Anne Coffinier, experte en éducation, revient sur l'arrestation des deux influenceurs algériens après avoir incité à commettre des attentats : «C’est une dynamique inquiétante dans la manière dont tourne la relation franco-algérienne».
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00:00Moi, je voudrais plutôt revenir sur la question de déstabilisation.
00:03On a une action de déstabilisation, alors commandité ou pas, on n'en sait rien,
00:07on n'a pas de preuves, mais on a donc un ressortissant algérien,
00:10pour autant qu'on sache, et on a envie de se dire,
00:12lorsqu'un ressortissant algérien appelle à une tuerie,
00:17on va vous violer, tirer, on les enterra avec les Juifs.
00:20Bon, on peut quand même se dire que ça mériterait une réaction algérienne.
00:28J'en ai pas entendu.
00:30Et par contre, dans l'autre sens, on a notre ambassadeur qui a été le 15 décembre,
00:37je crois, convoqué pour être mis en garde fermement,
00:42avec l'idée qu'il y aurait des logiques de déstabilisation à l'œuvre contre l'Algérie.
00:49Et quel est le mot qu'on utilise à propos de Boalem-Sensal ?
00:54C'est qu'il y aurait participé à une déstabilisation contre l'Algérie.
00:57Cet écrivain franco-algérien, toujours détenu en Algérie.
00:59Donc, il y a une espèce de miroir de déstabilisation,
01:05c'est à celui qui déstabilisera le plus l'autre,
01:07en tout cas dans une vision un peu fantasmée de la déstabilisation,
01:11où on fait semblant d'être déstabilisé pour ensuite déstabiliser de l'autre côté.
01:14C'est quand même une dynamique générale qui est très inquiétante
01:20dans la manière dont tournent les relations franco-algériennes.
01:23Oui, parce qu'il y a énormément de ressorts.