Retrouvez le replay de l'après-course de la poursuite messieurs du Grand-Bornand du 21/12/2024.
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00:00Une première course fantastique et Johannes Esboe, le roi du biathlon, est entouré par
00:13deux Français, Eric Perrault et Emilien Jacquelin, qui vont vivre un grand moment dans les secondes,
00:19les minutes qui viennent avec ce podium, ici en direct du Grand Bornand, la poursuite femme
00:22dans la foulée.
00:23On est ensemble pour débriefer ce très beau moment de biathlon avec Anaïs Chevalier-Boucher
00:27qui nous accompagne tout au long de la semaine.
00:29Alexis est en train de filer vers la piste pour vous faire vivre un autre beau moment
00:33avec la piste et Fabien-Claude qui est là, alors allons-y Fabien-Claude en direct avec
00:39Tanguy pour la première réaction après cette poursuite où il termine 12e donc Tanguy.
00:43Oui 12e, un mot d'abord sur Eric et Emilien qui montent sur le podium, pour vous c'était
00:50compliqué d'aller chercher ce podium mais vous vous attendiez à voir un ou deux Français
00:55faire cette belle remontée ?
00:56Oui bien sûr, ils étaient les deux en embuscade donc bravo à eux, ils ont bien réussi et
01:02voilà je fais une belle course, c'est vrai que je m'en vais un peu sur la dernière
01:07debout parce que je dois l'assurer, elle est importante et je la mets dehors, si je
01:13la rentre c'est 8 ou 9 donc ça aurait été encore un peu mieux mais voilà j'ai remonté
01:1812 places et il y en a une belle demain, on partira tous avec le même chrono au départ
01:23et voilà.
01:25Fabien, demain, dernière course du mois de décembre, c'est la course où on met toute
01:31l'énergie qui nous reste avant d'aller se reposer, il en reste de l'énergie ?
01:34Oui il en reste et c'est vrai que demain c'est un jour spécial pour moi, je vous
01:40laisserai checker pourquoi mais voilà ça donne envie en tout cas de faire une super
01:45course ici au Grand beau, le public est incroyable, il y a vraiment ici et ailleurs quoi.
01:50On soufflera les bougies ensemble ? Allez on les souffle ensemble.
01:54C'est 30 bougies demain pour Fabien Claude, le podium qui va se préparer à Naïs, une
01:59vague d'émotions parce que cette poursuite elle était différente pour les biathlètes,
02:04il y a tellement de choses à retirer, pour vous c'est quoi ? C'est le 20 sur 20 d'Eric
02:07Perrault encore, un sans faute, qui lui offre ce podium, le premier ici au Grand Bornand
02:11ou la manière dont Emilien a réussi sa remontée également pour terminer sur le podium.
02:14Il y a plein de belles choses sur cette course, c'était vraiment une course de haut niveau,
02:19Johannes Boeh qui remet les pendules à l'heure, qui va récupérer sa victoire, il est un
02:23petit peu chez lui ici, Eric Perrault qui arrive à sortir le 20 sur 20 à la maison,
02:27comme ça c'est quand même très très fort, Emilien qui a joué son batout, il en a manqué
02:32un petit peu sur la fin mais en fait c'était sa stratégie, il s'est passé, alors il n'y
02:37a pas la victoire mais c'est quand même passé pour le podium donc c'était vraiment chouette
02:41à vivre, en tout cas au bord de la piste là c'était vraiment chouette.
02:44Vous en avez profité à Naïs, on en a tous profité, on se prépare du côté du protocole,
02:49on va rester sur ces images pour vivre ce protocole ensemble parce que ça va monter
02:52très haut en émotion avec, vous l'avez vu, les biathlètes qui ont joué avec le
02:57public, ça a commencé par Johannes, Eric et Emilien ensuite au moment de franchir la
03:01ligne d'arrivée.
03:02Le roi Johannes est en train de se préparer avec son dossard jaune, 88e victoire à Naïs
03:07et revivons ces images de l'arrivée parce qu'il y a eu cette communion avec le public
03:12mais on en profitera plus tard, restons d'abord sur ces images en direct, le roi Johannes,
03:1688e victoire en carrière, il se rapproche de Léa Hiner-Bjandalen qui est à 95.
03:22Ça commence à parler quand même.
03:24Et ça maîtrise quand même, une seule balle ratée aujourd'hui, Johannes Boeck a raté
03:29une balle, Eric Perrault n'en a raté aucune, on guettait l'avènement d'Eric Perrault
03:34à Naïs et c'est une preuve de plus de cet avènement qui est en train de se produire.
03:39Oui et pour rien vous cacher, je ne le voyais pas aussi fort aujourd'hui, je me suis dit
03:44quand même avec la pression du public, je le voyais bien placé mais pas de là à aller
03:50chercher la deuxième place avec le 20 sur 20, il m'a vraiment impressionnée, petite
03:54indiscrétion, on m'a dit qu'il était très concentré ce matin, il avait refusé quelques
03:58selfies pour la bonne cause, on ne lui en veut pas du coup.
04:01La concentration à aller chercher, ça fait aussi partie du personnage d'Eric Perrault
04:04à Naïs, cette maîtrise des choses, ce qui en fait un biathlète à part entre guillemets.
04:09Oui je crois qu'il a tracé son chemin, il le suit à la lettre et on sait pourquoi il
04:15est là.
04:16C'est l'équipe de France qui est au plus près de l'équipe de France, Simon Fourcade
04:19qui a félicité Eric Perrault.
04:20Emilia Jacqueline, félicité, qui échange avec Stéphane Boutio, le patron du biathlon
04:44français.
04:45C'est le biathlon français qui est euphorique à Naïs, hier la victoire de Justine, elle
04:48s'élancera en tête de la poursuite, les garçons sont là depuis le début de la saison
04:51et c'est important de le confirmer aux grands bandants, ils l'ont fait aujourd'hui.
04:54Oui je pense qu'hier ça leur a donné très très envie de vivre ce que Justine a vécu
04:59et ils ont répondu de la meilleure des manières.
05:01Tanguy, votre témoignage également, on les guette depuis leur arrivée aux grands bandants,
05:07il fallait être présent ici aux grands bandants et les Bleus sont en train de le vivre concrètement.
05:12On l'a dit avant la course que c'était les courses en confrontation qu'ils aimaient,
05:17les garçons, il fallait profiter des erreurs des adversaires et être très bon.
05:22Emilia a été très bon sur la vitesse de tir avec une seule erreur sur le début de
05:27course et puis Eric il passe vraiment des caps semaine après semaine sur sa régularité
05:31sur le pas de tir, ça c'est hallucinant, il est à plus de 90% de réussite au tir
05:34et c'est grâce à ça qu'il va chercher des places devant quasiment toutes les semaines.
05:39On va continuer d'en parler longuement après la cérémonie parce qu'il faut se rendre
05:41compte de ce qu'il a réussi 10 sur 10 lors du sprint, 20 sur 20 lors de la poursuite
05:45pour s'offrir ce moment Anne-Sophie, cette cérémonie qui va débuter, Johannes Beu
05:49le roi qui est suivi par, on l'espère, le futur roi du biathlon, Eric Perrault.
05:548 ans la sépare effectivement, 23 ans pour Eric Perrault, 31 pour Johannes Beu.
06:03Alors vous le connaissez ce protocole, on va d'abord appeler le 3ème puis le 2ème
06:08et ensuite le 1er, je vais peut-être tout simplement éteindre mon micro parce que même
06:12si je le laisse allumé, j'ai bien peur que les spectateurs recouvrent totalement mes commentaires.
06:19Alors on va savourer ensemble ce double podium, on ne peut pas dire doublé, ça ne fait pas 1 et 2
06:23mais 2 Français sur le podium c'est magnifique et on va vivre ça tous ensemble
06:27avec cette tribune du Grand Bornand, 3ème place pour Émilien Jacquelin, 2ème pour Eric Perrault
06:33avant de voir Johannes Beu les rejoindre sur la plus haute marche, c'est tout de suite.
07:033ème podium cette saison pour Émilien Jacquelin qui est toujours 3ème au classement général.
07:333ème podium, c'est le 3ème, c'est le 2ème, c'est le 3ème, c'est le 3ème, c'est le 3ème !
07:453ème podium, c'est le 3ème, c'est le 3ème, c'est le 3ème, c'est le 3ème !
07:55Figurez-vous que c'est une première, c'est anecdotique, mais Eric Perrault n'avait jamais terminé 2ème d'une course
08:00alors il a 2 3ème places, il a 2 victoires et une 2ème place, c'est la toute première.
08:09Et lui aussi figure particulièrement bien au classement général, Eric Perrault gagne une place, il est désormais 4ème
08:14un classement général forcément dominé par cet homme-là, Johannes Beu.
08:30La belle histoire continue de s'écrire avec le public français, ce site du Grand beau, théâtre de son premier 10 sur 10, de sa première victoire
08:49et désormais de sa 88ème victoire.
08:55La belle histoire s'écrit pour Johannes Beu au Grand beau et sa légende continue de se poursuivre sur le circuit de cette Coupe du Monde.
09:08Ah il est trop beau ce podium, vraiment je ne sais pas vous mais je l'adore.
09:14Et puis il n'y aurait pas de podium en biathlon sans cérémonie des fleurs, on s'élève le 4ème, le 5ème et le 6ème.
09:23Le 4ème c'est Webjorn Sweerum, énorme remontée de la part du Norvégien.
09:29Alors il n'est pas jeune comme Eric Perrault mais il a 26 ans, il se situe entre les deux, entre Eric Perrault et Johannes Beu.
09:3726 ans pour Webjorn Sweerum, il y a un autre Norvégien c'est Sturla Lagrede mais en 6ème position.
09:43Sébastien Samuelsson lui, aujourd'hui concède le podium parce qu'il était dessus sur le sprint mais 15 sur 20 aujourd'hui pour le Suédois, c'est donc une 5ème place.
09:54Et la 6ème pour Sturla Lagrede, un nouveau top 10 pour Sturla Lagrede qui est impressionnant de régularité depuis le début de cette saison.
10:17Et qui reste 2ème au classement général, 2ème derrière Johannes Beu mais attention, il commence à sentir le souffle d'Emilien Jacquelin, peut-être pas dans son cou, aller tout juste dans son dos, ça arrive doucement mais il est encore très impressionnant.
10:31Sturla Lagrede 6ème aujourd'hui.
10:46Et cet album, ce podium va garnir l'album des souvenirs ici au Grand Bornand avec Eric Perrault qui monte donc enfin sur ce podium et la Marseillaise qui retentit de nouveau ici au lendemain de scène pour Justine Brézade-Boucher.
11:16Et c'est là qu'on entend la Marseillaise.
11:46Et Jérémy Hansman qui va suivre Eric Perrault et Emilien Jacquelin, c'est important de le souligner à Anaïs c'est qu'une grande partie de ses spectateurs ont acheté leur place.
12:06Il y a très longtemps les premiers billets avaient été mis en vente en septembre dernier et beaucoup d'entre eux ont acheté le pack week-end, le pack de la semaine, 4 jours pour être sûr d'être là le week-end et sur le premier jour de ce week-end ils vivent ce podium français, c'est ce qui fait que cette ambiance elle est particulière.
12:21Oui le nombre de fans français veulent être là ce week-end là, il n'y en a pas pour tout le monde donc en tout cas ils ont choisi le bon jour pour venir. Certains ne sont pas venus jeudi vendredi mais en tout cas ici le samedi il y a du monde.
12:39Et on se regroupe tous pour la photo qu'on va continuer de vivre, c'est l'un des traditionnels moments après une victoire ou un podium, là c'est un double podium, Eric Perrault, Emilien Jacquelin et toute l'équipe de France qui va pousser le traditionnel cri de photo.
13:10L'équipe de France célèbre, on va continuer de suivre cette célébration avec Eric Perrault, Emilien Jacquelin et Tanguy est avec Johannes pour une première réaction.
13:18Aujourd'hui vous gagnez, votre première victoire en poursuite était ici il y a 10 ans, il s'est passé quoi pendant ces 10 ans ? Beaucoup de choses. Mais le stade est le même, les gens sont les mêmes, je suis vieux maintenant et je suis fier d'être aussi bon que quand j'étais jeune.
13:46Ce n'est pas la première fois que vous êtes sur le podium avec deux français ?
13:52Oui mais être français c'est un vrai avantage ici, vous avez de l'aide sur le tir, sur la piste. C'était vraiment une grosse bataille avec Samuelson, Ligred et Emilien.
14:13Comme d'habitude vous êtes presque français ici ?
14:19C'est pas la maison mais je le sens presque comme ça.
14:27Johannes Veux qui se rapproche de ce record incroyable, 95 victoires, il en est désormais à 88. Emilien qui est toujours chaperonné par Lionel Laurent pour répondre aux différentes sollicitations.
14:40Tanguy, vous voyez c'est Lionel qui décide du programme et Tanguy on espère l'avoir à votre micro, c'est maintenant avec Tanguy. Première réaction d'Emilien après ce podium en compagnie d'Eric.
14:52Emilien racontez nous ce passage de ligne, parce qu'avant je vous ai vu dire à votre coach au pas de tir, aujourd'hui j'engage, aujourd'hui j'engage, il ne savait pas si c'était du lard ou du cochon, si c'était du Mister Emilien ou du Docteur Jacquelin.
15:07Le résultat c'est un tir en moins d'une minute 24 aujourd'hui en cumulé, donc vous avez engagé, vous êtes fait plaisir ?
15:17Globalement ce que je dis je le fais, quand je dis que j'appréhende, j'appréhende, quand je dis que je trouve que je suis brouillon, je le suis, quand je dis que je vais engager, je vais engager, donc jusque là je ne me trahis pas.
15:27Après c'est vrai que je trouvais que les essais de tir, surtout les tirs de boue étaient un petit peu brouillons, j'ai du mal à être vraiment 100% focus sur le travail et donc je me suis que la meilleure défense c'est l'attaque, c'est là où j'arrive à être le plus naturel et détaché du résultat,
15:40donc c'est pour ça que les tirs aujourd'hui je les ai engagés, ça me permet de plus facilement être concentré.
15:46Vous connaissez ces podiums au Grand Bornand, c'est dur de monter dessus, il faut bien travailler, à la fin il y a beaucoup de plaisir j'imagine quand on passe la ligne ?
15:56Oui, il y a beaucoup de plaisir en passant la ligne, il y avait beaucoup de fatigue aussi parce que j'ai pris pas mal de risques sur le début de course en engagant sur les 3-4 premiers tours finalement,
16:07déjà le 4ème je commençais à tirer un peu la langue donc en passant la ligne je suis satisfait de rester sur le podium, j'ai essayé de jouer la 2ème mais je ne reprenais pas forcément de temps sur Eric,
16:20donc je me contente de cette 3ème place et vivement demain.
16:23Finalement ce rythme effréné dans les premiers tours, est-ce que ce n'est pas ça qui fait aussi rater Samuelson, qui fait rater Sturla Lagride,
16:30vous les mettez peut-être un peu dans les cordes aussi sur le ski avant d'arriver au pas de tir ?
16:35Je pense oui parce que je vois Sturla, il tire la langue dès le 3ème tour, CB qui est un très bon skieur ne cherche même pas à passer devant,
16:42donc je pense que c'est des rythmes où ça les met sous pression, je reprends du temps sur Johannes, pour eux aussi je pense que ce n'est pas évident,
16:50et finalement oui, est-ce que c'est ça ou non qui les fait rater, en tout cas c'est sûr que c'est un style de course où ça laisse très peu de place au répit,
16:59et à essayer de construire, c'est tout à l'attaque et pour eux aussi ça devient la même chose quand ils essayent d'être dans mon rythme.
17:07Emilien, vous étiez au contact sur le sprint, vous êtes sur le podium à la poursuite, demain c'est la gagne ou rien ?
17:15Oui, on verra, je pense jouer demain, on verra comment se passe le premier tir, le deuxième tir,
17:25mais je pense que lorsque je me mets au rythme des autres, j'ai toujours une grosse cartouche que je suis capable de mettre à un moment donné,
17:31aujourd'hui je l'ai distillé sur ce premier, deuxième, troisième tour, demain je vais peut-être essayer d'attendre juste le bon moment pour en placer une.
17:38Il faudra rester au contact de Johannes Boeck qui est toujours très fort ici.
17:41Oui, sur les skis ce n'est pas là où je suis le plus inquiet, c'est plus au niveau de patine, on connaît notre fort, chaque jour est différent,
17:47aujourd'hui ça s'est très bien passé sur les couchers, demain il suffit que j'en rate une ou deux au premier tir,
17:51et ça fait une bastarde comme à Contiolarti, donc c'est plus là-dessus que je vais mettre l'accent demain,
17:56et on verra, suivant les tirs couchers, la tactique à adopter.
18:01Merci Emilien.
18:04Le tacticien Emilien, comme le cycliste qu'il aurait aimé être à un moment dans sa carrière,
18:10qu'on retrouvera demain sur la Mastart, 11h le rendez-vous pour les Mastart,
18:13on va continuer de les suivre dans les coulisses, Eric Perrault est attendu dans les instants qui viennent au micro,
18:18de Tanguy également, de nouveau félicité Emilien.
18:21C'est un grand moment pour le biathlon français, il fallait être là au rendez-vous Anaïs,
18:25vous avez vécu un podium ici au Grand Bornand,
18:27est-ce que vous pouvez essayer de nous expliquer à quel point c'est dur d'aller chercher un podium ?
18:31Tanguy a commencé à l'évoquer avec Emilien.
18:34Aller chercher un podium c'est tout le temps dur, ça c'est sûr,
18:37mais ici, parce qu'on a envie de bien faire, c'est notre seule étape française,
18:41elle n'est encore pas tous les ans là,
18:43donc on a envie de perfect devant le public,
18:47parce qu'on sait que ça va être un beau moment pour nous, pour le public,
18:52et que l'équipe ça la met de bonne humeur avant les vacances de Noël aussi,
18:55enfin les vacances entre guillemets bien sûr,
18:57mais c'est toujours particulier, on a envie de briller à la maison en fait.
19:00C'est vraiment ça, j'ai envie de briller à la maison,
19:03parce que j'ai envie de rendre aussi hommage à toute cette équipe de France,
19:07et à tout ce public français.
19:09Et il faut ne rien rater ou presque pour être sur ce podium,
19:13Emilien il réussit un 18 sur 20,
19:15aujourd'hui on va revoir son tir également avant d'accueillir Eric,
19:19mais il est là, alors allons voir Eric avec Tanguy,
19:22quelle sensation Tanguy, c'est un grand moment qu'on est en train de vivre avec Eric Perrault,
19:2620 sur 20 et premier podium au Grand Bornand.
19:28Le grand frisson Eric, 20 sur 20,
19:31podium au Grand Bornand, c'est quoi le sentiment qui prédomine ?
19:35C'est énorme, c'est énorme franchement,
19:37c'était de vivre cette course,
19:39ça vaut honnêtement une des plus belles courses de ma carrière,
19:42c'est pas une victoire, mais Yohannes c'était tellement loin
19:45que j'ai l'impression d'arriver en tête honnêtement.
19:47Un sentiment magique, j'ai réalisé ce que j'avais envie sur la piste,
19:51sur le tir, de pouvoir le faire devant des amis,
19:54devant la famille, devant ma copine,
19:56devant tout le public français,
19:58c'était des moments énormes,
20:00finalement c'est mon concombre avec qui je m'entraîne au quotidien,
20:04de les voir et de partager une course comme celle-ci en direct,
20:07c'était énorme.
20:08Comment vous faites pour ne pas rater ces balles à enjeu sur le dernier tir ?
20:13On voit que pour des athlètes confirmés,
20:15Samuelson, Emilien, sur l'Allegrit, ça ne passe pas,
20:19et vous, ça ne passe, aucune balle ratée depuis le début de la semaine.
20:22Comment je fais pour les mettre plutôt,
20:24parce que finalement c'est là-dessus qu'il faut se concentrer.
20:27J'ai compris que le biathlon c'était simple,
20:30dans l'exécution je parle, c'est-à-dire que la tâche elle est simple,
20:33c'est juste de viser la cible,
20:35bien évidemment que ce n'est pas facile de réaliser une tâche simple,
20:38mais j'essaye juste de me concentrer sur des choses simples,
20:41d'être très très focus sur ce que j'ai à faire.
20:43Aujourd'hui c'est ce que j'ai fait, je pense que j'avais la pression aussi,
20:46mais c'était une pression qui était extrêmement positive
20:48et qui m'a permis de me recentrer encore plus sur moi-même.
20:50C'est ce que j'ai dit au public juste après la course,
20:52merci de m'avoir aidé pour faire ce 20 sur 20,
20:54c'est une participation collective française,
20:56c'est énorme d'avoir vécu ça tous ensemble.
20:58On a l'impression que vous êtes là, calme, pas trop dans l'émotion,
21:02comme si finalement depuis plusieurs années,
21:04déjà vous vous préparez à jouer ces courses-là
21:07et à ressentir ces émotions-là à l'arrivée.
21:09Oui bien sûr, je me projette toujours vers ça, c'est mon rêve,
21:15aujourd'hui je suis les deux pieds dedans.
21:17D'un côté j'ai l'impression que c'est naturel,
21:19je pense que quand on est les deux pieds dedans,
21:21on ne réalise pas forcément ce qui se passe,
21:23donc j'ai l'impression que c'est presque une suite logique à mon entraînement.
21:26Par contre, quand je revois les images,
21:28quand je prends un peu de recul, quand je rentre chez moi,
21:30je me rends compte que vivre ce rêve-là, c'est quelque chose d'énorme
21:33et qu'il faut vraiment que je savoure chaque instant,
21:35chaque instant au patir, chaque instant sur la piste,
21:37parce que finalement c'est ces moments-là qui sont magiques aussi.
21:39Ici même, à l'interview aussi, j'essaie de savourer,
21:41parce que c'est des moments uniques
21:43que je me souviendrai toute ma vie, toute ma carrière, c'est sûr.
21:46Si on se projette sur demain,
21:48on a vu que ça avait donné beaucoup, beaucoup sur la piste dès le premier tour aujourd'hui,
21:52qu'il n'y avait pas eu de ronde d'observation sur cette poursuite,
21:54il va rester de l'énergie pour aller jouer demain ?
21:57Bien sûr, il n'y aura pas le choix, j'aurai le dos à rouge,
21:59première fois encore une première dans ma carrière,
22:02donc je vais donner le max,
22:04je sais ce qu'il faut pour faire une bonne course,
22:07c'est ce que j'ai réussi à faire aujourd'hui.
22:09Demain, même défi, il va falloir arriver à caler les balles au fond
22:12et à envoyer du gaz dès le premier round.
22:15Je pense qu'il y aura plus d'observations le premier tour,
22:18mais par contre ça sera la folie sur la piste tout autant.
22:21Je vais me poser, ce qui compte c'est les 5 dernières minutes avant le départ demain,
22:26entre temps je vais me reposer, faire du jeu,
22:28et bien sûr qu'il y aura de l'énergie pour demain.
22:30Un 10 sur 10 c'est très bien, un 20 sur 20 c'est exceptionnel,
22:32deux 20 sur 20 de suite c'est possible ?
22:34Bien sûr, c'est le 50 sur 50 qu'il faut aller chercher sur ce week-end,
22:37je ne l'ai jamais fait, je n'ai jamais fait 20, je n'ai jamais fait 30,
22:40c'est le moment de continuer le bon boulot.
22:42Finalement je ne vise pas le 50 sur 50, je ne vise pas le 20 sur 20,
22:44je vise chacune des balles.
22:46Si j'arrive à continuer à faire ça, ça va payer.
22:48Merci Eric, bravo.
22:50Il est décidément remarquable Eric Perrault dans son analyse,
22:53dans sa maîtrise, y compris de ses émotions.
22:56Là il est félicité.
22:59C'est la famille Tanguy ?
23:02Ce sont ses grands-parents.
23:05On avait vu dans votre reportage un jour avec Eric Perrault, c'est ça ?
23:09C'est l'autre côté de la famille.
23:11C'est le côté norvégien.
23:14On salue, c'est l'autre côté.
23:16Alors qu'il doit nous regarder et apprécier cette sortie absolument dingue d'Eric Perrault.
23:20La maîtrise, des émotions tout d'abord.
23:22Pendant que vous lui félicitez évidemment sur l'équipe Connect,
23:24continuez à envoyer vos messages et on y répond également directement
23:28sur l'équipe Connect, sur le site et l'application l'équipe Anaïs.
23:32Remarquable de lucidité et de maîtrise, y compris de ses émotions d'abord.
23:35Ce n'est pas si simple de réaliser ce qu'on vit et d'en profiter.
23:38Et lui, il y arrive, déjà ça c'est fort.
23:40J'ai l'impression qu'il est conditionné comme un robot.
23:43Mais il a raison de souligner que je pense que lundi, il verra les replays des courses
23:49parce qu'il va certainement les regarder.
23:51Ce n'est pas impossible qu'il ait d'autres émotions.
23:53Parce que là, je pense qu'il est vraiment concentré dans ce qu'il fait.
23:56Il vit le moment présent et finalement, ce qui se passe un peu autour de lui,
23:59il ne s'en rend pas trop compte.
24:01Je pense que lundi, ce sera peut-être différent.
24:03Et Antonin, il aura quelques conseils à donner à Eric.
24:06Comment vivre les émotions et comment profiter de tout ça ?
24:09Antonin qui a réussi une très belle remontée à Tanguy
24:12et qui va pouvoir nous témoigner de la beauté de ce qu'ont réussi les Bleus
24:15pour toute l'équipe de France aujourd'hui.
24:17Oui, c'est ce que vous disiez.
24:19Antonin qui se regarde à la télé.
24:21Est-ce qu'il était vraiment intouchable d'avoir joué à Nesbeu devant Perrault et Jacquelin ?
24:26Vous n'avez pas vu la course finalement ?
24:28Non, j'aurais pu le toucher du bout du doigt s'il m'avait mis un tour d'avance.
24:32Mais heureusement, je ne l'ai pas vu de ce côté-là.
24:35Je lui ai demandé comment s'était passée sa course.
24:37Quand il changeait l'attente, il m'a dit 0-0-0-1.
24:40Il avait l'air quand même content d'avoir raté une balle sur le dernier.
24:43Ça ne l'a pas dérangé, je crois.
24:45Vous connaissez les émotions que vivent Emilien et Eric maintenant,
24:51ces après-courses de folie au Grand Bornand.
24:55Il y a des conseils à donner sur comment gérer pour la course d'après,
24:59pour garder de l'énergie ?
25:01C'est vrai que j'ai déjà fait des podiums avec d'autres Français,
25:05ça commence à remonter.
25:07Je ne saurais pas donner des conseils,
25:10mais je saurais les accompagner quand on va rentrer à l'hôtel
25:13pour ne pas qu'ils commencent à laisser monter la pression,
25:15à se prendre la tête, à croire qu'ils sont trop bons.
25:18Je vais leur faire redescendre la pression et ça va bien se passer.
25:22Demain, ils vont recommencer la même chose.
25:25Vous dites que s'agissant de vous, ça commence à remonter.
25:27On voit aussi que ça commence à remonter au classement des places.
25:31Est-ce que vous avez encore ça en vous,
25:34la volonté d'aller remonter sur des podiums en Coupe du Monde,
25:37d'aller chercher des exploits ?
25:40La volonté, je ne me l'interdis pas.
25:44Si je me retrouve à sortir d'un dernier tir, à jouer le podium,
25:47je vais me battre.
25:49Après, c'est sûr que sur l'esquive, je suis à fond.
25:53Je pense que je fais partie de ces athlètes qui sont vraiment capables
25:56de se dépouiller, de donner 100 % au mental.
26:00Je pense que je suis quelqu'un d'assez tenace.
26:03Mais physiquement, ce n'est pas l'âge.
26:05Il y a déjà des gens qui m'ont dit qu'avec les années qui passent,
26:07je n'avais jamais réfléchi à ça.
26:10C'est comme ça.
26:12Peut-être qu'il faut que je m'entraîne plus,
26:14mais je sais que cette année, j'ai de quoi jouer.
26:17Il faut que je sois impeccable au tir.
26:19Il faut que l'esquive soit dans les meilleurs.
26:21C'est sûr qu'il faut que j'aie dans les tous meilleurs skis
26:23pour pouvoir jouer, mais ce n'est pas impossible.
26:26Je suis assez naïf, assez optimiste.
26:30Je pense que ça peut arriver.
26:32Est-ce que vous allez vivre la Mastart demain
26:34comme si ça pouvait être votre dernière Mastart au Grand Bornand ?
26:37Oui, il faut que je le vive comme ça,
26:40parce que c'est trop bon.
26:42J'adore les Mastarts.
26:44J'ai découvert aussi que j'adorais les Coupes du Monde de biathlon en France.
26:47C'est sûr que je vais faire comme si c'était la dernière
26:51pour être sûr de ne pas en rater une miette.
26:55On va faire comme si.
26:57Même si je vais essayer d'être là encore l'année prochaine.
26:59Le plus près possible d'Emilien, d'Eric et de Johannes.
27:02On vous le souhaite.
27:03Merci.
27:05On rappelle qu'il est médaillé mondial sur la Mastart.
27:07C'était à Ostersund, sortie de nulle part du brouillard.
27:10Antonin Guigonna pour aller chercher ce podium
27:13qui était complètement fou et cette médaille ce jour-là.
27:15Voyez les images en direct, les filles qui arrivent
27:17pour le deuxième événement biathlon de ce samedi
27:19avec la poursuite femmes.
27:21On a aperçu Justine Bresas-Boucher qui s'élancera en tête tout à l'heure.
27:24Voici Julia Simon qui est en train d'effectuer
27:26la traditionnelle vérification des carabines Anaïs.
27:29Ça c'est un indicateur.
27:31On est où dans le curseur de la préparation
27:33quand on est à ce moment-là
27:35en train de faire vérifier sa carabine Anaïs ?
27:37Les filles viennent de passer sous le tunnel
27:39ici derrière la jumelle
27:41des entraîneurs sur le pas de cire.
27:43Elles sont allées poser leur sac dans l'air de départ
27:45avec l'équiné qui jette un oeil dessus.
27:47Et puis elles se dirigent vers les réglages.
27:49En général on passe au marquage Cara juste avant d'aller au réglage.
27:52Comme Tanguy qui est parti au réglage
27:54parce que la poursuite femmes nous attend dans quelques minutes.
27:57De belles images ici au Grand Bornand.
27:59Voici l'une d'entre elles avec Jean-Pierre Hamatte
28:01autour d'Eric Perrault.
28:03Vous voyez comme il va le féliciter.
28:05L'enlacer et le porter même Jean-Pierre Hamatte.
28:07Évidemment quand on a son biathlète
28:09qui réussit un 10 sur 10 sur le sprint
28:11un 20 sur 20 sur la poursuite
28:13c'est un moment très très fort à partager avec son entraîneur.
28:16Oui je pense qu'il y a un peu de fierté quand même.
28:18Mais des deux côtés évidemment.
28:20Des deux côtés et la fierté d'avoir réussi ce 20 sur 20.
28:22On va l'analyser ce tir 20 sur 20 avec vous Anaïs
28:25dans quelques instants.
28:27On vous rappelle qu'Alexis qui n'est pas à côté d'Anaïs
28:29vous prépare quelque chose de beau
28:31parce qu'il est parti skier sur cette piste
28:33au milieu de tout le public.
28:35Et on découvrira ces images un petit peu plus tard aujourd'hui
28:37et puis demain avant les mass-starts.
28:39Le rendez-vous c'est 11 heures demain
28:41pour les deux mass-starts ici au Grand Bornand.
28:43Les tirs debout.
28:45Le Grand Bornand qui est paisible
28:47après l'effervescence et la furia même
28:49de la poursuite homme.
28:51Et qui va de nouveau basculer dans la frénésie dans quelques minutes
28:53avec la poursuite femme.
28:55Anaïs c'est prodigieux d'avoir réussi ce 20 sur 20 pour Eric.
28:57Voici son tir debout.
28:59Alors aidez-nous à comprendre
29:01comment peut-il être aussi zen
29:03aussi sûr de lui
29:05pour réussir toutes les balles.
29:09Je pense qu'il était très concentré aujourd'hui.
29:11Et j'étais en train de regarder
29:13ses temps de tir.
29:15Ses couchers sont assez lents.
29:1750ème temps du premier tir.
29:19Et le 37ème du deuxième tir.
29:21C'est des tirs qui sont entre 30 secondes pour le premier
29:23et 28 pour le deuxième.
29:25C'est des tirs couchés qui étaient posés.
29:27Et debout en fait.
29:29Le tir debout c'est dans la tête.
29:31Et là il jouait devant et je pense
29:33qu'il avait les infos.
29:35On a les écrans géants.
29:37On sait quand on arrive sur le plat de tir
29:39qui a raté et qui n'a pas raté.
29:41Et aujourd'hui je pense qu'il s'était conditionné
29:43à mettre toutes ses balles.
29:45C'est incroyable d'arriver à mettre
29:47même sur ce dernier tir.
29:49Il a vu que devant il y avait des fautes.
29:51Et lui il arrive à répondre présent.
29:53Et à repartir deuxième.
29:55Qu'est-ce qui se passe dans votre tête ?
29:57Tout le monde nous dit que c'est mental.
29:59Le tir debout quand il y a un enjeu.
30:01D'autres n'arrivent pas
30:03à gérer cette situation.
30:05Eric le fait.
30:07Qu'est-ce qu'il faut éviter dans sa tête
30:09pour être en capacité de réussir le tir ?
30:11C'est ce qu'il a dit dans son interview tout à l'heure.
30:13Ce qu'il faut éviter c'est
30:15il ne faut pas que je rate.
30:17C'est Alexis.
30:19Il nous fait coucou.
30:21Ça veut dire qu'il n'est pas loin.
30:23Il est juste derrière.
30:25A tout de suite.
30:27Il vous montre la caméra.
30:29Qui va vous offrir ce magnifique cadeau.
30:31Ce tour de piste.
30:33Avec ce public qui est absolument fantastique.
30:35Grâce à Alexis.
30:37Les images on vous les met de côté.
30:39On va profiter de tout ça tout au long de ce week-end.
30:41Se conditionner mentalement.
30:43Selon la manière dont on aborde un problème.
30:45On ne le résout pas de la même manière.
30:47Il l'a vraiment très bien dit dans son interview.
30:49Il a dit deux choses pertinentes.
30:51Il ne faut pas que je rate.
30:53Il faut que je les mette.
30:55Je tire balle par balle.
30:57Je ne tire pas à 20 sur 20.
30:59Je tire une balle.
31:01On voit à la fin ce que ça donne.
31:03Ça change tout dans l'approche du tir.
31:05C'est vrai qu'il est extraordinaire.
31:07Y compris dans ses débriefs.
31:09C'est vraiment une personnalité très attachante.
31:11Lujan Monod.
31:13Hier on a souffert pour elle.
31:15Elle est malheureusement passée à côté de son sprint.
31:17On lui souhaite une folle remontée aujourd'hui.
31:19Pour bien préparer la mass-start.
31:21Qui sera on l'espère sa course demain.
31:23Lujan Monod.
31:25Qui avait connu un tir debout très difficile hier sur le sprint.
31:27Et qui va se relancer.
31:29On en est certain d'abord sur la poursuite.
31:31Et ensuite sur la mass-start demain.
31:33Pour reprendre une dernière fois Eric Perrault.
31:35Cette phrase qui est fantastique.
31:37La simplicité c'est pas forcément facile.
31:39Mais donc il faut chercher la simplicité.
31:41C'est ça le plus difficile finalement.
31:43En fait c'est noir et blanc.
31:45Le biaisement c'est vraiment ça.
31:47Je vois le noir je tire.
31:49Moi c'est ce que je me rappelais des fois.
31:51Il n'y a rien de compliqué.
31:53Au niveau de la visée.
31:55Noir on tire.
31:57Blanc on tire pas.
31:59Parce que blanc ça veut dire qu'on est à côté.
32:01Et le noir c'est le petit trou.
32:03L'équivalent d'un bal de golf.
32:05Pour les plus anciens.
32:07Pour le diamètre.
32:09Là c'est noir.
32:11Interview.
32:13Emilien Claude qui parle de ce podium.
32:15Magnifique pour Eric Perrault.
32:17Et Emilien Jacquelet à côté de l'équipe de France.
32:19Un mot rapidement sur vos coéquipiers.
32:21Ils sont deux sur le podium.
32:23Eric il est de votre génération.
32:25Il brille.
32:27Ça donne envie de l'imiter.
32:29Oui franchement bravo à lui.
32:31Il fait un super week-end.
32:33C'est impressionnant.
32:35On sent qu'il a passé un cap cette année.
32:37Au niveau du tir.
32:39Je pense que c'est un week-end qu'il avait vraiment coché.
32:41Il répond plus que présent derrière la cara.
32:43C'est plus facile à dire qu'à faire.
32:45Et lui à chaque fois il le dit.
32:47Il le fait derrière.
32:49Bravo à Emilien et tous les autres gars.
32:51Parce qu'on est tous remontés aujourd'hui.
32:53Surtout merci au public.
32:55C'était incroyable.
32:57Encore plus de monde qu'il y a deux ans.
32:59Il n'y a pas de mots.
33:01Qu'est-ce qui vous manque ?
33:03Quand on vous dit que c'est une journée fantastique pour l'équipe de France.
33:05Et elle va se poursuivre avec la poursuite de femmes.
33:07Alors le billet de long est beau aussi pour ça.
33:09Il y a ceux qui sont sur le podium.
33:11Qui peuvent fêter cette belle journée.
33:13Et puis il y a ceux qui sont déçus.
33:15Regardez cette image de Quentin Fillon Mayer avec Simon Fourcade.
33:17Qui est resté un long moment pour débriefer sa course.
33:1913 sur 20 seulement Anaïs aujourd'hui pour Quentin.
33:21Tiens écoutons-le.
33:23C'était au micro de Tanguy il y a quelques minutes.
33:25Et Anaïs vous nous direz ce qui a pu manquer à Quentin aujourd'hui.
33:31Quentin forcément déçu.
33:33Que s'est-il passé ?
33:35Cette faute aujourd'hui sur le pas de tir.
33:37C'est beaucoup. Ça vous ressemble pas ?
33:39Non.
33:41Je ne sais pas.
33:43Qu'est-ce que je peux vous raconter ?
33:45Évidemment déception.
33:47Quand je vois Eric et Emilien qui remontent.
33:49Et qui étaient à une poignée de second de moi.
33:51Dans le premier tour.
33:53C'est rageant.
33:55Parce qu'il y a vraiment une opportunité.
33:57Je n'ai pas d'explication.
33:59Le tir est très laborieux pour moi en ce moment.
34:01Il y a des jours où ça revient.
34:03Des jours où ça repart.
34:05Et aujourd'hui c'était c'est cata.
34:07C'est clair que debout.
34:09Il y a moins d'envie.
34:11En ayant déjà pris 4 routes sur les couchers.
34:13C'est dur.
34:15Mais bon.
34:17Ce n'est pas la fin du week-end.
34:19Il reste encore une chance.
34:21J'espère encore aller chercher une belle course demain.
34:23C'est ce que j'allais vous demander.
34:25Est-ce que vous avez envie de rentrer à la fin du week-end ?
34:27Un rebond est possible demain ?
34:29Impossible.
34:31Je suis là pour courir.
34:33C'est rageant.
34:35Je ne suis pas du genre à abandonner.
34:37Je serai bien présent demain.
34:39Je compte bien me donner un beau sourire.
34:41Pour terminer cette semaine magnifique.
34:43Il y a votre sort.
34:45Et celui des copains.
34:47Une pointe de fierté.
34:49De les voir monter sur le podium.
34:51Et de vouloir les imiter.
34:53J'imagine demain.
34:55J'ai suivi leurs courses à distance.
34:57Quand j'arrivais au pas de tir.
34:59J'entendais les cris du public.
35:01Pour l'un ou pour l'autre.
35:03Ça résonnait bien en leur faveur.
35:05Bravo Eric.
35:07On fait une belle course demain.
35:09Dommage qu'ils n'aient pas battu Ioannis.
35:11Demain.
35:13Il ne va pas abdiquer Quentin Fillon-Maillet.
35:15On l'a vu tout à l'heure.
35:17Prendre le micro et s'adresser au public.
35:19En parlant de demain.
35:21Il est déjà mobilisé.
35:23Demain, il peut faire mal.
35:25J'ai été très émue de revoir sa course.
35:27Tout à l'heure en 2021.
35:29C'était le Quentin des grands jours.
35:31C'était avant les Jeux Olympiques de Pékin.
35:33Il a été flamboyant.
35:35J'aimerais bien revoir ce large sourire.
35:37Sur son visage.
35:39Ça fait un petit moment qu'on ne l'a pas vu.
35:41Ça me ferait plaisir de le revoir à ce niveau-là.
35:43Demain.
35:4511 heures.
35:47Les filles qui se mettent en place.
35:49Est-ce que Tanguy est sur le pas de tir.
35:51Pour guetter les réglages des filles.
35:53On va basculer sur la poursuite.
35:55Tanguy, un tout petit mot.
35:57J'avais enlevé mon oreillette.
35:59J'ai juste entendu.
36:01Tanguy a un tout petit mot.
36:03Le tout petit mot est là.
36:05Le réglage des filles qui vont commencer.
36:07Tanguy, plus sérieusement.
36:09Je suis en train de regarder.
36:11Il y a les Allemands qui sont là.
36:13Il y a une petite inquiétude.
36:15Autour de Preusch.
36:17Qui n'est pas venu en interview hier.
36:19Qui avait un masque.
36:21Il y a des Allemandes qui sont un peu malades.
36:23On espère qu'elle sera là.
36:25Pour la beauté du spectacle.
36:27On attend que les Françaises reviennent.
36:29Elles sont venues déposer.
36:31Il y a toutes les carabines des Françaises.
36:33Qui sont déjà posées sur le rack.
36:35Devant le pas de tir.
36:37Elles vont régler à la cible 1.
36:39Et à la cible 2.
36:41Elles sont en train de s'échauffer.
36:43De prendre l'ambiance.
36:45De prendre leur premier shot.
36:47C'est ce qui va se passer.
36:49Avec les spectateurs en bord de piste.
36:51La fête continue au Grand Bornand.
36:53La poursuite femme.
36:55Après ce double podium.
36:57Une légende du biathlon sera avec nous.
36:59Martin Fourcade nous rejoint dans notre studio.
37:01Pour l'accueillir et converser avec lui.
37:03A tout de suite.
37:17...
37:19...
37:21...
37:23...
37:25Un grand jour pour le biathlon français.
37:27L'immense champion Johannes B.
37:29Qui accueille le futur grand champion.
37:31On l'espère.
37:33Eric Perrault qui vient de vivre son premier podium
37:35au Grand Bornand.
37:37Après avoir réussi un extraordinaire 20 sur 20.
37:39Il en profite avec le public.
37:41Entre grands champions, on se comprend.
37:43C'est un autre grand champion qui est avec nous.
37:45On a la chance d'avoir Martin Fourcade
37:47avec nous dans notre studio.
37:49Merci Martin.
37:51Comment ça va ?
37:53Très bien.
37:55On ressort comment après une poursuite aussi dingue ?
37:57Même vous qui en avez vécu des émotions.
37:59Ça fait remonter des souvenirs.
38:01C'est vrai que dans le dernier tour
38:03quand j'ai vu Emilien et Eric
38:05être portés dans cette bosse par ce public
38:07qui est incroyable.
38:09Ça m'a rappelé décembre 2017.
38:11Cette sensation de voir
38:13la foule qui évolue avec nous
38:15tout au long du parcours.
38:17C'est une sensation que j'ai vécue nulle part ailleurs dans ma carrière.
38:19L'optimant qui vient à ce moment-là
38:21quand on a arrêté.
38:23Vous avez arrêté depuis
38:25quelques années maintenant.
38:27À ce moment-là, il se passe quoi ?
38:29Il n'y a pas de manque.
38:31En tout cas, en ce qui me concerne,
38:33beaucoup de plaisir d'avoir été
38:35une des pièces du puzzle
38:37qui a fait du Grand Bornand ce qu'elle est aujourd'hui.
38:39En compagnie de tous mes anciens
38:41coéquipiers et coéquipières en équipe de France.
38:43De voir ce qu'on a réussi
38:45à créer tous ensemble en un peu moins
38:47d'une décennie. Je vous associe
38:49à ces beaux succès.
38:51C'est beaucoup de fierté.
38:53Je suis venu avec ma
38:55petite fille aujourd'hui. C'est un énorme plaisir
38:57en tant que papa de pouvoir
38:59lui montrer ça et de se dire
39:01que peut-être que sans nous, on n'en serait pas là.
39:03Elle a quel âge maintenant ? Elle a 7 ans.
39:05Elle comprend bien maintenant.
39:07Elle comprend ce qui se passe.
39:09C'est un chemin qui a été fait pour arriver
39:11aujourd'hui à une affluence record
39:13au Grand Bornand. Plus de 20 000 spectateurs
39:15pour profiter de ces deux poursuites.
39:17Nous, on va profiter de vous Martin
39:19pour revenir encore une fois sur ce qu'on a vécu.
39:21De votre point de vue de grand champion,
39:23on parle toujours de l'éclosion
39:25d'Éric Perrault.
39:27Est-ce que vous avez la sensation, vous aussi
39:29Martin, d'assister à l'éclosion
39:31d'un futur grand champion ?
39:33C'est déjà un grand champion
39:35avec deux victoires en Coupe du Monde
39:37déjà à son âge.
39:39Je pense qu'il n'y en a pas tant que ça.
39:41De savoir s'il sera capable
39:43de titiller les records de
39:45Björn Dahlen ou de Johan Esbød
39:47dans quelques années, c'est une autre histoire.
39:49Ce qui est sûr, c'est qu'il a montré aujourd'hui,
39:51comme il le montre depuis l'an dernier,
39:53qu'il a toutes les qualités mentales pour devenir
39:55un très grand champion. Ensuite,
39:57l'alchimie, le fait de ne pas se blesser,
39:59les rencontres, la relation
40:01avec l'entraîneur, tout ça
40:03crée ce petit grain de magie.
40:05Malheureusement, je n'ai pas
40:07encore le don de lire dans une boule
40:09de cristal, donc je ne suis mal placé
40:11pour lire l'avenir, mais bien sûr que j'ai envie de m'enthousiasmer
40:13avec vous, devant les performances
40:15d'Eric, devant
40:17la qualité et
40:19la force de ce qu'il a réussi à faire
40:21aujourd'hui, parce que je crois qu'avec
40:23Anaïs, on a eu la chance de vivre deux, trois fois ce genre
40:25de situation, et on peut vous dire
40:27que ce dernier tir, il n'a pas dû être facile à vivre
40:29pour lui. Des réglages femmes qui vont commencer
40:31dans quelques instants, mais Anaïs Martin insiste
40:33spontanément sur le mental, les qualités
40:35et un mental d'Eric.
40:37Est-ce que vous aussi, vous allez d'abord
40:39sur cet aspect-là, parce que c'est ce qui fait
40:41la différence entre un bon biathlète et un grand biathlète ?
40:43En tout cas,
40:45aujourd'hui, sur ce dernier tir, il fallait avoir
40:47le mental pour mettre les cinq balles au fond.
40:49C'est rigolo
40:51que tu sois là, Martin, parce que
40:53je pensais tout à l'heure qu'Eric, il avait dû beaucoup
40:55te regarder quand il était jeune, et moi
40:57je retrouvais un petit peu de
40:59ton sérieux
41:01et de ton...
41:03Je disais tout à l'heure qu'il était un petit peu insensible
41:05et un peu robot, et je retrouve
41:07un petit peu de Martin dans Eric
41:09et en tout cas dans ce qu'il
41:11dit en interview.
41:13Je prends ça comme un compliment, et moi
41:15si j'ai beaucoup insisté sur le mental,
41:17c'est que sans lui faire affront, aujourd'hui, par rapport
41:19à un jeune espoir, il est encore un peu frêle,
41:21mais il est beaucoup plus jeune, il n'est pas encore
41:23au maximum de son potentiel
41:25musculaire notamment, et donc
41:27il a une vraie marge de progression. Ensuite, c'est
41:29cette marge-là, et c'est la
41:31capacité à combler cette marge-là qui fera
41:33d'Eric un immense champion, ou un très grand
41:35champion, et ça, pour le coup,
41:37c'est le seul capable de le dire, mais
41:39ce qui est sûr, c'est qu'il nous montre que, dans des
41:41situations pas faciles comme celle de ce matin,
41:43il est capable de se transcender, il est capable de...
41:45Voilà, sur une de ses premières Coupes du Monde
41:47à la maison, et c'est quelque chose que moi
41:49j'ai mis très longtemps à dompter,
41:51de s'épanouir devant ce public,
41:53et oui, il profite, il nous inspire,
41:55et il a fait vibrer le public.
41:57Alors si vous commencez à nous dire que
41:59mentalement il est plus fort que vous, alors là,
42:01on va être dans quelque chose d'irrationnel,
42:03d'irréel. Non, mais j'ai beaucoup aimé
42:05son attitude, comme j'ai aussi,
42:07on en parlera peut-être après, mais aimé l'attitude d'Emilien.
42:09Voilà, j'ai adoré le premier tir
42:11d'Emilien, qui était un tir en maîtrise,
42:13qui était un tir appliqué, j'avais, je vous avoue,
42:15j'étais juste derrière le pas de tir, et j'avais
42:17quand même un petit peu la crainte qu'il soit
42:19dans la continuité de ces deux tirs
42:21couchés, où il n'y avait aucune marge
42:23d'erreur, et donc je crois qu'il
42:25gagne son podium sur ce premier tir debout,
42:27il apprend doucement à accepter
42:29qu'on ne peut pas être à l'attaque
42:31tout le temps, et il le fait magnifiquement bien.
42:33Donc voilà, très fier de ce qu'il peut produire
42:35récemment sur le
42:37pas de tir, de l'attitude qu'il montre depuis
42:39le début de saison, et je trouve qu'on a affaire
42:41à un athlète qui est mentalement
42:43aussi métamorphosé par rapport à ce qu'il a
42:45l'habitude de faire, alors après, bien sûr,
42:47c'est Emilien, et parfois il
42:49retombe dans ses travers, mais c'est pour ça qu'on l'aime aussi,
42:51je crois. Martin, est-ce que
42:53une question de Tanguy vous manque ?
42:55Ben, on va lui laisser m'en poser
42:57une, c'est ça, je la sens venir.
42:59Tiens, il est là !
43:01Rien de bien méchant, mais moi j'ai eu l'impression pendant
43:03longtemps que la façon dont Martin
43:05gagnait ses courses, c'était la façon dont
43:07il fallait évoluer pour gagner des courses, et là,
43:09on voit avec Emilien et avec Éric Perrault,
43:11deux manières très différentes d'aborder
43:13le biaton, d'aborder
43:15cette poursuite, est-ce que les deux façons
43:17fonctionnent ?
43:19Alors, si on regarde celui qui a
43:21gagné la course aujourd'hui, j'ai trouvé qu'il était
43:23dans une approche plutôt similaire à ce que
43:25j'avais l'habitude d'essayer de faire.
43:27Pour répondre
43:29à votre question sur
43:31les deux approches différentes,
43:33les deux fonctionnent pour gagner des courses,
43:35et j'ai envie de dire que même
43:37celle d'Emilien, quand
43:39il est tout en place,
43:41il n'y a personne pour le battre,
43:43l'Emilien qui
43:45aligne tout comme il l'a fait
43:47à Orfilsen, c'est
43:49quelqu'un qui est immensément compliqué
43:51à aller chercher. Après, on fait
43:53un sport avec une multitude de paramètres,
43:55on doit jouer avec ses adversaires,
43:57on doit jouer avec les conditions météo, on doit jouer avec le vent,
43:59on doit jouer avec sa forme, et pour ça,
44:01il faut savoir avoir une palette
44:03qui est la plus large possible. C'est ce qu'on a
44:05vu avec Emilien ce matin,
44:07avec deux tirs couchés à l'attaque, parce qu'il était
44:09en confiance, parce qu'il avait besoin
44:11de remonter, et puis deux tirs debout,
44:13qui étaient beaucoup plus en maîtrise,
44:15où il a su montrer qu'il avait d'autres cordes
44:17à son arc, et je trouve en ça que
44:19finalement, les deux méthodes
44:21d'Erik et d'Emilien aujourd'hui
44:23ont tendance à se rejoindre.
44:25C'est intéressant ce que vous dites là, Martin, parce que ça nous
44:27rappelle...
44:29Ça nous ramène à
44:31il y a quelques années maintenant, avec le titre
44:33de champion du monde d'Emilien, avec ce tir,
44:35vous vous souvenez, stratosphérique, et vous l'aviez
44:37commenté, ce tir, en vous projetant,
44:39en disant, Emilien, s'il ajoute
44:41quelques ingrédients
44:43à sa palette, là, il sera injouable,
44:45et il pourra aller jouer le classement général.
44:47Et ça l'a, visiblement, perturbé,
44:49parce qu'il vous vaut une admiration,
44:51évidemment, il s'est un petit peu perdu,
44:53à la suite de ça. Est-ce que vous avez
44:55été affecté, ou est-ce que
44:57vous aviez un petit regret, presque,
44:59de l'avoir amené sur ce chemin-là ?
45:01Non, alors,
45:03on en a beaucoup parlé ensemble, et je sais que ça l'a marqué,
45:05Emilien est un grand sensible.
45:07Non, je reste
45:09persuadé, et il l'a montré aujourd'hui,
45:11et c'est pour ça que j'insiste sur ce point,
45:13je suis très fier de ce qu'il a pu faire,
45:15que pour être un immense champion de biathlon,
45:17il faut avoir toutes les cordes
45:19à son arc.
45:21Johannes, le monde, depuis des années,
45:23il est capable de tirs debout qui sont
45:25d'une splendeur
45:27inégalée, mais il est aussi capable,
45:29dans certaines configurations, de prendre plus de temps,
45:31de se remettre en place, après une première
45:33affreuse, comme ce dernier
45:35tir, aujourd'hui.
45:37Et ça, ça fait partie de l'apprentissage
45:39qu'Emilien a eu à faire ces deux dernières
45:41années, et il arrive au bout de ce parcours,
45:43il arrive à la maturité, et j'espère que
45:45il continuera avec le même
45:47état d'esprit, avec le même relâchement,
45:49et c'était chouette aussi de le voir sur ses
45:51premiers tirs, exceller dans son arc,
45:53parce que pour le coup, là où il a raison
45:55et là où on se rejoint, c'est que quand il est comme ça, il est
45:57imbattable, c'est dur d'être
45:59à 100% tous les jours. C'est pourquoi
46:01on aime le biathlon, d'être à 100%
46:03tous les jours, de réussir ses fameuses balles dans
46:05ce contexte émotionnel extrêmement fort,
46:07évidemment. Anaïs, vous aviez
46:09une modèle, vous, qui vous a inspirée,
46:11ou vous n'étiez pas du tout là-dedans ?
46:13Moi, je n'étais pas du tout là-dedans, parce que je ne regardais
46:15pas le biathlon quand j'étais jeune.
46:17Vous n'allez pas à la télé ?
46:19Non, c'est pas ça, c'est que je suis arrivée assez tard dans la discipline.
46:21Mais après,
46:23j'ai eu la chance d'évoluer
46:25à un moment où Martin excellait quand même,
46:27et moi, j'ai toujours été impressionnée par
46:29sa faculté à s'adapter et à rendre
46:31ce sport facile, alors que je vous promets
46:33qu'il ne l'est pas.
46:35Martin, on profite de votre présence,
46:37évidemment, il y a une actualité autour
46:39de vous, c'est 2030.
46:41Qu'est-ce qu'on peut dire à nos téléspectateurs aujourd'hui
46:43qui se demandent si vous en ferez partie ou pas
46:45de cette aventure 2030 ?
46:47C'est une belle question.
46:49Non, c'est un projet qui est
46:51fascinant, parce que comme moi, on a eu
46:53la chance de grandir et d'évoluer
46:55grâce aux Jeux Olympiques. Avec les Jeux
46:57Olympiques, on se rend compte de
46:59la puissance d'un projet comme celui-ci,
47:01de la puissance d'un point
47:03de vue sportif, bien sûr,
47:05mais aussi de tout ce que ça peut apporter
47:07à un territoire, à une transition
47:09qui est nécessaire aujourd'hui pour
47:11les sports d'hiver, à une évolution.
47:13Je suis persuadé qu'on est
47:15à ce virage de l'histoire
47:17où les Jeux de 2030
47:19ont beaucoup à apporter à la suite
47:21dans leur capacité à
47:23fédérer les acteurs, dans leur capacité
47:25à prendre conscience
47:27de l'environnement
47:29qui nous entoure.
47:31C'est un projet qui est
47:33difficile, mais c'est un projet qui me fascine
47:35et qui m'attire. J'espère
47:37pouvoir apporter
47:39toute mon expertise
47:41mais aussi toute mon envie à ce projet
47:43qui sera, je l'espère,
47:45unique pour la France dans la continuité
47:47des Jeux de Paris 2024.
47:49Je crois qu'il y avait beaucoup de doutes
47:51il y a encore quelques mois
47:53sur l'intérêt des Jeux pour quelques-uns.
47:55Paris 2024 nous a
47:57confortés dans cette idée
47:59de ce que le sport avait à nous apporter,
48:01de la manière dont ils pouvaient nous rassembler
48:03collectivement en tant que pays
48:05et de la manière aussi dont ils pouvaient faire avancer
48:07les choses dans le bon sens. Paris 2024 en a été
48:09un magnifique exemple et je suis sûr
48:11qu'on peut continuer à relever
48:13ce magnifique défi
48:15comme l'ont fait Tony Astanguet et ses équipes
48:17sur
48:19les Jeux de Paris 2024.
48:21On vous le souhaite, merci d'en avoir parlé.
48:23Martin, il y a un calendrier avant de vous laisser filer ?
48:25Non, je ne maîtrisais pas le calendrier.
48:27Merci infiniment Martin
48:29d'être passé nous voir. Justine Brézat se bouchait.
48:31Pardon.
48:33C'est lancé en tête dans quelques instants sur la poursuite.
48:35Qu'est-ce qu'on lui souhaite ?
48:37Un tout petit mot Martin sur cette poursuite
48:39avant de vous laisser filer ?
48:41Pour faire le vieux combattant, j'étais dans ma chambre
48:43à quelques mètres d'ici en 2017
48:45quand j'ai senti les murs de l'hôtel
48:47vibrer avec la première victoire
48:49de Justine au Grand Bornan.
48:51Moi qui butais
48:53depuis trois ans sur cet objectif
48:55elle m'a donné énormément de
48:57de force et de confiance pour réussir
48:59à rapporter cette mastart
49:01juste après elle en décembre 2017
49:03et donc j'espère qu'elle aura aujourd'hui
49:05sur la poursuite la même énergie qu'il a apporté hier.
49:07Merci infiniment Martin d'être passé nous voir.
49:09Vous êtes évidemment chez vous
49:11sur la chaîne l'équipe et merci d'avoir autant fait
49:13pour le biathlon et de faire que ça devienne
49:15une fête aussi extraordinaire ici au Grand Bornan.
49:17On marque une courte pause et on est de retour
49:19au plus près des filles avant la poursuite.