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00:00Je m'appelle Bakary Meïté, j'ai 40 ans, je suis ancien joueur de rugby professionnel.
00:23Aujourd'hui, je suis entraîneur du stade français Paris des féminines.
00:35J'ai grandi à Paris, je suis français, mais j'ai toujours eu ce fil qui me rattachait
00:44à la Côte d'Ivoire et qui m'a toujours donné envie de revenir régulièrement.
00:48Quand on parle de solidarité, c'est des valeurs qu'on retrouve dans le rugby.
00:53Oui, le rugby m'a aidé à parfaire cette solidarité-là, mais cette solidarité, l'altruisme,
00:57c'est mes parents qui me l'ont inculqué.
00:58En Côte d'Ivoire, on a souvent cette résilience, on ne se plaint jamais des conditions.
01:05Je n'ai jamais entendu aucun enfant se plaindre des conditions du terrain.
01:10Moi, je trouve ça dur, mais ils le font.
01:12Je me suis dit, il faut les aider, il faut leur donner quelque chose,
01:17et c'est ça qui a fini de me convaincre en fait.
01:20C'est parti, allez ! On enchaîne !
01:25On change de partenaire ! On change de partenaire !
01:31Bien joué ! C'est là où tu dois être ! Là-bas !
01:35Le rugby, ce n'est pas seulement le rugby, c'est aussi le social.
01:42100, 100, 100 !
01:46Le rugby, plus qu'un sport, c'est aussi le corps de la vie.
01:56Il y a des parents qui m'appellent au jour d'aujourd'hui,
01:59« Ah coach, l'enfant a changé ! »
02:01Je pense bien qu'Ocas a remis des enfants sur le chemin.
02:09Je ne leur mens pas du rêve en leur disant,
02:11« Vous allez devenir internationaux, vous allez devenir joueurs de rugby professionnels,
02:14vous allez venir en Europe. »
02:15J'essaie de ne pas leur vendre cette histoire-là.
02:17Mais par contre, j'essaie de leur expliquer que grâce au rugby,
02:20ils peuvent sortir de là où ils sont.
02:45Je pars en vacances au Bled.
02:47Il n'y a pas plus de Blédard que ça.
02:49Tu as des chaussures, j'ai pris quelques paires de chaussettes.
02:55Non mais ça, c'est de l'or !
03:01Je n'ai pas pris de pull.
03:02Non, tu as bien fait.
03:06Les filles vont être trop contentes.
03:08Merci beaucoup, avec grand plaisir.
03:10Franchement, c'est cool, c'est super cool.
03:15Ce qu'on s'était dit, c'est que j'ai envie de renouer avec mes racines ivoiriennes.
03:21Je suis content de vous avoir participé.
03:24Un film, c'est un tout petit peu.
03:27Tu te couches des vêtements et je te les donne.
03:30Mais moi, ce qui m'importe, c'est aussi d'un jour,
03:33de pouvoir y retourner, de renouer avec tout ça, avec ce pays, avec cette culture.
03:38Du coup, le matériel, on a besoin de matériel.
03:40Je récupère aussi des kits d'hygiène féminine.
03:43Des serviettes hygiéniques, des tampons, des choses comme ça,
03:46que je redistribue aux filles.
03:48Parce que dans nos discours aussi, c'est de se dire ça,
03:50c'est de se dire que ce n'est pas parce que tu es une fille que tu as tes règles,
03:53que tu dois arrêter de faire du sport.
03:55C'est souvent un facteur limitant.
04:00Je repars chargé, c'est cool.
04:02Merci mon gros, je te tiens au jus.
04:05Allez, salut.
04:07Salut.
04:12Franchement, je suis super content.
04:14Je suis super content parce que je sais que
04:16ceux pour qui je le fais, ils vont être encore plus contents.
04:20C'est double satisfaction en fait.
05:08La première étape, c'est d'avoir notre maillot et notre logo.
05:11Mais il nous faut quand même du matériel pour les entraînements hebdomadaires.
05:14Donc c'est pour ça que chaque fois que je viens,
05:18on essaye de faire au moins une valise
05:21où j'ai des affaires que pour le club.
05:24On récupère des trucs qui ont déjà servi,
05:28mais aussi on récupère des trucs neufs.
05:30Tu vois par exemple, là c'est le club de la VGA je crois.
05:35C'est Saint-Mort, dans le 94.
05:38On a réussi à récupérer des maillots de rugby,
05:41donc c'est plutôt cool.
05:431, 2, 3, 4, 5.
05:49Pierre-Henri Azago, le deuxième ligne du stade français,
05:52m'a remis des affaires neuves.
05:55Des fois on a des jeunes filles ou des jeunes garçons
05:58qui ont un peu des tailles triplixelles, quadruplixelles
06:02et qui ont du mal forcément à s'habiller pour faire du rugby.
06:06Donc c'était vraiment des cadeaux tombés du ciel
06:09et je les en remercie encore aujourd'hui.
06:17On a un entraînement sur le terrain
06:19qui se trouve en face d'une école.
06:21Cette école-là a gentiment offert des locaux
06:24pour qu'on puisse installer nos bureaux avec Arman.
06:28On doit prendre soin de tout ce qui va rentrer dans l'Énavant.
06:31Un bras perdu, cotisé pour payer.
06:36On n'a pas de subvention ni de la mairie, ni de qui que ce soit.
06:41Souvent même, je me prouve moi-même de mes petites restaurants
06:47qui peuvent m'aider à gérer ma petite famille
06:52pour les mettre au service.
06:54Ma petite famille pour les mettre au service du club.
06:58Et comme on l'avait dit, c'est simple
07:01parce qu'il y a la record devant.
07:07À 14 heures commence le premier entraînement.
07:09On a plein de jeunes filles qui viennent,
07:11qui nous rejoignent à Orcas régulièrement.
07:14Donc on s'occupe d'elles.
07:17Je dis elles parce qu'elles sont majoritaires les filles.
07:19Elles sont heureuses quand elles sont avec nous
07:21et quand elles sont au club.
07:22Et ça, c'est vraiment le plus important.
07:37On s'en va là-bas au courant.
07:38Ceux qui ne m'ont pas salué, ils vont tellement pomper.
07:40Vous allez voir.
07:43Dites la vérité, c'est mieux.
07:45Toi, tu ne m'as pas salué.
07:47C'est Armandé, tu ne m'as pas salué.
07:49Toi, tu m'as salué.
07:50Tu t'arrêtes devant moi, tu m'as salué.
07:52Bon, il faut pomper.
07:57On n'est pas un centre de loisirs.
07:58On reste un club de rugby avec un palmarès
08:01et on essaie de former des jeunes joueuses
08:03et des jeunes joueurs de rugby.
08:04Et moi, je leur dis toujours ça.
08:06Pendant 1h30, il faut qu'on soit focus.
08:08Il faut qu'on soit focus sur le rugby.
08:10On rigole avant, on rigole après.
08:16Et parfois, il faut les recadrer
08:17parce qu'ils sont aussi attachants
08:19et parfois, ils peuvent être énervants.
08:20Ils ont ce côté un petit peu dilettante.
08:24On n'a pas trop envie de s'y filer, etc.
08:26Donc, on est obligé de recadrer les choses.
08:30On est prêts ?
08:31Go, c'est parti, allez.
08:33On enchaîne.
08:38On repart, on repart, on repart.
08:41Allez.
08:43Allez.
08:47Aujourd'hui, on a Maria Mzon qui est arrivée.
08:49Elle avait 12-13 ans.
08:50Elle a fini par être internationale ivoirienne
08:52de rugby à 15.
08:53Elle est partie au Cameroun.
08:54Et je me souviens qu'elle avait touché une prime
08:57pour cette sélection.
08:58Et quand elle est revenue de sélection,
09:00la première chose qu'elle a fait,
09:01c'est qu'elle a pris cet argent
09:02et qu'elle l'a mis au service du club
09:04pour aider les plus jeunes derrière elle.
09:07Et quand j'ai appris ce geste-là,
09:08j'avoue que je me suis dit
09:10que ça prenait tout son sens, en fait.
09:12Ça m'apporte la joie,
09:15l'intelligence,
09:17la santé,
09:18l'amour d'une famille.
09:21En tout cas, ça m'apporte beaucoup de choses.
09:23Quand on voit le parcours qu'elles ont
09:25et qu'elles inspirent d'autres plus jeunes qu'elles,
09:27forcément, je te dis, c'est vraiment fort.
09:33Il a le ballon, vous marquez là-bas.
09:35Toi, tu es ici.
09:36Tu vas prendre le ballon ici
09:38pour faire la passe à lui là-bas.
09:39Si tu te mets ici,
09:40tu vas donner le ballon là comme moi.
09:43Tu vas donner le ballon comme moi.
09:45On reste là, en face.
09:47Tu appelles le ballon ici.
09:48Tu envoies là-bas.
09:49On a compris ?
09:50On recommence, on part de là-bas.
09:52Côté gauche.
09:53Côté gauche.
09:54C'est bon ?
09:55Mamie ?
09:56Go, on y va.
09:57Vas-y, bouge !
09:59Il y a la partie où il faut être souple
10:01et la partie où il faut être un peu dur.
10:04Sinon, étant trop souple,
10:05les enfants vont peut-être profiter
10:07pour te glisser des petits manquements.
10:11Pourquoi on doit attaquer en profondeur ?
10:13On écoute, s'il vous plaît.
10:16Parce que si elle, elle prend la balle ici,
10:18lui, il est à côté d'elle.
10:19C'est facile pour lui d'intervenir.
10:22Au rugby, on doit avancer dans le terrain,
10:24mais le ballon doit aller vers l'arrière.
10:26Donc si vous ne vous mettez pas derrière vos partenaires,
10:28on ne pourra pas avancer.
10:31Balle !
10:32Balle !
10:34On est responsable du ballon
10:36tant que le numéro 9 n'est pas venu pour faire la passe.
10:38Si vous vous postez,
10:40je vous vois faire,
10:41vous prenez le ballon ici,
10:42vous venez ici,
10:43vous êtes plaqué,
10:45vous laissez la balle,
10:46vous protégez votre tête,
10:47parce que vous avez peur d'avoir des chutes dans la tête.
10:49Ce n'est pas du rugby, ça.
10:50Si vous avez peur d'avoir mal à la tête,
10:52vous ne jouez pas au rugby.
10:53Si vous avez peur pour votre tête,
10:55il faut arrêter,
10:56il faut faire autre chose.
10:57OK ?
11:07Allez ! Allez ! Allez !
11:12Couche-toi ! Couche-toi ! Couche-toi !
11:16Attends ! Attends !
11:17Vite en place ! Vite ! Vite !
11:37Ce que je vous dis là,
11:38ce n'est pas Baki Meitek qui a dit
11:39que c'est comme ça qu'on joue au rugby.
11:40Le rugby, c'est ça.
11:41C'est un sport contre-intuitif.
11:43Contre-intuitif, ça veut dire qu'on doit avancer,
11:45mais malgré le fait qu'on doit avancer,
11:46le ballon doit aller vers l'arrière.
11:47Donc, pour que le ballon aille vers l'arrière,
11:49il faut qu'on ait de la profondeur
11:50pour qu'on puisse avoir le temps.
11:51Moi, aujourd'hui, on a fini la séance.
11:53C'était une bonne séance.
11:54Ça veut dire qu'à partir de maintenant,
11:55on peut construire sur ce travail-là.
11:57Si je reviens la prochaine fois,
11:58ou si Herman me dit que vous avez travaillé
12:00et que vous êtes repartis de zéro,
12:01et qu'on a oublié,
12:02ça veut dire qu'on fait ça pour rien.
12:04Juste, on perd le temps.
12:05Le rugby, on est là pour travailler,
12:06on est là pour progresser.
12:15Abobo avait cette étiquette
12:18où il y avait une forte délinquance juvénile.
12:21Et c'est vrai que,
12:22c'est une étiquette qui a été
12:26où il y avait une forte délinquance juvénile.
12:29Et c'est vrai que,
12:30quand ils sont au rugby,
12:31ils ne sont pas dans la rue.
12:32Et les parents nous remercient par rapport à ça.
12:46On récupère des gamines,
12:47souvent des gamines
12:48qui étaient vendeuses dans les rues,
12:49qui n'étaient pas scolarisées.
12:51On leur dit, venez,
12:52venez faire du rugby.
12:53Mais par contre,
12:54on vous demande une contrepartie,
12:55c'est qu'il faut aller à l'école.
13:08Ma grand-sœur jouait.
13:10Moi, je venais toujours la regarder
13:12en train de jouer et tout.
13:14Un jour, je me suis dit,
13:15bon, pourquoi ne pas essayer ?
13:17Et puis, j'ai aimé le sport en même temps.
13:19Ça me permet d'être la meilleure en matière de PS.
13:24Comme ça, je travaille bien,
13:26j'ai des notes, super.
13:31En 2020, 2021,
13:35on avait une fille qui était dans la rue.
13:38Lorsque nous l'avons su,
13:40on l'a appelée dans le secret.
13:50Nous lui avons donné des idées,
13:52des solutions, des orientations.
13:55Aujourd'hui, elle est dans un foyer,
13:58elle est mariée,
13:59elle a deux enfants.
14:00C'est une fierté pour nous.
14:09Il n'y a qu'à voir.
14:10Quand on finit en fin d'après-midi,
14:13ils n'ont pas envie de rentrer chez eux.
14:15Ils restent là à traîner devant l'école.
14:16Et moi, souvent, on est obligé de leur dire,
14:18rentrez chez vous,
14:19parce que vos parents vous attendent.
14:24Rentrez chez vous.
14:25Venez s'il vous plaît, rentrez chez vous.
14:26Il ne faut pas traîner.
14:49On est en train de bosser sur le budget
14:51pour la saison prochaine.
14:52On a effectué des rendez-vous sur Abidjan.
14:55Une grosse mégalopole,
14:56des difficultés pour se déplacer, etc.
14:58Et on a pu aller voir Bruno Martinato,
15:01qui est directeur de DEF.
15:03DEF, c'est un partenaire qui nous aide
15:06aujourd'hui, concrètement.
15:08Bruno, il a tout de suite mis à disposition
15:11ses locaux et le médecin de son entreprise
15:13pour que les jeunes filles
15:14et les jeunes garçons d'Orcas
15:15puissent aller faire leur visite médicale
15:17qui est nécessaire
15:18pour l'établissement de leur licence.
15:24Et l'autre rendez-vous,
15:25c'était Alix Ebrard-Kouassi.
15:27C'est quelqu'un que j'ai rencontré
15:30sur les réseaux sociaux
15:31et qui, aujourd'hui, a décidé
15:33de nous aider aussi, pareil.
15:34On est en train de travailler
15:36sur redessiner le logo du club,
15:38l'emblème, et surtout sur des équipements.
15:40Il va nous faire les maillots, les shorts
15:42et les chaussettes
15:43avec les nouveaux logos pour Orcas,
15:46pour les féminines et pour les garçons,
15:48gracieusement.
15:49Et ça, c'est vraiment quelque chose,
15:50encore une fois,
15:51qui nous enlève des grosses épines du pied.
15:55La parole a une valeur bien plus importante
15:58que ce qu'on peut trouver en Occident,
15:59parce qu'en Occident, on a les contrats,
16:01on a ceci, on a cela.
16:02Ici, il faut tenir ses engagements.
16:04Quand vous dites quelque chose à quelqu'un,
16:06ça a valeur d'engagement réel.
16:10On leur a promis qu'on les emmènerait
16:12sur un stade avec un terrain synthétique,
16:14chose qu'on a faite
16:15lorsqu'on a organisé
16:16notre festival de rugby Orcas
16:18au mois de mai.
16:22Et ça, c'était vraiment
16:23une belle récompense aussi pour eux.
16:25On les a vus,
16:26les yeux émerveillés de se dire
16:27on va jouer sur du terrain synthétique,
16:29on va jouer avec des vraies lignes de rugby,
16:31avec un terrain, avec des poteaux et tout.
16:33Ça, c'était vraiment quelque chose.
16:45Abadou !
16:49Abadou !
16:50Mon dieu, mon roi !
16:53Abouba !
16:54Venez !
17:03Nous, on a cet objectif avec Armand,
17:05c'est de dire que
17:07ces enfants d'Abobo,
17:09qui pour la plupart,
17:10ne sont jamais sortis de là,
17:12on a décidé
17:13d'ouvrir le monde pour eux.
17:15On a décidé
17:16de les faire sortir d'Abobo.
17:26Pour beaucoup,
17:27sortir d'Abobo,
17:28c'est déjà quelque chose.
17:29Ça reste leur limite.
17:31Venir dans une autre commune d'Abidjan,
17:33c'est déjà quelque chose d'extraordinaire.
17:42Alors, les emmener à la plage,
17:44hier, ils étaient heureux,
17:46ils étaient contents de voir,
17:48effectivement,
17:49de voir l'eau,
17:50de voir la plage,
17:51de voir tous ces gens-là,
17:52avoir ce sentiment de liberté
17:54qu'eux, ils n'ont pas souvent, en fait.
17:57Ils sont enfermés dans leur quotidien
17:59et une petite ouverture comme ça,
18:01sur l'extérieur,
18:03avec ce panorama grandiose
18:05qu'est l'océan Atlantique,
18:07c'est des choses
18:08qu'on doit donner aux enfants
18:09pour leur donner envie de rêver,
18:10pour leur donner envie de voir loin,
18:12pour leur donner envie de voir grand.
18:14Et ça, c'est chouette.
18:16On arrive !
18:18C'est nous !
18:20C'est nous !
18:303, 2, 1, go !
18:33Allez, allez !
18:34Plus vite, plus vite, plus vite !
18:35Du sprint, du sprint, du sprint !
18:36Allez, encore, encore, encore !
18:38T'as gagné, t'as gagné !
18:39Allez, encore, encore, encore !
18:40Allez !
18:43Bien joué, bien joué, bien joué !
18:46Allez, on change !
18:53Go !
18:56OK, attention les têtes,
18:57vous allez vous faire mal.
19:00Allez, allez, allez, allez !
19:02Allez, allez, on vient marquer,
19:03on vient marquer !
19:05Voir ces jeunes filles
19:06s'engager sur un chemin
19:08aussi difficile que celui-là,
19:10vouloir pratiquer un sport
19:11qui n'est pas spécialement reconnu
19:13et en plus,
19:14qui est très étiqueté garçon,
19:16elles m'ont impressionné
19:17par cette abnégation
19:18et par cette volonté.
19:23C'est la première fois
19:24que je vois des jeunes
19:25qui s'engagent sur un chemin
19:26aussi difficile que celui-là,
19:28et qui sans doute
19:29ont déjà été morts.
19:37Les gars,
19:38c'est pas vous qui vousلient,
19:39on vient de l'affaire,
19:40je viens de l'avorter !
19:41Allez, allez, on se marque !
19:42Allez, allez, allez !
19:43T'en vas rien !
19:44T'en vas rien !
19:45T'en vas rien !
19:46T'en vas rien !
19:48T'en vas rien !
19:49T'en vas rien !
19:53La journée était difficile,
19:54on n'a pas forcément eu du beau temps,
19:55il y avait de la pluie.
19:56Il n'y en a pas un
19:57pas un qui a dit quoi que ce soit et les voir danser comme ça à la fin de la journée à Bassam
20:03dans un bled où pour beaucoup ils n'étaient jamais venus danser avec les riverains, prendre
20:11du plaisir comme ça. Il n'y avait rien de prévu dans toute cette séquence et moi quand je vois
20:22ces gamins-là danser comme ça bah ouais moi j'étais un peu ému hier.
20:52Je ne suis pas spécialement fier de ce que je fais, encore une fois je suis juste heureux de
21:03le faire. J'ai bien conscience de toutes les difficultés qu'on traverse avec Orcas et quand
21:10je regarde un petit peu je me dis il y a un potentiel monstre parce qu'il y a des gamins
21:12partout et qui dit qu'il y a des gamins partout dit qu'il y a énormément de possibilités.
21:23J'ai des rêves à travers le rugby. Mon rêve c'est d'être le futur champion du monde du rugby.
21:30Le rugby m'a permis de rencontrer des gens que j'aurais jamais rencontré aussi. Le rugby m'a
21:40permis de découvrir la France, ça aussi c'est quelque chose d'important dont on ne parle pas
21:44assez et aujourd'hui je sors de la France, je viens, je retrouve mes racines, mes origines toujours
21:53avec ce fil conducteur qu'est le rugby et je pense que c'est quelque chose qui va me poursuivre jusqu'à
21:59la fin de ma vie.