C’est l’une des conséquences inattendues de l’annulation du projet de loi de finances, suite à la censure du gouvernement Barnier. Tous les clubs de jeux de la capitale vont devoir fermer leurs portes au 1er janvier, selon une information des Échos confirmée par BFM Business. Avec à la clé, affirment les acteurs, 1.500 licenciements et 50 millions de recettes fiscales en moins pour l'État. Un coup de massue pour ces établissements qui, pour certains, sont adossés aux grands groupes (Barrière, Tranchant…) mais dont quelques-uns sont aussi des indépendants. Pourquoi fermer? Parce qu’ils ne vont pas pouvoir bénéficier de la prolongation d'une l'expérimentation en cours depuis 2018.
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00:00Sabrina travaille dans ce club de jeu depuis un an.
00:03Cette semaine, elle et ses collègues ont appris que l'établissement fermera ses portes le 31 décembre,
00:08pour une durée indéterminée.
00:10On est sonnés chez une famille, bien sûr que ça va avoir un impact,
00:13puisqu'on est deux à travailler dans le club de jeu.
00:18Et c'est le cas des 7 clubs de jeu de la capitale.
00:211500 emplois menacés à cause de l'instabilité politique.
00:24Pour comprendre cette situation, il faut revenir à une loi de 1920
00:28qui interdit les casinos dans un rayon de 100 km autour de Paris.
00:32Mais en 2018, l'exécutif autorise l'expérimentation de ces établissements jusqu'au 31 décembre 2024.
00:38Cette loi devait être renouvelée, mais avec la censure du gouvernement, ce n'est plus d'actualité.
00:43Ces clubs pourraient donc devoir attendre 5 à 6 mois avant une réouverture,
00:47leur a expliqué le ministère de l'Intérieur.
00:49Est-ce qu'on va tenir le coup ? Parce que la charge de 130 employés,
00:53les charges des locaux ici à Paris sont énormes,
00:57certainement un minimum d'un million par mois.
00:59On ne va pas tenir de nombreux mois.
01:01Autre question, vers qui vont alors se tourner les 1500 joueurs quotidiens à Paris ?
01:06Le risque est grand de voir ressurgir ce qu'on appelle parfois des tripots clandestins.
01:11Les établissements militent pour que leurs salariés obtiennent le chômage partiel.