Hubert Coudurier, directeur de l'information du Télégramme, était invité sur le plateau de 180 Minutes Info. Il est revenu sur ce qui reste de «l'esprit Charlie», presque 10 ans jour pour jour après l'attentat contre le journal satirique. «La gauche sociale-démocrate n'est pas très courageuse pour dénoncer des choses inqualifiables», a-t-il déclaré.
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00:00Je pense qu'il y a eu sidération à l'époque, et puis effectivement avec ces attentats qui se sont enchaînés, on n'avait jamais connu ça sur le sol français.
00:11Il y avait eu des attentats en 1995 qui venaient du Moyen-Orient, certains commandités par les islamistes algériens, mais on n'avait jamais vu une telle ampleur.
00:23Les plus optimistes, comme Bernard Cazeneuve, qui était Premier ministre à l'époque, parlent de résilience, c'est-à-dire qu'il n'y a pas eu d'affrontement.
00:33Les Français ont plutôt mieux résisté, il y a moins d'affrontements intercommunautaires en France que dans certains pays anglo-saxons.
00:42Mais en revanche, il y a quand même une radicalisation du discours, de la violence, la gauche emporte une lourde responsabilité,
00:51parce qu'au-delà des provocations, et même au-delà des provocations du caractère factieux et antisémite de la France insoumise,
01:01la gauche social-démocrate n'est pas très courageuse. Elle n'est pas très courageuse pour rappeler à la fois qu'il fut un temps qu'elle savait gouverner,
01:11qu'elle savait prendre ses responsabilités, mais elle n'est pas non plus très courageuse pour dénoncer un certain nombre de choses qui sont inqualifiables.
01:20Donc tout ça contribue à une société qui est finalement de plus en plus polarisée, avec des affrontements qui aujourd'hui font que le surmoi qu'il faisait tenir,
01:31qu'il fait tenir une société, c'est-à-dire qu'on s'impose une certaine retenue, et bien ce surmoi il craque de plus en plus, en de nombreuses occasions,
01:40et puis il y a le rôle des réseaux sociaux, là on est en plein dedans avec les influenceurs qui se sont manifestés.