• l’année dernière
Les questions au gouvernement sont l'un des temps forts de la vie politique. Chaque semaine, quand le parlement siège, les députés interrogent les ministres sur l'actualité. En cette fin d'année, les séances du mardi et du mercredi à l'Assemblée nationale ont été très agitées, marquées par des échanges tendus, parfois au vitriol, et par des rappels à l'ordre. Dans un hémicycle sans majorité, très divisé, le ton aura été vif. LCP vous fait revivre les séquences marquantes des dernières questions au gouvernement de Michel Barnier, renversé par une motion de censure le 4 décembre 2024, après quatre-vingt-dix jours passés à Matignon.

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00:00L'ordre du jour appelle les questions au gouvernement.
00:15Bonjour à tous. LCP vous propose de voir ou revoir les grands débats de l'Assemblée nationale.
00:21Dans cet épisode, place à l'un des temps forts de la vie politique, les questions au gouvernement, les CAG en nom de code.
00:27Chaque semaine, quand le Parlement siège, les députés interrogent les ministres sur l'actualité.
00:33En cet hiver, l'ambiance est particulièrement houleuse en séances publiques.
00:38Dans une Assemblée sans majorité fragmentée, les passes d'armes et les incidents de séances se multiplient jusqu'à la censure du gouvernement de Michel Barnier.
00:48Dans la nuit du 7 novembre, au cœur de notre continent européen, des hommes et des femmes ont été pris pour cibles.
00:54Ils ont été tabassés, ils ont été pourchassés, ils ont été lynchés pour une seule raison. Ils étaient juifs ou supposés juifs.
01:03Où est notre humanité commune quand au cœur du continent européen, des hommes et des femmes doivent crier
01:09« Je ne suis pas juif » pour espérer sortir indemne de cette chasse à l'homme ?
01:14Où est notre humanité commune quand des députés qui siègent ici à l'Assemblée nationale placent des cibles dans le dos de nos compatriotes juifs ?
01:22Ils les essentialisent, considèrent qu'ils sont responsables de la situation humanitaire à Gaza,
01:28refusent de dénoncer le pogrom du 7 octobre, refusent de considérer le Hamas comme une organisation terroriste.
01:35Pire, une de ces députés a parlé d'eux en disant « ces gens-là ».
01:45Monsieur le ministre de l'Intérieur, je pourrais vous lire des dizaines et des dizaines de témoignages de nos compatriotes juifs
01:52qui ont peur de nos compatriotes juifs, qui doutent de nous, qui doutent de la République,
01:59qui doutent et qui se demandent quand la République sera capable de se dresser unanime pour faire face à l'antisémitisme.
02:06Alors, monsieur le ministre de l'Intérieur, au-delà des mots, quelles sont les actions que vous souhaitez entreprendre
02:12pour lutter fermement et de manière déterminée pour que la République l'emporte face à l'antisémitisme ?
02:19Je vous remercie. La parole est à monsieur Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur.
02:27Merci, merci, madame la présidente. Madame la députée Aurore Berger, vous avez totalement raison.
02:35Les faits, les chiffres sont absolument redoutables. Je voudrais en citer deux, et j'aimerais que chacun m'écoute attentivement.
02:46Nos compatriotes de confession juive représentent moins de 1% de la population française.
02:52Et pourtant, ils sont victimes pour 57% de toutes les agressions racistes, de toutes les agressions anti-religieuses.
03:02Une récente étude de la fondation Fondapol vient de montrer que 80% de nos compatriotes de confession juive sortent la peur au vent.
03:13On craint, puisqu'ils craignent des actes antisémites. Ils pensent que leur pays, qui est leur patrie aussi, ne parvient plus à les protéger.
03:23Voilà les chiffres, voilà ce qui est redoutable. Oui, l'antisémitisme le plus débridé, le plus décomplexé est désormais de retour.
03:31Il a deux visages. Le visage d'abord, le visage de cet islamisme, un islamisme radical.
03:38Le visage aussi de toutes celles et tous ceux qui instrumentalisent la cause palestinienne pour des fins uniquement politiciennes.
03:48Vous avez cité les événements d'Amsterdam, la ville d'Anne Franck. Des juifs ont été pourchassés parce qu'ils étaient juifs pour ce qu'ils sont et non pas pour ce qu'ils font.
04:05C'est la définition même de l'antisémitisme. Eh bien, je pense que c'est inacceptable. C'est la raison pour laquelle j'ai signalé à la justice,
04:14j'ai signalé sur la base du crime pour apologie envers les personnes, le tweet d'une députée insoumise qui justifiait le lâchage.
04:26C'est injustifiable. Jamais nous ne laisserons passer ce genre de choses. La France, la République, ça n'est pas ça.
04:38S'il vous plaît. S'il vous plaît. S'il vous plaît, mes chers collègues. S'il vous plaît. Mes chers collègues, un peu de calme. Un peu de calme, s'il vous plaît.
04:52Merci. La parole est à monsieur Hendrick Davy pour le groupe écologiste... Ah, madame la députée. S'il vous plaît, un peu de calme. On ne s'entend plus. Madame Berger, allez-y. S'il vous plaît, mes chers collègues. Allez-y, madame Berger.
05:11Merci, madame la présidente. Merci, monsieur le ministre. Ce qui est terrifiant, c'est que quand nous évoquons la question de l'antisémitisme, il y ait tant de chahuts, de vociférations dans cet hélicycle.
05:21Ce qui est désespérant, c'est qu'encore une fois, certains de nos concitoyens ont peur. Ce qui est désespérant, c'est que devant vos réactions, vous continuez à leur placer des cibles dans le dos.
05:30Sachez que nous sommes plus nombreux et plus déterminés que vous à faire gagner la République et à lutter contre l'antisémitisme.
05:38En ce mois de novembre, un sujet domine le calendrier parlementaire. Il s'agit du budget. Mais cette année, la discussion du projet de loi de finances ne ressemble pas aux autres.
05:48La gauche a réécrit très largement la copie initiale du gouvernement en y ajoutant près de 30 milliards d'euros d'impôts et de taxes.
05:57Une réécriture qui va conduire à l'hémicycle et notamment les députés du socle commun à rejeter la partie recette du budget, chose inédite sous la Ve République.
06:08Loin du compromis, c'est une guerre de position à laquelle nous avons assisté. L'examen dans notre assemblée a conduit à une forme de concours des outrances entre les deux extrémités de l'hémicycle qui se soutiennent et se renforcent.
06:21L'un a fait adopter un Frexit de fait, l'autre près de 40 milliards d'impôts. Pour nous, groupe démocrate, nous ne pouvons que repousser ce texte en l'état.
06:29Mais nous devons donner un budget à la France et le cheminement de ce texte doit se poursuivre.
06:34Il y a un chemin pour sortir la France de l'ordinaire budgétaire autour de trois priorités que le groupe démocrate a défendues.
06:41La responsabilité budgétaire, la justice fiscale et le développement économique, conformes à la trajectoire d'adaptation au changement climatique.
06:49Ma question sera donc double.
06:51Monsieur le ministre, l'équilibre entre deux tiers d'économie budgétaire et un tiers d'augmentation des impôts nous semble au groupe les démocrates juste.
06:58Est-ce toujours l'objectif du gouvernement ?
07:00Pouvez-vous nous confirmer, comme ce que nous défendons depuis plusieurs semaines, que les plus fragiles d'entre nos concitoyens seront épargnés par ces efforts ?
07:09A contrario, la participation des plus aisés à l'effort de rétablissement dans le compte public se justifie pleinement.
07:16Monsieur le ministre, nous avons salué la proposition dans le texte initial d'une contribution différentielle sur les très hauts revenus.
07:25Soulignant simplement que sa mise en oeuvre pour deux ans ne sera pas suffisante, soutenez-vous la proposition du groupe les démocrates de la maintenir tant que la situation de nos finances publiques le réclamera ?
07:38Permettez-moi, à travers cette réponse, de vous remercier personnellement et l'ensemble des membres du groupe démocrate et en particulier les commissaires aux finances
07:46pour votre assiduité et l'ensemble des propositions que vous avez faites pendant ce projet de loi de finances et pendant le projet de loi de financement de sécurité sociale.
07:57Je partage d'abord votre constat. Nous étions partis d'un cadre qui était clair, celui d'un effort de redressement de nos finances publiques sans matraquage fiscal.
08:06Force est de constater qu'à l'issue de l'examen de cette première partie vendredi soir dans la nuit de vendredi à samedi, ce cadre n'a pas été respecté.
08:14Avec d'un côté effectivement plus de 35 milliards d'euros d'impôts en plus.
08:18Et inutile de croire que cela concernera seulement quelques millionnaires ou quelques grandes entreprises.
08:22C'est évidemment sur l'ensemble du pays que cela pèsera.
08:25Et puis de l'autre côté, vous l'avez mentionné également, la fin de la contribution de la France à l'Union européenne qui est tout à fait inenvisageable et inacceptable.
08:34Pour tout cela, évidemment, la copie présentée par l'UNFP en complicité avec le Rassemblement national ne paraît tout à fait inacceptable.
08:44Vous avez posé deux questions précises. Permettez-moi d'y répondre.
08:47D'abord, oui, je vous confirme que le gouvernement souhaite toujours au minimum cet équilibre de deux tiers de baisse de dépenses publiques, un tiers de contributions exceptionnelles.
09:00S'il y a moins de dépenses publiques, alors nous serons les premiers à le saluer.
09:05La deuxième question qui est la vôtre, c'est sur la CDHR, cette contribution différentielle sur les hauts revenus.
09:11Vous mentionnez à juste titre que quand on parle de justice fiscale, nul besoin forcément de le contenir dans un temps trop étroit.
09:18Aussi, votre proposition me semble très juste et très bonne.
09:22A savoir que tant que la contribution différenciée en termes de hauts revenus permettra de réduire le déficit public jusqu'à un certain terme,
09:30qui pourrait être par exemple de 4%, alors cette CDHR doit être préservée.
09:34C'est une évolution du texte que vous avez proposé et que je propose de retenir.
09:39En ce mois budgétaire, il y a aussi une question particulièrement sensible, celle des retraites.
09:44L'annonce début octobre du gouvernement de repousser la revalorisation prévue des pensions de retraite
09:50a suscité un tollé. Résultat des courses, l'exécutif a dû revoir sa copie sous la pression de la droite.
09:59Monsieur le Premier ministre, je tenais tout d'abord à vous dire que le groupe Horizon et Indépendant se félicite des engagements pris hier soir par votre gouvernement
10:08pour protéger le pouvoir d'achat des retraités, notamment des plus modestes, qui ont travaillé toute leur vie et qui méritent un niveau de vie décent.
10:17Aujourd'hui, je souhaite attirer votre attention sur tous ces Français qui travaillent dur chaque mois, qui cotisent,
10:24ceux qui ne comptent pas leurs heures pour faire vivre l'ensemble de notre pays.
10:28Ils sont ouvriers, ils sont salariés, ils sont entrepreneurs, ils sont agriculteurs, ils sont agents publics,
10:34ils sont le cœur battant de notre économie et font chaque jour de notre pays une nation plus prospère.
10:40Ces Français travaillent trop pour toucher des aides, mais pas assez pour vivre dignement.
10:45Pourtant, ils donnent sans compter à leur pays, à l'État, à ceux qui bénéficient de la solidarité nationale, et ils financent notre système de santé et de retraite.
10:55Le groupe Horizon et Indépendant souhaite que nous nous adressions à cette France,
11:00cette France qui a le sens de l'effort et qui refuse de se résigner au déclassement.
11:05C'est pourquoi nous avons fait des propositions responsables et ambitieuses pour le pays.
11:09A titre d'exemple, nous proposons notamment de plafonner les prestations sociales à 70% du SMIC,
11:14pour s'assurer que nous valoriserons toujours davantage le travail, car il est un vecteur d'épanouissement personnel et d'autonomie matériel,
11:21tout en étant la clé de notre modèle social.
11:24Dans notre groupe, la seule boussole qui nous guide est celle qui vise à ce que l'économie française tienne le rang qui doit être le sien.
11:32Et pour cela, la France doit d'abord répondre aux urgences auxquelles elle fait face, puis elle doit se réformer en profondeur.
11:39Vos propositions ont jusqu'alors visé à répondre à ces urgences,
11:42mais nous attendons désormais des mesures concrètes comme celles que nous avons formulées
11:46pour faire en sorte que celles et ceux qui travaillent puissent enfin vivre du fruit de leurs efforts.
11:51Je vous remercie.
11:54Je commencerai par vous dire que nous avons la même boussole.
11:57Je partage la reconnaissance que vous avez exprimée à la France qui travaille,
12:03dans les grandes, petites ou moyennes entreprises, dans l'agriculture, dans les services publics et dans bien d'autres structures.
12:13Comme vous le savez, nous avons, mesdames et messieurs les députés, dû construire ce budget.
12:18J'y reviendrai peut-être dans des conditions de rapidité, de contraintes jamais connues dans le passé, depuis le début de la Ve République.
12:28Ce qui explique, je le redirai, que ce budget est perfectible grâce aux propositions aux amendements du Parlement
12:35et, je comprends, le Sénat aussi, aux côtés de l'Assemblée nationale.
12:40Ce budget, M. le Président Marcangeli, comme vous l'avez souhaité, est élaboré pour ne pas pénaliser les Français qui travaillent.
12:48C'est le sens d'une mesure qui n'est pas négligeable, qui n'est pas tout, sur la revalorisation anticipée du SMIC
12:57au 1er novembre. C'est le sens du travail que mène la ministre du Travail, la concertation à laquelle j'attache beaucoup d'importance,
13:06dans la concertation avec les branches, notamment pour augmenter les minimas de salaire dans certaines branches où ce n'est pas normal.
13:14C'est le sens des discussions que nous avons avec beaucoup de groupes, en ce moment, sur les allégements de charges,
13:21pour éviter ce qu'on appelle les trappes à bas salaire.
13:24Et je m'inspire pour cela du travail et du rapport très important qui a été fait par M. Bosio et Wassner,
13:32et qui avait été commandé en son temps par la Première ministre Elisabeth Borne.
13:37Voilà pour le court terme, M. le Président Marcangeli.
13:40Et puis, il y a le moyen terme, qui ne va pas être trop lointain, qui concerne la remise en chantier de notre système de solidarité sociale.
13:50Vous l'avez évoqué à travers cette idée d'une allocation sociale unique.
13:55Ça ne se fait pas comme ça par un coup de baguette magique, il faut du temps, il faut faire attention aux gens,
14:00et nous allons prendre le temps, assez rapidement néanmoins, pour aller dans ce sens,
14:06de telle sorte que ce système de solidarité favorise toujours et partout ceux qui travaillent, comme vous l'avez dit,
14:13et ceux qui reprennent leur travail.
14:16Donc je prends cet engagement de continuer, de manière positive, la concertation que nous avons avec votre groupe en particulier,
14:23sur cette question, à l'occasion du projet de loi de finances, de la sécurité sociale en particulier,
14:29et à l'occasion des prochains mois qui vont être devant nous.
14:34J'ajoute que dans le chantier du travail, il y a aussi la prévention et la santé au travail,
14:40qui fait partie de la feuille de route de la ministre du Travail.
14:44Et enfin, je fais écho à la question posée à l'instant par Mathias Renaud, et à laquelle le ministre des Finances a répondu,
14:51je veux dire que nous sommes préoccupés et mobilisés en ce moment par tout ce qui se passe sur le terrain,
14:57des restructurations, des défaillances d'entreprises, pour en regarder les raisons, pour demander à ces entreprises de tenir des engagements.
15:04L'ensemble du gouvernement, je veux simplement le dire en écho à la réponse d'Antoine Armand,
15:11est entièrement mobilisé pour apporter aux salariés d'abord, et au territoire ensuite, la solidarité et l'accompagnement dont ils ont besoin face à toutes ces défaillances.
15:21Madame la présidente, ma question s'adresse à monsieur le Premier ministre.
15:25Monsieur le Premier ministre, vous avez la lourde tâche de sortir notre pays d'une crise budgétaire d'une extrême gravité, et vous avez tout notre soutien.
15:33Mais vous le savez, pour les députés et les parlementaires de la droite républicaine,
15:37il est important que les Français, et notamment les retraités, ne payent pas les pots cassés des déficits qui ont été accumulés.
15:44Dans ce cadre, vous nous avez proposé d'améliorer le budget du gouvernement avec une méthode, plus d'économies sur la dépense,
15:52et en échange, la possibilité de faire des gestes sur le pouvoir d'achat des Français.
15:57Nous avons travaillé depuis un mois pour vous proposer des économies, notamment sur les agences et les autorités administratives.
16:05Ceux qui ont nourri la bureaucratie administrative depuis des années, et sur lesquelles nous sommes convaincus que des économies sont possibles.
16:12En contrepartie, notre demande est qu'il puisse y avoir une revalorisation des retraites à compter du 1er janvier,
16:19et un bouclier anti-inflation pour les retraites les plus modestes.
16:23Et je suis convaincu que ces demandes sont partagées largement sur les bancs de tous ceux qui souhaitent faire oeuvre utile à vos côtés,
16:29comme le président Marc Angéli l'a rappelé.
16:32Vous l'avez accepté, M. le Premier ministre, et je vous en remercie dans le cadre du travail commun que nous avons mené.
16:37Il est un deuxième sujet qui préoccupe les Français, c'est celui du tarif de l'électricité.
16:42Et ce que nous souhaitons, c'est qu'il puisse y avoir une clause de rendez-vous au début de l'année prochaine,
16:46pour que la taxe soit paramétrée en fonction du marché de l'énergie, afin de garantir à nos compatriotes que l'année prochaine les prix baisseront.
16:54Pouvez-vous, M. le Premier ministre, nous expliquer comment est-ce que vous souhaitez mettre en place ces propositions ?
17:00Elles sont le fruit d'un travail commun avec le Sénat.
17:03Elles sont le fruit d'une attente commune portée par les députés qui travaillent en ce moment à vos côtés.
17:08Et je suis aussi convaincu qu'elles dessinent un chemin utile pour notre pays.
17:12Assumer de faire des économies sur le gaspillage de l'argent public, pour pouvoir mieux protéger le pouvoir d'achat des Français.
17:18Merci à vous.
17:21La parole est à M. le Premier ministre.
17:27Merci, Mme la Présidente. Mesdames et Messieurs les députés, merci, M. le Président Wauquiez, de cette question qui ne me surprend pas vraiment.
17:44Avant d'ailleurs de vous répondre sur le fond, je voudrais dire juste un mot de méthode à nouveau, comme je l'ai fait en réponse au président Marcangeli tout à l'heure,
17:52et rappeler à ceux qui nous écoutent à l'extérieur de cet hémicycle, et peut-être aussi dans cet hémicycle, les conditions très particulières, singulières, dans lesquelles le gouvernement actuel, que je leur dirigeais, a dû préparer un budget en 15 jours.
18:05Et j'ai dit, moi, dès le début, devant vous, ici même, à cette tribune, que ce budget était perfectible.
18:11Avec le ministre des Finances, avec le ministre des Comptes publics, tous les membres du gouvernement, nous sommes prêts, nous étions prêts, nous restons prêts,
18:17dans le processus qui se déroule ici et bientôt au Sénat, à améliorer ce budget.
18:23Voilà pourquoi j'ai pris la décision que le débat se déroulerait normalement, normalement, sans le couper ou sans l'interrompre, et aussi la décision d'écouter tout le monde, parce qu'il y a, M. le Président Wauquiez, de bonnes idées partout.
18:35Vous avez évoqué un sujet très important, je vais y revenir, mais pour dire la vérité, votre groupe, le tout premier, a porté ce sujet des personnes âgées, mais d'autres groupes, d'autres groupes, le vôtre, mesdames et messieurs, des groupes du SOC, des groupes de gauche, que j'ai entendus.
18:57Et donc, vous ne m'en voudrez pas de dire, comme Premier ministre, que j'ai souhaité aussi avoir un dialogue un peu plus particulier avec les groupes, les quatre groupes qui me font l'amitié et l'honneur d'être le socle de soutien et d'accompagnement du gouvernement.
19:14J'ai entrepris sur plusieurs sujets, et cette discussion n'est pas terminée, plusieurs sujets qui préoccupent ces groupes et qui accompagnent aussi le sentiment populaire que j'écoute.
19:30Ensemble pour la République, le Modem, Horizon, nous continuons ce dialogue, et avec votre groupe en particulier, où nous avons cherché, pour reprendre un mot de Jean-Paul Matéi tout à l'heure, un compromis.
19:42C'est un mot que j'aime bien, d'ailleurs, même s'il n'a pas tout à fait cette culture du compromis en France. J'aime bien ce mot, en particulier quand il s'agit, Laurent Wauquiez, de protéger les plus démunis.
19:55Et donc je voudrais maintenant, sur le fond, vous dire en quoi consisterait ce compromis, pour autant qu'il soit approuvé dans le suite de débats parlementaires.
20:05Nous nous engageons à ce que tous les retraités bénéficient d'une revalorisation, en effet, le 1er janvier 2025.
20:13C'est-à-dire à la même date que les années passées. Cette revalorisation tiendra compte de la forte baisse de l'inflation. Et comme vous, comme d'autres groupes, je souhaite en particulier que les retraités dont la pension n'est pas élevée ou est très faible, il y en a beaucoup, soient protégés.
20:37Vous avez proposé de prendre en compte, comme référence, le montant du SMIC net. C'est une référence qui parlera à tous les Français et je la reprends volontiers.
20:47Cela concerne près de la moitié, mesdames et messieurs les députés, cela concerne près de la moitié des retraités, 44% pour être exact.
20:57Nous sommes prêts à nous engager à ce que les retraités, dont le niveau de pension basse et complémentaire compris, est inférieur à l'équivalent du SMIC net, bénéficient au mois de juillet 2025 d'une seconde revalorisation pérenne, mais aussi d'une compensation du manque à gagner du premier semestre de l'année prochaine.
21:21Autre sujet au cœur des questions, l'agriculture. Un nom cristallise toutes les colères, le Mercosur, du nom du grand marché d'Amérique du Sud, avec lequel l'Union Européenne est sur le point de finaliser un accord.
21:34Un accord inacceptable en l'état pour la France, l'Italie ou encore la Pologne et qui est fustigé sur tous les bancs de l'Assemblée Nationale.
21:43J'étais hier soir à Troyes, dans ma circonscription, pour une manifestation agricole. Ce que j'y ai entendu, c'est la même chose que l'année dernière, que 2022, que 2017, que 2012 ou même que 2007.
21:56Depuis des décennies, des traités de libre-échange sont signés et votés par tous les partis, LR, Macro-Inist, PS, et viennent concurrencer de manière déloyale nos agriculteurs avec des produits qui ne respectent aucune norme sanitaire et environnementale.
22:10Le Mercosur, c'est l'aboutissement d'un processus de destruction massive de notre modèle agricole français. Mais, il faut le dire, nous importons déjà 300.000 tonnes de viande bovine et un poulet sur deux consommés aujourd'hui dans notre pays par la faute de ceux qui l'ont permis, c'est-à-dire tous les anciens gouvernements.
22:29Pendant que vous essayez de gagner du temps de débat sur le Mercosur, qu'en est-il du reste, madame la ministre ? Les agriculteurs veulent vivre de leur travail avec des prix rémunérateurs, voir un Etat qui les protège de la concurrence déloyale, de la fraude à l'importation et d'une vie administrative simplifiée.
22:47Alors, madame la ministre, pourquoi ne pas avoir proposé une loi d'orientation agricole complète dès l'automne ? Allez-vous enfin faire appliquer la loi EGalim, procéder à des contrôles à l'importation ? Où en êtes-vous pour réaligner les normes françaises à minima sur celles européennes pour avoir une concurrence loyale dans le marché unique ? Je pense notamment à l'acétamipride ou au nécotinoïde.
23:09Où en est-on de l'instauration de prix minimum afin que jamais une production puisse être achetée à perte ? Allez-vous mettre en oeuvre le patriotisme économique dans la commande publique, sans oublier les problèmes de transmission jamais abordés dans votre projet de loi de finances par votre gouvernement ? Alors, madame la ministre, ma question est simple. Allez-vous commencer à agir ou continuer à subir ?
23:40Merci, madame la présidente. Mesdames et messieurs les députés, monsieur le député Jordan Guitton. Tout d'abord, n'oubliez pas, monsieur le député, que la France est une grande nation exportatrice de produits agricoles et que les accords que l'on peut conclure, les accords équilibrés qu'on peut conclure avec d'autres pays, sont utiles à nos producteurs.
24:01Je referme la parenthèse. Alors, dans votre question, comme d'habitude, beaucoup de sujets. Et je voudrais revenir sur quelques-uns d'entre eux. D'abord, sur la loi d'orientation agricole. C'est une loi qui a vécu sa première lecture ici.
24:15Elle a été beaucoup amendée. Et elle est parvenue à un état qui est peut-être pas la grande loi agricole que certains espéraient. Mais en tout cas, c'est une loi qui est attendue par les agriculteurs. Et ce point devrait vous inspirer un peu plus de mesures dans l'analyse que vous en avez.
24:34Vous abordez la question des normes européennes. Vous ne trouverez pas chez moi quelqu'un qui défende la surtransposition de façon constante. Nous avons toujours dit dans la famille politique à laquelle j'appartiens, mais aussi dans une large part de cet hémicycle,
24:51combien la surtransposition des normes européennes était mortifère pour notre agriculture. Vous évoquez un produit en particulier. Ce débat viendra – soyez-en certains – très rapidement avant le salon de l'agriculture.
25:05Nous aurons ce débat. Et nous verrons bien comment les uns et les autres se positionnent par rapport à la question de la surtransposition, qui est en effet très très défavorable à nos producteurs.
25:16Sur la question du revenu, vous avez une proposition, qui est d'instaurer un prix minimum. Cette idée semble pouvoir être séduisante. En réalité, le prix minimum sera le prix maximum. Et je ne suis pas certaine que ce soit vraiment une façon de garantir le revenu de la matière première agricole et le revenu des agriculteurs.
25:37Je pense que c'est même tout le contraire. Vous aurez à vous exprimer sur égalisme, monsieur le député, puisque nous allons délégiférer dans quelques mois sur ce sujet important.
25:47Merci, madame la ministre. Monsieur Guiton. Merci, madame la présidente. Madame la ministre, la vérité, c'est que vous avez rejoint le macronisme avec votre famille politique, comme vous dites, pour quelques postes ministériels.
25:56C'est ceux qui ont mis à genoux l'agriculture française depuis 7 ans. Assumez un petit peu !
26:00Le gouvernement veut aussi faire des économies dans le budget de la Sécurité sociale. Il veut notamment baisser de 5% les remboursements des soins de santé, ce qui revient donc à augmenter le reste à charge pour les patients. La gauche fustige une mesure injuste.
26:17Madame Sandrine Rousseau, pour le groupe écologiste. Madame la ministre de la Santé, nous venons de passer des heures ici à débattre du budget de la Sécurité sociale. Le gouvernement était présent et jamais, jamais, vous n'avez parlé de déremboursement. Pourquoi ?
26:34A la sortie de la guerre, la France a fait un choix radical, audacieux et protecteur. Aucun citoyen ne devrait plus être exclu de la protection sociale. Chacun paierait en fonction de ses moyens, mais tout le monde y aurait accès en fonction de ses besoins. Tout cela pour prévenir le retour du fascisme. C'est par décret et sans affronter le débat parlementaire qu'en catimini, vous décidez de rogner partie par partie cette protection sociale.
27:03Après les trois jours de carence, 5% de remboursement en moins sur les médicaments et les consultations. Les mutuelles ont déjà augmenté leurs tarifs et vont devoir le faire à nouveau. Tout le monde n'a pas de mutuelle et les besoins évoluent. Au-delà de 80 ans, ils augmentent. Après avoir voulu geler les petites retraites, c'est encore sur les personnes âgées que vous faites peser le poids de votre inconséquence budgétaire.
27:26Un Français sur trois se prive de repas aujourd'hui et 1 sur 10 de soins. Toujours les mêmes, celles et ceux qui n'y arrivent pas. Parce que c'est long, un mois sans argent. C'est très, très long. Et c'est sur elles et eux qu'avec constance, depuis l'élection d'Emmanuel Macron, vous tapez sans cesse. Mais vous êtes mauvais en calcul parce que se priver de soins quotidiens, c'est laisser la maladie gagner et la santé se dégrader. C'est finir aux urgences et mettre encore plus de tensions.
27:56Sur l'hôpital public. Et puis c'est quoi cette volonté farouche de faire payer aux autres vos erreurs de gestion ? Je vous le dis, il y a plus de dignité dans la manière dont les personnes sans le sou gèrent leur budget que dans le moindre de vos décrets. Ma question est simple. Pourquoi ? Pourquoi toujours sur les pauvres ?
28:16Nous sommes dans une situation que je pense que vous mesurez tous. Vieillissement de la population, maladie chronique en augmentation, longue maladie en augmentation, 400.000 de plus tous les ans.
28:31Aujourd'hui, nous avons 13 millions de personnes en affection longue durée qui ne seront absolument pas impactées par le ticket modérateur dont nous parlons là, bien sûr. Et nous avons aujourd'hui véritablement des financements. L'assurance maladie prend en charge 80% des soins et de la maladie, ce qui est une première parce qu'il y a 10 ans, c'était 71%.
28:55Donc nous voyons que les besoins augmentent et sont importants. Est-ce que notre système est le bon ? Est-ce que le financement est adapté aujourd'hui ? Nous sommes dans une société du soin. Je souhaiterais que nous passions dans une société de la prévention et du soin ensuite. Et nous avons besoin de travailler à l'avenir de notre système de santé. Je vous le dis, vous le savez et nous en avons parlé pendant les débats parlementaires.
29:21Pour ce qui est des plus fragiles, madame la députée, vous le savez bien, la C2S remplit sa fonction de soutien aux plus fragiles. S'il faut regarder si des personnes, notamment des grands retraités avec des petites retraites, doivent rentrer dans la C2S, nous le ferons. En tout cas, il y a un non-recours aussi, il y a un non-recours au droit des personnes qu'il faut aller chercher parce que cette C2S, elle protège les plus fragiles.
29:49Quant aux autres, je travaillerai bien entendu avec les complémentaires qui, je sais, ne sont pas toujours philanthropes, mais nous travaillerons avec elles afin qu'elles diminuent au maximum leurs prétentions d'augmentation des cotisations.
30:03Merci beaucoup, madame la ministre. Madame Rousseau ?
30:07A l'heure où les maladies augmentent, vous augmentez la précarité, c'est vraiment à contre-courant, madame la ministre.
30:14Nous sommes fin novembre à l'Assemblée nationale. Au lendemain de la journée internationale pour l'élimination des violences à l'égard des femmes, le 25 novembre, les députés interrogent le gouvernement sur les violences sexuelles et sexistes.
30:27Une question est au cœur du sujet, celle du consentement au moment où se tient le procès des viols de Mazan.
30:34Après avoir relégué le ministère des droits des femmes au rang de secrétariat d'Etat, vous vous êtes exprimé vous-même hier à l'occasion du 25 novembre. C'est donc à vous que je demanderai des comptes.
30:44C'est tant que MeToo n'en finit pas de déferler sur notre société. Nous étions 100.000 dans la rue samedi pour en finir avec la culture viviole et pour enfin arrêter de compter nos mortes.
30:56C'est tant que nous n'en finissons pas d'applaudir les Adèles, les Giselles et toutes nos sœurs qui se lèvent, qui n'ont plus peur. C'est tant qu'Emmanuel Macron fait de nous sa grande cause et qu'on entend « cause toujours ».
31:09Une coalition d'associations demande une réponse globale contre les violences sexuelles comme en Espagne. Cause toujours ! Vous improvisez une énième cellule gouvernementale, gribouillez un plan dérisoire, bricolez des annonces contradictoires.
31:20Même votre mesure phare, le dépôt de plaintes dans les hôpitaux, a dû être rectifié. Elle n'est pas financée. La Fondation des femmes chiffre à 2,6 milliards d'euros les besoins. Cause toujours ! Vous imposez 60 milliards d'économies, vous balayez les 600 millions adoptés en commission contre les violences.
31:34Et faute de compensation de la prime Ségur, les centres d'information des droits des femmes annoncent déjà leur fermeture.
31:41Le planning familial réclame une véritable éducation à la sexualité, si décisive pour la détection et la prévention des violences. Cause toujours ! Vos ministres réactionnaires sont incapables d'appliquer la loi et restent muets face aux pressions de leurs amis.
31:56La civise alerte sur l'omniprésence de l'inceste. Cause toujours ! On vire le juge Durand, on glorifie l'autorité paternelle, on explique aux maires isolés qu'on va automatiser la garde partagée.
32:05500 féministes vous disent d'aller dans le sens de l'histoire, de prolonger l'oeuvre de Gisèle Halimi et d'inscrire le consentement dans la loi. Cause toujours ! Vous êtes soi-disant pour, mais vous rejetez mon texte en commission, vous empêchez son examen en séance avec les 1000 amendements ridicules sur le texte des retraites à 64 ans.
32:20Alors, monsieur le Premier ministre, vous avez dit qu'il y aura un avant et un après Mazan, mais pour que la honte change de camp, faut-il attendre l'après Barnier ?
32:28Vous avez raison sur le fait qu'il y a une question d'éducation aussi à porter. Nous y attachons avec madame Anjenté, mais c'est aussi une éducation sur celles et ceux qui interviennent.
32:38Le discours qui est porté sur les crèches, le discours qui est porté à l'école, mais aussi le discours qui est porté sur les parents, qui vient trop souvent genrer.
32:44Mais c'est pas cette question seulement qui m'intéresse, parce que je pense qu'on sera tous d'accord si c'est aussi une question d'hommes.
32:51Et je pense qu'il est important qu'un homme finalement s'adresse aux hommes pour porter ces questions-là et dire qu'il y a certainement une prise de conscience à avoir lorsque 96% des cas d'agression sont portés par des hommes.
33:01Et je pense que c'est ce discours que nous devons avoir conjointement et qui est transversal au titre de nos politiques.
33:06Monsieur le Premier ministre a rappelé combien c'était une ligne rouge et combien il nous fallait évoluer.
33:10Alors vous évoquez aussi les travaux que vous avez portés, mais je saluerai également à mon tour Marie-Charlotte Garin et Véronique Riotton, qui sont engagées aussi, qui portent là aussi un travail qui vise à la définition pénale du viol et la question autour de l'intégration du consentement dans celle-ci.
33:27La délégation des droits des femmes aussi à l'Assemblée nationale, qui est pleinement mobilisée, qui mène un travail transpartisan remarquable que je tiens à saluer.
33:34Le combat contre les violences faites aux femmes est bien trop grave pour servir des intérêts communs, de communication, et partisans.
33:41Alors je sais que monsieur le garde-sauve est également pleinement mobilisé sur la question de la définition du viol et du conscientement.
33:48Nous aurons des travaux à proposer, mais je pense qu'il nous appartient d'attendre d'ores et déjà les travaux proposés par madame Garin et les autres. Merci à vous.
33:55Merci monsieur le ministre, madame la députée.
33:58Oui, j'ai bien compris. Donc il est urgent d'attendre. Donc en fait, comme d'habitude, cause toujours.
34:04Le budget reste le sujet numéro un de ces questions au gouvernement. Passera, passera pas ?
34:10En cette fin novembre, nul ne sait encore si le projet de loi de finances sera voté avant la fin de l'année, date limite fixée par la Constitution.
34:18En attendant, chacun y va de sa proposition, comme cette idée du Sénat à majorité de droite de travailler 7 heures de plus gratuitement pour financer la dépendance.
34:28Monsieur le Premier ministre, je voulais vous interpeller sur l'amendement voté par le Sénat la semaine dernière dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale
34:38visant à demander aux Français de donner 7 heures de leur temps de travail. Je vous répète, monsieur le Premier ministre, de donner 7 heures de leur temps de travail.
34:46Comment peut-on décemment demander à nos concitoyens de travailler gratuitement ? Comment peut-on galvauder à ce point cette valeur travail et les effets bénéfiques d'émancipation, d'intégration, d'épanouissement et bien d'autres qu'elle génère ?
35:03Il est important de défendre cette valeur travail et surtout d'arrêter de toujours plus taxer les travailleurs qui sont déjà les principaux contributeurs de notre solidarité.
35:16Monsieur le Premier ministre, on sait que le projet de loi de financement de la Sécurité sociale est voué à un 49-3. Vous engagez-vous à retirer cette disposition du texte ?
35:29De plus, que comptez-vous faire pour que le travail paye plus et paye mieux ? Et que comptez-vous faire pour qu'enfin, le net sur la feuille de paye récompense l'engagement de ceux qui travaillent ?
35:44Je vous remercie, monsieur Nagelen. La parole est à madame Astrid Panot-Chambouvé, ministre du Travail et de l'Emploi.
35:51Merci, madame la présidente. Mesdames et messieurs les députés, monsieur le député Nagelen, vous m'interrogez sur la proposition adoptée par le Sénat de financer la branche autonomie de la Sécurité sociale par la mise en place d'une contribution de solidarité par le travail équivalent à 7 heures par an.
36:12Le financement de la branche autonomie est une question centrale, vous le savez, et je pense que nous la partageons ici. Est-ce que cela doit se faire par l'augmentation du temps de travail ?
36:21Le Sénat a eu le mérite de poser ce débat qui, en réalité, encache un autre, qui est celui plus général du financement de notre protection sociale et de notre modèle social.
36:32Et dans le pays, le financement de la protection sociale repose essentiellement sur le travail et donc le coût du travail, avec ce sujet très particulièrement français que vous avez souligné, monsieur le député,
36:45qui est le coût super brut de l'employeur très élevé et le salaire net perçu du travailleur qui est bas. Et c'est ce sujet qui est aujourd'hui fondamental.
36:56En ce qui concerne aujourd'hui les heures de travail, la France est le pays qui travaille le moins de l'OCDE. C'est effectivement... Attendez, attendez !
37:08Certes, les travailleurs en France, à temps complet, travaillent moins que leurs homologues, mais le temps partiel y est moins développé et les indépendants en France travaillent plus.
37:20Donc le sujet, c'est moins la question du travail sur toute une année que le travail sur toute une vie. Parce qu'en France, on s'insère plus difficilement sur le monde du travail quand on est jeune et on y part plus tôt.
37:33Et donc, le Sénat pose une question importante, mais nous pensons avec le Premier ministre et avec le gouvernement que la question des 7 heures supplémentaires doit d'abord être posée aux partenaires sociaux.
37:45C'est d'abord eux qui doivent pouvoir décider et en l'occurrence, c'est pour ça que le gouvernement avait donné une position défavorable au Sénat.
37:54Je remercie Madame...
37:56L'école est aussi au centre des questions. Les moyens humains et matériels, mais aussi les programmes. Le projet d'éducation à la vie sexuelle au collège et au lycée va susciter un échange pour le moins inhabituel
38:09lorsqu'une députée du groupe d'Eric Ciotti interpelle le gouvernement avec cette question cash.
38:15Ma question s'adresse à Madame la Ministre de l'Éducation Nationale. L'objectif du nouveau programme d'éducation sexuelle qui vise à accompagner les enfants pour les aider à devenir des adultes épanouis et louables.
38:29Pourtant, ce nouveau programme suscite de nombreuses craintes et les polémiques se multiplient à juste titre.
38:35L'enseignement catholique et l'association de parents d'élèves de l'enseignement libre ont exprimé de sérieuses réserves.
38:42100 sénateurs viennent de publier une tribune où ils déclarent ce programme inacceptable.
38:48Même votre ministre délégué, Monsieur Portier, a reconnu publiquement que ce programme n'était pas adapté.
38:55Ce n'est pas votre cas ? Vous estimez au contraire qu'il n'y a aucun sujet.
39:00Eh bien, je peux vous dire qu'en tant que maman d'une petite fille de 9 ans, il y a un vrai sujet.
39:06Je me demande comment vous pouvez affirmer que la théorie du genre n'existe pas dans votre programme
39:12alors que l'on y compte 17 fois la notion d'identité du genre
39:16et alors que dans vos manuels de SVT, de quatrième et de seconde, vous invitez nos enfants à choisir leur sexe
39:23en leur expliquant qu'ils peuvent librement se sentir hommes, femmes ou bien les deux.
39:29Je me demande comment vous pouvez tolérer que les supports pédagogiques proposés à nos enseignants
39:34expliquent à nos enfants de 11 ans l'art de la fellation pour arriver à l'orgasme
39:39ou les initient à la pratique de la nullingus.
39:43C'est surréaliste. Je me demande à quel enseignement pédagogique vous espérez rattacher ces mêmes supports
39:51dont les publications expliquent à des enfants de 11 ans comment utiliser le préservatif lors d'une sodomie.
39:59Alors, Madame la Ministre, allez-vous modifier sans délai les supports pédagogiques
40:05pour qu'ils soient enfin adaptés et respectueux de l'âge et de la maturité de nos enfants ?
40:11L'éducation nationale ne peut arracher l'innocence des enfants contre la volonté de leurs parents.
40:17Je vous remercie.
40:20Merci beaucoup. J'aimerais qu'il y ait davantage de silence dans cet hémicycle
40:27pour que l'on puisse écouter la réponse de la ministre.
40:30Madame Anne Gionnet, ministre de l'Education nationale, vous avez la parole.
40:34Merci Madame la Présidente.
40:36Mesdames et Messieurs les députés, Madame la députée d'Internieux,
40:39merci d'abord pour votre question. Elle me permet déjà de parler de l'école.
40:42Et l'école, à un moment où je crois qu'elle a plus besoin, plus que jamais besoin qu'on la soutienne.
40:46Je rappelle que l'école, c'est là où nous forgeons les consciences libres. J'y viendrai.
40:51Je souhaite également, je pense que sur ces bancs nous sommes tous d'accord,
40:54pour que l'école puisse également renforcer les savoirs fondamentaux.
40:56Mais pour tout cela, elle a besoin de moyens.
40:58Et qu'au moment où certains d'entre vous, Mesdames et Messieurs les députés,
41:01peut-être vous apprêtez à choisir de priver notre pays du budget dont il a besoin,
41:05je veux juste rappeler que c'est priver l'école des moyens dont elle a besoin.
41:09Maintenant, vous m'interrogez précisément sur le programme d'éducation à la vie affective et relationnelle,
41:16et pour le second degré, à la sexualité.
41:19Je tiens d'abord à vous dire que ce programme n'a pas été publié.
41:22Je ne sais pas sur quoi vous vous appuyez pour en parler.
41:25La deuxième chose, c'est que je veux le redire, je l'ai redit, je l'ai dit et je le redis,
41:29il n'y a pas de théorie du genre, et donc il n'y en a pas dans ce programme.
41:33Ce programme, il est progressif, il est adapté, je l'ai lu, je l'ai relu, je l'ai revu.
41:39Il sera présenté au Conseil supérieur de l'éducation dans quelques semaines,
41:42ce sera le 12 décembre, la semaine prochaine précisément, et je voudrais être très précise.
41:47Ce programme, voyez-vous, je vais vous dire un petit peu de quoi il parle,
41:50parce que je crois que vous ne savez pas exactement ce qu'il en ressort.
41:53Ce programme, chez les tout-petits, on va parler des émotions, à gérer ces émotions.
41:58Chez les plus grands, on va parler de respect, on va parler également du consentement,
42:02on va parler de l'égalité entre les femmes et les hommes,
42:05on va parler de toutes ces questions.
42:09On va répondre aux questions pour lesquelles nos enfants n'ont pas forcément de réponse,
42:12et aujourd'hui, où vont-ils trouver des réponses ?
42:14Je vais vous le dire, là, comme nous le dit, chaque mois en France,
42:172,3 millions de mineurs vont consulter des sites pornographiques
42:21pour trouver des réponses aux questions, des réponses qu'ils ne trouvent pas ailleurs.
42:24C'est le rôle aussi de l'école, aux côtés des parents, avec les parents,
42:28de pouvoir apporter à nos enfants les réponses à ces questions.
42:31Elles sont fondamentales, car, voyez-vous, je n'accepte pas, je ne me résigne pas
42:34à ce que la pornographie puisse éduquer nos enfants.
42:36Je rappelle aussi que nous avons trois enfants par classe qui sont victimes de violences sexuelles,
42:42et c'est aussi ceux-là auxquels...
42:44Je vous remercie, Madame la Ministre.
42:48Décembre arrive. Le Rassemblement national de Marine Le Pen souffle le chaud et le froid sur l'Assemblée nationale.
42:55Le groupe énonce ses lignes rouges pour ne pas renverser le gouvernement.
43:00Alors que le gouvernement vient de dégainer le 49-3 pour faire passer le budget de la Sécu sans vote,
43:06la menace de censure se précise.
43:10662 milliards, c'est le budget de la Sécurité sociale.
43:14662 milliards consacrés à nos hôpitaux, à nos EHPAD, à nos retraités, à nos entreprises.
43:21662 milliards, c'est aussi des droits nouveaux pour protéger nos concitoyens.
43:26Ce sont les aides très attendues pour les agriculteurs.
43:30662 milliards, certains députés n'en veulent pas.
43:34Ils vont choisir d'abandonner ce budget.
43:37Demain, effectivement, chaque député sera face à un choix qui aura des conséquences.
43:44Peut-on un jour promettre à notre concitoyen d'être leur premier défenseur,
43:49et le lendemain, balayer l'ensemble du budget pour nous plonger dans un grand saut vers l'inconnu ?
43:57Notre groupe, Ensemble pour la République, a soutenu le gouvernement depuis le début
44:05et jusqu'au vote de la Commission mixte paritaire, car nous savons le coût de l'instabilité.
44:18Oui, les Français n'ont pas à payer le prix de l'irresponsabilité d'une Marine Le Pen
44:25trop inquiète de son procès et de l'immaturité d'un Jordan Bardella traumatisé de ne pas être Premier ministre.
44:33Oui, les Français n'ont pas à payer la fascination du désordre et du chaos de la France insoumise de Mélenchon
44:40qui, hélas, déteint sur le Parti socialiste.
44:44Ceux qui voteront la motion demain, je le crois, n'aiment pas la France, n'aiment pas les Français
44:50et ne veulent pas la stabilité du régime.
44:54Ma question est donc simple, Monsieur le Ministre.
44:58Les Français sont inquiets.
45:01Les Français sont inquiets.
45:03Que se passera-t-il si ce budget, notamment celui de la Sécurité sociale,
45:08est abandonné par une motion de censure votée demain ?
45:12Je vous remercie. La parole est à Monsieur Laurent Saint-Martin, ministre du Budget et des Comptes publics.
45:19Merci, Madame la Présidente.
45:21Mesdames et Messieurs les députés, Madame la députée Stéphanie Rist.
45:24Vous avez raison, il y a eu une commission mixte paritaire qui, en responsabilité,
45:29a eu une majorité entre députés et sénateurs pour pouvoir continuer à financer la protection sociale de ce pays.
45:37Et oui, il y a une majorité de parlementaires dans ce pays qui est responsable.
45:42Vous m'avez posé la question des conséquences de l'absence de ce tel budget.
45:47Allez, s'il vous plaît, un peu de silence.
45:49La première des conséquences, mesdames et messieurs les députés,
45:51c'est tout simplement un déficit social qui se creuserait à hauteur d'au moins 12 milliards d'euros.
45:56C'est-à-dire tout simplement l'incapacité collective à continuer à avoir un équilibre dans nos finances sociales,
46:02dans notre protection sociale, nous qui le souhaitons tous.
46:05C'est aussi des mesures très concrètes.
46:07Vous avez cité nos agriculteurs, et la ministre de l'Agriculture aura l'occasion d'y revenir dans quelques minutes.
46:12Mais ce sont aussi l'engagement pour les emplois dans les EHPAD,
46:156.500 qui ne pourront pas voir le jour si cette censure était adoptée.
46:20Également, la simplification et le financement non seulement de nos EHPAD,
46:24mais aussi l'investissement dans l'hôpital prévu dans ce PLFSS.
46:28Et il y a aussi toute une série de mesures sur le cumul emploi-retraite pour nos médecins,
46:33pour pouvoir lutter contre les déserts médicaux.
46:35Mais le PLFSS, hélas, ne serait pas le seul problème si une motion de censure venait à être adoptée.
46:43L'impôt sur le revenu de nos concitoyens serait augmenté pour 18 millions d'entre eux.
46:49Près de 400.000 nouveaux foyers imposables dans notre pays par une telle irresponsabilité.
46:58Alors la vérité madame la députée, que l'on parle du PLFSS ou que l'on parle du projet de loi de finances,
47:05nous aurons plus de déficits et une instabilité.
47:09Notre pays, lui, a besoin de retrouver un équilibre financier et de la stabilité politique.
47:15Vous avez présenté un budget de la sécurité sociale injuste,
47:20qui fait peser l'effort de redressement sur les malades, sur l'hôpital, sur les EHPAD,
47:26sans mettre à contribution ceux qui en ont les moyens.
47:31Et vous vous êtes tourné vers le RN, pour faire passer ce budget,
47:36en multipliant vainement, d'ailleurs, les concessions,
47:40en allant même jusqu'à citer nommément madame Le Pen,
47:45et elle seule dans un communiqué de Matignon hier,
47:49sans avoir mené un dialogue sérieux et approfondi avec la gauche.
47:56Alors cela vous conduit dans l'impasse,
48:00avec ce 49-3 que vous avez déclenché hier.
48:05Monsieur le Premier ministre, ce 49-3 signe probablement l'échec d'une méthode.
48:13Et pourtant nous croyons qu'un autre chemin était et sera toujours possible pour bâtir des compromis.
48:22C'est ce que nous avons engagé dans un groupe de travail transpartisan sur les déserts médicaux,
48:28avec des députés de droite, de gauche, du centre,
48:33pour trouver des solutions nouvelles et efficaces pour la santé des Français et pour l'accès aux soins.
48:41Nous avons pris le temps du dialogue en nous réunissant chaque semaine,
48:46et nous avons rédigé une proposition de loi qui est aujourd'hui signée par 256 députés.
48:54Nous espérons bien sûr qu'elle pourra être discutée ici prochainement.
49:00Monsieur le Premier ministre, êtes-vous prêt à marquer vos convictions sur le sujet,
49:06et à accompagner un changement de méthode pour redonner espoir à ceux qui n'ont plus de médecin,
49:13et au-delà à tous les Français ? Je vous remercie.
49:17Ce gouvernement nommé il y a deux mois a présenté un budget dans un contexte extrêmement difficile.
49:30Un budget que nous avons nous-mêmes qualifié dès le début des débats,
49:35débats que nous avons voulu faire durer pour respecter le Parlement.
49:39Nous avons qualifié ce budget de « perfectible ».
49:43Le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, s'est tourné vers l'ensemble des groupes du Socle commun,
49:49que je voudrais remercier aujourd'hui, et les groupes des oppositions.
49:53Le Premier ministre a proposé à l'ensemble des présidents de groupe de discuter, de dialoguer.
50:02Mais pour discuter, il faut être deux.
50:08Notre main n'a cessé d'être tendue, vous avez refusé de la saisir.
50:18Le vote de la motion de censure est un droit pour les 577 députés de cet hémicycle,
50:25de même qu'il sera un devoir pour les 577 députés de cet hémicycle d'aller s'expliquer,
50:31dans chacune de vos circonscriptions, face aux Français, sur les conséquences d'un éventuel vote.
50:37Vous avez décidé d'engager la responsabilité de votre gouvernement pour imposer votre budget de la sécurité sociale.
50:45Si demain, nous entrons au terrain connu, c'est de votre responsabilité.
50:51Après la dissolution brutale de juin dernier, après la défaite cinglante du camp gouvernemental,
50:59après le refus obstiné de reconnaître cette défaite et de nommer un Premier ministre issu de la gauche,
51:07conformément au verdict des urnes, après la nomination d'un gouvernement illégitime,
51:12sous contrôle du RN que vous avez cajolé jusqu'à la dernière minute,
51:18alors que vos prédécesseurs ont plongé le pays dans un déficit budgétaire abyssal,
51:24la situation est chaotique, c'est vrai, mais elle est de la responsabilité du camp présidentiel.
51:33La crise démocratique, sociale, économique était prévisible.
51:38Elle est la conséquence d'une stratégie du chaos.
51:42Avec des choix politiques qui balayent l'expression du peuple,
51:46dès 2018, les gilets jaunes, violemment réprimés, n'ont pas été entendus.
51:53Pire, leurs doléances croupissent aujourd'hui dans les caves des sous-préfectures.
51:59La mobilisation inédite, massive et durable du pays contre votre réforme des retraites
52:06a été tout autant méprisée par le camp présidentiel la semaine dernière encore.
52:12Avec la droite, il a empêché l'abrogation tant attendue de cette réforme.
52:18Les agriculteurs, les soignants, les professeurs, les salariés injustement licenciés,
52:26les étudiants, tous ceux qui subissent la brutalité de cette politique de réaction sociale
52:34ne récoltent que mépris, que de mal, que de mal a été fait à la France par entêtement et dogmatisme.
52:41Nous ne fuirons pas nos responsabilités pour donner confiance au peuple.
52:46Alors, quand on m'a prévenu, monsieur Sassen, que vous alliez me poser une question sur la situation politique,
52:52dans une sorte de rêve, je me suis pris à imaginer que le représentant, le président du groupe du Parti communiste,
52:59qui est un grand parti traditionnellement républicain, favorable à l'ordre et à la stabilité, allait m'apporter son soutien.
53:07Et que vous alliez annoncer dans votre intervention que, dans un élan de responsabilité, vous alliez ne pas voter la censure demain.
53:19À l'évidence, je me suis trompé sur la finalité de votre question.
53:25Plus sérieusement, monsieur Sassen, sur le fond et d'abord sur la forme.
53:33Sur la forme, je ne peux pas accepter qu'on dise, ni vous-même, ni monsieur Guéraud tout à l'heure,
53:39qu'il n'y a pas de respect de dialogue de la part du gouvernement.
53:42Non. Nous avons depuis trois mois exprimé le respect que nous devons, que je dois,
53:47et que j'ai pratiqué à l'égard de tous les groupes de cette assemblée, quels qu'ils soient,
53:52parce que vous représentez tous des citoyens et que vous êtes tous dépositaires d'une parcelle,
53:57d'un morceau de la légitimité républicaine.
54:00Et donc, j'ai du respect pour vous comme pour tous les autres parlementaires.
54:04Et nous avons, dans l'ensemble du travail du gouvernement depuis trois mois, pratiqué ce respect, cet écout, ce dialogue.
54:09Et je veux dire d'ailleurs à monsieur Guéraud, qui posait une bonne question tout à l'heure,
54:13que s'agissant du travail transpartisan ou intergroupe, oui, nous sommes favorables à toutes les initiatives qui vont être prises
54:19sur le sujet des déserts médicaux comme sur d'autres.
54:22Et je resterai attentif à ces propositions transpartisanes.
54:25Donc, voilà pour la forme, monsieur Sassen.
54:28Sur le fond, tout le monde sait que la situation est difficile.
54:31Elle l'est sur le plan budgétaire.
54:34Je l'ai dit dès le début en cherchant à dire la vérité aux Français.
54:38Plus grave qu'on ne l'a cru, avec une dette que tout le monde devra payer un jour.
54:43Tout le monde sait que la situation économique et sociale est difficile.
54:47Tout à l'heure, l'un de vos collègues parlait de la Chabelle d'Arbelay, de ArcelorMittal.
54:51Vous avez même posé une question sur Michelin.
54:55Je suis ça très attentivement avec le ministre de l'Industrie, le ministre de l'Économie et des Finances et le ministre du Travail.
55:01Tous les jours, nous sommes attentifs à apporter notre soutien aux salariés et aux territoires qui sont touchés.
55:07La situation est difficile sur le plan budgétaire, sur le plan financier.
55:10Je suis aussi très vigilant sur les marchés financiers que je connais assez bien.
55:15Très difficile sur le plan économique et social, je viens de vous le dire.
55:20Il y a une chose dont je suis sûr, monsieur Sassen.
55:23Retenez bien ce que je vous dis aujourd'hui.
55:26C'est que la censure dont il est question demain, nous retrouverons, rendra tout plus difficile et plus grave.
55:35Voilà pour ces morceaux choisis des questions au gouvernement 2024.
55:39La fin d'une séquence, le début d'une autre.
55:42Rendez-vous sur le site lcpan.fr pour revoir un autre épisode de notre série Les grands débats.
55:49A bientôt sur LCP.
55:52Sous-titrage Société Radio-Canada

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