"Le communiqué de nomination du Premier ministre sera publié demain (vendredi) matin", a dit l'entourage du président, alors que ce dernier venait d'atterrir près de Paris, de retour d'une visite en Pologne. Emmanuel Macron avait initialement promis de nommer le chef du gouvernement jeudi au plus tard.
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00:00Aurélie Trouvé, vous la voyez où, la sortie de crise ?
00:05Certainement pas avec ce que se prépare à faire le Président Macron.
00:08La comédie dure. De toute façon, c'est la fin de la comédie depuis jeudi soir.
00:12Puisqu'il a dit jeudi soir, finalement, j'ai tout bien fait.
00:18J'ai peut-être un regret, c'est la dissolution. Déni total.
00:21Il a fait un début de mea culpa sur la dissolution.
00:24On savait très bien à quoi ça allait aboutir,
00:27les raisons pour lesquelles la France Insoumise n'a pas accepté de participer à cette comédie.
00:33Je le rappelle, la sortie de crise, elle est simple, c'est le respect du vote des Français.
00:38Les élections législatives du mois de juillet, la première force de l'Assemblée nationale,
00:42c'est les 193 députés du Nouveau Front Populaire avec un programme de rupture
00:47avec la politique d'Emmanuel Macron.
00:49Je veux juste dire un mot, parce qu'aujourd'hui, je suis allée, comme d'ailleurs un certain nombre,
00:53dans une mobilisation sur un site industriel.
00:56Vous savez qu'aujourd'hui, c'était une grande journée de mobilisation
00:59contre tous les plans de licenciement qui pleuvent, qui s'abattent.
01:03Et là, je vous parle aussi, en tant que présidente de la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale,
01:07je peux vous dire que l'inquiétude est extrêmement grande,
01:11parce qu'on est en train de récolter les résultats de la politique d'Emmanuel Macron, tout simplement,
01:15c'est-à-dire une politique de casse du travail.
01:20L'instabilité politique dans laquelle on se trouve ne va pas arranger la situation sur le front de l'emploi.
01:24Je vais vous dire, ce qui peut arranger, c'est une rupture avec la politique d'Emmanuel Macron.
01:27Le pire serait de poursuivre la politique d'Emmanuel Macron, qui va aboutir...
01:32Là, les perspectives, c'est 300 000 emplois supprimés l'année prochaine.
01:34Mais justement, c'est important, et j'aimerais bien qu'on s'arrête sur ce chiffre,
01:37parce qu'effectivement, c'est l'évaluation qui a été faite par la CGT,
01:39et Sophie Binet disait tout à l'heure, mais vous ne vous rendez pas compte...
01:41Non, c'est le cabinet Astarès, les 300 000.
01:43Et elle reprenait les chiffres de ce cabinet, et elle disait, vous ne vous rendez pas compte,
01:48là, le mois de décembre, sur le front social, ça va être rouge, ça va être rouge vif.
01:55Et pendant ce temps-là, on a une classe politique qui fait du sur place,
02:00qui n'avance pas, qui ne bouge pas, qui est incapable de compromis.
02:03Chacun est dans son couloir.
02:04Quel spectacle vous donnez aux Français ?
02:06Non, mais est-ce que vous vous interrogez quand même sur l'image que vous donnez aux Français ?
02:09Malheureusement, ce n'est pas un spectacle.
02:11Malheureusement, Macron nous fait sa comédie, mais ce n'est pas un spectacle,
02:15parce que derrière, il y a des vies.
02:17Derrière, il y a des Français qui vivent de plus en plus mal.
02:19Derrière, il y a un Français sur six, aujourd'hui, un Français sur six,
02:23qui déclare qu'il ne peut pas manger à sa faim.
02:26C'est ça, moi, que je vois tous les jours sur les marchés de Tienne-Saint-Denis.
02:29La faute à qui ?
02:30Alors, la faute à qui ? Mais à votre avis, la faute à qui ?
02:33Il y a eu sept ans de présidence Macron, sept ans de macronisme,
02:36et on a deux millions de pauvres en plus en France.
02:39On a 300 000 emplois qui risquent d'être supprimés l'année prochaine,
02:42200 plans de licenciement.
02:43Mais les partis politiques n'ont aucune responsabilité
02:46dans la crise politique qu'on est en train de vivre aujourd'hui.
02:48Ce n'est pas nous qui gouvernons depuis sept ans.
02:49Par contre, on aimerait bien, en tant que première force de l'Assemblée nationale...
02:52Et c'est vous qui n'êtes pas capable de vous mettre d'accord.
02:54Alors, non, justement, je finis là-dessus.
02:57Là, il faut arrêter. Il faut arrêter.
02:58Franchement, ce discours comme quoi ce serait à nous,
03:02ce serait nous qui serions responsables de la situation, mais enfin...
03:05Non, mais c'est un « nous » collectif.
03:06J'englobe l'ensemble de la classe politique.
03:07Nous, on ne demande qu'une seule chose,
03:09c'est que le vote des Français soit respecté
03:11et que nous puissions gouverner avec le programme
03:13pour lequel nous sommes arrivés première force de l'Assemblée nationale.