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Transcription
00:00C'est très compliqué de faire consentir un certain nombre d'efforts, sachant qu'en matière de fiscalité, nous sommes déjà à un niveau de prélèvement obligatoire qui est très important.
00:12Et donc, aller encore davantage de ce côté-là paraît assez ardu.
00:18L'autre volet, ce serait tailler dans les dépenses, mais c'est mis en place ce que moi j'appelle un modèle stato-consumériste,
00:25c'est-à-dire un modèle économique qui fonctionne d'abord sur la consommation plus que sur la production et qui fait jouer à la dépense publique un rôle majeur.
00:33Très concrètement, partout où vous allez en France, dans beaucoup de villes où les usines ont fermé, aujourd'hui le premier employeur c'est l'hôpital public ou la mairie.
00:41Mais ça ne peut pas tenir !
00:43Eh bien, quand vous avez une société dans laquelle la dépense publique représente plus de 50% de la richesse nationale, vous avez toute une économie, toute une société qui est quelque part complètement perfusée à la dépense publique.
00:58Mais justement, vous venez de prononcer le mot et comme dit Mathieu, ça ne peut pas tenir.
01:02C'est-à-dire qu'on a cette volonté de réindustrialiser la France.
01:07Vous le dites très bien dans Métamorphose, nous sommes passés d'une société, d'une France de production à une France de consommation.
01:12Comment est-ce qu'on peut réindustrialiser la France ?
01:15Comment est-ce qu'on peut retrouver de l'emploi alors qu'on ne s'est concentré que sur le tertiaire et plus du tout sur le secondaire qui était, comme on le voit dans les films de Claude Sotel et O'Fourneau, etc.
01:25Et aujourd'hui, ne plus envoyer tout le monde, justement, vers l'hôpital public ou vers les fonctions publiques parce que c'est que là où il y a du bloc.
01:34On peut faire encore des réformes structurelles aujourd'hui en France ?
01:37Vous voyez que cette société s'est métamorphosée, notamment à la suite de ces choix conscients ou non qui ont été faits.
01:46Il y a quelques semaines, on a eu une mobilisation des artisans-taxis.
01:50On peut dire qu'on est sur une corporation qui est totalement, comme son nom l'indique, indépendante et on est très loin de la dépense publique.
01:58Pourquoi se mobilisaient-ils ?
02:00Ils se mobilisaient parce que dans le cadre des économies qui vont être demandées à la sécurité sociale, on voulait renégocier la convention qui les lie entre la sécurité sociale et leur corporation sur ce qu'on appelle les transports médicalisés.
02:13C'est-à-dire quand un taxi va prendre en charge un patient pour aller passer des examens à l'hôpital, le ramener chez lui.
02:20Dans beaucoup de villes de province, ce type d'activité, c'est 70% du chiffre d'affaires des artisans-taxis.
02:25On pourrait multiplier à l'infini ces exemples de très nombreuses corporations qui, aujourd'hui, vivent de la dépense publique.
02:32Ce sont autant d'exemples, des métamorphoses de la France que vous citez justement dans votre dernier livre. Merci.

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