Marine Tondelier, secrétaire nationale des écologistes : «Aucun compromis et aucune concession n'ont été trouvés [...] Si un Premier ministre issu de la gauche est nommé, nous nous engageons à ne pas utiliser le 49.3».
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00:00Et je sors en vous disant aucune, aucun compromis, aucune concession.
00:07Je vous dis pas que nous n'avons pas discuté.
00:09Beaucoup ont commencé par dire qu'ils n'avaient pas de lignes rouges.
00:12Mais plus la Réunion avançait, plus ils formulaient des choses qui, sans les appeler lignes rouges,
00:16ils ressemblaient quand même beaucoup.
00:18Et donc, je sors sans pouvoir vous dire que le camp présidentiel a bougé d'un iota sur rien.
00:24Je suis désolée de vous l'annoncer.
00:26Je suis désolée surtout pour les Français qui nous regardent et qui disaient
00:28« Tiens, changement de méthode, le président peut-être veut changer sur le fond, sur la forme, etc. »
00:34On n'est pas en mesure de vous le dire en sortant.
00:36Ce qu'on peut vous dire, par contre, c'est quelles concessions, quels compromis nous, nous avons mis sur la table.
00:41Et on est fiers de vous le dire parce qu'on pense que c'est quelque chose qui va intéresser les Français.
00:45On n'a pas parlé aujourd'hui du programme.
00:47Je ne vais pas vous refaire tout notre programme.
00:49Vous savez à quelle valeur nous tenons, quelle cause nous défendons
00:52et quelle personne nous voulons aider davantage.
00:54Mais on a posé un geste fort, celui si nous étions nommés,
00:58parce que oui, les socialistes, les communistes et les écologistes ont énormément insisté sur le fait que
01:03en termes de récits, en termes de légitimité démocratique, en termes de reconnaissance du résultat des élections,
01:09il fallait nommer un premier ministre issu des rangs de la gauche ou des écologistes,
01:12dans la lignée du Nouveau Front Populaire.
01:15Ça nous paraissait assez indispensable et nous l'avons défendu à maintes reprises.
01:18Mais nous nous sommes engagés, si nous étions nommés, à ne pas utiliser le 49-3.
01:24Quand on dit ça, on voit bien que c'est un exercice de reconnaissance de la démocratie parlementaire.
01:31Ça veut dire aussi que ça nous oblige.
01:34Parce que si on n'a pas recours au 49-3, mécaniquement, on est obligé de travailler en équipe à l'Assemblée Nationale.
01:42Et donc, c'est un geste fort que nous avons posé sur la table dès le début de la réunion,
01:47que chacune des forces que je viens de mentionner a réitéré.
01:50Alors on doit vous dire que quelques personnes qui étaient autour de la table qui n'étaient pas de notre camp politique
01:56ont pu trouver l'idée intéressante, ont pu s'avancer.
02:00On ne va pas vous donner tous les détails, on n'est pas dans une émission de télé-réalité.
02:03Donc on vous dit ce que nous on a dit, les autres s'expliqueront et prendront leur responsabilité.
02:07Mais voilà, c'est une idée qui, pour nous, doit infuser.
02:10Alors après, ils disaient, d'accord, mais vous devez vraiment vous engager à ne pas voter de motion de censure
02:14si ce n'est pas en gouvernement du NFP.
02:16Permettez-nous d'attendre de voir qui le Président de la République va nommer, puisqu'il a dit,
02:21et j'ai compris de tous les textos que je recevais que vous aviez l'information deux minutes après,
02:25donc ce n'était pas encore écrit sur ma feuille de compte-rendu que vous aviez déjà l'information,
02:28mais donc il s'est engagé à nommer un Premier ministre dans les 48 heures.
02:33Et donc j'ai envie de vous dire, nous, nous allons aller dans nos instances,
02:36Cyriel et Guillaume, j'imagine, dans leur groupe parlementaire à l'Assemblée et au Sénat,
02:39moi devant mon parti, mes adhérents, les débriefer de la réunion,
02:42mais nous n'avons pas de décision à prendre ce soir, finalement.
02:45On va attendre de voir ce que le Président de la République fait de tout ça, qui l'homme,
02:48et il a clairement dit que c'était ensuite le Premier ministre qui configurait un peu la suite des discussions,
02:55c'est ce que nous avions demandé aussi.