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00:00Il y avait en attendant le dernier conseil des ministres du gouvernement aujourd'hui.
00:04Alors est-ce qu'Emmanuel Macron est dans la passe ?
00:06On va se poser la question parce que la France n'a toujours pas de Premier ministre.
00:08Et du côté du nouveau Front Populaire, eh bien on s'agace, on s'impatiente.
00:12On va écouter Éric Coquerel, député LFI de Seine-Saint-Denis
00:14et président de la Commission des Finances de l'Assemblée Nationale sur TF1 ce matin.
00:18Tout le problème depuis le départ, c'est qu'on laisse à M. Macron le soin de gagner du temps.
00:22Donc là maintenant, ce que devrait faire le NFP, c'est faire pression sur lui pour dire
00:26qu'il n'y a qu'une solution, respecter l'article 8 de la Constitution.
00:30Mais vous voyez bien qu'il ne veut pas nommer un gouvernement NFP.
00:32Et je vais même vous dire, il nommera pas un gouvernement, un Premier ministre de gauche, quel qu'il soit.
00:36Pourquoi ? Parce que son objectif depuis qu'il est battu, depuis que sa politique a été battue,
00:41c'est de la perpétuer et de la maintenir.
00:43Voilà, c'est quand même lunaire ce qui se passe en ce moment.
00:45Les échéances qui ne cessent de reculer, maintenant c'est dans deux jours, peut-être aujourd'hui, peut-être demain.
00:49Après Noël.
00:50Après Noël, enfin voilà, c'est quand même n'importe quoi.
00:52On a la sensation qu'Emmanuel Macron navigue à vue, il n'a jamais un coup d'avance.
00:56Emmanuel Macron a pris une décision, on peut le répéter, tous les jours pendant un an ou peut-être même plus,
01:01a pris une décision politiquement suicidaire lorsqu'il a fait cette dissolution.
01:04C'est inédit dans toute l'histoire de la Ve République.
01:07Un président qui fait une dissolution en sachant que cette décision met en danger sa majorité.
01:13C'était quand même ça.
01:14Deuxièmement, il faut juste dire une chose par contre pour réagir au propos de M. Coquerel.
01:17Ce qu'il dit n'est pas exact.
01:19Avant la nomination de Michel Barnier, Emmanuel Macron envisageait sérieusement
01:23de nommer M. Cazeneuve et ceux qui s'opposaient radicalement à la nomination de M. Cazeneuve
01:29c'était essentiellement des gens de gauche et c'était essentiellement des gens de la France Insoumise.
01:33Il faut moins la fine bouche maintenant, mais il y a quand même toujours des conditions.
01:37Mais quelle a été l'attitude de la gauche depuis quelques mois ?
01:39C'est une attitude désolante.
01:40Ils n'ont pas gagné ces élections.
01:42Au sens où ils n'ont pas de majorité capable de mettre en oeuvre le programme du Nouveau Front Populaire.
01:46Ils refusent de reconnaître cette réalité en face.
01:49Ils ont dit par principe, avant même que Michel Barnier ne mette un demi-orteil à Matignon,
01:54qu'il allait faire une politique désastreuse et qu'ils allaient s'y opposer de toutes leurs forces.
02:00Donc si vous voulez, à un moment, quand vous vous excluez du jeu politique,
02:03vous ne pouvez pas vous étonner de ne pas y être invité.
02:06La stratégie d'Emmanuel Macron interpelle de gagner du temps, de repousser les échéances.
02:12C'est pitoyable ce qui se passe.
02:14C'est du Macron tout craché.
02:16Évidemment, il a fait la même chose en juillet dernier.
02:18Quand il a reçu Mme Castex, quand il a reçu toutes les personnalités de la gauche,
02:23il leur a dit ce qu'il voulait entendre.
02:26Et au final, il a nommé Michel Barnier.
02:28Donc là, il est en train de reproduire la même chose.
02:30Emmanuel Macron est en train de rouler la gauche dans la farine.
02:33Et il reprend la main aussi, quelque part.
02:35Il est un bon centre de jeu, c'est lui qui décide.
02:37Il reprend la main, mais à quel prix ?
02:39Le problème, c'est que plus longtemps il attendra avant de nommer un Premier ministre,
02:42plus la pression sera sur les épaules du Président de la République.
02:45Emmanuel Macron, il l'a bien compris.
02:47Le problème, c'est qu'il y a une majorité qui est introuvable à l'Assemblée nationale,
02:51qu'on voit des délires du passé revenir.
02:54L'UMPS, c'est-à-dire qu'on aurait un gouvernement qui va du Parti Socialiste au Républicain.
03:00C'est tout ce que les Français, non seulement ne veulent pas, mais à mon avis détestent.
03:05C'est-à-dire qu'on aurait le Parti Socialiste qui a fait 1,7% à la présidentielle
03:09et les Républicains qui n'ont même pas fait les 5%
03:11le seuil nécessaire pour se faire rembourser sa campagne,
03:14qui dirigerait la France.
03:16Pour l'instant, Emmanuel Macron dit qu'il n'a pas trouvé de socle plus large que celui en place.
03:20Maud Bréjon le disait tout à l'heure.
03:22Pour l'instant, ce n'est pas fait.
03:24Imaginez, on vient d'avoir le gouvernement le plus à droite depuis Nicolas Sarkozy,
03:28le gouvernement de Michel Barnier.
03:30Il y avait 12 ministres des Républicains.
03:32Les Républicains, parce que Laurent Wauquiez pense à 2027,
03:35qu'il veut les sortir du gouvernement,
03:37ils accepteraient que les efforts de Bruno Rotailleau, de Nicolas Daragon,
03:41d'Othmane Nassrou, d'Alexandre Portier soient supprimés
03:45pour faire rentrer des socialistes au gouvernement.
03:48Honnêtement, c'est complètement lunaire.
03:51Je pense que les Français ne s'y retrouvent pas du tout,
03:54qu'ils ne comprennent pas du tout la situation.
03:56Je pense qu'ils sont un peu agacés.
03:58Même en tant que journaliste politique, il faut s'accrocher.
04:00Quand on voit que Laurent Wauquiez veut sortir la droite du gouvernement,
04:03je ne sais pas si on se rend compte,
04:05quand on voit qu'on pourrait faire des concessions à la gauche,
04:08ils ne sont d'accord sur rien.
04:11Si la gauche récupère Matignon,
04:13que deviendra la loi immigration de Bruno Rotailleau ?
04:15On va longuement parler de la posture de cette gauche,
04:18notamment du Parti Socialiste,
04:20puisqu'Olivier Faure, le secrétaire national du PS,
04:22l'a dit, il ne veut pas de François Bayrou
04:24pour le poste de Premier ministre.
04:26Ça fait causer en tout cas, tout de suite.
04:29Il est 13h43, vous écoutez Céline Giraud sur Europe 1.
04:3213h14, Europe 1 13h.
04:3413h45 sur Europe 1, Europe 1 13h.
04:36Dernière partie avec vous, Céline Giraud.
04:38Céline Giraud est aujourd'hui l'écrivain et philosophe
04:40vu de la tente de verre,
04:41et le journaliste politique au Journal du Dimanche,
04:43Jules Therese.
04:44Et le suspense qui continue,
04:46qui sera le prochain Premier ministre ?
04:48D'ici demain, ce sera plié.
04:50C'est Emmanuel Macron qui nous le promet.
04:52Mais à droite comme à gauche,
04:54chacun pose ses conditions, ses préférences
04:56pour ce casting.
04:57La dernière en date, c'est celle d'Olivier Faure,
05:00secrétaire national du PS et député de Seine-et-Marne.
05:03Pour lui, François Bayrou, c'est non.
05:05J'ai de l'estime pour François Bayrou.
05:07Franchement, il est celui qui a accompagné
05:09depuis sept ans, pas à part, le Premier ministre.
05:12Et ce que nous demandons, et ce que les Français veulent,
05:15c'est une rupture avec la politique qui a été conduite jusqu'ici.
05:18Comment pourrait-on expliquer que nous sommes dans une situation
05:21où après trois votes en un mois,
05:23européenne, puis deux tours des législatives,
05:25on revient à un parti qui a été sanctionné ?
05:28On ne peut pas, aujourd'hui, donner comme signal
05:31la continuité avec cette année passée.
05:33Ça n'est pas possible.
05:34Il faut évidemment passer à autre chose.
05:36Ça ne peut pas être François Bayrou pour vous ?
05:37Ça ne peut pas être François Bayrou.
05:38C'est pas moi qui le nomme.
05:40Peut-être que ce sera lui.
05:41Mais moi, ce que je vous dis,
05:42c'est que ce n'est évidemment pas le bon choix.
05:44François Bayrou, c'est niet, Nathan Devers,
05:46pour Olivier Faure.
05:47Et pourtant, il semblait incarner la non-stancure
05:50qui permettait à un gouvernement
05:52de ne pas avoir le même sort que celui de Michel Barnier.
05:55Pour moi, déjà, tout politique aujourd'hui
05:57qui emploie l'expression
05:59« ce que les Français veulent, c'est »
06:00et après qui dit « c'est de faire comme je veux »
06:03mérite d'être disqualifié.
06:05Parce que ce que les Français veulent aujourd'hui,
06:07c'est précisément, en un sens, rien.
06:09Il y a trois blocs de Français,
06:10et l'Assemblée nationale les représente très bien,
06:12qui veulent des choses différentes.
06:14Les Français ne veulent pas dans la même direction.
06:16Partons de là, la représentation nationale.
06:18Si elle avait vraiment une culture parlementaire,
06:20si elle pensait vraiment à l'intérêt général,
06:22ce qui est le dernier de ses soucis,
06:24elle mettrait de côté
06:26ces petits intérêts politiciens qui n'intéressent personne.
06:29La question de savoir si M. Olivier Faure apprécie ou non
06:31François Bayrou, s'il veut bosser avec lui,
06:33je crois qu'il n'y a pas un seul Français.
06:34C'était le point d'accord que j'avais avec Jules tout à l'heure.
06:36Il y a tellement de problèmes aujourd'hui dans notre pays,
06:38je crois qu'il n'y a pas un seul Français
06:40qui trouve ce sujet intéressant,
06:41de savoir dans quelle mesure ils s'entendent bien tous les deux,
06:43ou ils ont envie de bosser ensemble, ou pas.
06:45Ce n'est pas un sujet intéressant.
06:46Le sujet intéressant aujourd'hui,
06:48c'est que si les politiques avaient un minimum d'honneur,
06:50ils devraient mettre de côté
06:52leurs petites intrigues absolument médiocres,
06:54et accepter de faire des concessions,
06:56accepter de faire des compromis,
06:58accepter de sortir par le haut
07:00de cette situation,
07:01où la France est divisée en trois blocs.
07:03C'est ça l'approche gaullienne.
07:04Quand la France est divisée,
07:05on essaye de prendre de la hauteur,
07:06M. Faure ne le fait pas.
07:07Ce n'est pas la première fois
07:08qu'il refuse de prendre de la hauteur.
07:09Je ne sais pas s'il en est capable.
07:11En quelques mots, Jules Torres,
07:12les chances du coup de François Bayrou de passer le cut ?
07:14Ah non, c'est fini François Bayrou.
07:15L'hypothèse François Bayrou est quasiment écartée à 100%.
07:19Personne, à part le Rassemblement National,
07:21ne donne de signe positif.
07:23La gauche, Olivier Faure, on vient de l'entendre,
07:26n'en veut pas.
07:27La droite n'en veut pas,
07:28parce que François Bayrou,
07:29c'est l'adversaire de la droite depuis maintenant 15 ans.
07:32Il faut quand même se rappeler que
07:34Laurent Wauquiez, Bruno Rotailleau,
07:36ce sont des gens qui étaient là
07:37dans les années 2010-2012.
07:38François Bayrou a appelé à voter pour François Hollande
07:40contre Nicolas Sarkozy à la présidentielle de 2012.
07:42Ça, c'est quelque chose qu'ils n'ont pas du tout pardonné.
07:46C'est la vraie question.
07:47C'est pour ça que toutes ces discussions
07:49sur le gouvernement...
07:51La vérité, c'est que c'est le fond...
07:52C'est Sébastien Lecornu à l'arrivée
07:53qui va décrocher la queue du minet.
07:54Moi, c'est mon hypothèse depuis le début.
07:56Mais François Bayrou, aujourd'hui, pourquoi ?
07:58Pour quel programme ?
07:59Qu'est-ce qu'on met en place ?
08:01Est-ce que c'est vraiment différent ?
08:03Une espèce de dénominateur commun qui ferait la maille.
08:05Et encore une fois, le problème,
08:07c'est qu'il n'a que 40 députés.
08:09Il ne serait même pas majoritaire
08:11dans sa propre majorité.
08:13Et pendant ce temps-là, la guerre est déclarée.
08:15Aussi, vous parliez de petite guéguerre de politiciens.
08:18On va écouter justement cette guéguerre
08:20au sein du Nouveau Front Populaire.
08:22Est-ce que la rupture est actée ?
08:23Il y a Olivier Faure et Manuel Bompard.
08:26Vous allez les entendre tous les deux.
08:27Ils ne sont pas d'accord ?
08:28Plus Jean-Luc Mélenchon crie, moins on l'entend.
08:30Et donc, il devrait comprendre aujourd'hui
08:32que sa responsabilité,
08:34ce n'est pas simplement d'organiser à chaque fois
08:37la résistance, être tout le temps dans
08:39« je ne veux rien ».
08:41Il faut qu'il soit celui aussi
08:43qui avance, qui propose
08:45et qui, parfois, accepte aussi les compromis.
08:48Vous avez mis du temps.
08:50Moi, je ne cherche pas une rupture.
08:52Je dis simplement que quand je vois
08:54qu'il faut avancer, j'avance.
08:56Et quand eux refusent d'avancer
08:59et qu'ils se mettent en retrait
09:01et se replient sur eux-mêmes,
09:02je leur dis qu'ils commettent une faute.
09:03Le Nouveau Front Populaire appartient à ses électrices
09:05et à ses électeurs.
09:06Donc, la question, c'est la question de la fidélité
09:08aux engagements que nous avons pris
09:10devant les électrices et les électeurs.
09:11Et abandonner notre programme
09:13pour aller participer à une grande coalition
09:15avec les macronistes, là, je pense que ce serait
09:17une rupture avec le programme du Nouveau Front Populaire.
09:19Bon, Jules Taurez, c'est fini.
09:20Le NFP, bonne nuit.
09:22Honnêtement, vous sous-estimez
09:24le plat de lentilles.
09:26Vous sous-estimez l'appel
09:28non pas de la voiture à cocarde
09:30pour le coup, mais l'appel du poste
09:32de député, l'appel du poste de maire.
09:34Dans deux ans, il y a des municipales.
09:36La plupart des sortants,
09:38LFI n'a pas de ville.
09:39La plupart des sortants sont donc écologistes
09:41et socialistes, voire même communistes.
09:43J'ai vu que le Boyard se présentait à Villeneuve-Saint-Georges.
09:46Absolument.
09:47Donc, il va y avoir un vrai sujet
09:49autour des listes de la France insoumise.
09:51Si la gauche ne part pas unie,
09:53la France insoumise,
09:55on parlait tout à l'heure des villes de Bordeaux,
09:57des villes de Lyon, des villes comme Grenoble,
09:59eh bien, la France insoumise,
10:01si elle présentait des candidats,
10:02pourrait très bien faire perdre
10:04les socialistes et écologistes sortants.
10:06Donc, il va y avoir ce sujet-là.
10:08De même que le Président nous dit
10:10aujourd'hui qu'il n'y aura pas de dissolution.
10:12Honnêtement, je ne vois pas
10:14comment dans les deux prochaines années
10:16on peut avoir cette Assemblée nationale-là
10:19s'il y avait une désélection législative
10:21aujourd'hui anticipée,
10:22et que le Parti socialiste,
10:24les écologistes et les insoumis
10:26ne partaient pas ensemble.
10:28Je peux vous dire que c'est la France insoumise qui...
10:30Donc, pour vous, le NFU respire encore.
10:32Les sous-assistances respiratoires,
10:33on s'en prononcerait que l'Italie est engagée.
10:34Mais vous savez, cette gauche a signé
10:36en seulement deux jours
10:38un programme qui était le programme
10:40de la France insoumise aux élections législatives.
10:42Ça n'a pas dérangé le PS.
10:43Donc, je peux vous dire que
10:45s'il y a l'appel des postes de députés,
10:47l'appel des postes de sénateurs
10:49et l'appel des postes de maires,
10:50ils rentreront dans le rang
10:52et l'UPS 1, l'UPS 2 se reformera
10:54et ça sera un UPS 3.
10:56Le NFP, c'est fini, selon vous, Nathan Devers ?
10:58Je ne dirais pas forcément fini.
11:01Je suis d'accord avec...
11:02Prognostic vital engagé ?
11:03En revanche, c'est une union
11:05qui n'existe pas vraiment.
11:07Dans la mesure où vous avez d'un côté un parti
11:09qui est la France insoumise,
11:10qui est le centre de gravité du NFP,
11:11mais dont tout le monde sait
11:12qu'ils ne pourront jamais accéder au pouvoir
11:14parce qu'ils ont eu des comportements inqualifiables,
11:16des problèmes d'idées, de programmes, etc.
11:18Et puis, d'autre part,
11:20c'est ça le vrai sujet,
11:21un parti socialiste qui est en mort cérébrale,
11:23qui refuse de penser.
11:25Je vais faire l'éloge un peu de la France insoumise,
11:27mais la France insoumise a construit un programme
11:29qu'ils ont réfléchi, qu'ils ont pensé,
11:31qu'ils ont construit sur des années.
11:32Pas seulement, si vous voulez,
11:33dans une sorte de léthargie,
11:34d'adaptation technocratique au sondage, non.
11:37Ils ont réuni des intellectuels, des spécialistes
11:39de tous les sujets, de tous les sujets.
11:41Et ils ont construit un programme
11:42qui est absolument...
11:43On peut le partager, on peut ne pas le partager,
11:44mais avec une vision de la société.
11:46En face, vous avez un parti socialiste
11:47dirigé par quelqu'un comme Olivier Faure,
11:49qui n'a jamais produit le moindre concept,
11:51la moindre idée, etc.,
11:52qui refuse de faire une proposition.
11:54Tant que le parti socialiste
11:56refusera de penser véritablement
11:58la direction dans laquelle il a envie
12:00d'emmener la France,
12:01tant qu'il refusera de penser sa différence
12:03par rapport à la France insoumise,
12:05il ne pourra pas, si vous voulez,
12:07sortir de cette équation
12:08où il est obligé d'être contraint
12:10par la France insoumise.
12:12C'est un travail de fond, la politique.
12:13C'est pas des petits intrigues
12:14dignes d'une série politique.
12:16Et bien, enchaînement tout trouvé
12:17avec ce qui se joue actuellement
12:18du côté du Rassemblement National,
12:20puisqu'il ne vous a pas échappé,
12:21que ce sondage IFOP avec Fiducial
12:23pour le Figaro Magazine
12:25révèle que Marine Le Pen progresse
12:26dans les intentions de vote
12:27si le premier tour de l'élection présidentielle
12:29avait lieu maintenant.
12:3038%, Jules Torres ?
12:32C'est un score quasiment historique.
12:35Souvenez-vous, il y a deux ans,
12:37au premier tour,
12:38elle réalisait 23,15%.
12:40Donc là, elle a gagné 15 points...
12:42Malgré la motion de censure,
12:43le rodeo politique et tout ce qu'on...
12:44Et c'est la preuve que non seulement
12:46sa base n'a pas été choquée
12:48par la motion de censure,
12:49sa base n'a pas été choquée
12:50par les réquisitions très lourdes
12:52pour son procès des assistants parlementaires
12:54où, je le rappelle,
12:55elle risque une peine d'inélibilité
12:56avec une exécution provisoire.
12:57C'est-à-dire que même en cas d'appel,
12:59elle serait empêchée d'être candidate
13:02à l'élection présidentielle.
13:04Alors, le sujet, pour Marine Le Pen,
13:06c'est pas tant le premier tour
13:07que le deuxième.
13:08Et c'est ce que disent
13:09un certain nombre de ses détracteurs,
13:11c'est que la motion de censure,
13:12elle le paiera dans un accord de second tour,
13:14notamment vis-à-vis de l'électorat modéré.
13:17Mais si jamais c'était pas elle,
13:18Jordan Bardella, lui, serait à 34% ?
13:20C'est l'autre enseignement de cette enquête.
13:24C'est que Jordan Bardella
13:25ferait 8 points de plus qu'Edouard Philippe
13:27s'il était candidat face à lui.
13:29Donc on parle de quelqu'un de 29 ans
13:31qui réalise...
13:32Il a un score qui est plus élevé que son âge.
13:34Donc je sais pas si...
13:35On se rend compte,
13:36c'est quand même pas tout à fait...
13:38C'est quand même pas tout à fait récurrent en politique.
13:40Le vrai sujet, c'est que l'ERN
13:42est le parti aujourd'hui
13:43qui a le plus intérêt à la démission
13:44du Président de la République
13:45et à une présidentielle anticipée.
13:49Après, c'est pas réglé.
13:51Il y a ce second tour.
13:52On sait très bien que Marine Le Pen,
13:53son vrai sujet,
13:54c'est la réserve de voix au second tour.
13:56On sait très bien
13:57qu'elle a toujours été très performante
13:58dans des premiers tours.
14:00Mais pour l'ERN,
14:01le sujet, ça va être d'aller chercher
14:03l'électorat de la droite modérée
14:05qui lui permet de faire 51%.
14:07Nathan Devers.
14:09Le résultat de ce sondage ?
14:10Ce n'est pas la première fois
14:11que Marine Le Pen est donnée très haute
14:13dans un sondage.
14:14Aussi haut, oui.
14:16Mais ça arrive toujours dans le même contexte.
14:18C'est un contexte où on ne l'entend pas.
14:20Où on ne la voit pas.
14:21Où elle ne fait rien.
14:22Et où elle monte de la médiocrité
14:24de la politique qui s'oppose à elle.
14:27C'est le cas aussi pour Jordan Bardella.
14:29Qu'est-ce que ça dit ?
14:30Ça veut dire que si jamais elle prend la parole
14:31ou elle prend le pouvoir,
14:32ce sera différent ?
14:33Ça veut dire deux choses.
14:34Ça veut dire qu'en effet,
14:35dès lors qu'elle rentre en campagne,
14:36qu'on l'entend, etc.,
14:37mécaniquement,
14:38il y a toujours eu
14:39une baisse de ces sondages.
14:41Ce qui signifie qu'elle n'a probablement pas
14:43une proposition politique
14:44qui suscite une adhésion.
14:45Que ce qui suscite une adhésion
14:47à sa personne ou à son parti
14:48ou à Jordan Bardella,
14:49c'est la médiocrité
14:50de l'offre politique d'en face.
14:52Autrement dit, Marine Le Pen
14:53se frotte les mains
14:54de voir cette situation
14:55où on a une classe politique
14:57de la France insoumise
14:58aux Républicains
15:00qui ne pense pas
15:02à l'intérêt général,
15:04à l'intérêt de la France.
15:05Et c'est en cela
15:06que vraiment tous les gens
15:08qui ont fait un front républicain
15:09lors des dernières élections,
15:10aujourd'hui,
15:11lui font ce cadeau merveilleux
15:12que d'exposer aux Français
15:14jour après jour,
15:15heure après heure,
15:16le spectacle de leur médiocrité morale.
15:18Et on en continuera évidemment
15:19à parler de ce sondage ce soir
15:20avec Pierre De Villeneuve
15:21et toute son équipe
15:22dès 19h.
15:23Merci beaucoup Jules Torres
15:24d'attendre.
15:25Ça passe trop vite, chaque jour.
15:26Mais demain, on y retourne.
15:2713h.
15:28C'était Céline Giraud,
15:29Syrah Repin.
15:30Et dès lundi,
15:31le grand jeu,
15:32le plus beau Noël de Repin,
15:33revient.
15:34Toute la journée,
15:35écoutez votre radio préférée,
15:36Repin,
15:37et jouez pour vos proches,
15:38votre meilleur ami,
15:39votre mère,
15:40ou alors peut-être l'amour
15:41de votre vie.
15:42Jouez et gagnez pour eux
15:43les plus beaux cadeaux
15:44comme un iPhone,
15:45une console de jeu,
15:46un dîner gastronomique
15:47ou encore un voyage de rêve.
15:48Envie de participer au jeu
15:49le plus beau Noël de Repin ?
15:50Aucun problème.
15:51Inscrivez-vous maintenant
15:52par sms
15:53en envoyant
15:54noel au 73921.
15:55Noël au 73921,
15:56c'est 3 fois 75 centimes
15:57plus coût du sms.
15:58Bonne chance
15:59et restez bien avec nous.
16:00La suite,
16:01c'est avec Christophe Andelette,
16:0214h-15h.
16:03On te la raconte.
16:04Excellent après-midi.