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00:00Loi martiale, grève générale illimitée, que se passe-t-il en Corée du Sud ?
00:04Pour la première fois depuis plus de 40 ans, le président sud-coréen Yoon Suk-hyol a proclamé
00:09mardi la loi martiale dans le pays, avant de la retirer quelques heures plus tard
00:13sous la pression du Parlement et d'une foule de manifestants.
00:16Je t'explique.
00:17Lors d'une allocution télévisée nocturne, le président a proclamé la loi martiale
00:21pour, selon lui, protéger la Corée du Sud libérale des menaces posées par les forces
00:25communistes nord-coréennes et éliminer les éléments hostiles à l'État.
00:29En conséquence, notamment, tous les médias ont été placés sous la surveillance du gouvernement
00:33et toutes les activités politiques ont été interdites.
00:36Toute personne qui violait la loi martiale, selon un communiqué, pouvait être arrêtée sans mandat.
00:40Et c'est ce dernier point qui a fait douter des réelles motivations du président à instaurer
00:44cette loi martiale.
00:45En effet, elle s'inscrit dans le contexte d'une bataille avec le principal parti d'opposition,
00:49le Parti démocrate, sur le projet de budget de l'année prochaine.
00:52Dans la nuit, bien que retenue par des soldats, quelques 190 députés sont parvenus à entrer
00:57dans l'Assemblée.
00:58A l'unanimité, ils ont voté une motion bloquant l'application de la loi martiale.
01:02Et dans les heures qui ont suivi, le président coréen a levé son application.
01:06Depuis la plus importante intersyndicale a appelé à la grève générale illimitée
01:10jusqu'à la démission du président sud-coréen en raison de cette mesure qu'elle juge irrationnelle
01:14et antidémocratique.