Dans un contexte politique et social tendu, BFMTV réunissait ce lundi soir sur son plateau du "Forum", des hommes et des femmes venus dire leurs quatre vérités à nos politiques.
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00:00Dès les premières minutes, les Français invités donnent le ton.
00:03Ils sont plus que déçus du monde politique.
00:06Moi j'estime que ces gens-là ne sont pas à la hauteur des voix qu'on leur a données.
00:10Moi je suis désolée, je ne me tais pas et j'en ai marre.
00:12Les élus nationaux sont en mode TPMG, tout pour ma gueule.
00:14J'étais un peu dégoûté de la politique et surtout des réactions ces dernières semaines à l'Assemblée nationale.
00:19Le peuple qui vous a élus, si on était dans le privé, ça ferait bien longtemps que vous ne seriez plus dans l'entreprise.
00:24Ce que beaucoup d'entre eux leur reprochent, c'est de ne pas réussir à se mettre d'accord malgré leurs différences.
00:29Nouveau Front populaire et Rassemblement national en tête.
00:32Pour moi, ça n'est pas possible parce que c'est un camp politique contre lequel je me suis toujours battue
00:36et contre lequel j'ai vraiment milité depuis que je suis toute petite.
00:40Là vous nous parlez de vos convictions à vous quand vous êtes petite.
00:42Mais l'intérêt des Français au global, ce pourquoi on est là depuis 21h, vous en faites quoi en fait ?
00:46Nous, votre garde égo, votre garde chapelle, on n'en a plus rien à foutre.
00:49Car ce qu'ils veulent, ce sont des solutions pour avoir un meilleur pouvoir d'achat.
00:53Moi j'en ai marre de trimer tous les jours pour pouvoir manger à la fin du mois.
00:56Je dépense 100 euros par mois d'essence pour pouvoir aller travailler.
01:00Je fais 15 jours de course, j'en ai pour 200 euros.
01:03J'ai 1500 euros de salaire, je fais comment pour vivre à la fin du mois ?
01:06Ils sont donc contre le fait d'augmenter les impôts
01:08et demandent unanimement à la place une baisse du train de vie de l'État.
01:12Pendant ce temps, Mathieu Croissando, le Nouveau Front populaire est en train de se consumer.
01:16Avant de vous entendre, je voudrais qu'on écoute cet échange très instructif.
01:20Hier soir, une nouvelle fois sur BFM entre André Chassaigne, le communiste, et Éric Coquerel.
01:25C'était donc hier soir chez Benjamin Duhamel.
01:27Faire ce que tu fais à l'instant n'est pas correct, André.
01:30Moi, quelque part, je te demande de réfléchir.
01:34Tu es élu, comme moi, député, sur un programme que les électeurs t'ont demandé d'appliquer.
01:39Ils ne t'ont pas demandé d'aller négocier avec M. Macron tel ou tel aspect, par exemple...
01:44Et André Chassaigne, Éric Coquerel, André Chassaigne vous répond.
01:47Éric, je précise quand même que tu es le premier à dire qu'on a un comportement
01:54où on vendrait notre âme pour un plat de lentilles.
01:56C'est absolument pas ça.
01:58Je dis que quand on dit qu'on voudra avoir un Premier ministre de gauche ou issu du Nouveau Front populaire,
02:05il est bien évident que dans ce cadre-là, on se place dans la Constitution,
02:09qui a aujourd'hui un président de la République.
02:11Et le président de la République, c'est vrai, il est normal qu'on le rende compte.
02:15Peut-être qu'on va échouer.
02:16Mais au moins, on aurait essayé, parce qu'on ne peut pas à la fois dire
02:19« il faut un Premier ministre de gauche en gouvernement de gauche »,
02:22en restant assis dans son fauteuil.
02:24Les Français, évidemment, et les positions des uns et des autres, on se dit « mais comment on va en sortir, Mathieu ? »
02:29Il y a des choses qui ont changé quand même.
02:30C'est-à-dire que le président de la République ne cherche plus forcément l'accaissement du RN.
02:34Ça, c'était ce qu'il avait fait cet été.
02:36Aujourd'hui, cette piste-là, elle est évacuée.
02:38Ensuite, on le voit, la gauche a bougé.
02:39Une partie de la gauche seulement, les socialistes, les communistes, les écologistes,
02:43dont on se demande dans quel sens ils vont aller.
02:45Et les insoumis, eux, en tout cas, la rupture, elle est nette sur ce point précis.
02:49C'est-à-dire qu'eux veulent rester dans la radicalité.
02:51Ils veulent profiter de la crise pour faire tomber Emmanuel Macron dans une hypothèse
02:55et provoquer des élections présidentielles anticipées.
02:57Alors que les autres se disent « il y a un sens des responsabilités, il y a un sens de la réalité.
03:02Et si la négociation s'ouvre, c'est maintenant qu'il faut y aller. »
03:04Donc il y a quand même des choses qui ont changé depuis cet été.
03:06Après, c'est vrai que c'est compliqué.
03:07Cela dit, une chose, on est en début de négociation.
03:09C'est normal que tout le monde arrive avec les prétentions les plus fortes.
03:12C'est au point d'arriver qu'il faudra regarder qui l'a emporté.