• l’année dernière
Alors que la Grande Guerre fait encore rage, Angèle s'installe avec sa fille Louise dans le château de Charles. Officier dans la cavalerie, celui-ci a perdu une jambe au combat. Angèle, embauchée comme infirmière, se rend vite indispensable. Charles aime sa jeunesse, sa beauté, et surtout son indépendance d'esprit. Il lui propose de l'épouser mais, dans un premier temps, Angèle refuse, car elle vit dans le souvenir du père de sa fille, mort sur le champ de bataille. Elle finit néanmoins par accepter, même si elle n'éprouve pas de désir pour Charles...
Transcription
00:00J'viens pour l'annonce, je suis infirmière, ma fille est Louise, le père est au front,
00:10il y a Thay, il est resté, merci mademoiselle, Angèle, évitez de brandir votre poignon
00:17quand une femme approche, ça pourrait prêter à confusion, quand vous êtes arrivée ici,
00:22tout était vide, et pourtant vous êtes si vivante que vous avez rempli tous les vides,
00:28j'aime un autre homme dans mon cœur, dans ma chair, c'est à lui que j'appartiens,
00:34un détail près, moi je suis là, mutilée mais vivante, ça s'appelle le deuil,
00:39c'est dur ce que c'est dur et ça passe, ce que vous attendez de moi m'appartient pas,
00:43je peux pas vous le donner, vous auriez au moins pu faire semblant,
00:52beaucoup de femmes le font, pas moi, question d'honnêteté,
00:58vous avez décidé que ça ne pouvait pas marcher avec moi,
01:02et à chaque fois qu'on couche ensemble c'est comme une preuve de plus pour vous,
01:07et une défaite de plus pour moi,
01:22la plus belle chose que vous puissiez m'offrir c'est vous, sans fantôme, sans défense,