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00:00Heureux Pinsoir Week-end, 19h21, Pascal Delatour Dupin.
00:05On a entendu cette orgue qui résonne désormais à nouveau dans Notre-Dame de Paris,
00:13Notre-Dame de Paris majestueuse ce soir, rénovée, restaurée.
00:18Il y a toujours cette cérémonie en cours qui devra encore durer une petite demi-heure
00:24avant que les chefs d'État et de gouvernement ne quittent Notre-Dame de Paris
00:28pour participer pour certains à ce dîner d'État à l'Élysée.
00:34Dîner d'État qui va prendre une dimension toute particulière
00:37alors que l'on voit des personnalités qui sont là.
00:39Bernard Arnault d'ailleurs, tiens, je le citais, qui a été un des donateurs.
00:43Bonsoir, Jean-Claude, bonjour.
00:46Bonsoir, spécialiste des questions géopolitiques et américaine,
00:50grand donateur effectivement pour la restauration de Notre-Dame de Paris.
00:54On entend toujours en fond cette orgue qui résonne dans la cathédrale.
00:58Viennent les questions diplomatiques, bien sûr.
01:00Nous avons abordé la restauration de Notre-Dame.
01:03Nous avons abordé la question de toutes les personnalités qui avaient répondu présentes
01:08pour ce moment historique que nous partageons.
01:11Évidemment, c'est un temps fort à diplomatiques.
01:13Jean-Claude, bonjour. Je suis très heureuse de vous recevoir dans ce studio.
01:16Merci pour votre invitation.
01:17Je vous en prie.
01:18Spécialiste des questions géopolitiques et américaine, Donald Trump en majesté.
01:22Il est entre Brigitte Macron et Emmanuel Macron.
01:24C'est beaucoup plus que cela. Je ne sais pas si vous avez remarqué.
01:27Aujourd'hui, il n'est pas encore président.
01:29Il est président élu. Le président des États-Unis est représenté par Madame Biden.
01:34Pour autant, il est juste à la droite du président Macron,
01:38comme s'il était président en titre.
01:40Donc, c'est quand même un signal fort en termes de protocole, de signal politique.
01:44Je ne suis pas certain qu'il n'y ait pas eu un petit ajustement protocolaire
01:49parce qu'en principe, on aurait dû avoir le droyen des chefs d'État et de gouvernement
01:53juste à côté du président Macron.
01:55Mais c'est le président Trump.
01:56Vous avez vu qu'il a été reçu avec la garde républicaine à l'Élysée, etc.
02:00Donc, il a été reçu comme s'il était déjà en poste.
02:03Voilà, et Donald Trump qui était déjà président quand Notre-Dame a brûlé.
02:06Donc, vous avez aussi une dimension assez particulière.
02:08Mais c'est vrai.
02:09Juste un mot peut-être, Jean-Claude.
02:11Bonjour, justement, sur le rôle de Donald Trump.
02:13Et peut-être, alors attendez, une chose.
02:15Je voudrais qu'on revienne, s'il vous plaît.
02:17On ne l'a pas encore abordé cette question.
02:19Vous avez tous vu l'image de cette poignée de main de Donald Trump sur le perron de l'Élysée.
02:24La façon dont il a attrapé la main d'Emmanuel Macron, le coude en l'air, la poigne forte.
02:29C'est un signal.
02:30Donald Trump ne fait rien par hasard, Jean-Claude.
02:32Quel message envoie-t-il au monde ?
02:34Il ne fait rien par hasard.
02:35Tout d'abord, il y a un côté cinéma.
02:38Il y a un côté, c'est The Apprentice.
02:40C'est l'homme fort.
02:41Donc, il montre qu'il est de retour sur la scène internationale.
02:45Parce que précisément, il n'est pas encore président.
02:47Et il s'est affranchi de toutes les règles possibles et imaginables.
02:51Pour dire, moi je n'attends pas le 20 janvier.
02:53Je prends les affaires en marche.
02:54Et donc, il entend imposer à la fois son tempo.
02:57Il entend rappeler qu'il va être désormais le chef de file de tout cela.
03:02Et puis, il entend dire aussi, j'ai dit que j'agirais très rapidement.
03:06Et bien, vous voyez, je suis déjà en action.
03:07C'est ça.
03:08Il est déjà en action.
03:09Et il prend le dessus.
03:11Oui, absolument.
03:12Souvenez-vous, on en avait parlé de ses postures.
03:15Et puis, c'est très à l'américaine.
03:17C'est un côté aussi populaire qu'il ne veut pas dire populiste.
03:20Mais côté populaire.
03:22Donc, il y va franco.
03:23Est-ce que vous pensez que cette réunion autour d'Emmanuel Macron avec le président Zelensky,
03:28ça a pu permettre à Donald Trump de faire bouger un peu sa façon de voir les choses
03:33sur cette guerre aux frontières de l'Europe ?
03:35Alors, je ne suis pas certain qu'on puisse imaginer qu'il ait fait un tour à 360 degrés.
03:40Tout au long de la campagne, il a rappelé deux choses.
03:41Il a considéré que Zelensky lui coûtait trop d'argent.
03:45Il l'a même traité de plus grand vendeur de la planète.
03:48Parce que chaque fois qu'il venait aux Etats-Unis, il leur faisait la poche.
03:52Et il partait avec 60 milliards.
03:54Aux côtés de Donald Trump, vous avez des gens qui sont des conservateurs.
03:59Conservateurs au sens politique étrangère.
04:01Patentés.
04:02Marco Rubio qui sera le secrétaire aux affaires étrangères.
04:05Vous avez son secrétaire, son conseiller à la Sécurité Nationale.
04:09Qui sont des gens qui ne sont pas favorables à ce qu'on dépense trop d'argent pour cette guerre.
04:14Donc, ils vont pousser dans le sens d'un règlement rapide.
04:17Qu'est-ce qu'ils ont pu se dire ?
04:19A mon avis, ils ne sont pas allés aussi loin que Zelensky pourrait s'y attendre.
04:24Parce que là encore, on va faire un peu droit, il n'est pas encore président.
04:27Il ne peut pas engager.
04:28En revanche, il est possible que Zelensky lui rappelle que la fragilité de l'Ukraine,
04:34c'est aussi une question européenne.
04:36C'est aussi une question mondiale.
04:38Donc, il va essayer de jouer sur la corde raide.
04:41Mais il faudra, à mon avis, attendre encore quelques temps.
04:43C'est-à-dire à partir du 20 janvier pour voir concrètement.
04:46Et je rejoins ce qu'avait dit tout à l'heure Charlotte Dornéas sur attendons le résultat.
04:52Il va falloir attendre à partir du 20 janvier.
04:54On verra.
04:55Il a dit 24 heures, je lui donne 48 heures avec le temps de voyage.
04:58On verra si le 22, 23 janvier...
05:00Mais c'est ça en fait.
05:02Et puis Zelensky a besoin d'armes.
05:04Il a besoin de moyens.
05:06Est-ce que Donald Trump va céder justement aux demaines du président Zelensky ?
05:11Peut-être que Donald Trump a eu accès.
05:13Parce qu'à partir du moment où vous êtes président élu,
05:15pas encore en fonction, vous avez accès aux informations sensibles.
05:18Même lorsque vous êtes ancien président,
05:20tous les jours, il y a un briefing de confidentielle défense,
05:24secret service, qui arrive aux anciens présidents.
05:27Donc, il a pu avoir un certain nombre d'éléments.
05:30Et puis, il y a l'équipe de transition.
05:32Et les deux mois de transition sont, justement,
05:34sont liés au fait qu'avant, les types venaient de très loin.
05:37Les élus venaient de très loin. Ils venaient en train, etc.
05:40Aujourd'hui, ça nous paraît complètement sous-connu.
05:42Donc, c'est vrai que deux mois, c'est long.
05:43Il y a toujours des équipes de transition.
05:44Ces équipes de transition travaillent.
05:45Donc, il a les informations.
05:46Et puis, j'ai envie de vous dire, dans un contexte particulier,
05:49moi, je comprends complètement qu'on n'attende pas deux mois
05:51pour commencer à travailler.
05:52Donc, ça, c'est une chose.
05:53Après, là où Donald Trump va peut-être réagir,
05:58c'est que Zelensky va lui dire,
06:00moi, je veux savoir quelle sera la ligne qui sera la vôtre
06:03pour qu'on puisse ajuster en fonction.
06:05Et peut-être que, il l'a dit il y a un mois, Zelensky,
06:08non, il y a quelques jours,
06:10quand Donald Trump a été réélu,
06:12il a dit qu'il était ouvert pour connaître les idées de Donald Trump,
06:16lesquelles on ne sait pas.
06:17Et là encore, on dit que c'est très flou.
06:19Il veut savoir ce que Donald Trump a en tête
06:21pour pouvoir ajuster un petit peu le tir
06:22et savoir comment est-ce qu'il va réagir par rapport à Putin.