Quand une victime de violences conjugales sort de l'hôpital, elle se retrouve souvent livrée à elle-même, et donc en danger. À Marseille, pour accompagner au mieux ces patientes, des infirmières des urgences formées à ces questions les accueillent, les protègent et font le lien avec la police.
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00:00Ça s'est passé quand, l'agression ?
00:02Le 20 décembre.
00:04Ok.
00:06Et c'est votre conjoint ?
00:08Le père des enfants ?
00:10Et c'est pas la première fois ?
00:12Oui.
00:14Est-ce que vous avez déjà porté plainte ?
00:16Non.
00:18Est-ce que vous voulez porter plainte ?
00:20Pas encore.
00:22D'accord.
00:30En tout cas, vous n'êtes pas responsable de ce qui vous arrive.
00:38Vous êtes la victime dans l'histoire.
00:42On a un lien privilégié avec la police.
00:44Donc, quand la patiente souhaite déposer plainte,
00:46en fonction du lieu de commission de l'infraction,
00:48on va appeler le commissariat qui est compétent,
00:52on va remplir avec elle une fiche de signalement de police,
00:56qu'on envoie par mail au commissariat compétent,
00:58à la VAD et à la médecine légale,
01:00pour que tout soit mis dans la boucle
01:02et qu'ensuite, elle puisse aller déposer plainte
01:04dans les meilleures conditions.
01:16Le plus courant, c'est les coups mis sur le buste.
01:18Le buste, alors, des fois, c'est la tête,
01:22mais c'est plus souvent tout ce qui est buste et dos.
01:24C'est coups de pied, coups de poing,
01:26des fois, c'est qu'ils trouvent un vase, quelque chose.
01:28C'est très...
01:30Alors, ce qui traîne sous leur main.
01:32Et après, sinon, c'est les poings.
01:34Les poings et les pieds.
01:44Oui, j'aurais aimé d'avoir quelqu'un à côté de moi,
01:46en fait, qui me dise,
01:48« Là, tu peux aller là, là, tu peux faire ci,
01:50tu peux contacter telle personne,
01:52tu peux avoir un suivi,
01:54tu peux...
01:56Je peux bénéficier d'aide,
01:58on peut t'accompagner à tel endroit ou à tel endroit. »
02:00Donc, c'est vrai que
02:02c'est important de se sentir soutenu, oui.