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Mercredi 11 décembre, des dizaines de tracteurs ont mis la pagaille dans le centre de Dijon, dans la foulée de la signature du Mercosur et surtout de la censure du gouvernement, qui remet en question les engagements de Michel Barnier pour l’agriculture.

« Plus d’une centaine » de tracteurs étaient présents, selon les syndicats organisateurs, la FDSEA (majoritaire) et les JA (Jeunes agriculteurs) qui dénoncent « l’accord honteux » entre l’Union européenne et le Mercosur et la censure du gouvernement Barnier. La préfecture en a dénombré 73.

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Transcription
00:00Retour à la case départ.
00:02La censure du gouvernement ne plaît pas, mais vraiment pas aux agriculteurs,
00:05car les engagements soutirés à Michel Barnier ces dernières semaines
00:08pourraient être retardés, voire remis en question.
00:10Un peu partout en France, des permanences de députés ayant voté la censure ont donc été mûrées.
00:15Et ici, en Bourgogne-Franche-Comté, la FNSEA s'est donné rendez-vous dans le centre de Dijon
00:19pour manifester sa colère contre les chamailleries à l'Assemblée.
00:21Tout est foutu en l'air, donc un an de manifs bouclés en une soirée
00:30juste pour des partis politiques et pas pour des raisons valables.
00:34On commence à avoir des crédits, c'est difficile à mettre un cadeau sous le sapin.
00:38C'est là quand même la première censure qui a été votée sur la Ve République.
00:42Mettre à mal tout un pays pour des chamailleries de partis, nous ça ne nous convient pas.
00:47Au mois de janvier, quand on va rattaquer la saison,
00:50à quelle sauce on va être mangés, comment ça va se passer ?
00:53On est dans l'inconnu, on est dans le trouble, on ne sait pas où on va, on ne sait pas ce qu'il faut faire.
01:10Je lui ai laissé un petit cadeau pour lui montrer qu'il n'y a pas que les paysans qui sont dans la merde aujourd'hui
01:14avec toutes les décisions politiques qu'il peut y avoir.
01:17Nous, on a besoin de résultats tout de suite, maintenant.
01:20— La censure, ça fait partie du jeu démocratique, pourtant, quand même.
01:38— Oui, mais ce que nous ne comprenons pas, c'est que les sujets agricoles
01:42avaient été validés par l'ensemble des groupes parlementaires dans les commissions.
01:46— Et donc que l'agriculture fasse les frais de manœuvre politicienne, ça n'est pas acceptable.
01:51— On n'a plus de gouvernement, on ne sait pas où on va.
01:54On a des exploitations qui sont dans des conditions difficiles.
01:58Des gens ont des problèmes de trésorerie.
01:59Il faut qu'on arrive à avoir un gouvernement qui soit capable de prendre des décisions nécessaires
02:04pour la survie de l'agriculture.
02:16— La région, la préfecture, les députés, tout le monde en prend pour son grade.
02:29— Oui, toutes les personnes qui nous ont déçus, finalement.
02:31— À l'heure actuelle, qui serait capable d'investir des sommes comme nous,
02:35c'est-à-dire frôlant plus que le million, quoi, en fait, pour sortir un SMIC à l'année, quoi ?
02:40Voilà. Qui est capable de faire ça demain ? Et pour nourrir le peuple, quoi.
02:43— On nous impose des choses en France et on ose importer des choses qui viennent de l'extérieur du monde
02:49et qui respectent pas du tout, en fait, les normes qu'on nous impose ici.
02:52Et en fait, il faut faire peur, parce que tant qu'on fait pas peur...
02:55En tant qu'agriculteur, on a beaucoup de moyens.
02:57On peut casser, on peut tout faire, on peut résister à tout ce qu'on veut
03:01avec les tracteurs, la puissance qu'on a.
03:03Donc s'il faut en arriver là, on en arrivera là.
03:13Sous-titrage Société Radio-Canada

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