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Laurence Rossignol, ex-ministre socialiste des Droits des femmes et sénatrice du Val-de-Marne, le 19 décembre 2024 sur franceinfo.

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Transcription
00:00Gisèle Pellicot elle a aussi tenu à être présente tous les jours, tous les jours à ce procès pour affronter ces agresseurs présumés.
00:06Vous saluez son courage ?
00:08Ah mais je salue son courage et je salue d'autant plus que cette femme n'avait pas décidé au départ d'être un symbole,
00:16une porte-parole de la voix des femmes. Elle avait décidé d'avoir une vie tranquille, j'irais entre guillemets,
00:23et c'est son histoire qui l'a amené à prendre ce rôle historique.
00:28Et je trouve que c'est vraiment remarquable et bien sûr elle est pour nous toutes un symbole incroyable et on est béates d'admiration devant son courage,
00:38et aussi sa compréhension politique de ce qu'elle fait.
00:42Elle porte une parole qui est au-delà de sa propre histoire, elle parle pour toutes les femmes.
00:48Compréhension politique, ça signifie qu'au-delà de l'écho médiatique, pour vous il y a évidemment une dimension politique dans cette affaire ?
00:55Bien sûr, parce que les violences sexuelles contre les femmes sont un sujet politique, parce qu'il concerne l'organisation de notre société,
01:03parce qu'ils ont bénéficié pendant des siècles d'une complaisance, d'une omerta, d'un déni,
01:12et dans ce procès, dans tout ce qu'ils génèrent comme paroles d'expertes, de philosophes, de militantes,
01:19ils contribuent aussi à ce qu'on comprenne mieux, qu'on connaisse mieux les mécanismes des violences sexuelles.
01:26Ce procès permet de découvrir comment fonctionnent les prédateurs, comment les femmes réagissent,
01:34comment elles peuvent être solidaires et comment elles peuvent se défendre.
01:37Et c'est très intéressant, c'est en ça que c'est politique, et puis ça peut aussi entraîner, générer des évolutions des politiques publiques.

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