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00:00On parle de ce chauffeur de bus qui va voir sa direction demain parce qu'apparemment il a alpagué un peu trop fermement l'un des jeunes qui n'avait ni payé ni dit bonjour
00:12et qui en plus, je vais vous passer les injures parce que ce n'est pas dans mon vocabulaire qu'il a dit à ce pauvre chauffeur de bus
00:21et en fait ça serait un acte isolé, bon très bien mais en fait c'est quotidien, on va écouter justement un autre chauffeur de bus de cette compagnie de bus à Toulouse
00:31N'importe quel d'entre nous peut arriver à ce point là en fait, dès qu'on a une petite intervention, malheureusement on est tout de suite dans le conflit et on n'est pas dans le dialogue
00:38et du coup ça monte très très vite et on se retrouve dans ce genre de situation tout simplement, avec la fatigue, l'usure, surtout des comportements de groupe qui peuvent être menaçants
00:46qui fait qu'on est dans un état d'esprit un peu plus nerveux, on a tous connu ça et on contactera encore malheureusement ce genre de choses
00:51On est des humains, ce n'est pas Chet Jipiti qui conduit des bus quand il y a un petit jeune qui dit je t'encule sa mère la pute parce que c'est ce qu'il a dit plusieurs fois à ce monsieur qui pourrait être son grand-père
01:06Je ne sais pas ce que va dire la direction mais je pense que l'opinion publique est de son côté et qu'il faut se rappeler que puisque nous parlons de François Bayrou
01:14que le plus gros score qu'il ait pu faire à la présidentielle c'est en 2007 où il a eu 18,5% parce qu'il avait giflé un gamin qui lui faisait les poches
01:26et les français ont dit en fin de l'autorité un homme qui a de la poigne qui pourrait nous gouverner
01:30On a eu quelques nouvelles de ce gamin à l'époque qui aujourd'hui est un peu plus grand et ça n'a pas eu son effet
01:36Il est vendeur de drogue non c'est ça ?
01:39Est-ce que ça excuse la base ?
01:42Mais c'est intéressant parce qu'une telle scène aujourd'hui provoquerait très certainement une polémique hors d'orbe
01:54Ce qu'il y a de terrible d'abord bien sûr il faut exprimer notre solidarité à ce chauffeur de bus
01:59Ce sont des agents publics comme les hospitaliers, comme les enseignants, comme les policiers qui sont en première ligne pour prendre ce terme-là
02:08avec tout ce qu'il peut y avoir dans notre société et le fait qu'ils ne puissent pas ressentir vivre le soutien de leur hiérarchie, de leur administration
02:19fait qu'ils se sentent d'abord déconsidérés, pas soutenus et ça crée un climat horrible pour eux
02:25Moi ça m'arrive de discuter avec les chauffeurs de bus à Pau qui me disent concrètement
02:30mais on fait notre service avec le ventre noué en se disant j'espère que tout se passera bien
02:36mais s'il se passe quelque chose on ne sait pas comment intervenir ou pas
02:40Et beaucoup de gens se disent ça
02:42On dit ces chauffeurs de bus qui font grève qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
02:46C'est toujours pareil
02:49Et puis c'est plus global, ce sont les refus d'obtempérer, c'est le refus de l'autorité aujourd'hui
02:57C'est arrivé aux urgences sur de la bobologie et demandé à être traité de suite et insulté les personnels médicaux
03:04Ce sont les professeurs dans certaines régions de France, il y a les parents qui débarquent et ils leur donnent deux claques
03:11Ce sont des boucles WhatsApp de parents d'élèves qui peuvent critiquer un enseignant et s'organiser pour faire monter la pression contre lui
03:19Ce sont des médecins qui ne veulent pas délivrer une ordonnance et qui se font taper dessus
03:25Qu'est-ce qu'il se passe ? Comment on fait ? Par où on prend les choses ?
03:29Est-ce que c'est, on parlait de M. Bayrou, est-ce que c'est M. Bayrou ou son successeur ou son prédécesseur qui pourrait régler ?
03:35L'actualité politique ne fait rien d'ailleurs pour envoyer un message fort à la société
03:39Je suis extrêmement pessimiste puisqu'on est devant, on a dit tout à l'heure, on ne peut pas faire de réformes structurelles
03:46Puis là de toute façon avec la gestion des affaires courantes, c'est même pas la peine d'y penser, on n'arrive même pas à faire un budget
03:52On est devant un phénomène de société et nous à Europe 1, vous savez ça s'appelle les faits divers
03:58Et nous à Europe 1, et de surcroît depuis le 7 octobre, ce ne sont pas des faits divers, ce sont des faits de société
04:05Et il ne se passe rien et ça continue et les gens s'habituent
04:09Il y a des conducteurs extrêmement violents au volant, c'est la guerre
04:18Et quand on veut dire, dis-donc tu fais attention à ça, la personne qui est à côté de vous dans la voiture surtout ne dit rien parce qu'il va sortir avec un coup de couteau
04:29On s'habitue à cette situation-là, c'est effarant quand même
04:35Alors après on lui dit oui, vous alors sur Europe 1, vous noircissez le tableau, mais c'est quand même la réalité
04:43Non ? Je vous laisse sans voix j'ai l'impression, on va parler d'autre chose
04:47Parce que d'abord je n'ai pas de réponse et je n'ai pas de solution
04:50C'est ça le problème, personne n'a de réponse
04:52C'est pour ça que je me dis demain, il y a encore une surboom à Matignon et on va voir Mme Tondelier
04:57qui va passer sur tous les plateaux pour dire sa vérité alors qu'elle n'est pas élue
05:01Vous venez de réveiller des souvenirs de surboom
05:05Ce n'est pas Marine Tondelier qu'on va écouter, c'est François Hollande qui ce matin sur une chaîne de service public, bien sûr France Info
05:12dit que Marine Le Pen comme Jean-Luc Mélenchon ne cherche que la crise
05:16Je ne sais pas si Macron s'est fini, mais ce que je sais c'est que son mandat va se finir en 2027
05:21C'est un mandat de 5 ans, il va se terminer en 2027
05:23Et qu'il se termine avant
05:24Ceux qui comme Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen qui veulent d'une certaine façon la crise
05:31provoquer le départ d'Emmanuel Macron
05:34et puis d'autres qui sont respectueux des temps électoraux
05:38Et moi je ne suis ni pour une dissolution, ni pour une destitution, ni pour une démission du président de la République
05:45Que ce soit bien clair, je veux que le pays puisse pendant 2 ans et demi avancer, travailler
05:51Et être capable en 2027 de fournir une alternative à ce qui s'est produit depuis 7 ans
05:56Oui, mais quand il y a deux forces politiques qui veulent une présidentielle anticipée
06:01Un président qui veut rester jusqu'au bout
06:03Et toutes les forces centrales, que ce soit les socialistes qui espèrent se récupérer, reprendre un peu de force pour arriver à la présidentielle
06:10Parce que tout le monde pense à la présidentielle
06:12C'est la même chose pour les LR, on se dit quel sera le candidat, quel sera le meilleur
06:15C'est la même chose pour Edouard Philippe
06:17Et qui disent, posons-nous, essayons de voir comment l'horizon s'éclaire pour mieux nous essayer de séduire l'électorat
06:25C'est ça, mais tout le monde finalement, le président veut terminer son deuxième mandat
06:31Je suis quand même étonné, je suis sadique
06:34Vous avez remarqué dans le déroulé, c'est 40 secondes de François Hollande
06:40Qu'il résume son quinquennat
06:42Ne rien faire, attendre, il sera là jusqu'à 2027
06:47J'ai remarqué que c'était la durée de son mandat, c'est affligeant
06:50Je suis quand même étonné de voir les profils des personnes qui aujourd'hui instruisent la question d'une présidentielle anticipée
06:59Par-delà les forces politiques qui le font
07:01Il y a quand même aujourd'hui Charles de Courson qui en a parlé
07:09D'autres responsables politiques, Alain Menck qui pose des questions, des commentateurs, des éditorialistes
07:15Des milieux financiers et économiques qui commencent à se dire
07:18Mais comment on fait s'il n'y a pas une perspective qui s'ouvre
07:22Donc je commence à regarder ce climat évoluer
07:26Où cette question commence à être posée sans que cela ne crée, j'ai envie de dire, un très grand trouble
07:34Elle commence presque à être qualifiée de sérieuse
07:38Et je pense que c'est un vrai sujet
07:40Oui, parce que la dissolution est un poison lent
07:43Qui fait son effet
07:45Voilà, ce sera le mot de la fin et il est signé Catherine
07:49Sur Boum demain
07:51Les journées se suivent et se ressemblent en ce moment
07:57J'espère qu'on arrivera à quelque chose
08:01J'espère qu'on arrivera à des solutions aux questions qu'on soulève
08:05Mais non, on ne va pas s'habituer à un climat très violent
08:08Je ne suis pas d'accord
08:10Olivier Darstigal
08:12Vous avez raison
08:14On ne peut pas laisser ce pays comme ça
08:16Merci à vous deux, dans un instant le journal de 20h
08:18Juste après on écoutera Alma Dufour députée LFI
08:22Qui nous donnera sa vision de la situation
08:24Puisqu'elle non plus, comme tout à l'heure on nous posait la question à monsieur Ménager
08:29Ils ne sont pas conviés à Matignon pour discuter ensemble
08:31Et puis une petite surprise
08:33Puisqu'il s'intéresse dans sa cuisine
08:35A la cuisine des siècles passés
08:37Guy Savoie sera avec nous tout à l'heure
08:39A 20h40
08:4118h, 19h57
08:43A tout de suite pour le journal