Mai 1958. La crise algérienne menace la France de guerre civile. Le président de la République René Coty fait appel à de Gaulle, qui entre à l'Élysée en janvier 59, et échappe à de multiples tentatives d'attentat. En 1965, il laisse entendre qu'il pourrait ne pas se représenter à l'élection présidentielle, et Yvonne, encourage discrètement ses proches à l'en dissuader.
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NewsTranscription
00:30Le vieux piano de la plage ne joue qu'en fatigué.
00:44Le vieux piano de la plage possède un lap qui n'est pas gai.
00:50Un si cassé qui se désonne, un mi-fané qui le consonne.
00:56Un dos brûlé par le grand soleil du mois de juillet.
01:02Mais quand il joue pour moi, les airs anciens que je préfère...
01:07C'était la toute nouvelle chanson de Charles Grimet.
01:10Il est 8h, voici le journal parlé.
01:13C'est toujours la crise algérienne qui demie l'actualité de ce 29 mai 1958
01:18avec la démission hier du Président du Conseil, M. Pfimlin.
01:22Dans quelques heures, le Président de la République,
01:24M. René Coty, s'entretiendra à l'Élysée avec le Général de Gaulle.
01:28Selon nos informations, M. Coty s'apprête à adresser au Parlement le message suivant.
01:33Dans le péril de la patrie et de la République, je me suis tourné vers le plus illustre des Français.
01:38Fin de citation.
01:40On peut en conclure que les portes de Matignon sont désormais ouvertes au Général de Gaulle.
01:47J'espère que le café est assez fort.
01:49Le Général est rentré à 5h ce matin.
01:55Voilà.
01:57Un peu plus de café.
01:59Merci Louise.
02:00Je vous en prie.
02:05Tu n'auras presque pas dormi.
02:07Avec ce qui se passe en Algérie.
02:09Algérie.
02:11Parlons-en après ce que la France a fait pour elle.
02:13Moi j'appelle ça de l'ingratitude.
02:15Mais il ne s'agit plus de ça.
02:18Les généraux,
02:19ont envoyé en Corse un régiment de parachutistes qui n'attendent qu'un signal.
02:23Leur coup d'État est prêt.
02:25Et il n'y a que moi qui peux l'empêcher.
02:27Mais on t'accuse de l'encourager ce coup d'État.
02:29Mais moi plutôt qu'ils m'accusent.
02:31Les politiciens, comme toujours.
02:33Les mêmes qui ont été soulagés de me voir partir en 46.
02:39Quand ça a commencé à mal aller en Algérie,
02:42j'ai eu l'impression qu'il y avait quelque chose de mal.
02:45Quand ça a commencé à mal aller en Algérie,
02:48j'ai dit que la République serait obligée de venir me chercher
02:52si elle voulait éviter le pire.
02:55Qui puis-je ?
02:56Si à Alger, ils se sont mis à rêver d'une bonne dictature,
03:00avec De Gaulle au milieu.
03:03Je ne cesse de répéter que je refuse toute dictature.
03:08Mais ils n'ont pas l'air d'être nombreux à te croire.
03:10Penses-tu que je ne les entends pas ?
03:12Hier soir encore, les socialistes ont dit
03:15que je cherchais à établir un pouvoir personnel.
03:18Je leur ai répondu que si le Parlement les suivait
03:21et s'ils votaient contre moi,
03:23je laisserais s'expliquer avec les parachutistes.
03:27Mon intention est arrêtée.
03:30Selon ce que me dira Coty,
03:32je déciderai de rentrer ici, à Colombay,
03:35ou alors, une fois encore.
03:39Une fois encore.
03:41Tu y retourneras et nous n'aurons que des ennuis.
03:45Tu ne crois pas que tu en as déjà assez fait, Charles ?
03:48Nous n'avons plus 20 ans,
03:49déjà que des filles ici, tous ces gens qui te demandent de revenir.
03:55Qu'est-ce que je disais ?
03:57Que veux-tu ?
03:58De nos jours, les dictateurs ont le téléphone.
04:01Je n'ai pas le cœur à plaisanter,
04:02surtout quand je sais qu'Elisabeth et son mari sont en Algérie.
04:05Tu ne vas pas reprocher à notre fille
04:07d'avoir épousé un militaire.
04:10C'est M. Guichard au téléphone.
04:14J'espère que l'irréparable n'est pas enclenché.
04:21Tu vas repartir tout de suite ?
04:25Tu sais bien que non.
04:37À l'est de la région
04:47Il arrive.
04:48Il arrive.
04:49Mesdames, messieurs, monsieurs,
04:52s'il vous plaît.
04:57Général !
04:58Général !
04:59Prions, mon général !
05:01Les ordres !
05:02Prions !
05:03Mesdames, messieurs, messieurs,
05:04s'il vous plaît.
05:05Prions !
05:06avec impatience.
05:23Je suis reconnaissant, Monsieur le Président,
05:26d'avoir rappelé qu'en d'autres temps,
05:29j'avais rétabli les libertés.
05:32Qui pourrait le contester ?
05:35Tous les oublieux.
05:37Les choses sont à la fois si proches et si lointaines.
05:42Je crois pouvoir dire que vous avez apaisé les craintes.
05:47Et mon prédécesseur, le Président Auriole,
05:49a joué un rôle précieux.
05:52Vous lui avez donné votre parole que vous n'étiez en rien mêlé
05:56à cette menace d'intervention des parachutistes en métropole.
06:01Entre hommes d'honneur, cela suffit.
06:05Notre quatrième République est à l'agonie.
06:09Auriole ramènera les socialistes à la raison
06:13et vous aurez une majorité.
06:15Vous serez donc Président du Conseil,
06:17avec les pleins pouvoirs, pour six mois.
06:21Vous pourrez ainsi préparer une nouvelle Constitution.
06:25Qui sera soumise au référendum ?
06:28Je n'ai jamais eu l'intention de remettre le pouvoir aux militaires,
06:32qu'ils soient rebelles ou pas.
06:36Pour l'Algérie, que comptez-vous faire ?
06:42Éviter que le sang coule, bien sûr, des deux côtés.
06:47Mais, vous savez, l'histoire n'est faite que de réalité.
06:52La Grande Guerre a sonné le glas des empires.
06:56Cela fait quarante ans qu'ils sont moribonds.
06:59Les peuples veulent partout leur indépendance.
07:01On ne peut pas leur donner tort.
07:03C'est le sens de l'histoire.
07:05Malheureusement, ce sens-là est celui que beaucoup refusent.
07:12La question est de savoir quand il faudra dire les choses.
07:17Garder l'Algérie à la France ou la remettre aux Algériens ?
07:22Vous et moi savons qu'à terme, la deuxième solution sera la seule.
07:28Mais ceux qui vous soutiennent veulent une Algérie française.
07:34Je le sais.
07:36Pourrais-je éviter le malentendu ?
07:39On ne lutte pas contre les destinés.
07:42Mais, en attendant...
07:46Oui, le pire est peut-être dans ces deux mots.
07:51En attendant.
07:54Mais êtes-vous sûr de l'armée ?
07:58Mon camarade Juin m'a assuré que, dans son ensemble, l'armée me suivait.
08:12La semaine prochaine, vous serez à Matignon.
08:15Ce sera un grand jour.
08:16Mais le plus grand, ce sera celui où vous entrerez ici, à l'Élysée.
08:23Je voudrais avoir l'honneur de vous céder ma place.
08:27Merci.
08:30Ce soir encore, je rentre dans mon village.
08:33Ma longue solitude doit prendre fin.
08:36Alors, je voudrais profiter des arbres de mon jardin.
08:54Président de la France, s'il vous plaît.
08:59Président de la France, s'il vous plaît.
09:24Aide-moi, mon tout-petit.
09:36Aide-moi.
09:47Je vous ai compris !
09:54Le 8 janvier 1959
10:00Louis-Pierre-Jérusale François
10:09Je vous parle en effet depuis le palais de l'Élysée en cette matinée du 8 janvier 1959,
10:15à l'instant où le général de Gaulle s'apprête à fouler le tapis rouge déroulé dans la cour d'honneur.
10:21Sur le perron, M. René Coty attend le nouveau président de la République qui a été élu le 21 décembre dernier
10:27et qui est accompagné par son directeur de cabinet, M. Georges Pompidou.
10:33La cérémonie d'investiture se déroulera dans quelques instants dans la salle des fêtes de l'Élysée
10:38après que le général de Gaulle et M. Coty se seront brièvement entretenus en tête-à-tête.
10:52Le premier des Français est désormais le premier en France.
11:09Prends ma main car je suis étrangère ici
11:17Perdue dans le pays bleu
11:22Étrangère au paradis
11:27Et je sais qu'en chemin
11:32Le danger dans un paradis
11:37C'est de rencontrer un ange
11:42Et qu'il nous sourit
11:55Heureusement nous ne sommes que de passage.
12:02Moi, de Gaulle, j'ouvre la porte de la réconciliation.
12:13Un pouvoir insurrectionnel s'est établi en Algérie par un prononciamento militaire.
12:19Ce pouvoir a une apparence.
12:22Un carteron de généraux en retraite.
12:26Françaises, Français, aidez-moi !
12:32J'ai besoin d'aide.
12:35J'ai besoin d'aide.
12:38Français, aidez-moi !
12:56Les premiers éléments de l'enquête indiquent que près de 150 cartouches d'armes automatiques
13:01ont été tirées sur la déesse présidentielle.
13:04Que le général et madame de Gaulle aient pu en réchapper tient vraiment du miracle.
13:29Monsieur le Président de la République.
13:35Monsieur le Ministre.
13:50Voici donc plus de vingt ans déjà que Jean Moulin a parti.
14:00Par un temps de décembre, sans aucun doute semblable à celui-ci,
14:09pourrait être parachuté sur la terre de Provence.
14:17Parachuté sur la terre de Provence.
14:28Parachuté sur la terre de Provence.
14:35Moulin, tu es en 43 et en sonnette l'année d'après.
14:44De l'estrain.
14:47Puis le destin m'a enlevé le clair.
14:52Et il y a deux mois, le père d'Argentlieu est parti rencontrer Dieu.
15:00Ils étaient mes compagnons et mes amis.
15:06Puissent les commémorations des deux guerres s'achever aujourd'hui
15:10par la résurrection du peuple d'ombre que cet homme anima.
15:16C'est pourquoi Jean Moulin est allé à Londres.
15:20Le général assumait alors le nom du premier jour.
15:25Le maintien du combat, enfin le destin de la France.
15:32Le général de Gaulle seul pouvait appeler les mouvements de résistance à l'union entre eux.
15:42Car c'était à travers lui seul que la France livrait un seul combat.
15:49De ce séjour, le témoignage le plus émouvant a été donné par le colonel Brassy.
15:54Je revois Moulin, blême, saisie par l'émotion qui nous étreignait tous,
16:02se tenant à quelques pas devant le général.
16:06Je n'ai jamais été qu'un modeste serviteur de mon pays, mon général.
16:10Mais nous tous ici aurons à jamais envers vous une dette.
16:16La plus noble pour un homme.
16:19Vous nous avez rendu notre honneur.
16:22Merci, mon général.
16:25Pauvre roi, supplicié des ombres.
16:30Regarde ton peuple d'ombre se lever dans la nuit de juin constellé de torture.
16:38Comme le clair entra aux invalides avec son cortège d'exaltation dans le soleil d'Afrique.
16:46Entre ici, Jean Moulin, avec ton terrible cortège.
16:53Avec ceux qui sont morts dans les caves sans avoir parlé comme toi.
16:59Et même, ce qui est peut-être plus atroce en ayant parlé.
17:04Entre avec le peuple né de l'ombre et disparu avec elle.
17:09Aujourd'hui, jeunesse, puisses-tu penser à cet homme.
17:15Comme tu aurais approché tes mains de sa pauvre face informe du dernier jour.
17:23De ses lèvres qui n'avaient pas parlé.
17:27Ce jour-là, elle était le visage de la France.
17:39Sur nos plaines.
17:43Famille entendue, c'est qui sourd du pays qu'on enchaîne.
17:52Corrues et partisans, ouvriers et paysans, c'est la paix.
17:58Vous avez effectué un bon commandement à la mer.
18:02Vous serez donc au tableau de capitaine de vaisseau en fin d'année.
18:06Je suis content que vous soyez mon aide-de-camp, Floyc, mais...
18:11Je veux que vous sachiez une chose.
18:14Je ne suis pas certain de me représenter en décembre cette année.
18:20Ça ne change rien à la joie et la fierté que j'éprouve à vous servir de nouveau, mon général.
18:26Votre compatriote Châteaubriand disait...
18:30Je connais tous mes arbres par leur nom.
18:35C'est ma famille.
18:47Les hommes essaient de comprendre les arbres en les imitant.
18:52Ils s'élèvent au plus haut qu'ils peuvent et essaient d'aller loin dans les profondeurs, chacun à sa manière.
19:02Sauf que les arbres sont une part d'éternité et que nous n'en représentons même pas une miette.
19:09Mon général...
19:12Puis-je me permettre de vous dire que je ne vois pas ce qui pourrait vous empêcher de vous représenter ?
19:19Je vais avoir 75 ans, Floyc. On ne se bat pas à 75 ans comme à 50.
19:26Et je ne vous parle pas de ceux qui disent qu'ils m'ont assez vu ou qui trouvent que la place pourrait leur convenir.
19:35Ce sont d'ailleurs les mêmes.
19:38Certes, je ne dis pas qu'ici ou là, on ne pense pas sincèrement que j'ai bien mérité de me reposer.
19:46Mais enfin, je ne crois pas être venu au monde pour prendre des vacances.
19:51Winston Churchill a effectué à travers Londres le dernier voyage tel qu'il l'avait lui-même souhaité.
19:58Onze chefs d'État et souverains étaient venus joindre leur adieu à celui de Londres.
20:03Le général de Gaulle, Juliana des Pays-Bas et le prince Bernard,
20:08la princesse Marguerite et son mari, Lord Snow,
20:11et la princesse Marguerite et son mari, Lord Snow.
20:14Le général de Gaulle, Juliana des Pays-Bas et le prince Bernard,
20:19la princesse Marguerite et son mari, Lord Snow,
20:22et, fait exceptionnel, la reine Élisabeth avaient tenu à être présentes.
20:31Je reviens plus tard.
20:34Je vous prie de bien m'excuser.
20:40Vous avez souhaité me parler, madame ?
20:43Oui, monsieur Kishar. J'avais peur que vous soyez déjà parti.
20:49Je vous prie de bien vouloir m'excuser si mes propos vous surprennent.
20:54Vous faites partie des rares personnes que le général apprécie et écoute.
20:59Vous êtes à ses côtés depuis plus de vingt ans.
21:02Voilà pourquoi je vous serais infiniment reconnaissante
21:06de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour le dissuader de se représenter.
21:09Je vous entends, madame, mais d'autres que moi sont sans doute mieux placés.
21:15Vous imaginez bien qu'aborder ce sujet avec le général...
21:18Je sais qu'il sollicitera votre avis le moment venu.
21:21Vous avez toute ma confiance.
21:24Et je peux vous assurer que vous rendrez un grand service à notre famille et au général lui-même.
21:30Mais, madame, il serait plus facile de parler au général
21:34si nous en savions un peu plus sur ses intentions.
21:36Il dit qu'il réfléchit.
21:38C'est sa manière à lui d'éviter le sujet.
21:41Mais l'âge est là.
21:43Et il est fatigué.
21:46Pensez-y quand il vous demandera votre avis.
21:51Je vous prie de m'excuser.
22:03Qu'est-ce que tu en penses ?
22:05Qu'est-ce que tu en penses, Georges ?
22:07Il ne pourrait parler que de ça s'il avait à s'occuper des affaires de la France.
22:12Le problème est que tout le monde ne parle que de ça.
22:15Comment tu vois les choses ?
22:19On m'a reçu à déjeuner avec Malraux et Debré.
22:23Ils voulaient nous fonder sur son éventuelle candidature.
22:27Debré, larmes aux yeux, l'a supplié de se représenter.
22:31Malraux s'est lancé dans un discours pas inintéressant.
22:34En gros, quand on tient une telle place dans l'histoire,
22:39ne risque-t-on pas de la faiblir en voulant la garder ?
22:44Et toi ?
22:46Moi, comme tous les Auvergnats, je suis attaché aux réalités.
22:51J'étais franc avec le général.
22:53Qu'il se représente, on le souhaite.
22:56À condition de répondre à la question, pourquoi faire ?
23:02Tu y vas fort.
23:04Tu crois qu'un homme qui a été le premier à reconnaître la Chine de Mao l'an passé n'a pas de projet ?
23:10Et en plus, on les connaît.
23:12La force de frappe, l'indépendance vis-à-vis des Américains,
23:17leur équilibrage Est-Ouest, sans compter ceux qu'on ne connaît pas.
23:22Dans ce cas, la vraie question consiste à se demander
23:26si le général peut encore mener à bien autant de chantiers.
23:30T'es en train de donner du poids au bruit qui court.
23:32Quel bruit ?
23:34Oh Georges, pas à moi.
23:36Tu sais très bien le genre de conciliabule qui agite Paris et bien au-delà.
23:40Pompidou s'est préparé, Pompidou est prêt.
23:44Pompidou se présentera si De Gaulle n'y va pas.
23:47On a encore deux minutes.
23:49Je sais pas pourquoi il veut me parler avant que je reparte.
23:52Il ne t'a rien dit d'autre depuis Colombay ?
23:54Depuis la promenade en forêt, rien précis.
23:59Mais je crois qu'en lui-même, il a pris sa décision.
24:02Il ne laisse rien voir en tout cas.
24:05C'est ton père, tu connais mieux que moi.
24:08Ce n'est pas sûr.
24:11S'il entretient encore le mystère sur sa candidature,
24:14à mon avis, c'est pour voir comment réagit Pompidou.
24:17Tu veux dire que l'idée même d'avoir un successeur suffirait à le faire rempiler ?
24:24Et si c'était le cas ?
24:27Est-ce qu'à tes yeux, je serais légitime ?
24:32Bien évidemment, voyons.
24:34Tu es premier ministre, tu es compétent, loyal, sans être servile.
24:40Tu as gagné tous les combats depuis trois ans et ils étaient rudes.
24:44Tiens, l'an passé, quand le général s'est fait opérer,
24:49tu as tenu la reine du pays de façon plus qu'exemplaire.
24:56Je ne suis pas du Serail.
24:58Je ne suis pas un gaulliste historique comme toi.
25:00Je ne viens pas de la Résistance, je n'ai pas fait le voyage à Londres.
25:06Je vais te dire quelque chose qui restera entre nous et je sais que je peux compter sur toi.
25:14De Gaulle se représentera.
25:17Parce que pour la première fois, l'élection du président de la République se fera au suffrage universel.
25:24C'est lui qui l'a voulu.
25:26Depuis l'attentat du petit Clamart ?
25:28Non, pas depuis trois ans.
25:30Il y pense depuis 1946.
25:34Tu imagines, De Gaulle rater un rendez-vous avec le peuple ?
25:38C'est sa raison de vivre.
25:40C'est pour ça que je te dis qu'il se représentera.
25:43Et le fond de ma pensée, c'est qu'il ne le devrait pas.
25:47Mais pourquoi ? Tu pourrais s'en dédésaccord avec lui ou c'est à cause de son âge ?
25:53Je ne veux pas qu'on dise un jour du général De Gaulle qu'il est dépassé,
25:57que l'époque n'est plus la sienne.
26:00Parce qu'il a été le seul à tout comprendre il y a 25 ans,
26:05je ne veux pas le voir abandonné par son génie.
26:11Ah, bébé lance une nouvelle chanson.
26:14Ça va faire plaisir à Claude, ça.
26:16Oh mon Dieu, c'est terrible.
26:19Oui, Yvonne.
26:22C'est terrible.
26:28Oui, terrible.
26:46Vous, Françaises et Français,
26:48qui vous interrogez sur ce qu'il convient de faire pour la France
26:52le 5 décembre prochain,
26:54et moi, candidat unique de la gauche à la présidence de la République,
26:59qui vous demande de m'écouter et de comprendre pourquoi
27:03je fais appel à vous.
27:05Oui, ce dialogue qui commence aujourd'hui entre nous,
27:11je l'espérais depuis longtemps.
27:13Je suis candidat contre le général De Gaulle,
27:16et contre lui seul, car lui seul compte.
27:19C'est ce qu'il attendait pour se présenter.
27:26Je suis de près ce que tu fais.
27:29Ton engagement dans la lutte contre la misère,
27:32tu l'as toujours combattu, sans jamais te tromper de combat.
27:38Je crains, oncle Charles, que vous ne vous représentiez pas.
27:40Laissez la place à Mitterrand.
27:46J'ai dix ans de trop, pauvre Geneviève.
27:49Ne dis pas trop moi-même,
27:51car ils sont assez nombreux comme ça à le répéter.
27:54Il reste tellement à faire.
27:59Il ne faut pas que vous hésitiez à rappeler aux Français
28:02tout ce que vous avez déjà fait.
28:04Vous leur avez rendu la paix,
28:06et la prospérité, ce n'est pas rien.
28:07Justement, quand tout va mieux, on n'a plus besoin de De Gaulle.
28:11Et en tenant bon pour l'Algérie, vous avez évité le pire.
28:15Je ne peux oublier que nombre de ceux qui ont soutenu mon retour
28:19sont parmi les plus déçus.
28:22Ils parlent de trahison.
28:24Mais que se serait-il passé
28:27si nous étions restés en Algérie par la force,
28:30dont ils seulement envisageaient ?
28:33Et la réconciliation de l'Algérie ?
28:35Et la réconciliation franco-allemande ?
28:38Qui d'autre l'aurait fait sinon vous,
28:40avec le chancelier Adenauer ?
28:42Je suis le dernier, ma pauvre Geneviève.
28:45Churchill est mort,
28:48Adenauer s'est éloigné,
28:50Eisenhower aussi.
28:52C'est ce qui inquiète ma tante.
28:54Rassure-toi, je n'irai pas au-delà de mes forces.
28:57J'ai trop vu les ravages causés par les années.
29:01Ma vieillesse est un naufrage.
29:06Ni ta tante, ni moi n'aimons ce palais.
29:10Si je me décide,
29:12ce ne sera pas seulement pour barrer la route à Mitterrand.
29:15Moi, toi, je peux bien le dire.
29:17Je crois savoir, mon oncle.
29:19En 1958, vous êtes revenu pour éviter une guerre civile.
29:23Tout le monde criait à la dictature.
29:25Et aujourd'hui, par votre volonté,
29:27toutes les femmes et les hommes de France
29:30vont élire leur chef.
29:32En suffrage universel, oui.
29:33C'est cette confiance du peuple que vous souhaitez.
30:04Je me dois de te dire, Yvonne, que
30:07les efforts que tu as entrepris
30:10pour m'éviter un nouveau mandat
30:13me sont revenus.
30:18C'est un résultat, je le crains.
30:21Kisha,
30:24c'est pas un résultat.
30:26C'est un résultat.
30:28C'est un résultat.
30:30C'est un résultat.
30:31Kisha,
30:33ou Perfit,
30:36m'ont fait comprendre que tu t'inquiétais.
30:41Il n'y a pas de quoi.
30:44À présent, ma décision est prise.
30:47Tu es la première à savoir, naturellement.
30:53Je crois avoir deviné.
31:01Je sais que tu aurais voulu qu'on rentre chez nous.
31:06Mais je te demande
31:08de patienter encore un peu.
31:11Si j'entame un nouveau mandat,
31:14je n'irai pas jusqu'au bout.
31:17Je me retirerai
31:19quand j'aurai 80 ans.
31:22Alors n'aie pas peur.
31:27Les occasions d'avoir peur ont été si nombreuses.
31:32Une seule me reste horreur.
31:36C'était au petit clamart, il y a trois ans.
31:45Nous rentrions à Colombay avec notre gendre.
31:58Merde, passez-vous !
32:01Non.
32:05Il y avait le bruit des balles sur la voiture.
32:11Nous avons eu la vie sauve
32:13grâce à Alain et à notre chauffeur.
32:24Si la vie avait dû s'arrêter ce jour-là,
32:27j'espère que nous serions partis ensemble.
32:32Ma peur,
32:34ma vraie peur a été celle-là.
32:38Que
32:40la mort t'emportait pas moi.
32:44Après,
32:46tu as dit que j'avais été brave,
32:48alors je vais tâcher de l'être encore.
32:53C'est ce que dit ton cher Alain.
32:57Un corneil, n'est-ce pas ?
33:00Tous mes soins,
33:03tout mon sang,
33:06mon courage,
33:11ma vie.
33:24Merci d'être là, messieurs.
33:25Faites très attention au son, on règle bien, c'est très important.
33:28M. Perswick, le voilà.
33:36Messieurs, il arrive.
33:38Monsieur le Président de la République !
33:41Bonsoir, mon général. Tout est prêt.
33:46Monsieur le Président.
33:55Merci.
34:04Merci.
34:05Mon général, pouvez-vous dire quelques mots pour le réglage des micros ?
34:09Bien volontiers.
34:12Française, français.
34:16La France.
34:19Ça ira ?
34:20Merci mon général, c'est parfait.
34:26Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, bonsoir.
34:29Dans quelques instants, vous pourrez suivre votre journal télévisé.
34:32Voici tout d'abord une allocution du général de Gaulle,
34:35Président de la République.
34:37Un, quatre, trois, deux, un.
34:43C'est à vous.
34:45Merci.
34:47Merci.
34:49Merci.
34:51Merci.
34:53Merci.
34:55Française, français.
34:58Il y a 25 ans, lorsque la France roulait à l'abîme,
35:04j'ai cru devoir assumer la charge de la conduire
35:10jusqu'à ce qu'elle fût libérée, victorieuse et maîtresse d'elle-même.
35:18Aujourd'hui, je crois devoir me tenir prêt à poursuivre ma tâche,
35:29mesurant en connaissance de cause de quel effort il s'agit,
35:37mais convaincu qu'actuellement, c'est le mieux pour servir la France.
35:44Je souhaite donc que l'adhésion franche et massive des citoyens
35:51m'engage à rester en fonction.
35:55L'avenir de la République nouvelle sera décidément assuré.
36:01Sinon, personne ne peut douter qu'elle s'écroulera aussitôt
36:08et que la France devra subir,
36:11mais cette fois sans recours possible,
36:16une confusion de l'État plus désastreuse encore
36:23que celle qu'elle connut autrefois.
36:29En général, tous les ministres ont été heureux de vous voir décider à gagner.
36:34Peut-être préférez-vous reporter notre entrevue et recevoir d'abord Malraux et Fray ?
36:37Non, non. Venez tous les trois.
36:43Si vous le permettez, mon général, le ministre de l'Intérieur a quelque chose à vous montrer.
36:48Oui ?
36:51Si vous voulez bien regarder ça, mon général.
36:58Qu'est-ce que c'est que ça ?
37:01Mitterrand serrant la main de Pétain à Vichy en 1942.
37:05Oui, je sais que Mitterrand est une harcouille, mais qu'est-ce que vous voulez en faire ?
37:10Si vous le souhaitez, cette photo sera publiée et Mitterrand pulvérisée.
37:25Non, je ne ferai pas la politique des boules puantes.
37:30Mon général, pourquoi prendre des gants ?
37:32Mitterrand vous a injurié en vous comparant à Hitler, Mussolini et Franco.
37:36Il passe son temps à me traiter de dictateur.
37:40Il se couvre de ridicule.
37:43Mon général, dans une campagne électorale, on reçoit des coups et il faut aussi en donner.
37:48Non, n'insistez pas. Président de la République, c'est quelque chose.
37:53Il ne faut pas porter atteinte à la fonction.
37:57Mitterrand pourrait un jour l'occuper.
37:59Si, comme j'en suis convaincu, le résultat est favorable, nous aurons vraiment eu du mérite.
38:08Car jamais il n'y a eu dans une campagne autant d'hémagogie, de tromperie et de bassesse.
38:17Je vous remercie, Monsieur.
38:30Vous venez de la magnifier une fois de plus, la fonction présidentielle.
38:38Si vous le dites, malheureux.
38:44Ce n'est pas parce que j'ai arrêté de fumer que je vais l'interdire à mon genre.
38:48Vous pouvez fumer, alors.
38:50Vous savez, père, tout le monde a remarqué que vous aviez choisi d'annoncer votre candidature le jour de la sacha.
38:55Vous ne me croirez pas, mais je ne l'ai pas fait exprès.
38:59Qu'est-ce qu'on dit de tout ça chez vos militaires ?
39:02On vous soutient, bien sûr. Même au-delà de ce que j'espérais.
39:06Ne soyons pas trop enthousiastes. Les nostalgiques de l'Algérie française n'ont pas tous disparu.
39:13On sait que ceux-là vont voter pour l'extrême droite de Tixi et Vignancourt, ou même pour Mitterrand.
39:18Ils ont beaucoup de choses en commun.
39:19La détestation de De Gaulle, pour commencer.
39:22C'est la revanche de Vichy.
39:25Grand-père ! Grand-père !
39:27Oh, mais qui voilà ? Viens avec moi, je vais te montrer.
39:32On était avec ton papa et ta maman, sur les cartes comme je t'avais promis.
39:37Regarde.
39:39Et là, voilà, maman, tu es grande, hein ? Regarde.
39:43Je voudrais toujours voir votre père comme ça.
39:45Oh, je suis heureuse que vous ayez pu venir.
39:50Anna a encore grandi, on dirait.
39:52C'est vrai, elle pousse vite.
39:54Elle a toujours des tas de choses à raconter à son grand-père, plus qu'à nous.
39:59Vous savez, Alain, à chaque fois qu'il la voit, qu'il prononce son prénom, il est comme transformé.
40:07Je ne devrais peut-être pas vous le dire, mais il...
40:09Il a tant espéré qu'elle s'appelle Anne.
40:12Elle a été si émue quand vous lui avez annoncé.
40:17Pour elle, il est prêt à toutes les batailles.
40:27Il va gagner.
40:29Il va être réélu dimanche prochain.
40:31J'espère que ça lui suffira, comme nous l'avons dit.
40:33Il va gagner.
40:35Il va être réélu dimanche prochain.
40:37J'espère que ça lui suffira, comme nouvelle bataille.
40:40Et moi donc.
40:4225 ans sur la brèche, c'est beaucoup.
40:45J'aimerais qu'il se ménage un peu, qu'il arrête de parcourir le monde à grands dents jambées.
40:50Et pour l'amour du ciel, merci.
40:53Qu'il laisse ses ministres faire leur travail.
40:58Bonjour, c'est Clairefuite.
40:59Bonjour, Floick.
41:01Le général est de bonne humeur, ce matin ?
41:02C'est plutôt la tendance, monsieur le ministre.
41:04Il se fait une joie de rentrer à Colombesque le week-end.
41:06Mais tant mieux, parce que je ne sais pas comment il va prendre ce que je dois lui dire.
41:12Les sondages ne sont que des indications, mon général, qui n'ont pas valeur de résultat.
41:16Mais vos indications, Pèrefuite, indiquent que c'est pas gagné.
41:21En général, vous devez considérer votre position vis-à-vis de la campagne électorale.
41:25Il faut que les Français vous voient.
41:27Me voient.
41:28Vous avez un temps de parole.
41:30Vous devez l'occuper.
41:31Vous me voyez apparaître tous les soirs à la télévision et faire mon tour de piste, comme Mitran.
41:39Ou mieux, comme ce pauvre Le Canuet, qui est arrivé tout content de lui en disant « Je m'appelle Jean Le Canuet ».
41:47Et moi, je devrais proclamer « Je m'appelle Charles de Gaulle, j'ai 75 ans et je suis président de la République ».
41:56On n'est pas au cirque, Pèrefuite.
41:58Laissons ça aux clowns.
41:59On peut imaginer d'autres formules, mon général.
42:02Pourquoi ne seriez-vous pas interviewé ?
42:05Ce serait un moyen de montrer que vous êtes proche des Français.
42:08En somme, ce que vous voulez, c'est que De Gaulle se montre en pyjama.
42:13Il n'en est pas question.
42:16Vous vous rendez compte ?
42:18Ce sont les sondages qui dirigent la France.
42:30Dans quelques instants, il sera 20h et nous vous donnerons l'estimation concernant le résultat de cette élection présidentielle,
42:37la première à s'être déroulée au suffrage universel.
42:40Oui, le général De Gaulle a voulu cette réforme du mode de scrutin pour élire le président de la République
42:45et les Français l'ont approuvée par référendum il y a trois ans.
42:48Alors, encore quelques secondes.
42:50Voilà, il est 20h, le général De Gaulle obtiendrait un peu moins de 45% des suffrages,
42:54M. François Mitterrand plus de 30% et M. Le Canuet aux environs de 15%.
42:59Le général De Gaulle est donc en bas l'otage.
43:01Le général De Gaulle en bas l'otage, c'est à la fois une surprise et un événement politique,
43:05tout comme ce résultat, il faut bien le dire, inattendu pour M. Mitterrand,
43:08qui, on le voit sur ces images qui nous parviennent, va faire une déclaration.
43:11Je remercie les Républicains du concours qu'ils m'ont apporté.
43:17Alors, dans l'attente des résultats définitifs et pour essayer de comprendre cette première estimation,
43:21revenons sur la campagne électorale que le général De Gaulle a peut-être un peu négligée,
43:26mais que M. Mitterrand a utilisée pour rappeler qu'il n'avait qu'un seul adversaire.
43:30L'histoire continue, et c'est douter de son pays que de se croire irremplaçable.
43:37Je préfère, je l'avoue, l'attitude d'un Winston Churchill,
43:41qui en pleine gloire et son parti battu, adresse ses voeux de réussite à ses concurrents plus heureux.
43:47Seulement voilà qu'est-ce que le pouvoir personnel,
43:50sinon l'abandon par près de 30 millions de citoyens français,
43:55de leur destin dans les mains d'un seul homme.
44:18Tout pour vous, papa.
44:26Elle est avec toi.
44:48J'aurais dû t'écouter.
44:51Les grandes choses finissent toujours mal.
44:56Tu avais raison. Il faut que je m'en aille.
45:03Je regrette d'avouer que je n'aurais pas pu t'écouter.
45:07Je ne sais pas pourquoi, mais j'aurais dû t'écouter.
45:11Il faut que je m'en aille.
45:16Je regrette d'avoir dit cela.
45:20Pourquoi ?
45:22Parce que ça te rend malheureux.
45:26Ta vie, c'est le combat. Je l'oublie parfois.
45:30J'aimerais que mon mari se dégage de tout cela,
45:34mais je ne peux pas empêcher que le général de Gaulle,
45:39continue de se tenir à sa place.
45:45Bonsoir, Pompidou.
45:47Mon général, oui.
45:49Les résultats définitifs sont là, mon général.
45:52Nous sommes déçus, évidemment.
45:54Nous espérions que vous passeriez au premier tour,
45:57mais cela n'a rien de dramatique.
45:59Tous les calculs indiquent que vous bénéficierez au second tour du report des voix.
46:03Mon général ?
46:07Allô ? Mon général ?
46:11Oui.
46:13Mon général, Perfit est là, je vous le passe.
46:17Bonsoir, mon général.
46:19Non, il faut tenir compte de la brutalité de la campagne.
46:22Vous avez sans cesse été attaqué par les autres candidats,
46:24sans faire pratiquement campagne vous-même.
46:26Je vois mal comment les 56% qui ont voté pour vous,
46:30je vois mal comment les 56% qui ont voté contre moi,
46:35pourraient se déjuger en deux semaines.
46:39Mais je vous remercie, Perfit.
46:42Je ne rentrerai pas demain à Paris.
46:45J'ai besoin de réfléchir.
46:49Et vous me laisse tranquille.
47:00Je ne l'ai jamais connu comme ça.
47:03Il ne rentre pas demain.
47:05Je crains le pire.
47:07Non, il ne peut pas se retirer.
47:12Il ne peut pas faire ça.
47:30Il ne peut pas faire ça.
48:00Merci d'avoir lu nos sous-titres !