Après les rassemblements célébrant le décès de Jean-Marie Le Pen, Michaël Sadoun évoque une diabolisation «de l'ennemi pour s'autoriser à le détruire» et des scènes de liesse «insupportables» qui «rendraient presque sympathique» le fondateur du FN.
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00:00et la haine du Rassemblement national procède de la même haine que l'antisémitisme.
00:03Parce que comment ça se passe ?
00:05On diabolise l'ennemi pour s'autoriser à le détruire.
00:07Et c'est ça qui se passe en fait, c'est-à-dire que,
00:09d'ailleurs ça n'a pas été fabriqué que par l'islamo-gauchisme,
00:12le socialisme a commencé à fabriquer ça dans les années 80.
00:14Dès qu'on a introduit de la moralisation en politique,
00:17on s'est autorisé à détruire moralement et physiquement l'ennemi.
00:20C'est quelque chose, c'est une attitude qui doit être bannie
00:23de la politique française absolument.
00:25Si on n'est pas d'accord avec Marine Le Pen,
00:27on la combat sur le terrain des idées,
00:28mais il est hors de question de continuer ce genre d'appel au meurtre.
00:30D'ailleurs, je vais vous dire une chose,
00:31ça ne fait que la faire monter politiquement.
00:33D'ailleurs, pareil pour Jean-Marie Le Pen,
00:35c'est insupportable de voir ces gens festoyer
00:39pour danser sur son cadavre,
00:40ça le rendrait presque sympathique en réalité.
00:42Donc moi, je vous assure,
00:45je vous ai dit que je n'avais pas de sympathie pour lui,
00:47mais je vous assure qu'entre ces gens-là et lui actuellement,
00:51j'ai beaucoup moins de respect pour ces gens-là, je vous le dis.