Retrouvez le Talk Show de ce lundi 13 janvier 2025 présenté par Sébastien Volpe avec Romain Canuti, Gérard Gili et Bastien Cordoleani.
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00:00Salut à tous et bienvenue sur le talk show du fossé 1.fr ce soir un plateau
00:23quand même exceptionnel puisque Romain Canutti est de la partie comme chaque fois.
00:30Salut Seb.
00:31Bastien Cordoliani nous fait l'amitié d'être avec nous.
00:36Grand plaisir salut bonsoir à tous.
00:37Et on a encore une fois de plus le privilège de recevoir Gérard Gilly qui nous fait l'énorme
00:43plaisir et l'honneur de revenir échanger avec nous pendant une heure d'émission.
00:48Gérard c'est toujours un vrai bonheur de t'avoir avec nous.
00:51Plaisir partagé et bonsoir à tous.
00:55Allez vous avez vu le plateau qu'a concocté Romain Canutti parce que c'est lui qui est
01:00aux manettes des compositions de plateau et je l'en remercie.
01:04Rennes 1 OM 2 on a encore gagné ce match.
01:09On l'a appelé l'avènement des cadres parce que Romain la saison précédente on a pointé
01:18du doigt le fait que les cadres à part peut-être Aubameyang qui répondait présent mais les
01:25autres étaient un peu voire beaucoup en deçà.
01:27Là sur ce match là, les Holbergs c'était au four un moulin, Leronger qui est notre
01:34capitaine sur les saisons précédentes il a répondu présent, Greenwood il a été
01:38décisif, le Rabiot il a joué blessé mais il a tenu son rôle, il a été décisif aussi.
01:44Bref, Valerdi dans une moindre mesure roulit exceptionnel.
01:48Donc vraiment tous les cadres ont montré qu'il répondait présent et que cette année
01:52il y avait vraiment du caractère d'incité.
01:54Si on veut chercher la petite bête, on notera qu'on s'est fait un peu, on a été un peu
01:58bousculé après cette action, alors j'imagine qu'on va y revenir, mais sur ce pénalty
02:06arrêté de roulis ils ont eu l'occasion et c'est vrai qu'à un moment donné où eux
02:10ils ont reine à un peu tout donner offensivement à ce niveau là, s'articuler essentiellement
02:18autour d'un Blas qui peut faire une percée et Kalimuendo qui se place aux avant-postes
02:26pour être à la finition, on a vu que sinon cette équipe avait quand même beaucoup de
02:30mal à exister, on a logiquement repris le dessus et je trouve qu'on est, même sur
02:37la fin de match, en fait sur la fin de match on avait peur presque d'une chose, ça va
02:43être désolé et réducteur et tout, mais sur la fin de match on avait peur que d'une
02:46chose, c'est de l'arbitre et d'ailleurs il nous en a fait une petite, alors on va dire
02:51que ce n'est pas un truc incroyable comme ça, mais ça l'est quand même, sur ce corner
02:56que doit récolter Cornelius, frappe contrée, et en fait ça joue et en fait quand les images
03:01reviennent on voit que Reine a mené une contre-attaque tambour battant, je crois que c'est Assignon
03:06qui part sur le côté, on va dire qu'il se plaigne juste pour un corner et crie au
03:11scandale, mais ça peut avoir une conséquence énorme.
03:14Mais ça a une conséquence, puisque apparemment Balerdi sera suspendu à Nice pour l'accumulation
03:18de...
03:19Donc ça a une conséquence, puisqu'il prend un carton jaune sur cette action, pour avoir
03:23dit à Cornelius de se calmer, c'est ce qu'il nous a dit en conférence de presse cet après-midi.
03:26Il a dit qu'il est allé parler à l'arbitre, il a dit que l'arbitre avant le match, c'est
03:31intéressant, lui avait dit « vous êtes capitaine, s'il y a quoi que ce soit à un moment donné
03:35vous venez me parler ». Donc lui c'est ce qu'il a fait dans ce moment-là et c'est là
03:39où il a pris un jaune, c'est pour ça qu'il nous a glissé de manière malicieuse.
03:46Peut-être qu'il n'a pas vu quand j'ai parlé que c'était moi et qu'après il a levé son
03:48carton trop tard.
03:49Et on n'en serait pas à un coup un peu trop de stress de cet arbitre de trop sur ce match.
03:55Gérard, ce qui fait plaisir pour revenir à la thématique, c'est qu'on voit que cette
04:01OM cette année ne lâche rien, surtout depuis la défaite contre Auxerre qui avait été
04:07catastrophique.
04:08Depuis, Roberto De Zerbi a fait une réorganisation tactique et de facto depuis ce match-là on
04:14a une équipe équilibrée, qui maîtrise et surtout on voit des cadres, comme je l'ai
04:18rappelé à l'intro, qui donnent le « là » à cette équipe et ça fait du bien d'avoir
04:22des joueurs de caractère.
04:23Ce qui est remarquable c'est surtout la progression qu'a eue cette équipe avec le travail qu'a
04:29fait De Zerbi.
04:31Quand il est arrivé, on ne voyait pas trop comment pouvait jouer l'OM, mais on s'aperçoit
04:39que c'est devenu petit à petit un puzzle qui réunit toutes les pièces.
04:43Chacun est à sa place, il y a une équipe très équilibrée qui commence à devenir
04:52très difficile à battre.
04:53Ça laisse penser que pour la suite, on avait dit lors de la mission où j'étais venu,
05:00c'est au mois de février-mars qu'on saura si on est apte à jouer les premières places.
05:05Je pense qu'avec la progression de l'équipe, chaque joueur est à sa place, chaque joueur
05:10se sent bien, on sent qu'il y a un bon état d'esprit.
05:13C'est très agressif la façon de jouer De Zerbi, elle n'est pas attentiste, puisque
05:19c'est elle qui va en permanence chercher l'adversaire.
05:22Et quand on voit le niveau technique des adversaires, c'est payant parce qu'ils perdent rapidement
05:26le ballon.
05:27On a un artiste qui est capable, comme Dembélé, de marquer à tout moment.
05:32On a, au milieu de terrain, la récupération de Rongier qui a équilibré tout ça.
05:37On a une possession de balles qui permet aux défenseurs de ne pas être sous pression
05:43en permanence.
05:44Et on a un gardien de but qui, quand il y a une occasion immanquable pour l'adversaire,
05:50il arrive à la faire manquer.
05:51C'est une équipe, quand on la voit jouer, qui est à sa place en deuxième position.
06:01On en parlait tout à l'heure, s'il n'y avait pas eu ce match manqué contre Paris
06:06ici, c'est trois points perdus.
06:08S'il y avait eu simplement un nul, avec un match joué à Paris qui sera peut-être
06:13un des tournants du championnat, tout est possible parce qu'elle est difficile à battre
06:18cette équipe.
06:19Zéra, juste une question, ça vous est arrivé aussi sur un exercice de tâtonner ? C'est
06:27tout à fait normal pour un entraîneur de prendre une équipe ? Je pense par exemple
06:33à Francesco Lilli, est-ce qu'à un moment donné, on s'est dit, tiens, on le met plus
06:35dans l'axe, puis finalement, on trouve que ça marche mieux à gauche ?
06:38La différence, c'est que ça m'est arrivé, naturellement, mais c'était plus simple
06:45parce qu'il y avait une ossature qui restait en place la deuxième année.
06:50Il suffisait de dire, on a un ou deux postes qu'on doit améliorer, et donc le cadre était
06:57déjà mis.
06:58Là, ils partent de loin, c'est un renouvellement à 70% de l'effectif, donc il faut découvrir
07:05des gens.
07:06Et c'est au fur et à mesure qu'il a éliminé, petit à petit on élimine certains joueurs
07:12et on s'aperçoit que les complémentarités se font plus facilement entre deux joueurs
07:17qu'avec d'autres.
07:18On en parlera dans la partie d'après, mais ce matin avec Romain Guérin et cet après-midi,
07:24lors de l'enregistrement de Virage Marseille, on se disait qu'elle était dure à modifier
07:27cette équipe.
07:28Chaque joueur a sa spécificité et qu'il est difficile.
07:31Bastien, je voulais te féliciter parce que tu nous as parlé de De Zerbi longuement,
07:39et je dois te dire que cet entraîneur me fait hautement plaisir parce que c'est un
07:46des rares entraîneurs que j'ai vus, bien évidemment, je ne parle pas de Gérard Gilly
07:50sur les dernières saisons, qui n'est pas obtu, qui n'a pas de stéréotype dans sa
07:57tête.
07:58Je pense à Tudor avec son 3-5-2 qui était inamovible, je pense à Sampaoli.
08:02Ça ne veut pas dire que ce sont des mauvais entraîneurs.
08:04Je n'ai pas dit ça.
08:05J'ai dit que lui, il avait cette capacité d'être pragmatique, j'ai des joueurs à
08:09disposition, comment je peux le mieux les faire jouer, alors qu'on sait que son système
08:14préférentiel c'est le 4-3, et là il nous a fait un 3-4-3 et il n'en déroge pas parce
08:18qu'il voit que ça a été fait sur la clip, et ça c'est remarquable.
08:20C'est un entraîneur qui, comme tout joueur, a le droit de progresser, il a le droit de
08:24changer sa manière de manager, il a le droit de changer sa manière de jouer, ce qui n'est
08:27pas le cas là parce qu'il a gardé ses principes, mais bon, dans l'idée, comme tu dis, il est
08:33un peu sur de la modification de ses principes de base, après autour de la base tu peux
08:39construire.
08:40Moi on s'était eu au téléphone je crois le jour de la signature, et moi ce que j'avais
08:43dit en premier, c'est j'ai dit, maintenant qu'on tient un mec comme ça, ne reproduisons
08:47pas ce que Vincent Labrune, Labruti, a fait il y a quelques années, et ne crachons pas
09:01sur un garçon très intelligent qu'on va mettre à la tête de l'équipe, et au contraire
09:04construisons autour de ce monsieur, l'avenir nous dira si ça se fait, et on l'espère.
09:08Maintenant vous connaissez mon amour pour Dezerby, il n'y a pas de soucis là-dessus,
09:12mais cette victoire, moi je vais la dédier à Mehdi Benatia et à Pablo Longoria, je
09:16vais vous expliquer pourquoi.
09:17Les bases, les fondations de la maison, elles ont été mises en place, on les voit.
09:21Le jeu, il est tel qu'il est, c'est-à-dire, comme l'a dit Gérard, on est maître du destin
09:27du match, ça veut dire qu'on va avoir le ballon, on va décider du tempo, etc.
09:31Après il y a des aléas, des arbitres, des choses, des adversaires qui te mettent en
09:34difficulté, mais ça c'est la vie du football.
09:36Mais dans un match comme ça, il a dit en conférence de presse, on n'est pas dans un
09:42grand soir, on met notre possession de base, tout ça, mais là où tu fais la différence
09:48quand même, c'est qu'il y a des joueurs d'une classe supérieure, Rabiot et Greenwood.
09:53On va dire que dans l'idée générale, Rabiot-Greenwood, je vais te dire un truc, j'adore De Zerbi,
10:00mais ce n'est pas un recrutement de De Zerbi, mais je n'en veux pas au bord de Marseillais
10:04parce que tous les clubs de Ligue 1, tu leur proposes Rabiot-Greenwood, il n'y a aucun
10:06entraîneur qui va te dire « Ah mais non, dans mon système, peut-être que… »
10:09Il va te dire « Allez, fais venir, Rabiot-Greenwood, allez, je vais trouver une solution, ne t'inquiètes
10:13pas, fais venir. »
10:14C'est ce qu'a fait De Zerbi parce qu'il a même modifié le positionnement de Greenwood.
10:17Mais je veux te dire que là, cette victoire pour moi, elle appartient au coach, au joueur,
10:20mais elle appartient aussi au board.
10:21Et c'est rare qu'on les mette en lumière, sauf pour le négatif, quand ils le méritent,
10:26mais là, il y a du positif à sortir de ça parce que ce match-là, si tu n'as pas ces
10:30joueurs de classe supérieure, ça peut se finir à 0-0 ou à 1-1 partout.
10:33Et tu es encore, on va dire, dans la course pour la quatrième, troisième place, mais
10:38tu n'es pas dans cette avance que tu as aujourd'hui.
10:40Et moi, après le match, c'est vraiment ce que je me suis dit.
10:42Je me suis dit, il y a une académie de jeu qui a été mise en place par le coach, bravo
10:45à lui, c'est le plus difficile à mettre en place.
10:47Il a mis six mois, ce qui est très court, il faut le dire quand même, pour le football
10:50d'un niveau, mais il a réussi.
10:51Mais quand même, le foot appartient au joueur à un moment donné et là, ils t'ont fait
10:55gagner ce match.
10:56Gérard, on a parlé, on se congratule, on est content, etc.
11:01Il y a quand même des événements au niveau de l'arbitrage que je ne m'explique pas,
11:07comme tu as été un entraîneur de très haut niveau et que tu as vécu tout ça de l'intérieur.
11:12Comment tu peux nous expliquer avec ton regard de coach qu'un arbitre puisse siffler un
11:19pénalty sur la main de Murillo ?
11:22Alors, je sais très bien qu'il a été appelé par la VAR et qu'il n'a pas sifflé en
11:25première instance, mais il me semble, à moins de dire des alluris, qu'à la VAR, c'est
11:29aussi des arbitres qui sont derrière leur camion et leurs écrans.
11:32Comment un arbitre professionnel peut, à la vue des images sur une télé, c'est-à-dire
11:36que tu n'es pas dans le feu de l'émotion, tu n'es pas en train de courir, tu es là
11:39dans ton canapé, tu regardes des images, et prendre, décider de prendre ton micro
11:43et de dire, il faudrait que tu viennes voir des images, parce que là, à mon avis, à
11:46une main, ça nécessite un peu un pénalty.
11:48Est-ce qu'on ne marche pas sur la tête, Gérard ?
11:50Non, parce que simplement, les arbitres sont, c'est malheureux à dire, mais ce ne sont
11:54pas des joueurs de foot.
11:56Donc, ils appliquent un règlement strict.
11:59Le ballon touche la main, il y a pénalty.
12:02Si c'est un ancien joueur qui arbitre, il va avoir la position de la course, il va avoir
12:09un tas de choses qui va faire que ça fait partie du jeu et il ne va pas siffler.
12:14Donc là, c'est un problème de, on va dire, presque de compétence.
12:20Non, mais ce qui va dans son sens grandement, c'est que sur l'action, il y a une image
12:25qui me choque, c'est qu'aucun rené ne comprend pourquoi il va en avoir.
12:27Je crois même qu'il y a des renés qui pensent qu'il va aller mettre un carton à un entraîneur
12:31quand il se dirige vers le côté.
12:33C'est-à-dire que les renés, ils ne savent pas.
12:34Ils se disent, mais qu'est-ce qu'il fait ? Pourquoi il arrête le jeu ? Donc, c'est
12:37ce que tu dis, c'est qu'il y a des joueurs sur la pelouse qui sont joueurs et qui n'ont
12:41pas eu la sensibilité de se dire, mais qu'est-ce qui s'est passé sur cette action ? Ils ont
12:44juste vu un déroulement d'action et jusqu'à preuve du contraire, les bras font partie
12:49du corps humain.
12:50À moins qu'on trouve Elon Musk, peut-être, vu qu'il fait l'actualité, il trouve une
12:54variante.
12:55Mais sinon, les bras font partie du corps humain et une main ne veut pas dire qu'il
12:58y a faute.
12:59Ce n'est pas une faute de jeu, une main, tout le temps.
13:00Une main, selon comment elle est située, selon, comme tu dis, la course du ballon,
13:04la course des joueurs, ce n'est pas tout le temps une faute.
13:06C'est exactement le pouvoir qu'Auron en fait, parce qu'on en a parlé avant l'émission
13:10avec Gérard déjà de tout ça.
13:12Il rétorque la même chose que moi en disant que l'explication de Gérard ne marche pas,
13:20sinon l'OM aurait aussi eu un pénon.
13:22C'est-à-dire que je comprends l'arbitre à un règlement, ça touche la main, c'est
13:26pénalty.
13:27Donc lui, l'arbitre central, il est logique avec lui-même, puisque Holberg tire le coup
13:32France, ça part sur la main du défenseur, c'est complètement pour moi stupide de siffler
13:35des pénalties dans ce cas-là.
13:36Mais au moins, par rapport au règlement dont nous parle Gérard, il y a pénalty.
13:40Sauf que là, Gérard...
13:41Il n'a peut-être pas vu.
13:42Il a sifflé pénalty, mais c'est Lavard qui lui dit non, non, sur ce coup-là, il y a
13:47pénalty.
13:48Donc après...
13:49Lavard, c'est un élément de décision qui est capital dans le match, parce que l'arbitre,
13:53quelquefois, c'est Lavard qui siffle, qui dirige le match.
13:57Oui, alors ça, il n'y a pas de souci.
13:59Mais si lui, il est là avec sa sensibilité, il est là juste pour appliquer les décisions
14:04de Lavard.
14:05Faisons-nous l'économie d'un arbitre, on met un haut-parleur et Lavard hésite de suite.
14:10C'est parce que lui, il est censé, normalement, et Lavard, moi, je fais partie des gens qui
14:16disent...
14:17Je te coupe.
14:18Chaque fois qu'il y a un coup franc, chaque fois qu'il y a l'arbitre qui siffle, on est
14:23tous là, spectateurs du match, et on attend chaque fois de savoir si l'arbitre va être
14:28appelé.
14:30On est tous là, devant la télé ou au stade, on se dit, il a sifflé penalty, il a sifflé
14:34une corner, il a sifflé un hors-jeu, et ça devient un réflexe de dire, est-ce que Lavard
14:39va l'appeler ?
14:40Je veux dire, ça prouve que Lavard est très, très importante dans l'hésiton.
14:44Oui, elle est malheureuse.
14:45Mais elle est d'autant plus importante, pardon, je te coupe aussi, mais elle est d'autant plus
14:49importante qu'en France, ce qui n'est pas forcément le cas quand je regarde des matchs
14:53en Italie, en Espagne ou ailleurs, en France, systématiquement, quand un arbitre est appelé
14:58par Lavard, tu sais qu'il va revenir sur sa décision.
15:00S'il n'avait pas sifflé penalty, il va voir les images, il revient, il dit penalty.
15:04S'il avait sifflé penalty, il va voir les images, il revient, il dit, il n'y a plus
15:06penalty.
15:07Dans les autres championnats, les arbitres, ils sont appelés, ils vont me voir et ils
15:11disent, moi, par rapport à ce que j'ai vu et par rapport aux images, je maintiens ma
15:14décision.
15:15Là, il n'y a jamais aucun suspense.
15:16Ça arrive.
15:17Une fois sur mille.
15:19Mais ce qu'on a tendance à voir, c'est qu'il a fait une faute, c'est qu'il s'est trompé.
15:25Non, c'est qu'ils estiment qu'il n'a pas appliqué le règlement.
15:27Ça ne veut pas dire forcément qu'il s'est trompé parce que pour moi, tu vois, par exemple,
15:29sur l'action de Murillo, il ne s'est pas trompé.
15:32Il a eu la bonne sensibilité, justement.
15:33Cette action-là, moi, je trouve qu'il avait tout intérêt.
15:38C'est derrière, en fait, il se retrouve dans cette situation, mais totalement débile
15:41en seconde période, de siffler.
15:45Je pense qu'en fait, il a un réflexe, mais il a ce truc un peu de se dire, tiens, si
15:50je suis logique avec moi-même, un peu, je veux prouver que je ne me suis pas trompé
15:54en première instance et je tombe ça et il est rattrapé, entre guillemets, là, pour
15:57le coup.
15:58Et là, on revient dans tout ce qu'on a toujours dit, c'est-à-dire le délire hiérarchique,
16:03la combine un peu du je suis arbitre, donc je prends une grosse prime de match et je
16:07préfère faire ça que retourner à mon anonymat, donc je vais tout faire pour y rester.
16:13Et là, on rentre dans le côté politicien de l'arbitrage qui, au final, pour moi, est
16:17le plus grand des fléaux de l'arbitrage.
16:20Comment on peut faire, Gérard, pour arriver, alors, tu nous disais, c'est un problème
16:25de compétence, mais au-delà du recrutement des arbitres, au-delà de moi, j'évoquais
16:30ce matin et je suis très sérieux, je le redis encore ce soir, je l'ai dit dans l'OMO Café
16:33ce matin, je me réserve le droit d'étudier avec mes avocats la possibilité de porter
16:38une plainte pour discrimination, parce qu'à un moment donné, tous les matchs de l'Olympique
16:42de Marseille sont toujours arbitrés de manière non équitable.
16:48Je veux dire, l'expulsion de l'aride me reste toujours à travers de la gorge, parce
16:54que ça fosse quelque part l'attribution du titre, parce que, comme l'a rappelé Gérard...
16:57C'est bien que tu parles de matchs où on perd, mais il faut parler de matchs où on
17:01gagne.
17:02À Lyon, à Rennes, c'est très mauvais, c'est des dingueries, Balerdi à Lyon...
17:07Et on aurait pu être encore plus en colère que ce que l'on est aujourd'hui.
17:11Oui, oui.
17:12Qu'est-ce qu'on peut faire ? Est-ce que la sonorisation, par exemple, des arbitres serait
17:17une des solutions pour avancer dans le bon sens ? Parce que, s'ils devaient justifier
17:24de leur...
17:25Quand on voit certains matchs à l'étranger ou en coupe du monde, on voit de très bons
17:29arbitres.
17:30Des gens qui sont dans leur rythme, qui laissent jouer quand il faut laisser jouer, qui interviennent
17:36très peu.
17:37Je veux dire, ça veut dire qu'il y a une hiérarchie de compétences aussi.
17:41Ça vient de quoi ? Pourquoi ? Parce que le Texil a quand même été élu meilleur
17:46arbitre du monde.
17:47Alors, ça vient de quelque chose qu'a souvent évoqué Romain Hering dans les émissions
17:51et il a totalement raison.
17:53C'est qu'il y a une période où on favorisait les arbitres et on mettait en avant les arbitres
17:58dans les critères d'attribution qui sentaient le jeu.
18:00Et maintenant, j'ai l'impression qu'un des critères qui rentre beaucoup trop en compte,
18:05c'est le critère physique, esthétique, c'est le critère, l'arbitre qui va être en capacité
18:11d'être au plus près de l'action.
18:12Et là, on l'a vu samedi, notre arbitre c'était un bel athlète, il était beau, il avait des
18:19beaux cuisseaux, il avait un abonnement à la salle, comme le disait Idriss, très bien
18:26pour lui.
18:27Mais ce qui compte avant tout, il aurait peut-être mieux valu un arbitre avec un petit ventre.
18:32On ne le veut pas, mais qui sente un peu plus le foot, qui reste un peu plus dans le rond
18:36central, mais qui sente un peu plus le jeu.
18:38Vous n'avez pas remarqué aussi, moi ça me surprend quelquefois, les arbitres qu'aujourd'hui
18:44on est en train de critiquer un petit peu, quand ils vont arbitrer des matchs internationaux,
18:50ils sont toujours très bons.
18:51Je veux dire, il y a une différence de comportement, une différence de gestion de la pression.
18:59Peut-être parce qu'ils ne sont pas dans la politique franco-française de l'écombide,
19:05qu'il faut arbitrer, que lui me juge derrière, et comme ça je reste en division 1.
19:10Par contre, tu disais, qu'est-ce qu'on peut faire face à ça ? Peut-être ce qu'on peut
19:14faire, et ça a été la solution, c'est à un moment donné, nous en tant qu'équipe,
19:19réagir et ne pas se laisser bouffer par la vie.
19:23Ce n'est vraiment pas évident quand tu pratiques un sport, quand tu pratiques toute la semaine
19:27un truc.
19:28Et samedi, j'ai trouvé que l'équipe...
19:29Et l'on le fait, Bastien, je suis d'accord avec vous dans ce que vous dites, mais malgré
19:32tout, pendant 25 minutes, on a vu un OM conquérant qui ne laissait que des miettes à Rennes,
19:36et au moment de ce pénalty imaginaire, il y avait eu l'action quand même juste auprès
19:41de l'arbre, où Rouly fait un arrêt exceptionnel, on va en parler dans la deuxième partie de
19:44cette émission, mais ce pénalty-là, quelque part, il te met aussi un petit peu la tête
19:48sous l'eau.
19:49Il t'a mis la tête sous l'eau, mais tu as remonté, tu as remonté la tempente, et moi
19:54sur la fin de match, je n'ai pas eu peur, j'ai vu une équipe qui s'est mise dans des
20:00dispositions pour être au-delà de se dire, voilà, et on a une équipe qui arrive quand
20:03même pas mal à empêcher l'adversaire de frapper, je crois qu'on avait les stats que
20:07Loic nous avait montrés, on voit que c'est un adversaire, mais c'est le cas à chaque
20:11match, et on éloigne tellement l'adversaire qu'on éloigne même la possibilité qu'un
20:17arbitre ait envie de nous siffler un pénalty contre nous, parce qu'ils sont au final très
20:20rarement dans notre surface.
20:21C'est vrai.
20:22On est très conquérant, je veux dire, ça ne sert à rien de se faire peur, c'est derrière
20:28Paris, et peut-être à l'égalité de Paris, la meilleure équipe du championnat.
20:32Actuellement, oui.
20:33Elle est complète dans son idée de jeu, elle est complète dans ses lignes, elle est complète
20:40au niveau du talent qu'il y a dans cette équipe-là, c'est la meilleure équipe.
20:45Aujourd'hui, tel qu'on voit Marseille, vous savez que j'aime beaucoup l'OM, tel qu'on
20:50voit l'OM, ça serait vraiment une grosse désillusion s'ils n'étaient pas dans les
20:54trois premiers.
20:55Avant le championnat, on se faisait des débats où je disais qu'on part d'une feuille blanche,
21:00on ne va pas refaire tout ça.
21:01Top 5, ça me va, mais là on est à mi-championnat et avec les certitudes que tu viens d'énoncer
21:05Gérard, pour moi le top 3 est quasiment obligatoire, parce que collectivement on est en avance
21:14sur certaines équipes.
21:15Alors l'OM surperforme messieurs aussi, parce qu'il a un gardien exceptionnel et on va
21:21en parler dans la deuxième partie de cette émission.