«Que chacun revienne à ses responsabilités», souhaite Laurence Sailliet

Laurence Sailliet, chroniqueuse politique, déplore l'instabilité politique en France. «Que chacun revienne à ses responsabilités», souhaite elle.

Transcript

00:00Je pense que, si vous voulez, quand le pays est déstabilisé, c'est la gueule un peu de tout le monde,

00:03mais moi, je suis une des rares à ne pas avoir été choquée par la dissolution.

00:07Donc, pardon de le dire, mais je garde mon opinion contre tous.

00:10C'est-à-dire que, de toute façon, il y avait la menace d'une motion de censure sur le...

00:15Le RN a poussé, et l'a dit...

00:17Enfin, ça l'a repoussé de deux mois, quoi.

00:19Oui, de deux mois ou trois mois.

00:20Mais à quoi ça sert ?

00:20Oui, non, mais ce que je veux dire, c'est qu'il y aurait peut-être eu quand même, de toute façon,

00:23si vous voulez, ils auraient quand même fait tomber le gouvernement à la rentrée.

00:26Donc, de toute... Mais il faut regarder les choses en avant.

00:28Redonner la parole au peuple, pour moi, c'est jamais choquant.

00:30Je sais que je suis très minoritaire sur cette position, et qu'elle n'est pas facile à défendre,

00:34et que tout le monde me déteste quand je le dis, mais c'est pas grave, c'est mon opinion.

00:37Ce que je veux vous dire par là, c'est que, pour revenir à LFI,

00:40ou à tous ceux qui veulent que le président démissionne,

00:42il faut quand même connaître le contexte d'une nouvelle élection si le président démissionnait.

00:46C'est une quarantaine de jours pour préparer une nouvelle élection présidentielle.

00:49Est-ce que vous pensez qu'on aurait des solutions et la capacité de faire des bonnes campagnes ?

00:53Qu'est-ce qui s'est passé la dernière présidentielle ?

00:54Le fait que la guerre en Ukraine n'ait pas permis une vraie campagne avec des vrais débats.

00:58Si vous voulez amener à une élection, et j'étais pas la seule à le dire à ce moment-là,

01:02amener à une élection qui était un peu particulière, et derrière, pas de majorité au Parlement,

01:06parce que les débats n'ont pas pu se faire correctement.

01:08Aujourd'hui, qu'est-ce qu'on voudrait ? Que le président démissionne,

01:10une quarantaine de jours pour faire une élection de briques et de brocs, et puis, alors...

01:14Effectivement, il pourrait quand même dissoudre le nouveau président,

01:16même si c'est pas prévu dans la Constitution,

01:18parce que le Conseil Constitutionnel et le Conseil d'État ne reviendraient pas.

01:21Mais vous voyez, vous vous imaginez là ? On veut un budget, en fait.

01:24Pensez aux chefs d'entreprise, pensez aux Français.

01:26Mais bien sûr, mais les Français veulent des décisions, en plus.

01:28Ils ont envie d'un gouvernement qui décide.

01:31Ce que vous voulez, c'est d'avoir un Premier ministre qui fait en sorte de ménager les uns les autres,

01:36passer un budget qui sera pas parfait, que chacun revienne à ses responsabilités.

01:40C'est pas pour une ligne rouge qu'on doit faire tomber tout un gouvernement

01:43et qu'on doit prouver privé les Français d'un budget.

01:45On est dans cette situation de responsabilité.