Alexis Izard : «Quand je vois à quel point c'est annoncé de manière théâtrale, je vois finalement des parlementaires déconnectés qui jubilent. [...] J'ai l'impression quand je vois ça que l'intérêt des Français importe peu.»
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00:00Ah oui, et puis c'est ce qu'ils cherchaient.
00:01En plus, moi, je suis assez choqué.
00:03Maintenant, vous l'avez dit, moi, je ne suis plus parlementaire.
00:05Vous voyez des murs qui s'effondrent, vous voyez la terre trembler.
00:07Vous sentez la terre trembler ?
00:08Ça vient d'être annoncé.
00:09Et moi, quand je vois à quel point c'est annoncé de manière théâtrale,
00:12je vois finalement des parlementaires déconnectés qui jubilent.
00:16Qu'est-ce qui va se passer ?
00:16Là, ce que demande la France insoumise, c'est la démission du président de la République
00:19parce que c'est leur plan depuis le début.
00:20Jean-Luc Mélenchon ne peut pas gagner la présidentielle dans une voie classique
00:23et donc il joue contre les institutions.
00:25Mais qu'est-ce qui se passe si le président de la République démissionne ?
00:28Un ou une autre président est réélu et il faudra retrouver un Premier ministre
00:31avec cette assemblée-là.
00:32Donc, on reste à la même situation d'instabilité.
00:36J'ai l'impression, moi, quand je vois ça, que l'intérêt général,
00:38l'intérêt des Français, il importe peu.
00:40Là, on est sur l'intérêt partisan.
00:42Je trouve ça assez dommage.
00:43Alors, on peut citer Henri IV, on peut citer
00:46qui on souhaite avec des actions théâtrales comme ça.
00:49Moi, j'ai quand même l'impression que l'intérêt des partis,
00:54de chacun des représentants à l'Assemblée nationale,
00:56importe beaucoup plus que l'intérêt général des Français.
00:58Je crois que Michel Barnier...
00:59L'intérêt des partis, on l'a vu avec le Front républicain
01:01entre deux tours de législative également.
01:04On peut retourner cette lecture que vous faites sur les...
01:08J'ai peur que vous fassiez la même chose.
01:08Vous vous souvenez, au lendemain de la législative partielle,
01:11Gabriel Attal tombe.
01:12On fait des sondages pour voir qui est le Premier ministre
01:14qui serait préféré des Français.
01:16On a Gabriel Attal, on n'y comprend rien.
01:17Et là, Michel Barnier, qui était quand même plutôt populaire,
01:20j'ai l'impression, mais en tout cas, c'est ce qu'on me dit sur le terrain,
01:21qu'il est respectable, il tient la route.
01:24Et donc, on va faire tomber Michel Barnier pour rien en compromis.
01:27Dans d'autres pays, d'autres démocraties comme l'Allemagne, par exemple,
01:31quand on fait une motion de censure, on doit proposer une alternative.
01:34Là, une majorité s'est dégagée entre la France insoumise...
01:37Il y a des contre-budgets.
01:37Avec le PS, avec François Hollande, un ancien président de la République,
01:40de la Ve République et le Rassemblement national.
01:44Mais sans rien proposer derrière, on a une incertitude totale.