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En déplacement mercredi en Picardie, le nouveau garde des Sceaux Gérald Darmanin a déclaré qu'il comptait obtenir davantage de moyens pour son ministère, afin de permettre une «justice rapide», et a aussi dit vouloir «nettoyer les prisons» de leurs nombreuses difficultés. Mais pour Emmanuel Baudin, secrétaire général FO justice, «on ne peut pas continuer à incarcérer quand il n’y a plus de place de prison».

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Transcription
00:00Bonjour, écoutez, beaucoup d'annonces, alors il est présent, c'est une bonne chose, sur les fouilles place net,
00:07bon c'est des choses que nous faisons déjà, alors ça nécessite beaucoup de moyens, on fait des fouilles sectorielles,
00:12alors ils sont très utiles quand on a des suspicions d'armes à feu ou d'explosifs,
00:16pour ce qui est des portables et de la drogue malheureusement ça ne règle pas le problème,
00:20puisque vous faites une opération et trois jours après vous en retrouvez autant.
00:24Pour la drogue et les téléphones portables il faut mettre d'autres moyens en place,
00:29les chiens, détection drogue, etc. à l'entrée des parloirs, il faut aussi, parce que ça rentre par projection,
00:34donc il faut pouvoir libérer nos équipes locales de sécurité pénitentiaire qui sont censées sécuriser les abords des établissements,
00:40le problème c'est qu'aujourd'hui ils passent leur temps à faire des extractions judiciaires,
00:43puisque les magistrats dans leur grand nombre refusent les visioconférences alors qu'ils les ont acceptées pendant le Covid,
00:49et donc ces personnels sont pris à faire des centaines de kilomètres par jour, des heures sur la route,
00:56dans l'insécurité pour des fois présenter des détenus qui ne vont même pas rester cinq minutes dans le bureau d'un juge,
01:01donc il faut s'attaquer à tout ça si on veut, et ensuite il y a les brouilleurs de drones,
01:06parce que aussi ça rentre par les drones, et les brouilleurs de portables,
01:10car si demain, il l'a évoqué, si demain on met des brouilleurs dans les établissements pénitentiaires,
01:15ça fonctionne, ça a un coût important, c'est pour ça que le budget va être aussi important,
01:20et la première étape qu'il va avoir c'est d'aller chercher les 500 millions qui nous avaient été retirés,
01:24même si l'ancien Premier ministre avait réussi à diviser par deux, avait récupéré 250 millions,
01:30mais il faut qu'on aille chercher l'argent qui était prévu pour mettre tous les projets qu'on avait,
01:35nous, Forces Ouvrières, défendus et obtenus avec Éric Dupond-Moriti.
01:38– Alors, Jean Le Dermanin a la réputation de s'emparer des dossiers, d'être présent sur le terrain,
01:43on l'a vu quand il était ministre de l'Intérieur, c'est plutôt rassurant, je dirais, pour votre corporation ?
01:50– Oui, oui, ça nous fait du bien, parce qu'on a été un peu… alors ça a duré que trois mois,
01:54mais voilà, on va se dire les choses, l'ancien ministre de la Justice,
01:58je ne l'ai peu vu dans les établissements pénitentiaires,
02:00moi je pense qu'il est important qu'un ministre se déplace au contact des collègues,
02:03se déplace et emmène les journalistes, il faut que nos concitoyens voient aussi
02:08comment ça se passe dans une prison,
02:09voient, j'entends nos concitoyens qui disent qu'il faut incarcérer plus,
02:12aujourd'hui c'est 4 000 matos seuls, donc nous on veut bien, ce n'est pas le sujet,
02:16mais il nous faut des places de prison et il nous faut aussi des effectifs,
02:19parce qu'on ne peut pas continuer à incarcérer quand on n'a plus de place de prison,
02:22quand vous avez déjà 4, 5, et que vous ouvrez la porte pour y mettre un sixième détenu,
02:27vous vous rendez bien compte que ça peut poser des soucis,
02:29et notre priorité aujourd'hui, notre préoccupation,
02:31c'est la crainte de mouvements collectifs dans les établissements pénitentiaires
02:34et qu'on ait des établissements qui brûlent,
02:36donc il faut des moyens pour créer des places, recruter du personnel,
02:39et puis aussi, nous on défend des aménagements de peine
02:43et on défend un nouveau régime de détention à la main de la pénitentiaire,
02:46pas des magistrats, on aimerait nous pouvoir incarcérer à domicile
02:49avec une police pénitentiaire qui se rendrait sur place régulièrement
02:52pour faire des tests d'alcool, des tests de drogue,
02:54avec un bracelet pour pouvoir intervenir rapidement,
02:57alors ça serait des profils de détenus bien spécifiques,
02:59mais si on veut faire rentrer plus de gens à des courtes peines etc.,
03:03il faut qu'on puisse aussi trouver d'autres moyens et d'autres peines de prison.

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