• il y a 10 heures
La 36e édition de l'Opération Pièces Jaunes est lancée jusqu'au 8 février. Brigitte Macron, présidente de la Fondation des Hôpitaux, est l'invitée de Amandine Bégot.
Regardez L'invité d'Amandine Bégot du 10 janvier 2025.

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Transcription
00:007h, 10h, RTL Matin.
00:04Il est 8h13, l'interview d'Amandine Bégaud et c'est l'événement ce matin sur RTL
00:08puisqu'Amandine vous recevez, celle qui est à la fois la première dame bien sûr,
00:12mais aussi la présidente de la fondation des hôpitaux,
00:14autrement dit la patronne des pièces jaunes, c'est Brigitte Macron. Bonjour et bienvenue.
00:19Bonjour Brigitte Macron. Bonjour Amandine Bégaud.
00:21Vous avez donné cette semaine le coup d'envoi de la 36e édition de l'opération pièces jaunes,
00:25cette opération que les français aiment et connaissent pour collecter des dons
00:29pour améliorer le quotidien des enfants et des ados hospitalisés,
00:32permettre notamment à leurs parents de rester à leur chevet.
00:35Et puis c'est aussi un moyen de collecter des dons, on le sait moins, pour les maisons des adolescents.
00:42Expliquez-nous à quoi servent ces maisons.
00:44C'est un lieu physique où vous allez même sans rendez-vous,
00:48quand vous êtes un adolescent ou quand vous êtes un parent d'adolescent,
00:51j'entends adolescent entre 11 et 21 ans à peu près,
00:54vous allez trouver là-bas un accueil, une écoute et une orientation.
00:59Par rapport à vos problèmes, alors est-ce que c'est d'ordre médical ?
01:02Est-ce que c'est des conseils sur le plan juridique ?
01:05Est-ce que c'est simplement une écoute ? De quoi avez-vous besoin ?
01:09Vous allez aussi rencontrer d'autres jeunes qui sont dans des situations,
01:14très souvent ce sont des situations de harcèlement ou des situations d'addiction,
01:18parfois même des situations de violence.
01:20Mais il y a des plateformes sur lesquelles vous pouvez signaler,
01:24il y a des numéros de téléphone également, mais rien ne vaut un lieu physique.
01:27On a déjà aidé à la création d'une plus d'une centaine de maisons,
01:31mais il faut en créer encore davantage, donc on va aider à la création.
01:35C'est pour ça qu'il y a besoin de ces pièces jaunes,
01:38notamment ces maisons, on en a encore plus besoin sans doute qu'il y a cinq ou dix ans.
01:42J'ai regardé un sondage qui a été publié à la fin du mois de novembre,
01:44un jeune sur deux entre 11 et 24 ans dit avoir connu un épisode dépressif
01:48au moins de deux semaines et un sur quatre au cours des douze derniers mois.
01:5223% des jeunes confient avoir eu des pensées suicidaires.
01:55Comment vous expliquez, Brigitte Macron,
01:57que nos jeunes, que nos enfants aillent si mal aujourd'hui ?
02:00Je pense qu'ils sont exposés à des violences perpétuelles.
02:04Regardez ce qu'ils entendent, ce qu'ils voient.
02:08Ils sont aussi très souvent dans une vie parallèle
02:10parce qu'ils passent trop de temps dans les écrans.
02:13Ce sont les réseaux sociaux qui sont les grands responsables de tout ça ?
02:16Alors les réseaux, parlons-en justement.
02:18Effectivement, par exemple ce que fait META, ça m'inquiète énormément.
02:21Alors je vais réexpliquer pour nos auditeurs.
02:23Mark Zuckerberg, qui est le patron de META, donc Facebook notamment et Instagram,
02:27qui a décidé de supprimer le fact-checking, la vérification des faits aux Etats-Unis.
02:32C'est ce qu'a fait Elon Musk sur X, l'ex-Twitter.
02:35Ça, ça vous inquiète ?
02:36Il faut véritablement une éducation au réseau.
02:39Il faut aussi maintenant que ceux qui ont mis au point tous ces logiciels
02:43arrivent à trouver des antidotes, qui nous donnent les antidotes,
02:47qui les donnent aux mineurs, c'est-à-dire la possibilité de se défendre.
02:51Bon, il y a bien supprimer, mais c'est compliqué de supprimer.
02:54Interdire les réseaux sociaux pour les ados, vous n'êtes pas pour ?
02:57Non, non, je pense que ça n'est pas possible.
02:59C'est quand même le monde de demain.
03:00On ne peut pas tourner le dos au monde de demain.
03:03Mais quand vous voyez qu'ils veulent supprimer justement ce fact-checking,
03:06par exemple, vous dites quoi ? C'est de la folie ?
03:08Qu'est-ce que vous lui diriez, tiens, Mark Zuckerberg, si vous l'aviez en face de vous ?
03:11Mais je lui dis déjà, comme je l'ai dit à Elon Musk,
03:13que ce serait tout à votre honneur.
03:15À partir du moment où vous avez donné,
03:17c'est peut-être une maladie, ça peut même être vu comme un poison,
03:22donnez l'antidote. Et donnez l'antidote aux mineurs.
03:25C'est votre honneur.
03:26Ils vous répondent quoi ? Qu'est-ce que vous, Brélit Macron ?
03:29Je pense qu'ils sont très polis, ils sont très polis avec moi.
03:32Ils me disent qu'ils examinent des solutions, mais en réalité, rien ne se passe.
03:35En réalité, non seulement rien ne se passe, mais là,
03:38au niveau des modérateurs, je suis désolée.
03:40Non seulement, il y en a quasiment plus.
03:42Mais ça vous met en colère, à titre personnel ?
03:45Oui, oui, tous ceux qui menacent les enfants et les adolescents
03:49me mettent en colère, parce qu'on est là pour les protéger.
03:52C'est à la fois, on est là, ils sont dans la construction de leur avenir,
03:56et tout ce qu'on fait, c'est destructeur.
03:57Et je ne comprends pas qu'ils ne nous aident pas.
04:00C'est un vrai sujet, pour moi, d'incompréhension.
04:04Brigitte Macron, il y a un sujet qui a été très largement commenté
04:06ces derniers jours sur les réseaux sociaux,
04:08c'est cette annonce de Didier Deschamps,
04:10qui ne rempilera pas à la tête de l'équipe de France au-delà de 2026.
04:14Vous étiez à ses côtés pour les pièces jaunes,
04:16justement, quand il a fait cette annonce sur TF1.
04:19Il ne vous avait pas prévenu ?
04:20Pas du tout. Il avait ça dans la tête,
04:22mais pas de le dire précisément à ce moment-là.
04:24Mais il l'a dit, parce que c'est un homme extrêmement naturel.
04:28Et là, il n'était pas dans une situation
04:31de communication, de maîtrise totale.
04:33Je pense qu'il était bien, il avait pris sa décision,
04:35il n'avait aucune raison de ne pas le dire, il l'a dit.
04:37Pardon, je demande pardon à Didier, parce que peut-être que ça n'est pas du tout ça.
04:41Mais moi, c'est comme ça que je l'ai vécu.
04:42Il vous a dit ce qu'il allait faire après ?
04:44Non. Alors, il fait partie des deux hommes qui ne disent pas ce qu'ils vont faire après.
04:49Donc, Emmanuel et Didier ne disent pas ce qu'ils vont faire après.
04:53L'autre homme, c'est Emmanuel Macron, le président,
04:56il ne vous dit pas ce qu'il fera après ?
04:57Non, parce qu'il n'y pense pas. Pour l'instant, il est tellement occupé.
05:01Je pense qu'il faut du temps pour se projeter dans une situation,
05:05surtout après autant d'adrénaline.
05:08Donc, je pense qu'il y aura un sas de décompression, là où je suis.
05:11Je ne suis pas une grande psychologue, mais je pense qu'il va avoir besoin
05:15d'arrêter un peu de travailler pour voir un petit peu...
05:19Il a déjà beaucoup écrit.
05:21Peut-être un jour va-t-il publier.
05:23Je ne sais pas vers quoi il va s'orienter.
05:25T'arrêter un peu, pour prendre du recul, arrêter la politique ou pas ?
05:30Je voudrais qu'il arrête un peu de travailler.
05:32Parce qu'il travaille tout le temps.
05:34Mais arrêter la politique ou pas ?
05:35Je n'ai pas à dire ce que je souhaite.
05:38C'est lui.
05:39Vous avez hâte d'être en 2027 ou pas ?
05:41Je vous pose la question, Amandine.
05:44Peut-on arrêter la politique ?
05:46Et quels sont les hommes politiques que vous connaissez qui l'ont arrêté, la politique ?
05:50Moi, ce que je connais, dans leur tête, ça n'est pas réglé.
05:53Vous me disiez, Didier Deschamps ne vous a pas prévenu
05:58de la décision ou de l'annonce qu'il allait faire.
05:59Est-ce que le Président, lui, vous a prévenu
06:02quand il allait annoncer la dissolution ?
06:04C'est quelque chose dont vous aviez parlé, tous les deux ?
06:07J'ai suivi son raisonnement, j'ai suivi ses consultations.
06:10Je sais, il me tenait au courant
06:12des raisonnements successifs qu'il avait.
06:15Je sais qui il a et comment il a consulté.
06:18Ce n'est pas un coup de tête ?
06:19Pas du tout.
06:20Il n'a pas pris cette décision ?
06:21Non, pas du tout.
06:22Parce qu'on a beaucoup lu ça.
06:23On a beaucoup lu que certains de ses proches,
06:25les plus proches, n'étaient pas au courant.
06:27Bien évidemment, ceux qui n'étaient pas au courant ne sont pas contents.
06:29Et ceux qui étaient au courant n'ont pas dit qu'ils l'étaient.
06:31Donc, on est dans la quadrature du cercle.
06:33Vous voyez ce que je veux dire ?
06:34C'est toujours pareil.
06:35Donc, tout le monde veut être au courant.
06:38Il a consulté.
06:39Ça, je peux vous promettre qu'il a consulté.
06:41Pendant plusieurs semaines ?
06:42Oui.
06:43Oui.
06:44C'était une décision qu'il a mûrie.
06:46Et au bout d'un moment, il faut prendre la décision.
06:49Donc, il l'a prise.
06:50Et là, moi, je n'ai pas du tout voulu...
06:53Je n'interviens jamais.
06:55Vous ne dites pas que ce n'est pas une bonne idée ?
06:57Tu es sûre que c'est la bonne idée ?
06:58Je ne peux pas me permettre ça.
06:59Le président, le 31 décembre dernier,
07:01a reconnu que pour l'instant, cette dissolution avait apporté
07:04davantage de divisions à l'Assemblée
07:06que de solutions pour les Français.
07:08C'était un mais, un coup le pas.
07:09Il voulait dire, je me suis peut-être trompée.
07:11Ça veut dire qu'il entend.
07:12Il entend.
07:13Et il écoute.
07:14Donc, il entend, il écoute.
07:16Et effectivement, il entend beaucoup de réflexions de cet ordre-là.
07:19Donc, il se pose, là aussi, et dit,
07:21voilà, j'ai fait ça.
07:22Il sait pourquoi il l'a fait.
07:24Mais il entend aussi ce qu'on lui dit.
07:26Donc, je pense que AGRS,
07:28c'est pas simple,
07:30mais il faut choisir un chemin.
07:32Il a choisi ce chemin
07:34parce qu'il pense que donner la parole aux Français,
07:36c'est toujours bien.
07:37Donner la parole aux Français, ça veut dire,
07:39sans doute, des référendums ?
07:41Alors ça, je ne peux pas vous le dire.
07:43Ça, je vous promets que j'en ai pas entendu parler.
07:45On lit, on entend aussi beaucoup
07:47que le président est très seul depuis cette dissolution.
07:50C'est vrai ou pas ?
07:51Alors ça, un président, par essence, est seul.
07:53Et je le mesure depuis qu'il est président.
07:57Même s'il est très entouré,
07:59à un moment donné,
08:01c'est à lui de prendre des décisions.
08:03Et la décision, parfois, elle se prend seule.
08:05Une solitude qui lui pèse,
08:07ou pas, vous le diriez comme ça ?
08:09Alors Emmanuel ne se plaint jamais.
08:11Vous avez dit il y a quelques jours
08:13qu'il était meurtri par l'éthique.
08:15Je le sens extrêmement blessé.
08:17Pourquoi ?
08:19Vous imaginez ce taux de violence que vous prenez ?
08:23Moi, les rares fois
08:25où je vais sur les réseaux,
08:27je n'imaginais même pas
08:29qu'on arrivait à dire des phrases pareilles
08:32à des personnes dont on ne sait rien,
08:34qu'on ne connaît pas ou qu'on croit connaître.
08:36Et comment peut-on
08:38assassiner
08:40verbalement des gens comme ça ?
08:42Je ne comprends pas.
08:44Ça me dépasse totalement.
08:47Je pense aussi à des grands problèmes
08:49de notre société, tel que je vois.
08:51C'est qu'on ne peut pas parler.
08:53On a besoin d'échanger avec des gens
08:55qui sont d'avis totalement différents.
08:56Mais là, vous n'avez pas le droit
08:58d'être d'un avis différent.
09:00Vous dites assassiner verbalement,
09:02Brigitte Macron, vous qui aimez les mots,
09:04c'est extrêmement fort.
09:06C'est le sentiment qu'a Emmanuel Macron ?
09:08C'est le sentiment que j'ai.
09:10Il n'utiliserait jamais ces termes.
09:12Personne ne le fait.
09:14Et je pense qu'il faut arrêter de le faire
09:16parce qu'on est en train de s'abîmer,
09:18tous mutuellement.
09:20Il faut à un moment donné qu'on discute
09:22mais qu'on arrête ce taux
09:24de violence, de virulence verbale.
09:26Vous parliez de 2027.
09:28Ça ne sera pas avant la démission ?
09:30Non, il n'en parle jamais.
09:32Il n'a aucune raison de ne pas aller jusqu'au bout.
09:34Mais il l'a dit lui-même.
09:38Je ne sais pas pourquoi
09:40quel intérêt
09:42ont les gens,
09:44à véhiculer sans arrêt cela.
09:46A mettre ça dans la tête
09:48des autres.
09:50Lui, il ne l'a pas du tout dans la tête, je peux vous le garantir.
09:52Vous évoquiez à l'instant la violence
09:54à la fois des propos
09:57et du climat global.
09:59Vous avez vu sans doute comme nous
10:01cette semaine, Brigitte Macron, ses manifestations
10:03le soir de l'annonce du décès
10:05de Jean-Marie Le Pen.
10:07Ces manifestants
10:09qui ont bu du champagne.
10:11Ça vous a choqué ?
10:13Je voulais simplement présenter toutes mes condoléances à la famille.
10:15Parce que c'est bien de ça dont il s'agit.
10:17Quand on perd quelqu'un, il y a une famille,
10:19ils sont tous dans l'affliction.
10:21Donc on est là, on leur présente nos condoléances.
10:23C'est la même chose.
10:25C'est ce que l'histoire dira.
10:27Et certainement pas moi.
10:29Merci beaucoup Brigitte Macron d'être venue nous voir
10:31ce matin sur RTL. Je rappelle bien sûr
10:33l'opération Pièces Jaunes
10:35à laquelle RTL est très attachée. On est partenaire
10:37jusqu'au 8 février.
10:39Les tirelires, on le rappelle, on en a ici,
10:41sont disponibles dans les bureaux de poste
10:43de France. On peut aussi donner en ligne
10:45piècesjaunes.fr, c'est le site.
10:47Par SMS aussi
10:49au 9211
10:51on envoie le mot DON
10:53et on fait un don
10:55pour les pièces jaunes. Et puis RTL
10:57relance le challenge RTL
10:59pour les pièces jaunes. Il y a 5
11:01villes qui vont
11:03être en compétition. Bayonne,
11:05Nice, Orléans, Rennes et
11:07Valenciennes. Celle qui récoltera le plus
11:09de pièces jaunes remportera
11:11une délocalisation de RTL dans sa ville.
11:13C'est un challenge qui vous a plu Brigitte ?
11:15Oui beaucoup parce qu'ils sont tellement contents
11:17quand vous vous délocalisez.
11:19Donc je sais que
11:21le challenge commence donc maintenant.
11:23Quelle sera la ville la plus généreuse ?
11:25Celle qui succédera à Lens ?
11:27La réponse sera le 21 janvier. Merci
11:29beaucoup d'être revenue.

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