Le Premier ministre, François Bayrou s'exprime sur BFMTV après avoir nommé son gouvernement.
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00:00Pourquoi ils ne voulaient pas de vous ?
00:02Franchement, je sais que j'ai un phrasé lent, mais c'est bien parce que ceux qui nous écoutent comme ça entendent.
00:13Pourquoi ? Parce qu'ils pensaient que je n'étais pas le mieux adapté à la fonction. Je vais vous dire la vérité.
00:18Et pourquoi vous le seriez ?
00:19Je vais vous dire la vérité. J'ai toujours pensé qu'on ne me demanderait d'occuper cette fonction que quand ça irait très mal.
00:25Et donc vous vous êtes imposé ?
00:27Non, je ne me suis pas imposé. Nous avons eu une discussion assez franche sur les impératifs et les priorités qu'il fallait avoir.
00:37Et je pense que je l'ai convaincu.
00:40Vous savez, je parle avec le président de la République à peu près trois fois par semaine depuis le premier jour de notre alliance.
00:51C'est une personnalité courageuse et c'est quelqu'un qui affronte les problèmes. Et il a choisi en effet de me confier cette responsabilité.
01:00Mais il avait peur de vous avant ?
01:02Non.
01:03Il redoutait ?
01:04C'est des blagues. Il est président de la République, Apolline de Malherbe.
01:08On ne va pas se mentir ici. Depuis le début, vous êtes prêt. Depuis le début, vous êtes à ses côtés.
01:13Vous lui avez laissé entendre ou vous nous l'avez laissé entendre à nous, journalistes, dans les différents entretiens qu'on a pu avoir avec vous.
01:21Vous étiez là. Et effectivement, comme vous le dites, il finit par vous nommer, mais presque au pied du mur.
01:28Ce n'est pas lui qui est au pied du mur, c'est le pays. Ce n'est pas lui. Il n'y a aucune sorte de conflit, de compétition.
01:39On aura peut-être des positions divergentes, mais l'idée qu'il faille nécessairement créer un affrontement entre le président de la République et le Premier ministre,
01:49idée très répandue, chez les observateurs, comme on dit pudiquement, pour parler de vos métiers. Cette idée-là n'est pas la mienne.
01:57Et l'idée qui est la mienne, je l'ai formulée depuis longtemps, je veux la rappeler devant vous, l'idée qui est la mienne, c'est la co-responsabilité.
02:04Nous sommes, dans des responsabilités différentes, co-responsables de l'avenir du pays.
02:10Et si vous croyez que j'ai l'intention d'entrer dans le petit jeu classique, je me souviens de Mitterrand-Rocard, je peux vous assurer...
02:19Il y a beaucoup d'exemples, et vous avez répondu.
02:21Et donc, pour moi, cet affrontement-là serait un affrontement stérile et indigne de lui et indigne de moi.