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00:00à 61 000.
00:0213h, 14h, Europe 1, 13h.
00:0413h, 32h, Europe 1, la suite d'Europe 1, 13h.
00:06Vous écoutez Céline Giraud et avec vous
00:08aujourd'hui, Céline, vos deux chroniqueurs politiques,
00:10Olivier d'Artigolle et Jean-Claude Dossier.
00:12Et on vient d'en parler, 5 jours
00:14après le passage du cyclone Chido
00:16sur l'archipel de Mayotte, Emmanuel Macron
00:18est donc arrivé ce matin dans
00:20l'archipel avec 4 trônes de fret,
00:22une équipe de secouristes.
00:24C'est une visite très politique,
00:26Olivier d'Artigolle, pour un précédent,
00:28finalement, à la recherche d'un second souffle
00:30depuis la dissolution.
00:32Et cette crise, finalement,
00:34sur l'île de Mayotte est peut-être un moyen pour lui
00:36de revenir au centre de l'échiquier.
00:38Ou pas. Puisque
00:40ce matin, un Mahorais
00:42lui dit, il nous faut de l'eau,
00:44il nous faut de l'eau. Et le Président
00:46répond, dites-moi ce que les services de l'État
00:48auraient pu faire mieux.
00:50On se rappelle tous de ces engagements
00:52pris au début de son premier quinquennat,
00:54sur l'allongement de la piste
00:56de l'aéroport qui est nécessaire pour accueillir
00:58des gros porteurs qui sont tellement utiles
01:00aujourd'hui pour organiser le pont aérien.
01:02On se souvient des engagements sur le second
01:04hôpital. On se souvient des
01:06engagements sur, justement, le réseau de l'eau.
01:08Sur le fait de looter efficacement
01:10contre la crise migratoire puisque
01:12aucun département français ne peut
01:14accepter que sa population soit doublée.
01:16Donc, il est quand même
01:18devant une équation difficile
01:20puisqu'il revient
01:22alors que rien n'a été
01:24tenu sur ses engagements.
01:26Il y a un double drame pour Mayotte.
01:28Il y a le drame, bien sûr, du cyclone,
01:30de la dévastation, de la
01:32désolation, mais le drame
01:34de tout ce qui n'a pas été fait avant
01:36ce cyclone-là.
01:38Donc, je sais que
01:40c'est quelqu'un qui peut séduire,
01:42c'est quelqu'un qui peut faire de la communication,
01:44mais le retour au réel
01:46peut être douloureux pour lui.
01:48Mais, cher Olivier,
01:50les promesses qu'il a faites
01:52à Marseille, idem.
01:54Pourquoi ? Parce qu'on a
01:56derrière la parole politique,
01:58même lorsqu'elle est présidentielle,
02:00il y a l'administration...
02:02Oui, mais là, Jean-Claude, on est sur une tragédie, quand même,
02:04historique...
02:06Attendez, vous me m'interrogez sur
02:08les promesses du Président, j'essaie de répondre.
02:10Que l'État n'ait pas
02:12fait son job, n'ait pas fait le boulot
02:14à Mayotte
02:16depuis des dizaines et des dizaines d'années,
02:18ça ne fait pas l'ombre d'un doute.
02:20C'est un département très éloigné,
02:22mais le plus pauvre de France,
02:24et c'est sans doute une bêtise
02:26d'en avoir fait un département, parce que je pense qu'on n'a pas
02:28les moyens de le faire vivre
02:30comme doit vivre un département français.
02:32Il fallait sans doute faire
02:34autrement.
02:36Ne regardons pas le passé,
02:38essayons de regarder l'avenir. Moi, je veux, une fois de plus,
02:40faire preuve d'un certain optimisme.
02:44La tragédie est
02:46à l'heure actuelle, terrifiante.
02:48Je pense que les moyens qui sont mis en œuvre
02:50vont vite apporter une première
02:52réponse. L'eau, le sanitaire,
02:54la santé, etc.
02:56La nourriture, bien évidemment.
02:58Puis ensuite, il faudra réfléchir
03:00au sort de Mayotte.
03:02L'État, je le répète, n'a pas fait le job.
03:04Eh bien, j'espère, je veux
03:06croire qu'avec un électrochoc
03:08d'une telle violence,
03:10l'État va faire en sorte...
03:12Le seul problème qu'on ait, ça va coûter des
03:14dizaines de milliards.
03:16Ce qu'on connaît, c'est qu'on n'a pas un sou.
03:18Mais néanmoins, la prise de conscience
03:20est très forte.
03:22Et que, peut-être,
03:24tout ce que nous n'avons pas fait,
03:26et que nous aurions dû faire, peut-être que
03:28cette fois, le traumatisme est tel
03:30qu'on va le faire.
03:32Emmanuel Macron, sur les promesses non tenues.
03:34C'est une archive qui date d'il y a 5 ans.
03:36On l'écoute, 2019,
03:38Emmanuel Macron à Mayotte.
03:40La France, c'est d'abord la sécurité.
03:42C'est des moyens qu'on remet sur le terrain
03:44pour protéger, lutter contre la délinquance.
03:46Et soyez rassurés,
03:48la France, c'est la sécurité.
03:50On va relancer des opérations
03:52ici, à Mayotte,
03:54pour rénover l'habitat.
03:56Et donc, les engagements que j'ai pris devant vous,
03:58je viendrai en rendre compte.
04:00Maoré, Natsa, Pakacho !
04:06Voilà, Emmanuel Macron, effectivement,
04:082019, une archive qui a mal vieilli.
04:10Une chose qui a été donnée par
04:12Jean-Claude Dassier, que je partage.
04:14Regardez
04:16Notre-Dame, en 15 ans, un porteur
04:18de projet, le général Georges Lain.
04:20Tout ça est suivi, mobilisation
04:22de fonds publics et de fonds privés.
04:24Regardez
04:26les JO, un porteur, Tony Estanguet,
04:28une équipe, un calendrier.
04:30Il y avait aussi des défis immenses et colossaux.
04:32Immenses et colossaux.
04:34Est-ce que nous sommes capables,
04:36pour Mayotte, de désigner
04:38une personne ressource ?
04:40Parce que Marseille-en-Grand,
04:42le préfet de région,
04:44n'avait pas les mêmes
04:46arbitrages, les mêmes décisions.
04:48Donc, on arrose le sable.
04:50Est-ce qu'il est possible de nommer une personne ressource ?
04:52Et de dire, en 5 ans,
04:54on règle la question à Mayotte
04:56dans toutes ses composantes ?
04:58Est-ce que c'est possible ou pas ?
05:00Mais on n'avait même pas le contact avec les Comoriens.
05:02À condition de faire sauter tous les verrous administratifs
05:04qui asphyxient ce pays.
05:06Le boulot est souvent fait,
05:08demandé aux chefs d'entreprise,
05:10demandé à ceux qui veulent créer l'entreprise.
05:12On a fait sauter des verrous
05:14pour les JO.
05:16Mais on les a fait sauter
05:18de la même façon, même si la durée
05:20de préparation était plus large,
05:22plus grande, plus longue.
05:24Néanmoins, évidemment,
05:26j'approuve votre initiative.
05:28Nommons un M. Mayotte, un responsable.
05:30Il ne fait que ça.
05:32Mais essayons d'obtenir
05:34que ce bon Dieu d'administration
05:36mérite également dans le même sens.
05:38Je ne dis pas qu'elle le fait mal pour le plaisir
05:40de faire mal. Je dis qu'elle est
05:42elle-même contrainte à un certain nombre
05:44de choses qui font qu'elle doit
05:46rendre des comptes. Ceci, ceci, ceci.
05:48Regardez, enfin, la justice.
05:50Je prends un tout autre exemple.
05:52Vient de rendre les
05:54grandes bassines, là, comment les appelle-t-on ?
05:56Les méga-bassines.
05:58Viennent de les rendre, alors c'est un
06:00jugement très provisoire, mais viennent
06:02de les rendre illégales.
06:04On en est compte où on en est ?
06:06Le juge qui connaît peut-être un peu
06:08le problème des bassines, le problème de la sécurité,
06:10il vient dans ce pays de rendre,
06:12on vient de rendre, victoire totale des écologistes.
06:14Voilà où on est.

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