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00:00Europe 1, Pascal Delattor-Dupin.
00:03Bonsoir, bonsoir à tous.
00:06Il est 18h59, je suis très heureuse de vous retrouver pour une émission spéciale sur Europe 1.
00:12Pourquoi ? Pour vivre l'actualité en direct.
00:14On attendait l'annonce du gouvernement de François Bayrou.
00:16Il va falloir patienter un peu plus, a priori, jusqu'à demain matin.
00:22On ne sait pas.
00:24C'est quand même incroyable ce qui est en train de se passer.
00:26J'ai Jules Torres et Philippe Guybert dans ce studio, notamment.
00:30Arthur Delaborde également qui est avec nous.
00:32C'est incroyable.
00:34Je vais dire aux auditeurs d'Europe 1, jusqu'à 18h30, on devait avoir cette annonce du gouvernement.
00:40En revirement de situation, visiblement ça bloque.
00:43On va vous expliquer pourquoi, quels sont les non cités.
00:45Emmanuel Macron devait recevoir le Premier ministre pour les derniers ajustements.
00:49Les deux hommes se sont parlé plusieurs fois au téléphone.
00:51Va-t-il le recevoir ? A priori, oui.
00:55Vous dites oui, Jules Torres ?
00:57Jules Torres et Arthur Delaborde, à priori, probablement.
01:01C'est incroyable.
01:03On va vous parler des non cités, évidemment.
01:05Un nouveau gouvernement à venir dans un contexte compliqué pour le chef du gouvernement.
01:09Le BRN a établi un record d'impopularité.
01:12Dès son arrivée à Matignon, 66% de mécontents, d'après un sondage IFOP pour le JDD.
01:18Frédéric Dhabi, directeur général, Opinion de l'IFOP, sera avec nous dans un instant.
01:22On fera la liste aussi de ce que les Français reprochent à François Bayrou.
01:28Il est 19h.
01:34Le journal permanent, Brandon Moiret, bonsoir.
01:38Bonsoir Pascal, bonsoir à tous.
01:40Le gouvernement Bayrou ne sera pas annoncé ce soir.
01:43C'est ce qu'annonce une source de l'exécutif.
01:45Les tout derniers ajustements, ultime tractation, Emmanuel Macron et François Bayrou
01:49se sont déjà entretenus deux fois aujourd'hui par téléphone.
01:52Ils sont censés échanger ce soir lors d'une réunion à l'Elysée.
01:56Le nouveau Premier ministre avait indiqué vouloir aboutir à des nominations au plus tard, avant Noël.
02:02On se concentre un peu trop sur le casting et pas assez sur la politique, déplore le député de la France,
02:07Insoumise Antoine Léaumant.
02:08Les premiers pas de François Bayrou en tant que Premier ministre sont même nuls.
02:12Pour le vice-président du Rassemblement national, Sébastien Chenu,
02:16un avis que semble en partie partager les Français.
02:19Selon un sondage IFOP, pour le journal du dimanche,
02:22aujourd'hui François Bayrou réunit seulement 34% de satisfaits.
02:26Un score historiquement bas pour un nouvel entrant à Matignon.
02:29A Mayotte, d'ici ce soir, 90% de la population sera reliée à l'eau courante, au moins de façon partielle,
02:36annonce le ministre des Missionnaires de l'Intérieur Bruno Rutailleau.
02:40Sur l'archipel, la sécurité civile est en train de monter un hôpital de campagne à Mamoudzou,
02:45capable d'accueillir jusqu'à 100 patients par jour.
02:48Une journée de deuil national est prévue demain.
02:50Les drapeaux seront mis en berne.
02:53Les Français sont invités à se recueillir à partir de 11h.
02:56Le dernier bilan, toujours provisoire, fait état de 35 morts.
03:00Le gouvernement qui n'est pas capable de dire si un bilan définitif pourra être établi.
03:06L'attaque à la voiture bélier sur un marché de Noël à Magdebourg aurait-elle pu être évité ?
03:11Le gouvernement allemand promet une enquête pour éclaircir tous les aspects de l'affaire.
03:16Selon plusieurs journaux allemands, l'Arabie Saoudite, pays d'origine du suspect,
03:20aurait mis en garde l'Allemagne à plusieurs reprises sur son profil radicalisé.
03:24Il a été placé en détention provisoire.
03:27L'attaque vendredi soir a fait au moins 5 morts, dont un enfant de 9 ans et de 100 blessés.
03:33Soyez prudents si vous êtes sur la route des stations de ski.
03:36Un épisode neigeux remarquable est en cours ce dimanche dans les Alpes du Nord.
03:40L'Ain, la Savoie, la Haute-Savoie et l'Isère sont en vigilance orange.
03:45Elles s'accompagnent d'une vigilance avalanche pour la Savoie, la Haute-Savoie et l'Isère.
03:50Et ça souffle fort à l'ouest.
03:52Les Côtes d'Armor, l'Île-et-Vilaine, la Manche sont en alerte pour vents violents.
03:56Et ça impacte le trafic ferroviaire.
03:58Les trains de la ligne Foligny-Dolles, qui relie la Normandie à la Bretagne, ne circulent pas avant demain midi.
04:04Merci beaucoup Brandon à tout à l'heure.
04:0619h03 sur Europe 1, je vous le disais, on va consacrer l'essentiel de cette émission
04:10à essayer de comprendre ce qui est en train de se passer entre Matignon et l'Elysée.
04:14Il y a des points de blocage, notamment sur Bercy, notamment sur le nom de Xavier Bertrand.
04:19Arthur Delaborde, merci d'être avec nous en studio.
04:23Est-ce que vous pouvez nous dire exactement pourquoi, pourquoi,
04:26eh bien, revirement de situation.
04:29Ce soir le gouvernement sera annoncé un peu plus tard.
04:31Alors, il y a plusieurs sources, mais en tout cas, chez les proches de François Bayrou,
04:36on nous dit que finalement ce ne sont pas des crispations politiques,
04:40mais que, en réalité, ce sont de simples vérifications de la haute autorité de transparence de la vie publique qui sont en cours.
04:49En revanche, on a d'autres sources qui nous laissent bien penser qu'il y a des blocages politiques.
04:55Au contraire, trois points de blocage, vous l'avez dit.
04:59D'abord, celui du Quai d'Orsay.
05:02Qui va aller au Quai d'Orsay ?
05:04Il y a Jean-Noël Barraud du Modem qui est en poste, qui est un proche de François Bayrou.
05:09On sait que Gérald Darmanin est intéressé par ce poste.
05:15Qui va gagner le bras de fer entre les deux ?
05:18C'est un des points qui reste en suspens.
05:20Il y a une autre interrogation sur Bercy, après le refus de prendre Bercy annoncé hier soir par Laurent Wauquiez,
05:27le patron du groupe Ehler, qui a annoncé hier soir à ses troupes qu'il était intéressé par Bercy,
05:34mais que, selon lui, il n'avait pas reçu suffisamment de garanties de la part de François Bayrou,
05:40notamment sur la non-augmentation des impôts.
05:44Et puis, le principal point de blocage, manifestement, c'est celui de Xavier Bertrand.
05:53Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France, qui est pressenti pour entrer au gouvernement.
05:59Incertitude sur le poste, puisqu'il y a des blocages qui pourraient venir de la part du Rassemblement National.
06:05Xavier Bertrand a toujours eu, dans sa carrière politique, un discours très dur, très ferme contre le Rassemblement National.
06:13Il réclamerait le ministère de la Justice, un périmètre donc important,
06:19ce qui pourrait poser un problème s'agissant de la censure de ce futur gouvernement.
06:25Merci beaucoup, Arthur Delaborde.
06:27Évidemment, vous revenez vers nous dès que vous avez d'autres informations.
06:29Jules Torres, vous étiez également au téléphone, il y a quelques instants, avant de rentrer dans ce studio pour glaner des informations.
06:35Avec Arthur, on passe des coups de fil, comme on dit, pour avoir les dernières informations.
06:39Philippe Hubert m'a vendu du rêve.
06:42Il m'a dit attention, il n'y avait que des personnes très importantes au téléphone.
06:45Je sais toujours, Pascal, de vendre du rêve, ça ne marche pas.
06:47Ce qu'on peut dire, sans dévoiler les conversations que nous avons,
06:52c'est qu'on a quand même l'impression que c'est une petite revanche pour Emmanuel Macron ce soir.
06:56C'est qu'on a dit depuis une semaine que François Bayrou lui avait tordu le bras quand il l'avait reçu,
07:01qui lui avait dit « si tu ne me nommes pas Matignon, je sors de la majorité présidentielle et du socle commun ».
07:07Ça n'avait pas du tout été apprécié, parce qu'évidemment, ça fait perdre son autorité naturelle au chef de l'État,
07:12ça abîme la fonction présidentielle.
07:15Là, on voit bien qu'ils se sont vus au téléphone,
07:17ils ont un rendez-vous qui est prévu dans la soirée,
07:19et avant même que François Bayrou ait quitté le Matignon,
07:23on nous dit que le gouvernement ne serait pas ce soir, mais plutôt demain.
07:27Donc on voit bien que celui qui bloque, c'est Emmanuel Macron,
07:30que c'est Emmanuel Macron qui finalement va décider quelles seront les grandes orientations,
07:34et notamment les grands noms dans les grands ministères.
07:37Arthur a parlé du Quai d'Orsay, de Bercy, de la Justice.
07:40On verra bien demain, a priori, quelles seront les ministres.
07:43Mais quoi qu'il arrive, Emmanuel Macron aura son mot à dire,
07:46et il aura une autorité sur le prochain gouvernement,
07:49car contrairement à Michel Barnier, il y aura des présidentiables dans le prochain gouvernement.
07:54Arthur Delaborde a parlé de Xavier Bertrand,
07:57on sait que c'est quelqu'un qui est touché par le virus de la présidentielle.
08:00Gérald Darmanin, on sait très bien qu'il se positionne pour la prochaine présidentielle.
08:04Peut-être Gabriel Attal et les Zlatban.
08:06Il n'y aura que des Quai d'Or, si je puis dire, dans le prochain gouvernement de François Bayrou,
08:10en tout cas dans les ministères Clé, Intérieur, Bercy,
08:15Ministère des Affaires étrangères et la Justice.
08:18Philippe Guybert, quelle est votre analyse de la situation ?
08:21On va rentrer dans le détail car il y a énormément de choses à dire,
08:24notamment le contexte pour François Bayrou qui est absolument épouvantable.
08:27On va revenir sur ce sondage, on en parlera tout à l'heure.
08:30Mais sur le fond et la forme, ce soir, revirement de dernière situation,
08:34les points de blocage, est-ce qu'on aura un gouvernement ?
08:38C'était ce matin, après c'était ce soir, c'était la semaine dernière.
08:41On nous dit demain matin, est-ce qu'on aura un gouvernement pour Noël ?
08:44Pardon, mais on s'interroge ce soir.
08:46Sur la forme, c'est un peu raté.
08:48Quand on annonce un gouvernement pour avant la fin du week-end,
08:51c'est toujours mieux de l'annoncer pour avant la fin du week-end.
08:54Surtout que sur le Premier ministre, il y avait déjà eu cet effet d'annonce
08:57en disant qu'il y aura un Premier ministre dans 48 heures.
08:59Au fond, ça a été 72 heures.
09:02Donc sur la forme, il y a une difficulté
09:06qui explique quand même le sentiment qu'il n'y a pas un nouvel élan
09:09avec François Bayrou et qu'on retrouve dans l'opinion.
09:12Je trouve qu'il y a une deuxième difficulté qui est peut-être encore plus embêtante.
09:16C'est que ce gouvernement n'ayant pas été élargi à de nouvelles forces politiques,
09:20il y a eu un mince espoir à un moment que ce soit le PS,
09:23que le PS puisse y participer.
09:25C'est-à-dire que c'est entre les mêmes qu'ils ont un peu de mal
09:29à se mettre d'accord pour se répartir les postes.
09:31Je trouve que par rapport à l'exaspération de l'opinion
09:35qu'on ressent à travers la Côte de Popularité de François Bayrou,
09:38mais aussi à travers le jugement des Français sur l'Assemblée nationale
09:42qui est très négatif,
09:44je trouve que sur l'image de la classe politique,
09:47ça ne fait pas terrible.
09:49Et que sur l'image de cette embryon de majorité
09:51qui est déjà très fragile,
09:53je ne trouve pas que ça soit très très bon.
09:55Maintenant, on peut espérer que d'ici demain matin,
09:58nous ayons enfin un gouvernement,
10:00parce qu'il y a un troisième aspect.
10:03Je pense que le point sur Bercy est important.
10:05Parce que Bercy, ça prépare le budget.
10:08Or le budget, ça va être la grande échéance pour François Bayrou.
10:11C'est sur le budget qu'est tombé Michel Barnier,
10:14et c'est sur le budget qu'à nouveau François Bayrou pourrait tomber.
10:18Et donc la personne, la personnalité politique,
10:21son orientation politique,
10:23sont tous au fenêtre pour préparer un budget
10:25qui est extrêmement difficile.
10:27Alors parmi les noms cités pour entrer au gouvernement,
10:30donc une arrivée d'Oxavier Bertrand,
10:32le président LRDO de France.
10:33Mais bon, on craint évidemment le blocage du RN, on l'a dit.
10:36Autre nom cité, Elisabeth Borne,
10:38serait également de retour dans le gouvernement.
10:40Gérald Darmanin.
10:41François Rebsamen pour la gauche,
10:43c'est un nom qui revient souvent.
10:44Pour la gauche.
10:45Oui.
10:46Pour la gauche du macronisme.
10:48Bon, la gauche du macronisme.
10:49Très bien, si vous voulez.
10:51Bruno Retailleau aussi, conserveur à l'intérieur.
10:53Alors c'est vrai que ça paraît coulé de sources
10:55vu effectivement toute son activité.
10:56Ces derniers jours, en revanche,
10:58il aurait posé ses conditions, Jules.
10:59Ah oui, il les a même obtenues.
11:01C'est en tout cas ce qu'il nous dit ce matin
11:02dans une interview au JDD,
11:04sur l'AME, sur le délit de séjour irrégulier,
11:06sur le délai de rétention
11:08dans les centres de rétention administrative.
11:10Bruno Retailleau, il a obtenu du Premier ministre des garanties.
11:13Il pourra utiliser ces mesures.
11:15La question maintenant, c'est de savoir
11:17est-ce que ce sera un projet de loi
11:19porté par le gouvernement ?
11:21Est-ce que ce sera une proposition de loi
11:23qui émane des députés et des sénateurs ?
11:25Ça, c'est une question qu'il faudra trancher.
11:27Quoi qu'il arrive, Bruno Retailleau,
11:29il a obtenu des garanties qui lui permettront
11:31a priori de rempiler à Beauvau.
11:33Et Arthur Delaborde, est-ce que la présence de Bruno Retailleau
11:35dans ce gouvernement, ça ne risque pas de
11:37coincer pour l'arrivée d'autres personnalités ?
11:40Un peu plus à gauche ?
11:42Alors, certainement.
11:43En tout cas, il y a une rivalité
11:45avec Laurent Wauquiez
11:47qui a donc, je le disais tout à l'heure,
11:49annoncé...
11:50Parce qu'il a dit qu'il avait refusé.
11:51Exactement.
11:52On dit qu'on lui aurait fait une autre proposition
11:54et qu'il aurait refusé derrière.
11:56C'est vrai que ça peut poser un problème
11:58évidemment pour les ambitions présidentielles
12:00de Laurent Wauquiez.
12:02De voir une personnalité comme Bruno Retailleau
12:04qui est monté en flèche dans les sondages
12:06depuis qu'il est place Beauvau.
12:08Avec un discours qui parle
12:10beaucoup à l'électorat de droite.
12:12Donc c'est évidemment
12:14un des points
12:16qui détermine ce casting.
12:18Alors, Philippe Guybert,
12:20effectivement, Bruno Retailleau, il avait gagné sa place
12:22de toute manière dans ce gouvernement.
12:24Oui, parce que c'est devenu un point d'ancrage,
12:26un point symbole pour la droite.
12:28Donc, François Bayrou ne peut pas
12:30se permettre de commencer
12:32l'exercice de son gouvernement
12:34par une forme de rupture avec la droite.
12:36Est-ce que ça bloque des personnalités
12:38de gauche ? Je crois que l'enjeu de toute façon
12:40n'est pas que des personnalités de gauche.
12:42Il peut y en avoir quelques-unes. Vous avez cité
12:44François Rezabene qui a pendant
12:46des années été un numéro 2 du PS
12:48même s'il n'y est plus aujourd'hui.
12:50Mais l'enjeu c'est surtout d'obtenir du PS
12:52une non-censure.
12:54C'est ça tout l'enjeu. Et ça jouera à mon avis
12:56principalement sur le budget
12:58et dans une moindre mesure
13:00sur les retraites.
13:02Donc la présence de Bruno Retailleau
13:04n'empêche pas forcément,
13:06n'est pas forcément un obstacle
13:08à ce que le PS s'abstienne
13:10sur une motion de censure
13:12du gouvernement Bayrou.
13:14Et donc tout l'enjeu est de savoir
13:16si François Bayrou a d'autres billes
13:18pour pouvoir négocier
13:20avec le PS une non-censure.
13:22C'est ça l'enjeu. Et puis on oublie peut-être
13:24les Français aussi qui sont comme nous et qui nous
13:26écoutent ce soir les auditeurs de repeintes
13:2819h12 et qui s'interrogent
13:30regarder et écouter ce qu'ils disaient
13:32dans la rue il y a quelques instants.
13:34Ça sera très difficile pour Bayrou
13:36d'avoir une majorité
13:38qui tienne vraiment longtemps.
13:40Moi je suis très pessimiste à vrai dire.
13:42La situation économique n'est pas bonne
13:44et on n'a plus d'argent.
13:46Je l'ai trouvé mais pathétique, perdu,
13:48sans ligne de route.
13:50Alors vous dire ce que j'attends c'est rien du tout.
13:52Je suis désabusé.
13:53Je suis plutôt pessimiste.
13:54Je vois qu'il y a une certaine lassitude.
13:56On a tout cette impression d'être laissé de côté.
13:58J'ai peu d'espoir honnêtement.
14:00Je pense que ça fera l'intendance celui-ci
14:02jusqu'à l'été. Il faut des élections
14:04pour que les Français aient confiance
14:06dans toutes les institutions. Or aujourd'hui c'est pas le cas.
14:08C'est vrai que ça tombe quand même.
14:10Excusez-moi.
14:12Mais on a quand même besoin tous de faire une pause
14:14dans cette actualité. Les fêtes de fin d'année
14:16on se retrouve en famille.
14:18Et ce gouvernement flottant
14:20on ne sait pas où on va. C'est le pire
14:22des moments non Gilles ?
14:24Au-delà de la question du timing qu'on va parler après
14:26c'est que les Français sont dans un sentiment
14:28de lassitude incroyable de la politique.
14:30Il y a eu un regain d'intérêt
14:32lors des européennes où il y a eu une bonne participation
14:34un regain d'intérêt lors des législatives
14:36mais là honnêtement ils en ont marre.
14:38Je ne suis pas tout à fait sûr des chiffres
14:40mais je crois qu'on est à 110 jours de paralysie
14:42parlementaire et gouvernementale
14:44cette année. C'est-à-dire qu'on a eu
14:46un gouvernement des affaires courantes
14:48après les européennes. On a eu
14:50les Jeux Olympiques qui ont fait que
14:52le Premier ministre n'a pas été nommé et puis le gouvernement
14:54a mis du temps à être nommé. Là le gouvernement
14:56de Michel Barnier a été renversé
14:58donc on a encore une fois un gouvernement
15:00des affaires courantes. Donc je crois qu'on est à
15:02110 jours où la France n'a pas
15:04avancé. Et encore je ne suis pas sûr
15:06qu'on ait tout à fait avancé avec les 90 jours
15:08de Michel Barnier. A Matignon donc évidemment
15:10à cette lassitude-là
15:12le timing. Demain on sera
15:14sur une journée de deuil national
15:16qui a été décrédée par le Président de la République
15:18pour rendre hommage aux sinistrés
15:20de Mayotte et les accompagner
15:22dans cette dure période. Est-ce que
15:24ce n'est pas inconvenant
15:26voire indécent de nommer un gouvernement
15:28à ce moment-là ? Est-ce qu'on ne peut pas attendre
15:30la semaine d'après ? Même si encore
15:32une fois tout ça est très agaçant
15:34ça pourrait être également le 24 mais
15:36je sais que Pascal vous, vous serez en train de préparer
15:38le chapon ou la nain donc
15:40ce sera très compliqué. Ou les derniers
15:42cadeaux que vous nous ferez à tous.
15:44Donc ce sera
15:46très compliqué et les Français honnêtement
15:48on regarde dans tous les sondages
15:50sont pas dépités de la politique
15:52mais en tout cas ils sont beaucoup
15:54de moins en moins intéressés au vu de
15:56l'actualité qu'on nous offre. Ils sont dépités
15:58parce qu'ils voient bien que les choses n'avancent pas
16:00comme vous l'avez dit et que les Français
16:02ne sont pas matin et soir
16:04dans la mécanique parlementaire
16:06pour se demander si le PS ceci
16:08si les Républicains ceux-là, si les Macronistes
16:10une troisième chose, si l'URN
16:12etc. C'est pas leur vie
16:14ils ont d'autres préoccupations, ils aimeraient juste avoir
16:16un gouvernement. Et un gouvernement qui
16:18de préférence répond à leurs
16:20préoccupations en effet sur le pouvoir d'achat
16:22sur la sécurité.
16:24On en est très très loin Philippe Guibert.
16:26Pardon mais la politique
16:28politicienne, moi je peux vous dire que les Français en ont
16:30ras le bol. Ils n'y comprennent
16:32on s'y perd, on ne comprend plus rien
16:34On peut juste vivre tranquillement
16:36normalement sans avoir des impôts qui explosent
16:38évidemment pour ceux qui sont concernés par l'impôt sur le revenu
16:40parce que ça ne concerne pas tout le monde
16:42ça c'est une certitude. Pouvoir vivre décemment
16:44et dans le calme. Et là on a quoi ?
16:46Enfin je sais pas, on a
16:48un gouvernement flottant
16:50On a surtout un Premier ministre qui est arrivé en disant qu'il avait
16:52beaucoup d'expérience, qu'il avait 73 ans
16:54qu'il connaissait par cœur l'état du pays
16:56par cœur l'état des équilibres et qui finalement
16:58on voit bien est complètement
17:00perdu. Mais perdu ?
17:02Frédéric Dhabi va arriver dans ce studio
17:04Frédéric Dhabi va arriver dans ce studio
17:06Frédéric Dhabi va arriver dans ce studio
17:08Là ça va chauffer
17:10Je peux vous dire qu'il va venir dans ce studio
17:12Ça va chauffer
17:14Vous avez vu le sondage ?
17:16Pour François Bayrou et pour Philippe Guibert
17:18Je crois pas qu'il soit perdu
17:20François Bayrou aussi
17:22Il a loupé sa première semaine, on va y revenir
17:24Moi j'en parlais dans cette émission et les Français pensent
17:26exactement la même chose
17:28Il a eu faute sur toute la ligne
17:30Il s'efface face à Bruno Retailleau
17:32pour Mayotte quand il prend son jet
17:34de la République pour partir à Apos
17:36Pardon mais les Français ils voient ça comment ?
17:38On va en parler dans un instant
17:40On n'est pas que dans une séquence de communication
17:42qu'un Premier Ministre ne part pas
17:44Aussi, on loupe pas ses premiers pas
17:46Si je peux me permettre
17:48Vous êtes journaliste et vous êtes trop habitué à la communication
17:50Oh là là là là
17:52Ça j'avais préparé
17:54Franchement Philippe non
17:56Et donc l'intérêt
17:58pour François Bayrou aujourd'hui c'est d'échanger
18:00avec les forces politiques pour construire un gouvernement
18:02Je pense qu'il a passé beaucoup de temps
18:04à essayer de convaincre
18:06le parti socialiste de ce pacte de non-censure
18:08Oui alors attendez, on va y revenir
18:10Je vous trouve très très encore
18:12C'est comme quand on drague une femme, quand elle dit non c'est non
18:14Donc à un moment donné le parti socialiste
18:16Vous êtes encore assez jeune
18:18Mais quand une femme dit non c'est non
18:20Ça peut être oui, un peu plus tard
18:22Non non non, ça c'est pas possible
18:24Impossible Philippe Guibert
18:26Non c'est non, non c'est non
18:28Dans le cas d'une femme non c'est non
18:3019h17 on revient dans un instant