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00:00Vous écoutez Culture Média sur Europe à 9h30, 11h avec Thomas Hill et avec Laurent Gérard ce matin.
00:07Alors on parle de votre spectacle, Laurent Gérard se met à table, c'est au Casino de Paris jusqu'au 4 janvier.
00:13Et puis la fiction hors limite, c'est-à-dire qu'on va vous voir sur France 2 lundi soir à partir de 21h10.
00:18Et on va dresser, Laurent, votre portrait sonore des petits sons pour mieux vous connaître. Voici le premier.
00:23Les Frères Jacques, parce que je crois que la première imitation que vous avez entendue, c'est une imitation des Frères Jacques de la part de votre grand-père Georges.
00:38J'ai une photo où ils font les Frères Jacques, mais j'aime bien les Frères Jacques.
00:42Il était mélomane, président de Fanfa ?
00:47Président de Fanfa, c'est lui qui m'a fait monter sur scène quand j'avais 5 ans.
00:50La première chanson que j'ai chantée, c'était Les Balles Populaires de Michel Sardou.
00:53Ah bah justement, on l'a, cette chanson.
01:10C'est vrai que dès l'âge de 5 ans, votre grand-père vous fait monter sur scène, vous chantez Les Balles Populaires,
01:15les Bonnes du Curé, des chansons de Pierre Perret aussi, c'était votre registre de l'époque.
01:19C'est toujours votre registre, ça n'a pas changé.
01:22Je fais Pierre Perret toujours sur scène, je fais les jolis écolos de la France.
01:25Les jolis écolos.
01:27Toujours les écolos, une petite fixation.
01:30Et à l'époque, vous imitiez déjà Michel Sardou, c'est vrai ?
01:33Oui, c'était avec une voix d'enfant.
01:36Mon père m'avait enregistré, donc j'ai un document.
01:40Donc les imitations, vous avez démarré très très jeune.
01:43Oui, j'ai toujours fait ça.
01:45Avec Michel Sardou, je crois que vous faisiez Michel Polnareff aussi, Jacques Dutronc.
01:49Je l'ai fait aussi dans le spectacle.
01:51Ça n'a pas changé, il ne bouge pas.
01:53Finalement, je ne renouvelle pas.
01:55Et à l'âge de 20 ans, vous allez devenir quelque temps chanteur de Balles Populaires.
01:59Oui, j'ai fait des balles, c'est vrai.
02:01Un peu à contre-cœur, je crois ?
02:03Oui, je ne voulais pas trop faire ça, mais j'étais avec des musiciens déjà, donc j'étais content.
02:08Est-ce qu'ils vous ont obligé à changer de registre ?
02:11Oui, ils essayaient, mais je n'étais pas très ouvert là-dessus.
02:15Ça a plus commencé par la chanson, par les imitations de votre carrière finalement,
02:19parce qu'il y a beaucoup de choses qui tournent autour de la chanson.
02:21Oui, mais j'ai toujours été entouré de musique, c'est vrai que j'ai toujours aimé ça.
02:25Mais la chanson, oui.
02:27Quand j'ai commencé à Paris, je n'avais pas d'orchestre.
02:31Si, j'avais un pianiste au Don Camilo.
02:33C'est vrai qu'il y avait un pianiste qui était attitré, c'était du cabaret.
02:37Donc j'ai appris mon métier pendant un an.
02:40Et puis j'ai fait des belles rencontres, Jacques Martin, Michel Drucker.
02:43Est-ce qu'au fond, vous auriez préféré être vraiment chanteur, Laurent Gérard ?
02:47Quand j'étais petit, je disais que je voudrais être chanteur ou imitateur, mais non.
02:50Il y a assez de chanteurs pénibles, donc je ne vais pas grossir la liste.
02:54Est-ce que vous chantez avec votre propre voix, avec votre voix de Laurent Gérard ?
02:58Non, j'ai du mal.
02:59C'est toujours en imitant ?
03:01Si je fais une chanson que je connais, forcément, je prends la voix automatiquement.
03:06Vous dites souvent que vous avez fait les bonnes rencontres au bon moment.
03:10Et il y a une personne étonnante qui fut déterminante dans votre parcours.
03:20Vous avez édité lui aussi ?
03:22Oui.
03:23Marc Lavoine.
03:24Oui, c'est vrai.
03:25Comment il vous a aidé, Marc Lavoine ?
03:26Il y avait une émission à Lyon qui s'appelait Casino des As sur Télé Lyon Métropole.
03:30J'avais fait cette émission et il était invité.
03:34Il m'a dit qu'il faut que je monte à Paris.
03:36J'ai des adresses, je peux te donner des adresses de producteur.
03:41Et je n'étais pas prêt.
03:43C'est vrai, je suis allé, mais je n'étais pas prêt.
03:45Il fallait que j'apprenne un peu.
03:47Maintenant, ça va très vite.
03:49Il fallait que j'apprenne un peu mon métier, c'est normal.
03:53On ne se lance pas comme ça.
03:55Et arrive la rencontre avec une légende de la télé qui va vous mettre à l'écran pour la première fois
04:00dans une émission que je regardais petit sans tout comprendre.
04:08Alors, c'est vrai que je regardais aussi, mais je ne comprenais rien.
04:10Et les adultes rigolaient.
04:12Vous les vieillir là, c'est ça ?
04:16On voyait les adultes très contents de regarder cette émission.
04:19Quand je travaillais avec le petit rapporteur, parfois...
04:21On n'a pas toutes les références.
04:23On n'est pas de la même génération non plus, c'est ça ?
04:25Oui, c'est ça.
04:26Racontez-nous cette rencontre avec Jacques Martin.
04:29C'était incroyable.
04:31J'admirais évidemment Jacques Martin.
04:33Notamment pour son côté subversif.
04:35Parce qu'il a apporté beaucoup.
04:37Et notamment avec Jean-Yann.
04:41J'étais à la radio avec Virginie Lemoyne.
04:45Et Julien Courbet avait écrit une chanson qui faisait partie de l'équipe de Martin.
04:49Une chanson de Gainsbourg.
04:51Jacques avait dit, pourquoi tu as écrit ça ?
04:54Personne ne fait Gainsbourg.
04:56Et Virginie Lemoyne a dit, il y a un jeune imitateur qui vient d'arriver à Paris.
05:03Il va venir.
05:05Et j'imite Gainsbourg.
05:07Et il me dit, ça te dirait de travailler avec nous ?
05:12Eh bien, reviens la semaine prochaine, tu es ici chez toi.
05:15Et comme on était de la même région,
05:18quand il y en a eu le provincial qui arrive à Paris,
05:20je pense qu'il s'est reconnu un petit peu là-dedans.
05:22Et puis c'était un petit peu ça.
05:25On avait une relation assez filiale.
05:27Est-ce qu'il a terminé sa phrase en disant, sous vos applaudissements ?
05:30Il était venu me voir d'ailleurs au cabaret.
05:35Et quand je l'imitais, c'est vrai Jacques.
05:37Il manque beaucoup, j'y pense très souvent.
05:40En revanche, vous avez décliné les propositions de la classe et les guignols de l'info.
05:44Vous n'aviez pas envie de faire ça, pourquoi ?
05:48Je ne sais pas, je n'avais pas envie d'être à la classe, au milieu de tout le monde.
05:52Je suis plutôt pudique.
05:54Et puis les guignols, je n'avais pas envie d'être derrière du latex.
06:01Laurent Gérard se met à table, c'est en ce moment au Casino de Paris.
06:05Dans un instant, la dégustation d'Olivier Pouls avec du liquide.
06:10Aujourd'hui, clairement, il a pris le parti du liquide ce matin.
06:13On en parle dans un instant.
06:15Pour boire un coup, non c'est pas ça.

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