'ai lu le livre d'une traite
10:25et le soir même, j'ai fait une proposition
10:27à l'éditeur pour acheter les droits français
10:29du titre. Je trouvais le roman vraiment
10:31exceptionnel. Je n'ai pas réussi à le lâcher.
10:33Souvent, vous savez, vous voyez sur
10:35des petites critiques sur les bouquins
10:37en disant un livre impossible à lâcher, mais vraiment
10:39c'était le cas pour celui-ci.
10:41Il y a un grand mystère autour de
10:43Freda McFadden.
10:45En tout cas, du nom de cette
10:47autrice, on ne sait quasiment rien d'elle.
10:49On est sûr que c'est une femme.
10:51Elle est docteur.
10:53Elle est spécialiste des lésions cérébrales.
10:55Elle vit à Boston et elle continue de pratiquer.
10:57C'est pour ça qu'elle signe tous ses romans sous pseudonyme
10:59pour ne pas qu'on l'embête dans son activité
11:01professionnelle. L'autre, elle n'accorde
11:03aucune interview ou presque.
11:05Même son éditeur ne l'a jamais rencontrée.
11:07Il ne lui a même jamais parlé. Mais pour Frédéric Thibault,
11:09ce secret qui entoure,
11:11ce n'est pas tout à fait un argument marketing tant
11:13ses livres sont bon, anatomie
11:15d'un succès.
11:17Fréda McFadden maîtrise à merveille
11:19l'art du rebondissement
11:21en fait dans ses livres
11:23et des rebondissements qui sont totalement inattendus.
11:25Donc, vous lisez le livre
11:27et à un moment donnée, vous vous dites
11:29j'ai compris là où elle veut m'emmener.
11:31J'ai compris ce qui va se passer
11:33et en fait pas du tout.
11:35Et ça, c'est quelque chose qui est exceptionnel car ça vous tient
11:37en haleine complètement jusqu'au bout et c'est complètement
11:39addictif. Cela, c'est la première raison qui explique
11:41c'est du livre. Et après, je pense que Freda McFadden aussi est un auteur qui a des héroïnes,
11:49des personnages féminins qui sont extrêmement forts.