Les chroniqueurs du Cercle débattent autour d'un film sortant en salles ou en diffusion sur CANAL+
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00:00de John M. Chu et l'adaptation de la célèbre comédie musicale créée à Broadway en 2003,
00:05elle-même tirée d'un roman de Gregory Maguire, qui a réécrit Le Magicien d'Oz du point de vue
00:11des deux sorcières. Mais qui sont ces deux sorcières, Chloé ?
00:14Ces deux sorcières, c'est les sorcières les plus connues de Broadway. Parce qu'avant d'être un
00:17blockbuster de cinéma, c'est un blockbuster théâtral. Et par là, j'entends que c'est une
00:20comédie musicale plus de producteurs que de créateurs. C'est-à-dire, les producteurs,
00:25qu'est-ce qui les intéresse ? Et je dis ça de façon pas du tout péjorative, c'est le public,
00:28c'est de toucher le plus grand nombre. Et alors, comment on fait ça ? On fait ça en racontant des
00:31histoires qui sont atemporelles et universelles, et en utilisant des symboles, des symboles qui
00:36sont compréhensibles par tous. Et je vous ai rapporté un extrait, je vais vous montrer comment
00:40ça se concrétise dans Week-end. Alors, ces symboles, lesquels sont-ils ? Déjà, évidemment,
00:46les couleurs. Galinda, elle est en rose, c'est la couleur de la coquetterie, la couleur de la
00:51féminité. Et Elphaba, en vert. Traditionnellement, le vert, c'est la couleur de Satan, c'est la
00:56couleur de tout ce qui est étranger, de tout ce qui est fantastique, de tout ce qui nous fait peur.
00:59En plus de cette symbolique de couleurs, on a un récit assez inclusif. La jeune femme populaire,
01:08elle n'est pas très bonne élève, et la jeune femme différente, très intelligente. Et pourtant,
01:12elles vont être unies toutes les deux dans un même cadre, qui est figuré là par ce miroir.
01:16Elles vont devenir amies. Et il y a en plus une troisième couche, écoutez la musique. Les notes
01:23de la musique, ça fait référence à des chansons que vous avez entendues avant, et ça annonce les
01:27morceaux qui vont suivre. Et Week-end, c'est ça, c'est un peu la formule magique. C'est à la fois
01:37un symbolisme accessible, un message optimiste, et puis une façon d'accrocher le spectateur. Par
01:42exemple, avec des thèmes musicaux qui vont lui rester un petit peu dans la tête. Et cette
01:45formule magique, chez moi, elle opère. C'est Cynthia Erivo et Ariana Grande. C'est un récit par rapport aux magiciennoses,
01:51parce que ce n'est pas des personnages qui viennent de rien. C'est l'origine. C'était les deux sorcières
01:57qu'il y avait, la gentille sorcière et la méchante sorcière, qui étaient dans le magiciennose. Et là,
02:02Week-end commence avec, on annonce, la gentille sorcière va chez les munchkins, vous vous souvenez,
02:07les petits nains, pour leur dire que ça y est, la méchante sorcière est morte. Et il y en a qui
02:11disent, mais ce n'était pas votre copine ? Racontez-nous. Et alors là, on a l'origine historique.
02:17L'intéressant, c'est que l'origine de la méchante, habituellement, c'est toujours quelqu'un qui souffre
02:22beaucoup. Et la première partie, ça va être ça. Mais après, ça va être beaucoup plus intéressant.
02:25C'est-à-dire qu'elle devient méchante en voulant faire le bien. Et ça, je trouve ça beaucoup plus
02:30piquant. Et surtout, ce qui me semble intéressant par rapport à ce que tu dis, c'est qu'on parle
02:34de mythes. Parce qu'il faut bien comprendre que le magiciennose, je ne sais pas si vous, vous le
02:38connaissez par cœur, mais les Américains, si vous voulez, c'est la culture, c'est à Noël.
02:42Et donc, on part d'un mythe et on arrive à la femme. Moi, je trouve très intéressant la
02:47séquence au début où ils font un bûcher. La sorcière est déjà morte, mais ils font un bûcher
02:52pour simuler la mort de la sorcière. Et tout d'un coup, ce n'est plus une sorcière, c'est presque
02:55la femme qu'on met au bûcher. Et on se dit, oui, qu'est-ce qu'on est en train de regarder ?
02:59Ça devient un petit peu, à ce moment-là...
03:01De ce côté, ça râle. Philippe, ça râle de ce côté.
03:03Tu parles du magiciennose, l'origine story du magiciennose. La question que je me suis vraiment
03:09posée pendant ces 2h40, qui ont été assez atroces pour moi, je dois le dire, c'est que j'ai
03:13l'impression qu'on est quand même beaucoup moins connecté ici avec le magiciennose, qui pour moi,
03:18est un peu la chanson de Roland Américaine. C'est-à-dire une sorte de mythe américain qui
03:22agrège totalement la population autour de valeurs référencées à la frontière. Ça a été énormément
03:27documenté. Là, j'ai l'impression que je ne comprends pas du tout de quoi il s'agit.
03:33Mais c'est les mêmes valeurs.
03:34Par rapport au magiciennose.
03:35C'est quoi ? C'est les valeurs ? C'est l'esthétique ?
03:36Il faut parler de l'esthétique. On est dans un parc d'attractions. D'ailleurs, la ville d'Oz,
03:41quand on aboutit enfin dans la ville d'Oz, on est à Disneyland. On est immergé à l'intérieur de
03:46parades, de parades enchantées. Les couleurs sont...
03:49C'est comme le film de Flemming, excuse-moi, quand on arrive à Oz, on a droit à tout ça.
03:53Mais il y a une différence fondamentale.
03:54Et les chansons sont...
03:55Au-delà du fait que le film dure 7 ans et 7 ans pour ne pas raconter grand-chose.
03:597 ans de réflexion ou de démangeaisons, comme dirait Billy Wider.
04:02De démangeaisons. Mais il ne se passe pas forcément...
04:04Il y a déjà le 2, en plus, qui est déjà tourné, qui sortira la même période, l'année prochaine.
04:08On ira ?
04:09Je ne passe pas forcément un mauvais moment, mais moi, j'ai un énorme problème.
04:13Un problème qui est philosophique, esthétique, avec ce que je vois dans le film.
04:16C'est-à-dire que dans le film de Flemming, mais également dans le film de Sam Raimi,
04:20la fausseté, l'artificialité du monde d'Oz, elle est intéressante parce qu'on vient de notre univers.
04:25On vient du réel et donc il y a un commentaire permanent de ce que serait le rêve, le faux, le machin.
04:31Et là, comme il me semble que je n'ai pas du tout de contrepoint avec notre monde, avec notre réalité...
04:35Ça manque de mystère.
04:36Je n'ai plus...
04:37Ça manque de mystère.
04:38Ce qui est beau dans Oz, c'est le mystère.
04:39Quand Dorothée arrive...
04:40Comme il dit musicalement, c'est pas un film de mystère.
04:42Mais tu perds ce qu'il faisait, le sel de Oz.
04:45Le sel d'Oz, c'était le mystère.
04:46C'est Dorothée qui arrive dans ce film.
04:47Il faut oublier le magicien d'Oz.
04:49Même en l'oubliant, tu parlais de cette scène de départ, qui est en effet intéressante.
04:53On a une des protagonistes qui arrive dans une bulle toute rose, voilà, c'est Ariana Grande.
04:58Et qui nous explique que c'est elle qui va raconter l'histoire.
05:00Donc il y a un point de vue.
05:01C'est elle qui va raconter l'histoire.
05:02C'est la gentille sorcière qui a été, on le découvre, copine pendant assez longtemps,
05:07puisque c'est tout le film, avec la méchante.
05:09Et ça, le récit cadre, qui est quand même intéressant,
05:11parce que du coup, il va y avoir frottement, peut-être qu'il va y avoir conflit.
05:14Comment elle va se mettre, elle, en scène.
05:15Elle, on le perd complètement.
05:17In fine, le film, il est raconté complètement à la troisième personne.
05:20Si on parle d'un roman, là, il est raconté en omniscient.
05:22C'est-à-dire qu'elle, elle devient un personnage de son récit,
05:25comme si ce n'était pas elle qui était en train de le raconter.
05:26Mais c'est du théâtre, après, c'est un éditorial.
05:28Le film n'est pas rigoureux dans sa narration du tout.
05:30En fait, le problème...
05:31Mais tu ne peux pas reprocher au film ça.
05:32Si, si, tu sais pourquoi ?
05:33Parce que ça déstabilise complètement la crédibilité de la narration.
05:36Et que moi, honnêtement, j'étais là, j'étais dans un Polly Pocket.
05:40On me gueulait dans les oreilles.
05:41Et je ne comprenais même pas pourquoi.
05:43Mais tu ne t'attends pas à la crédibilité.
05:44Tu ne t'attends pas à la crédibilité quand tu as un dessin qui est un dessin.
05:46Non, mais je ne te parle pas du dessin.
05:48J'aimerais bien que vous me parliez du réalisateur.
05:50Parce qu'on ne le connaît pas très bien.
05:51On connaît Crazy Rich Asians qui avait été un hit mondial.
05:54La comédie romantique la plus rentable des années 2010.
05:57Et puis, il a adapté une comédie musicale qui a eu énormément de succès.
05:59In the Heights aussi, d'où on vient.
06:00Mais c'est quoi sa patte ?
06:01Est-ce que c'était le bon réalisateur pour ce projet-là ?
06:04En fait, il transforme les comédies musicales de Broadway.
06:06Il en fait un spectacle complètement total, complètement spectaculaire.
06:09Et In the Heights, ça marchait parce que c'était une comédie musicale un peu fauchée.
06:12Et donc, il pouvait créer de l'ingéniosité un peu scénique et cinématographique.
06:16Là, c'est déjà un blockbuster théâtral.
06:17Donc, c'est vrai que pour aller plus loin, ça devient forcément trop.
06:20On se dit effectivement, quand on regarde le film, qu'est-ce que sont devenus les studios.
06:23On se dit vraiment, par exemple, que le CGI qui peut être utilisé par moment,
06:26c'est peut-être le studio aujourd'hui de cinéma.
06:29Il y a quelque chose comme ça.
06:30L'esprit du studio qui est revenu.
06:32Mais alors, pourquoi c'est un hit aux Etats-Unis ?
06:34Pourquoi c'est un tel hit ?
06:36Parce que son cinéma, c'est un petit peu...
06:38Les chansons, tout le monde connaît les chansons.
06:40Je pense qu'il y a parlé de la musique.
06:41Mais en fait, c'est une musique qui articule à la fois la tradition,
06:45la grande tradition de la chanson Broadway.
06:47Et honnêtement, c'est le mieux.
06:48Il y a de bonnes chansons.
06:49Et c'est chanté en direct, je crois.
06:50Et de la grosse pop hyper sucrée.
06:51Et le monde ose.
06:52C'est difficile de décorréler aussi le résultat aux intentions.
06:55Et c'est un film qui est fait sans aucun cynisme.
06:57Et c'est rare, quand même.
06:58Ouh là ! Non, non, non.
06:59Quand ils divisent en deux...
07:00C'est plein d'amour.
07:01C'est plein d'amour.
07:02C'est plein de bonnes attentions.
07:03Peut-être trop.
07:04Il ne manquerait plus que ce soit néo-nazi.
07:05Mais il y a quand même...
07:06On n'en parle pas.
07:07On n'en parle pas.
07:08On n'en parle pas.
07:09On n'en parle pas.
07:10On n'en parle pas.
07:11On n'en parle pas.
07:12On n'en parle pas.
07:13On n'en parle pas.
07:14On n'en parle pas.
07:15On n'en parle pas.
07:16On n'en parle pas.
07:17On n'en parle pas.
07:18On n'en parle pas.
07:19On n'en parle pas.
07:20On n'en parle pas.
07:21On n'en parle pas.
07:22On n'en parle pas.
07:23On n'en parle pas.
07:24On n'en parle pas.
07:25On n'en parle pas.
07:26On n'en parle pas.
07:27On n'en parle pas.
07:28On n'en parle pas.
07:29On n'en parle pas.
07:30On n'en parle pas.