• il y a 16 heures
Transcription
00:00Oui, Dia, vous êtes assistante sociale chez le CEPAS de Anderlecht. Vous faites quoi ici en fait ?
00:06On est assis par terre et on attend le bourgmestre pour être entendu.
00:09Mais il a l'air de se cacher dans son bureau. On n'est pas d'accord avec ce qui se passe et il nous ignore.
00:14Vous êtes vraiment fâché aussi.
00:16On est très en colère, on est très fâché. Et mettre des femmes en colère, ça sera horrible pour lui.
00:21En fait, c'est quoi le problème dans le CEPAS de Anderlecht ? Il y a peu de monnaie, il n'y a pas assez de travailleuses ?
00:27Le CEPAS de Anderlecht est un problème. Il n'y a rien qui se passe correctement.
00:32On se retrouve à travailler dans une institution rigide, pathologique.
00:36Rien ne se passe correctement. On n'est pas entendu. En fait, ils font carrément les sourds.
00:41Ce n'est pas du déni, c'est de la perversion.
00:43Quand une institution assiste au malheur de ses travailleurs sociaux, il ne fait rien.
00:48C'est qu'ils sont vraiment sadiques.
00:50Oui, vous avez aussi dit que vous avez 400 dossiers sur votre bureau.
00:54Exactement. On gère 400 dossiers par assistante sociale en comptant les RIS, les IRIS et les cartes médicales.
01:00Sans compter les aides sociales générales qui sont à foison.
01:03Donc, ça devient un petit peu inhumain, la manière de travailler.
01:06C'est un travail titanesque et il demande à des assistantes sociaux qui sont toujours sous pression.
01:10Et donc, la solution, c'est quoi ?
01:12La solution, c'est de raser, de ne surtout pas recommencer avec les mêmes.
01:16Les assistantes sociales du CEPAS d'Anderlecht sont très très compétentes.
01:20Elles sont passionnées.
01:21Pour travailler dans ce genre d'institution, il faut vraiment être passionné par son travail.
01:24Mais par contre, tous les postes à responsabilité, il faudra penser à les changer.
01:27Surtout pas recommencer avec eux.
01:29C'est des personnes qui sont vraiment sadiques.
01:31Ils ne pensent qu'à leurs propres personnes.
01:33Ils ne veulent pas nous entendre.
01:34Ils ne veulent pas nous voir.
01:35En fait, on est carrément invisibles à leurs yeux.
01:37On est des objets vraiment interchangeables.
01:39On est des chiffons.
01:40C'est pour ça qu'on est assis par terre.
01:42On est vraiment à l'image de notre institution.
01:44Merci.
01:45Il n'y a pas de problème.

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