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00:00Le grand débrief de Pascal Praud et vous.
00:02Qu'est-ce qui s'est passé entre 11h et 13h ?
00:04Emmanuel Macron est attendu demain à Mayotte,
00:06dévasté par le passage meurtrier du cyclone Bruno,
00:09gérant d'un hôtel dont l'archipel a témoigné au début de l'émission sur Europe 1.
00:13Complètement dévasté, comme s'il y avait, je veux dire,
00:16comme j'ai toujours dit, une bombe atomique était tombée dessus,
00:19il n'y a plus rien, il n'y a plus de toit,
00:20même des parties du mur, des murs se sont envolés,
00:23que j'ai retrouvés à 20-30 mètres, ça vous dit un peu l'intensité des vents.
00:27Le pire, c'est que nous n'avons pas d'eau,
00:29nous n'avons pas d'électricité, il n'y a pas d'eau potable,
00:32donc ça devient extrêmement compliqué de vivre, ça devient de l'or.
00:36Difficile d'avoir un bilan sur le nombre de morts,
00:38il y a l'inquiétude de ne pas avoir de nouvelles de proches.
00:40Bruno n'arrive pas à contacter, à savoir si ses salariés vont bien.
00:4470% de mon personnel, je n'ai pas de nouvelles.
00:46On a essayé avec ma responsable des ressources humaines
00:48de pouvoir les contacter afin de leur dire de rester chez eux,
00:51il n'y a aucune réponse, rien, rien, rien, on n'a rien du tout.
00:54Et Bruno nous a raconté sur Europe 1 son quotidien à Mayotte,
00:57abandonné par l'État, augmentation de l'immigration clandestine,
01:00la délinquance qui a atteint un niveau hors normes,
01:02les Mahorais qui subissent 4 fois plus de cambriolages ou de vols
01:05avec effraction qu'en métropole.
01:06Écoutez Bruno, c'est hallucinant.
01:08On vit dans des prisons dorées,
01:10donc personnellement, à ma maison, il y a des barbelés
01:13et puis des barreaux de partout, comme dans une prison.
01:15Je crois que je suis plus sécurisé encore que la prison locale
01:18de Jamais Magique à Vaud.
01:19On sort très peu parce qu'on a peur des caillassages,
01:21on sort très peu parce qu'on a peur des pillages,
01:23on sort très peu parce qu'on a peur que lorsqu'on rentre chez soi,
01:25il n'y ait plus rien.
01:26Ce sont des conditions qui ne sont pas vivables.
01:30Un autre témoignage très fort aujourd'hui avec vous Pascal,
01:32celui de Frédérique, cette enseignante à Tourcoing giflée
01:35pour avoir demandé à une élève en octobre de retirer son voile
01:38qu'elle venait de mettre dans l'établissement.
01:39Élève condamnée la semaine dernière à 4 mois d'emprisonnement exsorci.
01:43C'était la première prise de parole de Frédérique
01:45et cela s'est passé sur Europe 1.
01:47Comment va-t-elle aujourd'hui ?
01:48Ça va quand même mieux qu'il y a un mois
01:52et encore mieux qu'il y a deux mois.
01:55Cependant, il faut que je réapprenne à ne plus avoir peur,
01:59il faut que je réapprenne à aimer mon métier,
02:01il faut que je réapprenne à avoir confiance en mes élèves
02:04et ça, ça va prendre du temps.
02:05Et ce que vous allez entendre est hallucinant et très grave.
02:08Est-ce que vous étiez déjà intervenu dans cet établissement
02:12pour demander à une élève de retirer son voile ?
02:16Des centaines de fois.
02:18Des centaines de fois ?
02:20Bien sûr.
02:20Des centaines de fois où l'enseignante a dû demander à des élèves
02:23de retirer leur voile dans l'établissement.
02:25Vous avez bien entendu, on en est là aujourd'hui.
02:27Voilà ce qu'il se passe dans des lycées,
02:29des professeurs livrés à eux-mêmes, menacés de mort.
02:31Dans le cas de Frédérique, toute la scène a été filmée, heureusement.
02:34Il y a une vidéo-surveillance.
02:36Sinon, j'aurais été molestée.
02:37Sinon, c'était moi sur le banc des accusés.
02:40Sinon, c'est moi qui aurais pris.
02:41Et à mon avis, pas du sursis.
02:43L'avis de Bruno a basculé après le passage du cyclone à Mayotte.
02:46L'avis de Frédérique a basculé après avoir été giflé
02:49par cet élève voilé.
02:50Deux personnes qui ont décidé de prendre la parole ce midi sur Europe 1.
02:53Avec vous, Pascal.
02:55Merci, Laurent Tessier.
02:56Il est 12h56.
02:57C'est notre excellente amie consoeur.
03:01Céline Géraud est arrivée.
03:04Ça aussi, si on...
03:05Ah, mais il est parti, notre amie, le sociologue.
03:06Il est parti, oui.
03:08Les places sont chères dans ce studio.
03:10Bonjour à tous.
03:12On lui aurait fait remarquer la place des femmes,
03:14aujourd'hui, dans notre métier.
03:15Et combien elle est déterminante et importante.
03:18Ravie de vous retrouver.
03:19Et puis de qualité.
03:20On ne chante pas, aujourd'hui, pour Céline Géraud ?
03:22On n'a pas de chanson.
03:24Avec le contexte, c'est délicat.
03:26Mais promis, demain, double dose de chanson.
03:28C'est vrai, double dose.
03:30On ira à Mayotte, bien sûr, dans quelques instants,
03:32avec Wilfried de Villers qui sera avec la population
03:36devant les supermarchés qui font la queue.
03:38Il y a des 120 tonnes de vivres et d'eau qui sont arrivées.
03:40Mais il y a des problèmes de distribution,
03:43évidemment, de la politique.
03:44Et puis, cette histoire, ce chauffeur de bus, vous savez,
03:46qui avait été menacé, agressé par deux mineurs
03:50qui ne voulaient pas payer leur ticket,
03:52qui l'avaient forcé à quitter le bus.
03:54Il y avait eu une vague de soutien au chauffeur.
03:56Et désormais, il est convoqué, figurez-vous, par sa direction.
03:59Il risque le licenciement.
04:01Alors, les usagers, les chauffeurs se mobilisent.
04:04On suit ce dossier avec Charles Lhuillier à Toulouse.
04:07Merci beaucoup.
04:08Merci à Philippe.
04:10Merci, les amis.
04:11Et on se donne rendez-vous demain.

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