• il y a 3 semaines

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Transcription
00:00Vous le dites dans votre ouvrage que le journalisme est un métier très prenant, c'est une dévoration en soi, c'est un métier qui abîme, qui abîme aussi la santé.
00:08Comme la politique.
00:09Comme la politique. Effectivement, d'ailleurs, ils sont assez liés.
00:12Les deux métiers sont assez liés. Est-ce que justement ça en vaut la chandelle, ce métier qui abîme, qui use ?
00:17Ce qui est très emmerdant, c'est qu'à un moment, on perd le fil de sa propre vie parce qu'au fond, l'avantage c'est d'avoir vraiment vu ce qui se passait
00:28et pas simplement dans les journaux.
00:30Donc ça, c'est formidable.
00:32Le défaut considérable, c'est qu'effectivement, on s'oublie.
00:35Par exemple, moi, je suis tombé, c'est pour ça que ça s'appelle bande à part mon livre, très malade.
00:39Je suis tombé très malade alors que je n'avais aucun signe, aucune addiction, rien.
00:44J'ai eu le cancer de la mâchoire.
00:46Je n'avais jamais fumé.
00:48Pas de drogue sauf des pétards à l'époque de Led Zipline et je ne bois pas.
00:51Donc vous pensez que c'est à cause du métier, en fait ?
00:53Oui, parce que forcément, 5h du matin pendant 1 an, 2 ans, 3 ans, 15 ans, 25 ans, il y a un moment où le corps futile, sportif et magnifique, on caisse.
01:02Donc voilà, on se réveille un matin, on ne sait pas pourquoi.
01:05Et vous le regrettez ?
01:07Le cancer ? Oui, je le regrette.
01:09Bien sûr, est-ce que vous regrettez finalement d'avoir tant donné, que ce journalisme soit une dévoration de soi comme vous l'écrivez ?
01:14Ça fait un peu mélo.
01:16Je ne regrette absolument pas.
01:18De toute façon, on n'a qu'une seule vie, il faut en profiter.
01:20Non, non, je ne regrette pas du tout.
01:22C'est une expérience phénoménale.

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