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Tous les mardis, LCP-Assemblée nationale propose une grande session d'actualité parlementaire à l'occasion des Questions au Gouvernement à l'Assemblée nationale. Interviews, duplex, reportages... un panorama complet avant d´entrer dans l'Hémicycle où les députés questionnent les membres du Gouvernement.

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00:00Bonjour à tous, on se retrouve dans un instant sur LCP,
00:05le lendemain de 49.3, veille de motion de censure,
00:08semaine cruciale ici à l'Assemblée.
00:11A tout de suite.
00:24Et bienvenue à tous pour les questions au gouvernement.
00:28Aujourd'hui, mardi 3 décembre, c'est le jour d'après à l'Assemblée nationale,
00:32après le 49.3, mais c'est surtout le jour d'avant,
00:35avant une motion de censure qui devrait faire tomber le gouvernement de Michel Barnier.
00:40On est ensemble aujourd'hui jusqu'à 17h avec de très nombreux invités dans cette salle des pas perdus.
00:45À partir de 15h, évidemment, la séance des questions au gouvernement à suivre en direct,
00:50en intégralité, et on la débriefe après avec des invités,
00:53pour tout comprendre de l'actualité parlementaire.
00:56Et c'est compliqué. En ce moment, il le faut des explications.
00:59Stéphanie Despierres et Clément Perrault sont dans la salle des 4 colonnes.
01:02Marco Pommier, lui, est déjà dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
01:06Il connaît les questions que poseront les députés dans quelques instants.
01:09Et puis, un peu avant 15h, nous vous ferons vivre en direct
01:12l'arrivée du Premier ministre et des membres de son gouvernement.
01:15Alors Clément Perrault, vous êtes salle des 4 colonnes, on l'a dit.
01:18C'est le jour d'après. Quelle est l'ambiance ?
01:20Alors la salle des 4 colonnes, Elsa, c'est la salle des journalistes.
01:23Regardez, ils sont particulièrement nombreux depuis ce matin.
01:27Pour être tout à fait franc avec vous, ils ne sont pas là pour suivre en soi
01:30la séance de questions au gouvernement, mais ils sont plutôt là
01:33pour profiter de la présence de nombreux députés ici,
01:36pour les interroger, bien sûr, sur la motion de censure
01:40qui sera votée demain. Et beaucoup de journalistes
01:42semblent d'ailleurs avoir déjà enterré le gouvernement Barnier
01:45puisqu'ils posent déjà des questions sur l'après.
01:47Qui sera le Premier ministre ? C'est la question que posent
01:50de nombreux confrères ce matin.
01:52Merci beaucoup Clément. Marco, vous êtes dans l'hémicycle
01:56et on va parler de la situation politique pendant cette séance
01:59de questions au gouvernement.
02:03Oui, sans surprise Elsa, c'est le sujet dominant cet après-midi.
02:06Au moins 7 questions avec, vous l'avez dit, un gouvernement en sursis
02:10avant la censure de demain, sauf coup de théâtre.
02:13La quasi-totalité des groupes politiques reviendra sur ce contexte inédit.
02:18Chacun dans son couloir, à gauche, le nouveau Front Populaire
02:21devrait rappeler les raisons pour lesquelles il entend censurer
02:24Michel Barnier. La coalition gouvernementale, elle, insistera
02:28sur les conséquences de cette censure pour les textes budgétaires,
02:31conséquences pour les agriculteurs, pour le logement.
02:34C'est une séance sous tension qui s'annonce.
02:37Merci beaucoup Marco. Ce sera également le thème du débat
02:40avec nos invités. Jean-René Cazeneuve, bonjour.
02:43Bonjour. Député Ensemble pour la République du Gers,
02:45Philippe Ballard, bonjour. Bonjour.
02:47Député Rassemblement National de l'Oise, on va effectivement
02:50s'interroger sur cette situation politique inédite.
02:53Mais avant cela, on va retrouver Stéphanie Despierre, salle des 4 colonnes.
02:56Michel Barnier est attendu pour la séance.
02:58Il est également attendu aux 20h de TF1 et de France 2,
03:01alors que sa chute semble inévitable.
03:03Oui, le sort du Premier ministre semble quasiment scellé.
03:06Il devrait être renversé demain par une motion de censure,
03:08votée par le nouveau Front Populaire et le RN.
03:11Mais Michel Barnier a choisi quand même de s'exprimer ce soir
03:14aux 20h de TF1 et France 2.
03:16Dernière tentative pour éviter la chute, en faisant une nouvelle
03:19concession au RN sur les retraites ou baroude d'honneur.
03:22En tout cas, Michel Barnier veut tenter de gagner la bataille de l'opinion
03:25et mettre à nouveau la pression sur le RN et sur la gauche.
03:28Il devrait rappeler que chacun est responsable de ses actes.
03:31Il va aussi mettre en avant les conséquences d'une motion de censure
03:35et d'une chute du gouvernement sur la vie des Français
03:38dans l'entourage du Premier ministre.
03:40On pose aussi la question, les députés de Marine Le Pen,
03:43acceptent-ils de voter une motion de censure de la gauche,
03:46dont le texte insulte le RN ?
03:48Ce matin, en réunion de groupe, Gabriel Attal a appelé ses troupes
03:51à être tous sur le pont contre la censure.
03:53Le socle commun martèle que faire chuter le gouvernement Barnier,
03:57c'est mettre le pays dans l'inconnu
03:59et que la France a besoin de stabilité.
04:01Ce matin, le ministre de l'Economie disait
04:03que c'est le pays qu'on met en danger, celui de l'intérieur.
04:06Est-ce qu'on veut le chaos ce soir ?
04:09En tout cas, Michel Barnier devrait enfoncer le clou.
04:12Merci beaucoup Stéphanie Despierre.
04:14Philippe Ballard, qu'est-ce qu'on ressent
04:17la veille de faire tomber un gouvernement ?
04:20On est dans notre rôle, tout simplement.
04:23On représente 11 millions de Français
04:26et on a vraiment plus que le sentiment
04:29de ne jamais avoir été entendu,
04:32écouté par Michel Barnier et son gouvernement,
04:35car contrairement à ce qui est dit dans l'entourage du Premier ministre,
04:39ce n'est pas trois rendez-vous qui ont été proposés à Marine Le Pen,
04:42c'est un seul.
04:44Jean-René Cazeneuve, le président de votre groupe,
04:47Gabriel Attal, dit qu'il reste 24 heures pour convaincre.
04:50Mais pour convaincre qui ?
04:53Pour convaincre qui ?
04:56Pour convaincre qui ?
04:59Pour convaincre qui ?
05:02Pour convaincre qui ?
05:05Pour convaincre qui ?
05:08Pour convaincre qui ?
05:11Pour convaincre qui ?
05:14Pour convaincre ceux qui nous disent qu'ils vont voter la censure.
05:17A gauche, les socialistes, on voit qu'un certain nombre
05:20n'ont pas signé cette motion de censure
05:23et j'espère qu'ils vont douter jusqu'au dernier moment
05:26en réfléchissant aux impacts,
05:29et puis le Rassemblement national.
05:32Pour moi, si le RN votait cette motion de censure,
05:35ce serait une faute extrêmement grave.
05:38Je n'espère rien.
05:41Ce sont les Français aujourd'hui qui me disent
05:44qu'ils veulent de la stabilité.
05:47Franchement, être contre le gouvernement de Barnier,
05:50c'est facile. Appuyer sur le bouton, c'est facile.
05:53Mais pourquoi ? Quel bénéfice pour les Français
05:56à faire tomber le gouvernement ?
05:59Est-ce que quelqu'un est capable de m'expliquer
06:02ce qui va se passer après ? Ils ne le savent pas.
06:06Philippe Ballard, on entend beaucoup ça.
06:09Qu'est-ce qui se passe après ?
06:12Le nouveau Front populaire dit qu'il veut un gouvernement de gauche.
06:15Ils ne sont pas forcément tous d'accord,
06:18mais ils proposent une solution.
06:21Quelle est votre solution pour l'après Michel Barnier ?
06:24Pourquoi on vote la censure ?
06:27Parce que ce budget est mauvais pour la France
06:30et pour les Français.
06:34Cela ne marchera toujours pas.
06:37Pourquoi ça marcherait mieux en janvier 2025
06:40qu'en automne 2024 ?
06:43Vous vous souvenez du discours de politique générale
06:46de Michel Barnier au mois d'octobre ?
06:49Il avait dit qu'il allait construire le budget
06:52en écoutant toutes les forces représentées dans cet hémicycle.
06:55Cela n'a pas été le cas.
06:58Si vous avez un gouvernement qui écoute les diverses sensibilités
07:02il faudra bien voter un budget pour la France.
07:05Qu'est-ce qu'on paye ?
07:08On paye le Front républicain.
07:11Entre le 30 juin et le 7 juillet,
07:14il n'y avait aucun programme.
07:17Le 7 juillet, on s'est retrouvé avec une France
07:20sans programme à gouvernement.
07:23Philippe Ballard dit attention
07:26et c'est le discours qu'on entend du côté du RN.
07:29La France est solide, elle peut tenir
07:32sans un budget à la fin de l'année ?
07:35C'est incroyable.
07:38C'est un cas inédit sous la Ve République.
07:41Si la motion de censure est votée,
07:44nous n'aurons ni budget, ni budget de la Sécurité sociale.
07:47Vous avez les députés, les apprentis sorciers
07:50qui vont appuyer sur le bouton de la censure demain
07:53et qui vous disent de ne pas s'inquiéter.
07:56Les conséquences précises sont difficiles
07:59mais on en connaît déjà un certain nombre.
08:02Le barème sur l'impôt sur le revenu ne va pas être rehaussé.
08:05Les caisses de l'Ursaf ne vont pas être réalimentées
08:08donc ils n'ont pas l'argent dès la fin du 1er semestre
08:11pour payer les frais médicaux.
08:14Il y a des conséquences.
08:17Il suffit de voir les incertitudes
08:20qui pèsent sur notre économie
08:23et ce que cette incertitude politique alimente.
08:26On va faire un petit détour par la salle des 4 colonnes.
08:29On parle de situations inédites.
08:32Que se passe-t-il si le gouvernement tombe
08:35et si le budget de la Sécurité sociale est rejeté ?
08:38Beaucoup d'incertitudes car la Constitution
08:41ne prévoit pas de plan B si le budget de la Sécurité sociale
08:44n'est pas adopté et que le gouvernement tombe.
08:47Il y a beaucoup de questions entre députés,
08:50beaucoup de débats entre spécialistes.
08:53Un nouveau gouvernement pourrait faire rediscuter un nouveau texte
08:56mais il paraît difficile que ce soit fait avant la fin de l'année.
08:59L'absence du budget de la Sécurité sociale
09:02est un peu moins grave que l'absence du budget global au 31 décembre
09:05et que les cartes vitales ne s'arrêteront pas de fonctionner
09:08début janvier.
09:11Seul impératif avant le 31 décembre,
09:14valider le droit pour les organismes de Sécurité sociale
09:17et payer les retraites, rembourser les soins.
09:20Pour l'instant, ils ont deux mois de réserve dans les caisses
09:23mais à partir du mois de février, ça deviendrait compliqué.
09:26Comment ça se passe au Parlement ?
09:29L'incertitude demeure.
09:32La situation est totalement inédite.
09:35On va avancer en marchant.
09:38Est-ce que vous dédramatisez un peu trop ?
09:41On a le sentiment que ce ne serait pas si grave.
09:44Il y a des conséquences concrètes si la France n'a pas de budget
09:47de la Sécurité sociale ou de l'Etat au 31 décembre.
09:50La carte vitale continuera de fonctionner,
09:53contrairement à ce que disait Mme Borne.
09:56Il y aura des problèmes pour emprunter.
09:59Dans l'article de la Sécurité sociale,
10:02on autorise les différentes caisses à emprunter.
10:05Elles en ont besoin pour financer les prestations sociales.
10:08Sur votre fiche de salaire, fin janvier, vous serez prélevé.
10:12Vous pouvez dire à tout le monde qu'il n'y aura aucun problème.
10:15Je pense qu'il y aura des prélèvements dessus.
10:18Sur l'impôt sur le revenu, on va voter une loi spéciale.
10:21Nous la voterons, on l'a déjà dit.
10:24Le nouveau Front populaire la votera.
10:27Plusieurs groupes nous ont dit qu'il fallait une loi
10:30pour prélever les impôts.
10:33On a regardé l'histoire.
10:36En 1979, il y a eu ce cas de figure.
10:39Il y a eu un amendement qui permettait
10:42de réévaluer les tranches pour l'impôt sur le revenu.
10:45Faire croire qu'il y a des gens qui vont rentrer dans l'impôt sur le revenu
10:48ou que ceux qui y sont déjà vont payer plus,
10:51c'est complètement faux.
10:54Ce n'est pas certain que cet amendement puisse être pris en compte
10:57dans une loi spéciale.
11:00En 1979, on n'a pas changé la Constitution.
11:03On vérifiera à l'épreuve des faits.
11:06Jean-René Cazeneuve, vous entendez le Rassemblement national
11:09dire qu'il n'y a pas de shutdown en France.
11:12Vous dramatisez la situation.
11:15La situation économique est déjà assez dégradée.
11:18Qu'est-ce que vous leur répondez ?
11:21C'est surprenant d'entendre qu'ils ne votent pas le budget
11:24aujourd'hui, mais ils voteront le mois prochain
11:27sans savoir ce qu'il y a dedans.
11:30C'est incroyable.
11:33Les Français aujourd'hui, on le voit,
11:36que ce soit les chefs d'entreprise qui sont très inquiets,
11:39le moral des chefs d'entreprise est au plus bas,
11:42le moral des Français est au plus bas.
11:45Il y a une vraie instabilité aujourd'hui.
11:48On voit l'impact que cette épée de Damoclès
11:51au-dessus de la tête de Michel Bernier pèse sur l'activité
11:54au moment des fêtes de Noël.
11:57Beaucoup d'entreprises vont jouer les résultats de leur année.
12:00Quel est le bénéfice concret aujourd'hui ?
12:03Aucun budget de ces 10 ou 20 dernières années
12:06n'a autant évolué que celui de Michel Bernier.
12:09Ce n'était pas mon budget.
12:12Il ne me plaît pas pour un certain nombre de points de vue.
12:15J'ai l'esprit de responsabilité.
12:18Il a évolué sur l'électricité, sur les retraites,
12:21sur les frais médicaux...
12:25Le Premier ministre a évolué jusqu'à vous donner
12:28un dernier point hier à 13h, en disant
12:31qu'il renonçait aux déremboursements de certains médicaments.
12:34Il offre la victoire politique au RN.
12:37On a le sentiment que vous étiez décidé à censurer,
12:40peu importe ce que le Premier ministre faisait.
12:43Ce n'était pas financé.
12:46Je voudrais revenir sur les chefs d'entreprise.
12:49Vous ne rencontrez pas les mêmes personnes.
12:52J'ai rencontré le président du MEDEF,
12:55le patronat de mon département.
12:58Je leur ai posé comme question,
13:01s'il n'y avait pas de budget,
13:04est-ce que ça vous serait inquiet ?
13:07Ils m'ont dit non.
13:10On échapperait à des taxes et des impôts supplémentaires.
13:13J'ai rencontré des médecins généralistes.
13:16On a parlé du PLFSS.
13:19Même question, inquiétude s'il n'y a pas de budget ?
13:22Pas du tout.
13:25J'ai regardé avant de venir.
13:28On est à plus 0,43%.
13:31Il n'y a aucune inquiétude.
13:34Ce n'est pas du tout ce que vous entendez
13:37dans les chefs d'entreprise.
13:40Dans ce budget courageux et responsable,
13:43il y a une augmentation des impôts pour les plus grandes entreprises.
13:46Ils sont contents, ils vont échapper.
13:49Vous avez voté pour l'augmenter encore.
13:52La responsabilité aujourd'hui, c'est de réduire notre déficit.
13:55Votre faute, c'est de plonger la France dans l'inconnu.
13:58On va revenir...
14:01Vous l'augmentiez le déficit.
14:04On n'a pas de leçon à donner.
14:07Il ne s'agit pas simplement de s'opposer à un budget.
14:10Vous ne dites pas de drame.
14:13Une période d'incertitude politique s'ouvrira demain.
14:16Cette motion de censure,
14:19vous allez déposer la vôtre.
14:22Le Nouveau Front Populaire ne votera pas votre motion.
14:25Vous allez voter celle des troupes de gauche.
14:28Dans le texte de la motion de censure,
14:31il est dit que le Premier ministre a cédé
14:34à leurs plus viles obsessions.
14:37Il parle de vous, de l'extrême droite.
14:40Cela ne vous dérange pas d'adopter un texte
14:43qui est insultant à votre égard?
14:46On avait remarqué qu'ils ne voteraient pas notre censure.
14:49Nous, on n'est pas sectaires.
14:52On a voté des motions de censure
14:55au moment de la réforme des retraites présentée par la NUPES.
14:58Vous faites bien de relire.
15:01On s'est demandé s'ils voulaient que cette motion de censure
15:04aboutisse.
15:07Est-ce qu'ils avaient vraiment l'intention de la voter?
15:10Cela reflète l'état d'esprit du Nouveau Front Populaire.
15:13On n'adhère pas à ça.
15:16Nous, on censure un gouvernement.
15:19C'est complètement différent.
15:22Ils sont dans leur délire.
15:25On a le sentiment quand on écoute Philippe Ballard
15:28et on a aussi discuté avec des socialistes.
15:31Certains n'ont pas signé la motion.
15:34La chute de Michel Barnier et Jean-René Cazeneuve
15:37est écrite à l'avance.
15:40Il reste encore quelque chose à faire?
15:43Les conséquences pour notre pays sont tellement graves
15:46que j'espérais jusqu'au bout
15:49pour que soit le RN soit le PS ne votent pas.
15:52C'est vraiment le rapprochement
15:55des extrêmes entre le RN, l'extrême droite
15:58et le Nouveau Front Populaire
16:02sans aucune alternative possible.
16:05Est-ce que vos électeurs ne vont pas être déçus
16:08quand ils vont s'apercevoir
16:11qu'ils ne censurent pas Emmanuel Macron?
16:14Ce n'est pas ce qu'ils veulent.
16:17Ce n'est pas ce qui va se passer au lendemain de la censure.
16:20On ne fait pas ce genre de calcul.
16:23Nous, on vote la censure parce que ce budget est mauvais pour la France.
16:26Vous ne voulez pas pousser Emmanuel Macron
16:30Quand il y a un blocage politique comme ça,
16:33il y a trois possibilités.
16:36Remaniement ministériel semble hors sujet.
16:39Dissolution de l'Assemblée nationale n'est pas possible avant l'été prochain.
16:42Il y a une possibilité, c'est qu'Emmanuel Macron
16:45tire les conséquences de ce blocage politique.
16:48Vous demandez à ce qu'il démissionne?
16:51Non, on ne demande pas. On l'appelle à prendre ses responsabilités.
16:54Un tabou, le départ du président.
16:57On ne veut pas qu'il démissionne.
17:00On ne veut pas qu'il démissionne.
17:03On ne veut pas qu'il démissionne.
17:06On ne veut pas qu'il démissionne.
17:09Certains disent qu'il faut se poser la question un jour.
17:12Bien sûr que non.
17:15Nous sommes aujourd'hui pour des raisons internationales.
17:18Les conflits avec les Etats-Unis, avec la Chine.
17:21Nous sommes dans un contexte international très stressant.
17:24C'est une question de stabilité.
17:27Il est élu pour cinq ans.
17:30Il n'est pas question de changer.
17:33C'est là qu'on voit derrière cette opération de façade du RN.
17:36Ce qui les intéresse, c'est la présidentielle.
17:39Ce qui les intéresse, c'est que Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon
17:42soient l'un face à l'autre et accélérer le calendrier.
17:45Ce n'est pas ce que veulent les Français.
17:48J'en appelle à la responsabilité de tous.
17:51On va en retrouver un.
17:54Clément Perrault.
17:57De nombreux députés du camp présidentiel ont appelé les socialistes
18:00à leur responsabilité à ne pas voter cette motion de censure.
18:03Vous êtes resté inflexible.
18:06Pourquoi?
18:09Nous avons fait des propositions.
18:12Tout au contraire.
18:15Des propositions durant le débat.
18:18Le budget du pays ou le budget de la sécurité sociale.
18:21Nous sommes adressés au Premier ministre.
18:24Deux courriers lui ont été envoyés.
18:27Nous avons fait tous les gestes du dialogue.
18:30La réalité, c'est que le Premier ministre ne s'est pas tourné
18:33vers la gauche.
18:36Ce n'est pas à nous qu'il a tendu la main.
18:39C'est vers l'extrême droite.
18:42C'est vers Mme Le Pen.
18:45Il y a eu un communiqué de Michel Barnier.
18:48Il a voulu faire concession après concession à l'extrême droite.
18:51Qu'est-ce qu'il fait?
18:54Il nous annonce qu'il déclenche le 49-3.
18:57Que va-t-il se passer si cette motion est votée?
19:00Est-ce que l'option Lucie Castex pour les socialistes
19:03est encore possible?
19:06C'est possible.
19:09Il y a eu des discussions.
19:12Ce qu'il faut aujourd'hui, c'est être capable de bâtir
19:15une majorité au sein de cette Assemblée nationale
19:18avec les groupes tels qu'ils existent aujourd'hui
19:21pour stabiliser notre pays,
19:24stabiliser notre vie parlementaire.
19:27Cela peut se faire sur la base d'un gouvernement
19:30qui comprendrait bien sûr une gauche rassemblée,
19:33ouverte à l'extrême droite.
19:36C'est ce qu'il faut faire.
19:39Il faut avoir une capacité à travailler avec d'autres,
19:42avec ceux qui sont membres du socle commun
19:45et qui se reconnaissent sur une démarche,
19:48sur des valeurs républicaines
19:51et probablement sur des grands engagements pour notre pays,
19:54que ce soit le pouvoir d'achat, la santé, l'éducation,
19:57la fiscalité.
20:00On peut avancer ensemble.
20:03C'est ce qu'il faut faire.
20:06Il faut travailler dans ce qu'on a appelé depuis juillet dernier
20:09l'arc républicain.
20:12C'est comme ça qu'on fera avancer les choses.
20:15Votre groupe n'est pas totalement unanime pour voter cette censure.
20:18Une députée, Sophie Pantel, a indiqué qu'elle ne la voterait pas.
20:21Certains députés ont aussi hésité.
20:24Il y a une députée sur les 66 qui nous sommes
20:27qui n'a pas souhaité signer cette motion de censure.
20:30C'est son choix.
20:33Je respecte parfaitement son choix.
20:36Nous serons au rendez-vous demain.
20:39C'est un rendez-vous pour nous, pour l'avenir.
20:42M. Barnier a fait fausse route dans le choix qu'il a fait
20:45de travailler exclusivement avec l'extrême droite,
20:48avec le RN, avec Mme Le Pen.
20:51Il faut remettre aujourd'hui le balancier en place.
20:54C'est ce qu'il faut faire.
20:57C'est ce qu'il faut faire.
21:01C'est ce qu'il faut faire.
21:04C'est ce qu'il faut faire.
21:07Je répète qu'on réussira à répondre aux attentes des Français.
21:10Merci beaucoup Clément Perreau.
21:13Nous devons nous inviter à cette table.
21:16Sarah Legrun, bonjour.
21:19Issa Hamidi, bonjour.
21:22député Les Démocrates du Calvados. On est dans un moment de la manche.
21:26Calvados, pardon j'ai eu un doute au dernier moment mais j'avais bien écrit Calvados.
21:30On est dans un moment politique tout de même assez vertigineux, inédit.
21:34Sarah Legrain, les Insoumis vous en avez signé, vous en avez voté des motions de censure
21:39mais demain elle peut passer, elle peut renverser un gouvernement.
21:42C'est quoi votre sentiment ? Est-ce que c'est de la gravité, de la satisfaction ?
21:47Evidemment de la gravité mais c'est la logique des choses.
21:49Emmanuel Macron a fait le choix de ne pas respecter le vote des électeurs
21:54qu'il a lui-même déclenché avec la dissolution.
21:56Et à partir de là nous savions qu'avec un gouvernement illégitime,
21:59un gouvernement en plus issu de la formation arrivée quatrième aux élections,
22:03il ne pouvait pas y avoir d'issue heureuse.
22:05Et en l'occurrence le Rassemblement National a fait durer le suspense
22:08en soutenant un gouvernement, ce qui lui a permis quand même de nous arriver là
22:12dans cette situation-là avec un budget terrible pour les Français
22:15qui était sur le point d'être votés.
22:17Donc évidemment il était dans la logique des choses que ce gouvernement tombe
22:20et il est dans la logique des choses maintenant qu'Emmanuel Macron se rende à l'évidence.
22:23Soit il nomme un gouvernement du Nouveau Front Populaire
22:26parce que le Nouveau Front Populaire est arrivé en tête des élections,
22:28soit lui-même il doit partir pour permettre au peuple de retourner aux urnes
22:32et pour justement trouver une solution démocratique et pacifique au chaos dans lequel il nous a mis.
22:36On va parler de l'après et des solutions que vous proposez au Nouveau Front Populaire.
22:40Christophe Blanchet, Sarah Legrain le disait, on le savait,
22:43Michel Barnier avait un bail assez incertain à Matignon
22:46mais vous pensiez que ça allait intervenir aussitôt, trois mois ?
22:51Ce que je veux vous dire c'est que ce week-end j'étais en circonscription là-dessus
22:55et encore hier j'ai rencontré beaucoup de personnes qui travaillent,
22:58qui attendaient un travail ou des chers entreprises
23:00et le mot qui revient c'est l'inquiétude.
23:03Inquiétude par rapport au contexte de ce qui se passe,
23:06le pourquoi, le pour qui, les causes.
23:09Les Français franchement ce qu'ils veulent c'est qu'est-ce qui va se passer demain.
23:14Et c'est le message qui est d'inquiétude que je ressens profondément.
23:18L'inquiétude sur le fait pour des gens qui sont en CDD de se dire
23:22aujourd'hui le marché se tarie, est-ce que mon CDD va être conduit en CDI ?
23:27Et parce que là où pendant très longtemps on ne parlait plus du chômage,
23:32beaucoup d'entreprises disent nous aujourd'hui on ne met plus d'offres en plein
23:35parce qu'on ne sait pas ce que va être le demain.
23:37La vérité c'est cela, c'est l'inquiétude et c'est l'économie qui fait la politique.
23:41Et la politique qui rassure l'économie.
23:43Et il y a un moment, la vérité c'est cette inquiétude avec une colère.
23:46Et je reviendrai sur le mot colère après.
23:48Je confirme monsieur, inquiétude et colère.
23:49Je suis parfaitement d'accord, c'est exactement ce qui règne dans le pays,
23:52notamment l'inquiétude par exemple des 160 000 personnes dont l'emploi est menacé
23:55parce que votre politique de désindustrialisation fait qu'on a affaire à des plans sociaux massifs
23:59qui vont arriver dans le pays.
24:00L'inquiétude des agriculteurs à qui vous n'avez jamais répondu.
24:03L'inquiétude des fonctionnaires que vous tapez face à des services publics
24:07qui sont en train de s'effondrer avec votre budget.
24:09Pour vous il n'y a pas d'inquiétude.
24:10Je suis tout à fait d'accord avec le fait que le pays est dans le chaos,
24:13est dans l'inquiétude et dans la colère.
24:14Et que les gens ont besoin d'être rassurés.
24:16Une des façons de les rassurer c'est de dire que non,
24:18on ne va pas leur imposer un énième budget contre leur volonté.
24:21Et que oui, il y a des alternatives possibles.
24:23Et les alternatives monsieur, en démocratie, elles passent toujours par le vote.
24:26Donc il faut maintenant que les Français retournent aux urnes,
24:28retournent aux urnes et que leur vote soit entendu.
24:31Et qu'enfin l'alternative puisse avoir mieux.
24:33Parce que vos politiques, elles mènent, ça fait 7 ans qu'Emmanuel Macron mène ces politiques-là.
24:37Et on voit où elle mène maintenant dans le pays.
24:39Avant de retourner aux urnes, je vous rappelle,
24:41on ne peut pas retourner aux urnes avant le mois de juin.
24:44Il ne peut pas y avoir de nouvelle dissolution.
24:46Quel est l'après ?
24:47Michel Barnier va certainement être renversé demain.
24:50Pour vous, quelle est la solution politique ?
24:52On entend à gauche dire qu'il faut mettre un gouvernement de gauche,
24:55un gouvernement du nouveau front populaire.
24:56Tout à l'heure, je vous ai dit deux mots.
24:57Inquiétude et colère.
24:58Alors je ne reviens pas sur les EDL, parce que c'est tellement facile de rabâcher des EDL.
25:01Moi, je parle du terrain, du concret, de ce que les habitants me disent.
25:04Et ce n'est pas des rabâchements de statistiques, de données.
25:07Je ne vous ai pas interrompu, Madame.
25:10Permettez-moi de finir ma phrase.
25:12C'est le respect muscuel que j'ai toujours eu pour tous les députés de l'Assemblée.
25:16On va vous écouter, Christophe Blanchet.
25:18La colère, évidemment, elle est jaillissante aussi de cette inquiétude.
25:22La colère que je ressens sur le terrain, c'est la colère de comportement de cette Assemblée nationale.
25:26Mais pour tout le monde ?
25:27Pour tout le monde.
25:28De colère globale, parce qu'ils ont l'impression que c'est un système qui leur est imposé
25:34et qu'on oublie un petit peu ce pour quoi on a été élus, c'est défendre l'intérêt général.
25:37Et défendre l'intérêt général, ce n'est pas de revenir sur des causes potentielles.
25:42Chacun a fait ses politiques.
25:43Moi, ce que je sais, c'est qu'en 5 ans, on a diminué le chômage.
25:46La réalité, elle est là.
25:47On a créé 2 millions d'entreprises.
25:48Sauf que là, aujourd'hui, c'est en train de s'inverser.
25:50Alors, les causes, on en débattra.
25:52Par contre, ce que je sais, c'est que sur le budget, il y avait une commission mixte paritaire
25:55qui s'était réunie, qui avait validé un budget.
25:57Et c'est peut-être ça, le sujet.
25:58C'est qu'on avait un texte validé par le Parlement.
26:01Et le pouvoir, aujourd'hui, il appartenait au Parlement de pouvoir valider cela.
26:04Le Premier ministre a fait d'autres choix.
26:07Je pense qu'il fallait redonner la chance au Parlement de pouvoir s'exprimer...
26:10Vous auriez voulu aller au vote, hier, sur le projet de loi de sécurité sociale ?
26:14Je parlais quand mon nom.
26:15Je pense qu'à un moment, il faut mettre chacun devant ses responsabilités.
26:17Le Premier ministre, ce n'est pas le Premier ministre de M. le Président de la République.
26:20Votez la motion censure si vous pensez qu'il n'a pas fait le bon choix.
26:22Le Premier ministre, ce n'est pas le Premier ministre.
26:23C'est le Premier ministre de la France.
26:24Le Président préside.
26:26Le gouvernement gouverne.
26:27Le Président, avec la dissolution, a mis fin à son programme de 2022 sur lequel nous avons été élus.
26:32Et là, c'est le gouvernement qui fait au mieux pour la France et rien que la France.
26:36Vous faites du sectarisme partisan.
26:38Nous, on défend l'intérêt général.
26:39C'est ça, notre différence.
26:40Pour le coup, et on ne va pas refaire le débat sur le budget.
26:43On va essayer peut-être d'avancer aussi sur les différents scénarios.
26:45Mais, effectivement, Michel Barnier avait fait un budget qui ne contentait personne.
26:50Mais il y avait certaines mesures qui auraient pu aller dans le sens de mesures un peu plus à gauche.
26:54Comme de revenir sur certains allègements de charges.
26:57On a vu aussi qu'il y avait une volonté de taxer des plus grandes entreprises.
27:00Alors, évidemment, ça ne vous suffit pas.
27:02Mais même certains dans son camp disaient...
27:04C'est un budget qui voulait faire de nouvelles économies sur le dos du peuple français.
27:07Et c'était le peuple français qui payait la facture de ces économies-là.
27:10Et la facture de toutes les années précédentes, en moyenne, par an, on a eu 60 milliards, 70 milliards,
27:15donnés aux plus riches, aux grandes entreprises, depuis qu'Emmanuel Macron est au pouvoir.
27:18Et après, on s'étonne d'avoir 1000 milliards en moins dans les caisses.
27:21Je vous rappelle qu'au moment de l'examen du budget,
27:23nous, nous avons fait adopter des amendements NFP.
27:25Nous avons trouvé des majorités sur des amendements
27:27qui font que nous avons remis 75 milliards dans les caisses.
27:30Le tout en supprimant, par exemple, la taxe électricité.
27:32Et qu'est-ce qui s'est passé à ce moment-là ?
27:34Ce sont les macronistes et le Rassemblement National,
27:36à l'époque qui était encore allié de M. Barnier,
27:38qui ont décidé de balayer un budget
27:40qui était un budget qui nous ramenait en dessous des 3% de déficit.
27:43Donc moi, je n'accepte pas les leçons de chaos, etc.
27:45Ceux qui nous mettent dans le mur, que ce soit en termes de déficit,
27:48et que ce soit en termes de politique économique qui est invivable pour les Français,
27:51que ce soit en termes de pouvoir d'achat, d'achat en berne, etc.
27:54Ce sont vos politiques, ce ne sont pas les nôtres.
27:56Et nous, nous avons montré non seulement que nous étions capables
27:58de trouver ces majorités-là à l'Assemblée, sur le budget,
28:00que nous avions un budget, et nous, nous pourrions mettre en oeuvre le budget NFP.
28:03On va avancer, justement, pour refinir sur cet épisode du budget,
28:07et puis après, on va s'interroger avec Clément Perrault sur qu'est-ce qui peut se passer.
28:10On a vu sur le budget de la Sécurité Sociale,
28:12on peut s'interroger aussi sur le budget de l'État.
28:14À gauche, on entend, voilà, il n'y a pas vraiment eu de négociations
28:16de la part du gouvernement.
28:18Le gouvernement, finalement, a beaucoup regardé ce que le RN voulait,
28:21quelles étaient ses lignes rouges, jusqu'à, finalement, lui accorder,
28:23hier, une ultime concession.
28:25Mais à gauche, on n'a pas eu le sentiment d'une main tendue.
28:28Et moi, je pense qu'on aurait dû se contenter de la CMP,
28:31le texte équilibré qui était sorti de la CMP.
28:33Le Parlement, c'est ça, c'est les sénateurs et les députés qui s'accordent sur un texte.
28:37Le texte aurait peut-être été déplu au NFP,
28:39mais chacun assumait sa responsabilité.
28:41Le gouvernement gouverne, le Parlement propose un texte d'équilibre à la fin.
28:45Moi, ce que je regrette, c'est que dans ce budget,
28:47il y a des choses qui ne sont pas assez dites.
28:49C'est que, oui, effectivement, vous voulez la censure,
28:51donc vous voulez, évidemment, diminuer la revalorisation des professeurs.
28:54Vous attaquez les agriculteurs.
28:56Pour ce qui me concerne en commission de défense,
28:58c'est moins 3 milliards d'euros qu'on ne donne pas à notre défense nationale,
29:01alors que le contexte géopolitique nous mène dans des conflits mondiaux
29:05un peu partout, avec 102 conflits dans le monde.
29:07C'est irresponsable, irresponsable de faire tout cela.
29:10Alors, justement, on va revenir avec Clément Perroux.
29:12On a bien compris que là, on parle du budget de la sécurité sociale.
29:15Il y a la motion de censure demain.
29:17Mais il y a aussi le budget de l'Etat.
29:19On ne sait pas trop ce qui pourrait se passer avec un gouvernement démissionnaire ou non.
29:22Mais je crois, Clément Perroux, vous le savez,
29:24il y a une loi spéciale qui peut être adoptée.
29:27Nos institutions peuvent contrer l'absence de budget.
29:30Oui, d'abord, il faut bien le dire, la censure du gouvernement
29:33mettrait fin à l'examen du budget.
29:35Cela veut dire que ce texte, qui est débattu depuis des semaines à l'Assemblée et au Sénat,
29:39irait tout simplement à la poubelle.
29:41Effectivement, le gouvernement pourrait alors activer l'article 45 de la loi organique relative aux finances.
29:47Cet article permet de présenter au Parlement un projet de loi spéciale
29:52pour continuer à percevoir l'impôt existant.
29:55Concrètement, cela veut dire que le budget de l'année dernière
29:58pourrait se poursuivre sur les premiers mois de l'année prochaine
30:01afin que les fonctionnaires puissent être payés.
30:03C'est un dispositif qui permet d'assurer la continuité de l'Etat
30:06et d'éviter le fameux scénario américain qu'on appelle le shutdown.
30:10Mais attention, ce serait une solution temporaire
30:13en attendant qu'un véritable budget en bonne et due forme
30:16soit un jour peut-être voté par le Parlement avec un nouveau gouvernement.
30:20Merci beaucoup Clément Perreault.
30:22Donc on l'a vu, pas de shutdown, il y a des moyens de reconduire le budget de l'année précédente.
30:26Merci de le dire contre la désinformation qu'on entend de la part du gouvernement.
30:29Heureusement qu'LCP est là pour dire qu'il n'y a pas de shutdown en France.
30:31Alors, Sarah Legrain, virgule.
30:33Normalement, cette loi spéciale, c'est une solution temporaire.
30:36Oui, c'est pour passer l'année.
30:37Sauf que dans la configuration politique de l'Assemblée,
30:40on voit mal comment un nouvel gouvernement pourrait imposer un budget.
30:44C'est un peu la facilité que vous nous donnez comme scénario.
30:48Vous inquiétez pas en janvier, on votera un nouveau budget.
30:50Il y avait bien un nouveau budget qui était proposé à l'issue de nos amendements.
30:55Au moment du PLF.
30:56Qui n'a pas obtenu une majorité.
30:58Et qui n'a pas obtenu une majorité parce qu'à l'époque,
31:00le Rassemblement national a décidé de voter avec le camp macroniste
31:03pour faire tomber ce budget.
31:05Donc moi, je vous dis, un nouveau gouvernement peut tout à fait être nommé.
31:08Nous avons tout à fait des propositions qui permettent justement
31:10de sortir le pays de l'ornière dans laquelle les macronistes l'ont mis.
31:13Avec quelle majorité, Sarah Legrain, ici à l'Assemblée ?
31:15Et si on trouve qu'il n'y a pas assez de majorité,
31:16si on craint que les gouvernements ne cessent de tomber,
31:18alors il faut que le peuple retourne aux urnes.
31:20Et ce qu'Emmanuel Macron, avec la dissolution, c'est qu'il nous a empêché
31:22de refaire une élection législative.
31:24Et en plus, il a décidé de ne pas respecter le résultat des élections législatives.
31:29Donc la seule façon maintenant de revenir à la démocratie dans le pays
31:32et de pouvoir tourner la page de ce chaos dans lequel on est,
31:35c'est précisément le retour aux urnes, en respectant cette fois-ci le vote des Français.
31:39Et c'est donc une présidentielle anticipée.
31:41Et donc je pense qu'Emmanuel Macron devra se rendre à cette évidence-là un jour.
31:44On voit bien qu'en ligne de mire, très assumée de la part des insoumis,
31:48un peu moins assumée du côté du Rassemblement national,
31:51mais qu'il le dit finalement, le responsable
31:53et celui que le Français veut censurer, c'est Emmanuel Macron.
31:56Est-ce que le président de la République doit se poser cette question, Christophe Blanchet ?
32:00Sur le terrain, c'est le message que je ressens, évidemment.
32:03Et il ne faut pas se mentir, il y a une colère vis-à-vis du président de la République
32:06qui est jugée responsable de cette dissolution
32:08après son décision de dissoudre après les élections européennes.
32:11Il ne faut pas se leurrer.
32:13J'entends cela parfaitement.
32:15Mais pourtant, je suis respectueux, moi, de la 5e.
32:17Et je ne veux pas la 6e comme vous vous prônez.
32:19C'est notre différence.
32:20Les Mélenchonistes veulent imposer une 6e République,
32:22mais quels seraient nos droits là-dessus ?
32:24Moi, je préfère m'appuyer sur la 5e.
32:27Il faut que le président, et je crois qu'Olivier Faure l'a bien rappelé ce matin,
32:30que le président devait rester président de la République et présider,
32:33mais laisser au gouvernement le soin de gouverner,
32:35de ne plus continuer à présider, comme il a pu le faire,
32:37indirectement, dans son premier mandat.
32:39Mais moi, je voudrais revenir aussi sur une décision importante,
32:41parce qu'on parle quand même de ce budget et de ses conséquences.
32:45Et ce n'est pas assez dit, je le pense, malheureusement,
32:47c'est quand même que vous avez 400.000 nouveaux Français
32:49qui vont se retrouver à payer de l'impôt.
32:51Et ces 400.000... Mais non, vous pouvez arrêter,
32:54400.000 Français, c'est à partir d'un revenu fiscal
32:56de 11.280 euros par an.
32:59Là, celles et ceux que vous dites protéger, en fin de compte,
33:02vous les faites payer l'impôt.
33:04Bon ben, moi, à titre personnel, en tant que centriste,
33:07j'aime bien la modération, surtout pour aider...
33:09Alors, Sarah Le Drian, on va essayer aussi d'être le plus précis possible.
33:13Ce que vous dites, c'est que si on reconduit le budget de l'année dernière,
33:15il n'y a pas d'indexation du barème de l'impôt sur le revenu, sur l'inflation.
33:19Le Rassemblement national, Philippe Ballard, il y a quelques secondes,
33:22dit non, non, mais il suffit de faire un amendement à la loi spéciale.
33:25Eric Coquerel, président de la commission des finances, qui est insoumis,
33:28dit que pour l'instant, ce n'est pas si clair que ce soit possible d'avoir ça dans la loi spéciale.
33:34Oui, mais pas dans la loi spéciale.
33:36Par contre, la loi spéciale, elle permet de passer d'une année à l'autre.
33:39Et ensuite, juste après, vous pouvez faire une loi, même d'un seul article,
33:42qui permet juste cette histoire d'indexation.
33:44Donc là, vous êtes en train d'essayer de faire flipper tout le monde
33:46sur un truc qui n'existe pas, qui n'existe pas.
33:49Alors qu'en réalité, par contre, ce que vous voudriez là,
33:52c'est qu'on ait un budget de la Sécurité sociale
33:54qui est en train de nous mettre l'hôpital à sec,
33:56qui est en train de permettre...
33:58Vous êtes en train de profiter du déremboursement de certaines dépenses de santé, etc.
34:02Alors, moi, je vais vous dire quelque chose.
34:04Vous enlevez 7 milliards à l'hôpital.
34:06Le budget du PLFSS, en même temps que le gouvernement,
34:08le gouvernement va tomber, mais c'est aussi son PLFSS,
34:10son budget de la Sécurité sociale qui va tomber.
34:12Je dis aux Français, c'est une bonne nouvelle,
34:13parce que ce qui va s'appliquer, c'est le budget de la Sécurité sociale
34:15de l'année d'avant, et il était mieux.
34:17Il était moins pire, parce qu'on cassait moins les hôpitaux,
34:19parce qu'on déremboursait moins les médicaments.
34:25Après la censure, qu'est-ce qu'ils voulaient leur imposer ?
34:28On a vu, et c'est l'argument qui est partagé...
34:30Au contraire, ils auront des médicaments qui seront remboursés,
34:32parce qu'on leur a fait tomber le gouvernement,
34:34alors qu'avant, ce n'était pas le cas.
34:36Finalement, le budget de l'année dernière, ou celui de l'année d'avant,
34:38moi, ça me va, c'était pas si mal après tout.
34:41Peut-être que finalement, on s'en sort pas si mal.
34:43Vous, c'est pas l'analyse que vous faites, Christophe Blanchet.
34:45Je reprends ce que Madame la députée dit,
34:48c'est ce que l'on dit aux Français, c'est que c'est du gagnant.
34:52Non, c'est du perdant, parce que vous leur enlevez 7 milliards de plus
34:55destinés aux hôpitaux dans le budget tel qu'il est présenté aujourd'hui.
34:58La réalité, c'est ça. Vous parlez du système de santé,
35:00c'est 7 milliards pour les hôpitaux que vous enlevez avec la censure.
35:03Il faut parler... Laissez-moi finir, je ne vous ai pas perdu.
35:05C'est la réalité économique.
35:07Finissez, Christophe Blanchet, parce qu'après, j'aimerais qu'on aille sur la presse.
35:10Je peux décliner énormément de chiffres, parce que c'est issu de la CMP,
35:14ils sont avérés, c'est le texte, vous avez juste à vérifier.
35:16Et c'est ce que Michel Barnier a prévu de faire ce soir, également, de rappeler.
35:19On va juste parler maintenant des conséquences politiques.
35:23Déjà, Sarah Legrain, on le rappelle, pour faire tomber le gouvernement,
35:26les voix du Nouveau Front Populaire ne sont pas suffisantes.
35:29Il vous faut ceux du Rassemblement National.
35:31Vous voulez leur voix pour faire tomber le gouvernement et voter la censure,
35:35et après, vous les sortez complètement de la donne politique.
35:37Non, mais attendez, je veux leur voix.
35:38Moi, ce que je dis depuis le début, c'est que nous, nous sommes constants.
35:40Depuis le début, ce gouvernement est illégitime.
35:42Nous avons déposé une motion de censure dès son arrivée.
35:44À ce moment-là, le Rassemblement National a décidé de faire le pari
35:46de soutenir M. Barnier et de lui permettre de nous imposer ces deux budgets de misère,
35:51que ce soit pour le budget général ou pour la sécurité sociale.
35:54Donc, maintenant, il se retrouve un peu en difficulté.
35:56Il décide, finalement, de faire la seule chose qui était logique
35:59à l'issue de la décision d'Emmanuel Macron de nommer un gouvernement minoritaire au pouvoir.
36:05Et donc, cette censure, elle est, je vous le redis, totalement logique.
36:08Maintenant, je vous le redis...
36:10Elle est logique, mais mathématiquement, c'est bien les voix du NFP et ceux du RN.
36:14Enfin, mathématiquement, ce qui s'est plutôt passé, c'est qu'il y a, comme je vous le rappelais,
36:17il y a un mois et demi, ce qui s'est passé, c'est les voix du RN et de la Macronie
36:21qui ont rejeté le budget qu'on avait amendé.
36:23Et vous l'avez critiqué à l'époque.
36:24Oui, mais en réalité, si vous regardez les votes, c'est ça qui s'est passé.
36:27C'est que jusque-là, on a un RN qui a quand même soutenu toute cette politique du gouvernement.
36:32Et que là, maintenant qu'il y a quand même de la colère dans le pays,
36:34que vous allez avoir les fonctionnaires qui vont se mobiliser,
36:36vous avez les agriculteurs qui se mobilisent,
36:38vous avez les gens qui vont subir des plans sociaux qui se mobilisent un peu partout dans le pays,
36:42vous avez en réalité une grosse, grande colère qui monte.
36:45Et donc, je comprends qu'au bout d'un moment, le RN se dise
36:47qu'on n'est pas audibles à maintenir en place les macronistes.
36:49Et ils ont montré leur inutilité, en l'occurrence.
36:51Sur ce RN, on dit beaucoup, et certains le reprochent même chez vous,
36:55chez les soutiens du Président de la République et du gouvernement,
36:58que finalement, vous vous êtes mis dans la main du RN très tôt,
37:01avec Marine Le Pen, qui le dit, et ce gouvernement, et son surveillance.
37:04Est-ce que finalement, vous n'avez pas créé aussi les conditions politiques pour...
37:08Eh bien, Marine Le Pen, baisse le pouce, c'est la métaphore qu'on prend,
37:11et ça y est, le gouvernement tombe.
37:13Moi, je ne me considère pas à m'être mis dans la main de qui que ce soit,
37:15à part avec mon groupe démocrate à l'Assemblée Nationale, et c'est tout.
37:19Et je suis à la main des Français, tout simplement, en tant que représentant national.
37:22C'est le gouvernement qui a fait ces choix-là,
37:25ce n'est pas nous, les groupes politiques, qui avons négocié quoi que ce soit.
37:27Moi, je veux rester... Nous sommes parlementaires, nous ne sommes pas au gouvernement.
37:30Chacun a son rôle, chacun a sa mission.
37:32Moi, je veux juste revenir... Oui, vous avez raison, il y a des colères qui s'expriment encore plus,
37:35mais ça va être la conséquence, justement, du vote de la censure et du budget qui ne sera pas validé,
37:38parce que ces agriculteurs ne toucheront pas à leur indemnité.
37:41La retraite des agriculteurs ne sera pas... Je ne vous ai pas interrompue.
37:44La retraite des agriculteurs ne sera pas revalorisée.
37:46Les enseignants n'auront pas leur revalorisation salariale, comme prévu.
37:49Les recrutements de policiers n'auront pas lieu, comme prévu.
37:52Donc, c'est tout cela qui va être en découlement de la censure.
37:55Il faut le rappeler.
37:56Évidemment, si je peux me permettre,
37:58parce que, moi, j'aimerais avoir une égalité dans mon parole aussi,
38:01c'est que...
38:02On va écouter Christophe Blanchet, en plus, vous savez, ça résonne énormément.
38:05Ce Nouveau Front Populaire, et particulièrement la France Insoumise,
38:09qui dit que ce sera le programme, rien que le programme,
38:11comme Mélenchon à l'époque,
38:13tue, évidemment, tout protocole de pouvoir avancer ensemble.
38:16Parce que le programme, rien que le programme, c'est juste un tiers de l'électorat.
38:19Un tiers, on ne fait pas 51%.
38:20Enfin, c'est vous qui n'étiez pas là-haut.
38:21C'est ça, le sujet de l'Assemblée Nationale.
38:22Dernière poignée, seconde, mais vraiment, très rapidement,
38:24on le voit au Nouveau Front Populaire, vous n'êtes pas du tout d'accord pour la suite.
38:27Le PS dit accord de Front Républicain avec les forces en présence à l'Assemblée,
38:32vous ne vous dites jamais de l'avis.
38:33Bah écoutez, de toute façon, tout le monde a bien compris
38:35que les choses étaient entre les mains d'Emmanuel Macron.
38:37C'est lui qui nomme les gouvernements.
38:39Ce n'est pas M. Ford ni aucune personne du PS.
38:41Et donc, en l'occurrence, Emmanuel Macron, soit il a vu la lumière, ce qui m'étonnerait,
38:44et tout d'un coup, il revient sur sa décision d'il y a six mois
38:47de s'asseoir sur le vote des Français,
38:49soit à un moment, lui devra nous ramener aux urnes par sa démission.
38:52Et je rappelle que c'est quand même ce que veulent plus de 60% des Français
38:54dans le pays sur différents sondages qui ont été faits,
38:56mais aussi des gens qui ne sont pas franchement des Insoumis,
38:58comme M. De Courson, comme M. Morin,
39:00qui appartient à des groupes de la majorité.
39:02Donc je crois que c'est ça, l'avenir, qui va se produire.
39:04Merci beaucoup, Sarah Legrain. Merci, Christophe Blanchet.
39:06Petit détour par la salle des quatre colonnes.
39:08On va voir ce qu'en pense le groupe Liott,
39:10avec Harold Durvaert et le tomicro de Stéphanie Despierre.
39:12Bonjour, est-ce que le groupe Liott va voter la censure ?
39:15Alors, à ce stade, aucun député Liott n'a l'intention de voter la censure demain,
39:19pour des raisons qui sont des raisons de réalisme et de responsabilité.
39:22Le pays est dans une situation grave,
39:24et rien ne serait pire que d'ajouter du chaos aux difficultés
39:27que nous connaissons déjà.
39:29On a entendu beaucoup de députés Liott très critiques,
39:31notamment Charles de Courson, qui est rapporteur général du budget,
39:34très critique face au gouvernement, face à ce budget.
39:37Et lui non plus ne veut pas voter la censure ?
39:40Oui, je crois que c'est une question vraiment de responsabilité.
39:42Il faut écouter aussi ce que nous disent nos concitoyens.
39:45Moi, je ne suis pas un soutien de Michel Barnier.
39:48Il y a du bon et du moins bon dans sa politique.
39:51Mais aujourd'hui, à quelques jours de la fin du cycle budgétaire,
39:54dans un moment où la France ne peut pas se retourner rapidement,
39:57nous avons besoin d'un budget et nous avons besoin d'un minimum de stabilité.
40:01Et quand on imagine toutes les conséquences de la censure,
40:04on a quand même un risque de difficultés financières, économiques et politiques
40:08qui sont incalculables.
40:10Et ce risque-là ne doit pas être pris dans la situation que connaît notre pays aujourd'hui.
40:14Et c'est la raison pour laquelle la totalité des députés indépendants,
40:17qu'ils soient issus de la gauche ou de la droite,
40:20ne voteront pas la censure.
40:22Merci à vous.
40:24Et bienvenue à tous si vous nous rejoignez sur LCP.
40:27Nous sommes à 18 minutes de la séance des questions au gouvernement.
40:30Évidemment, elle sera à suivre en direct en intégralité sur LCP.
40:33Et on débat évidemment énormément de la situation politique
40:36au lendemain du 49.3 du Premier ministre et à la veille de la motion de censure
40:40qui devrait faire tomber le gouvernement de Michel Barnier.
40:43On en parlera avec nos invités.
40:45On en parlera et on décryptera cette situation avec Stéphanie Dépierre et Clément Perreault
40:49depuis la salle des quatre colonnes.
40:51Marco Pommier dans l'hémicycle.
40:53Et quelques minutes avant 15h, on suivra l'arrivée de Michel Barnier et de ses ministres.
40:57Marco Pommier, cette situation politique rare, inédite,
41:01elle s'invite évidemment lors de la séance des questions au gouvernement.
41:06Oui, totalement.
41:07Elle a pas moins de huit questions cet après-midi sur cette situation politique,
41:11sur ce contexte, vous l'avez dit, totalement inédit.
41:14La quasi-totalité des groupes interpellera le gouvernement sur le sujet.
41:17L'occasion pour la gauche de rappeler les raisons pour lesquelles elle entend censurer Michel Barnier.
41:22L'occasion aussi pour la coalition gouvernementale d'appeler les oppositions une fois de plus à la responsabilité
41:28en insistant sur les conséquences d'une censure pour les textes budgétaires,
41:32conséquences pour les agriculteurs, conséquences aussi pour le logement.
41:37Michel Barnier qui devrait prendre la parole au cours de la séance,
41:42parce que vous le savez, il est d'usage que le Premier ministre réponde aux questions posées par les présidents des groupes parlementaires.
41:48Ce sera le cas cet après-midi avec la question d'André Chassaigne,
41:51président du groupe gauche démocrate et républicaine.
41:54Ce sont les communistes à l'Assemblée nationale.
41:58Merci beaucoup Marco Pommier.
42:00Je vous présente nos invités dans un instant dans cette salle des pas perdus.
42:05Christophe Blanchet, vous avez accepté de rester une seconde avec nous avant de céder votre place.
42:10C'est du direct, il y a beaucoup d'agitation dans cette salle des pas perdus.
42:13Effectivement, c'est quoi l'état d'esprit du socle commun aujourd'hui ?
42:18Vous soutenez un gouvernement, il va tomber demain.
42:21Encore un peu de motivation ? Vous espérez faire changer les choses ? C'est impossible aujourd'hui.
42:26Il faut rester motivé. On parle pour les Français quand même.
42:29Il ne faut pas se rappeler pourquoi on a été élu.
42:31On a été élu pour défendre l'intérêt général et pour représenter le peuple français.
42:35Il faut être motivé parce qu'il y a des compatriotes qui sont dans la souffrance.
42:40Mais ce qui doit nous dépasser, c'est l'intérêt général.
42:43De passer le « nous » avant le jeu.
42:45Ce budget partait d'un principe de remettre le « nous » avant le jeu.
42:49De remettre le collectif avant l'individuel.
42:52Certains défendent de manière partisane que l'individuel, l'individuel, l'individuel.
42:56En oubliant qu'avant 2027, il faut passer l'année 2025.
42:59Je le regrette profondément parce que les Français attendent de nous de la responsabilité pour 2025.
43:03Et pas encore pour 2027.
43:05Merci beaucoup Christophe Blanchet.
43:07Je vais vous accueillir en direct sur ce plateau.
43:09Eleonore Carrois, députée apparentée Ensemble pour la République.
43:13Vous êtes élue des Français d'Amérique latine.
43:16Dina Badiob, bonjour.
43:18Vous êtes députée socialiste des Yvelines.
43:21Bonjour mesdames.
43:23On est à la veille d'une journée incroyable.
43:26On le rappelle, la seule motion de censure qui a été adoptée, c'était il y a 62 ans.
43:30Peut-être que certains téléspectateurs s'en souviennent.
43:33Mais beaucoup n'ont jamais vécu ça.
43:35Eleonore Carrois, dans quel sentiment, dans quel état d'esprit on est
43:38quand on fait partie d'un groupe qui soutient un gouvernement qui s'apprête à tomber ?
43:43Bien sûr. Je pense qu'il y a deux choses.
43:45D'une part, la censure du gouvernement, c'est une hypothèse qui était sur la table
43:49depuis le début de la formation de ce gouvernement.
43:52Depuis le moment où on se retrouve avec une assemblée qui est fragmentée,
43:56qui n'a pas de majorité claire.
43:58C'était une nouveauté, c'était inédit dans la Vème République
44:01de ne pas avoir de véritable majorité, mais en réalité trois blocs.
44:05Et lorsqu'on parle de blocs, c'est un peu approximatif
44:07parce qu'il y a beaucoup de divergences et de nuances au sein même de ces blocs.
44:11Mais maintenant, de se retrouver à ce moment-là, alors qu'il s'agit du budget...
44:15Aussitôt aussi.
44:16Déjà aussitôt, ça c'est le premier point, vous avez raison de le signaler.
44:19Et ensuite, c'est la question du budget.
44:20Moi je dois dire que ce qui m'inquiète, malgré toutes les divergences que je peux avoir
44:23avec le gouvernement actuel, avec certaines présuppositions de ministres, etc.
44:27Le fait de se dire qu'on met en péril le budget,
44:30et bien ça je pense que ce n'est pas anodin
44:32et c'est quelque chose qui moi m'interpelle et évidemment me préoccupe.
44:35Diana Badiob, c'est vrai qu'on l'entend beaucoup.
44:37On est dans une situation assez particulière
44:39parce que là ce n'est pas seulement le gouvernement qui tombe
44:42et le Premier ministre qui sera certainement remplacé.
44:44Ça plonge un peu la France dans l'inconnu.
44:47C'est-à-dire qu'on ne sait pas vraiment comment faire
44:49s'il n'y a pas de budget de la Sécurité Sociale.
44:51On va peut-être voter, on parle d'une loi spéciale pour prélever les impôts.
44:54C'est inédit depuis 1979.
44:56Ça chez les socialistes, est-ce qu'on a un petit moment vertigineux
45:00de se dire qu'il y a des conséquences qu'on ne mesure pas forcément
45:04avant de faire cette censure ?
45:06Bien sûr qu'il y a des conséquences.
45:08Nous les mesurons complètement
45:10mais je crois qu'il faut aussi remettre les choses dans l'ordre.
45:12C'est-à-dire que la première des choses,
45:14c'est que si nous aboutissons à une proposition de censure,
45:16c'est que le gouvernement actuel n'a jamais fait de pas
45:20vers les députés de gauche.
45:23Le gouvernement actuel a fait le choix de faire sa majorité
45:26d'abord avec un soutien sans participation du RN.
45:29Il faut rappeler aussi que les députés de la majorité
45:33n'ont quasiment pas siégé pendant le budget.
45:35Il faut le rappeler.
45:36Parfois, on avait 14-18 voix sur des amendements du gouvernement.
45:39Nous, nous avons été là, nous avons été responsables,
45:41nous avons siégé pendant trois semaines.
45:43Sauf qu'à un moment donné, lorsqu'on ne donne des gages qu'à l'extrême droite,
45:46la gauche est obligée de réagir.
45:48Le problème, c'est qu'aujourd'hui, ils se sont mis dans la main du RN
45:51qui peut décider à quel moment il le fait tomber.
45:54Léonore Carroir, on entend beaucoup chez les socialistes ce discours.
45:58Maintenant que vous les appelez à la responsabilité
46:01quelques heures avant la probable chute de Michel Barnier,
46:04vous mettez un peu de poids sur les épaules.
46:06Eux disent qu'il fallait peut-être nous écouter avant,
46:08peut-être négocier un peu avant.
46:10On nous dit que quand Michel Barnier a reçu les présidents des groupes,
46:12il leur a dit que c'était très intéressant
46:14mais qu'il ne pouvait pas faire de mesures trop à gauche.
46:16Ça va crisper chez lui.
46:18Alors moi je suis en complet désaccord avec ça
46:20parce qu'il faut se rappeler que Michel Barnier,
46:22lorsqu'il a été nommé, sachant en plus qu'il était nommé
46:24alors qu'il venait d'un des partis les plus petits à l'Assemblée nationale,
46:28sa mission, c'était de faire un gouvernement qui rassemblait.
46:32Il a dit, j'irai chercher des ministres à droite et à gauche.
46:36Il a essayé, en tout cas c'est ce qu'il nous dit,
46:38moi je ne suis pas dans le cabinet de Michel Barnier,
46:40je ne sais pas ce qu'il fait, mais ce qu'il nous dit
46:42et ce qu'il nous a montré, c'est qu'il a été chercher des personnalités de gauche.
46:44D'ailleurs, lorsque l'on regarde ce budget,
46:46ce n'est pas un budget extrêmement libéral,
46:48il n'y a pas un budget de droite,
46:50c'est un budget qui notamment prévoit une taxe sur le transport aérien,
46:53qui prévoit de renforcer la taxe sur les transactions financières,
46:56qui prévoit une contribution exceptionnelle
46:58sur les grandes entreprises et les plus hautes fortunes.
47:00Il y a plein de mesures qui sont des mesures de gauche
47:02et que la gauche devrait être fière de voir dedans.
47:04Moi ce budget, juste en un instant,
47:06ce n'est pas un budget qui me convient parfaitement.
47:08Je pense que ce qu'il faut se dire c'est que
47:10évidemment que ce n'était pas le budget auquel nous nous aurions pensé
47:12parce que c'est un gouvernement de compromis.
47:14Mais de se dire, en fait, aujourd'hui, point de rupture,
47:17on prend le risque de ne pas donner de budget à notre pays
47:20et de plonger dans l'inconnu,
47:22moi je suis désolée, mais je trouve que c'est irresponsable.
47:24Irresponsable, dit Eleonore Carroa, dit Nabadjian.
47:28Moi j'aime beaucoup le fait que les députés de la majorité
47:31nous font porter la responsabilité d'un choix que vous avez fait.
47:34Vous n'avez pas siégé pendant le budget.
47:36Vous n'avez retenu aucun amendement qui a été fait par la gauche.
47:39A aucun moment vous n'avez tendu la main
47:41et même quand vous recevez nos présidents de groupes parlementaires,
47:45vous leur dites, on est désolés,
47:47mais comme on a déjà fait des compromis avec l'extrême droite,
47:49on préfère ne pas les froisser pour ne pas avoir la censure.
47:52Donc en fait, vous avez prouvé tout simplement
47:55que faire un gouvernement sous la dictée du RN,
47:59ça ne fonctionne pas parce que ce n'est pas un soutien fiable
48:02puisqu'il vous laisse tomber à la seconde.
48:05En fait, ça restera le gouvernement Barnier
48:07comme l'un des gouvernements les plus courts
48:10et qui en plus aura été censuré
48:12alors que ça n'avait pas été le cas depuis 62 ans.
48:15Donc posez-vous la question de savoir pourquoi on en arrive là.
48:18Moi j'avoue que c'est la responsabilité.
48:21Mais il y a aussi un péché originel aussi
48:23avec cette recherche de non-censure
48:25de la part du président de la République, Marine Le Pen,
48:28qui dit oui ou non sur certains noms.
48:30Et on l'a dit aussi et on l'entend beaucoup dans vos rangs.
48:33Effectivement, on s'est mis dans une situation impossible
48:36avec le RN dès le début.
48:38Mais moi je le regrette amèrement.
48:40Et dès le début, j'étais d'ailleurs sur votre antenne en juillet,
48:43un peu seule, alors que tout le monde était en circonscription,
48:46à dire qu'il faut absolument que les socialistes participent.
48:49Et lorsqu'on a eu le résultat des élections,
48:51il fallait absolument que vous participiez.
48:53Or c'est beaucoup plus facile d'être dans l'opposition.
48:55C'est beaucoup plus facile de critiquer.
48:57Ça ne coûte rien de critiquer et de dire que c'est de la faute des autres.
48:59Mais aujourd'hui on est des femmes et des hommes politiques
49:02et on doit prendre nos responsabilités.
49:04Il y a eu des propositions.
49:06Philippe Brun au budget, par exemple, il a refusé.
49:08Non mais ce n'est pas possible.
49:10Vous savez pourquoi ? Parce que lorsqu'on vous propose,
49:12lorsque vous êtes à gauche, d'être dans un gouvernement de droite,
49:14vous savez très bien que la politique que vous allez mener,
49:17c'est une politique de droite.
49:19Et j'en veux pour preuve qu'ils sont allés débaucher Didier Migaud.
49:22Finalement, aujourd'hui, le budget n'est pas satisfaisant.
49:27Même lui n'est pas content du résultat.
49:29Et je crois qu'on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre.
49:32Vous avez fait le choix de faire votre majorité
49:35avec l'extrême droite.
49:37Alors, moi je vous propose, à l'une et à l'autre, d'avancer.
49:40On ne va pas refaire le débat du mois de juillet.
49:42Essayons de nous projeter sur l'après.
49:44En un mot, Eleonore Carrois,
49:46Michel Barnier renversé demain,
49:48pour vous, ça ne fait plus de doute.
49:50Gabriel Attal dit qu'on a 24 heures pour convaincre.
49:52C'est plutôt pour convaincre l'opinion publique.
49:54Que vraiment pour convaincre des gens de ne pas voter la censure.
49:57Je ne vais pas faire de pronostic de toute façon.
50:01La censure c'est assez arithmétique.
50:03Ça dépend du vote des députés.
50:05Moi je ne vais pas voter cette censure.
50:07Malgré, encore une fois, tous les désaccords que je peux avoir
50:09avec le budget et avec certains membres du gouvernement,
50:12je ne le voterai pas en responsabilité.
50:14Parce que je pense que lorsqu'on est face à un choix
50:16comme celui-là, un choix cornelien,
50:18il faut savoir ce qu'il y a de mieux pour notre pays.
50:19Et je pense qu'il vaut mieux avoir un budget
50:21que de ne pas en avoir, quitte à rectifier le tir plus tard.
50:23Mais c'est mon opinion de parlementaire.
50:24Chaque parlementaire est en droit de faire ce qu'il considère être bon.
50:28Maintenant, s'il y a effectivement censure et pas de budget,
50:31il va falloir trouver des solutions.
50:32Et on ne pourra pas trouver des solutions
50:34si certains partis, et je vise nommément le Parti Socialiste,
50:37ne prennent pas leurs responsabilités.
50:39Alors on va voir et on va parler de la proposition qu'a fait Boris Vallaud
50:42de réunir aussi les groupes de l'arc républicain.
50:45Avant de réunir ces groupes de l'arc républicain,
50:47Diana Badiob, vous ferez tomber le gouvernement
50:49avec le Rassemblement National.
50:51Alors je sais, vous ne demandez pas leur voix.
50:53Mais mathématiquement, vous avez besoin de ces deux blocs
50:56pour faire tomber le gouvernement.
50:58Est-ce que vous êtes complètement à l'aise avec ça ?
51:00Vous dites tant pis, il le faut.
51:02Ou alors ça vous pose question ?
51:04Nous ce que nous disons, c'est que, d'ailleurs,
51:06le fait est que nous avons déposé notre propre motion de censure
51:10parce que nous avons dit que nous ne voterions pas
51:12celle du Rassemblement National.
51:14Tout comme nous n'avons pas voté la proposition d'abrogation des retraites
51:17qui a été complètement fantaisiste du Rassemblement National.
51:19Vous savez, si on en arrive là, c'est parce que
51:21la majorité du gouvernement a donné le pouvoir
51:24à Marine Le Pen de décider.
51:26Moi j'ai été profondément choquée d'avoir
51:28un communiqué du Premier ministre
51:30qui ne cite personne d'autre que Marine Le Pen.
51:33Hier, à la dernière minute.
51:35Donc je crois que chacun doit être
51:37capable de prendre ses responsabilités.
51:39Nous prenons les nôtres.
51:40Nous n'avons pas été écoutés, nous n'avons pas été consultés.
51:42On nous a nommément dit au moment
51:44où ils ont discuté avec le Premier ministre
51:46qu'il ne ferait aucune concession
51:48parce que son objectif c'était surtout
51:50de ne pas être censuré et qu'il comptait sur le Rassemblement National.
51:53Eh bien, dans ces cas-là, qu'il prenne ses responsabilités.
51:55On poursuit ce débat et on va s'interroger
51:57au lendemain de la censure de Michel Barnier.
51:59Que pourrait-il se passer avant cela ?
52:01Détour celle des quatre colonnes puisque Thibault Mazin,
52:03le député droite républicaine de Meurthe-et-Moselle,
52:05est au micro de Stéphanie Despierre.
52:07Bonjour Thibault Mazin.
52:08Alors que Michel Barnier qui est issu des Républicains
52:10pourrait être renversé demain,
52:12que son gouvernement comprend beaucoup de ministres,
52:14les Républicains, quel est votre état d'esprit ?
52:16Je suis très inquiet.
52:18Je vais être sincère avec vous.
52:19On est à trois semaines de Noël
52:21et on a la perspective potentiellement
52:23d'une censure du gouvernement
52:25et de la France.
52:27Même si le budget aujourd'hui est imparfait,
52:29qu'il a été ajusté,
52:31il y a un certain nombre d'irritants qui ont été atténués,
52:33la perspective qu'il n'y ait pas de budget,
52:35c'est pire qu'un budget imparfait.
52:37Derrière, on aurait beaucoup de perdants.
52:39Je pense à nos agriculteurs.
52:41On avait beaucoup d'avancées qui étaient contenues
52:43dans le texte du budget de la Sécurité sociale.
52:45Je pense à des enveloppes exceptionnelles
52:47pour les maisons de retraite, pour les hôpitaux.
52:49Si on repart sur les tarifs de l'année précédente,
52:51très clairement, nos hôpitaux auront un déficit aggravé.
52:53Sur le terrain, il y aura des conséquences
52:55qui seront dommageables
52:57et je crois qu'aujourd'hui, il faut vraiment éviter
52:59le pire, sinon
53:01on risque vraiment gros
53:03pour les Français.
53:05J'espère que la raison va revenir
53:07et qu'on va viser l'intérêt des Français.
53:09Vous y croyez encore ?
53:11Oui, parce que je pense que chaque heure qui passe
53:13est une heure où, dans les échanges qu'on peut avoir
53:15sur la prise de conscience des conséquences
53:17d'une motion de censure à trois semaines de Noël,
53:19on peut mesurer aussi les conséquences
53:21d'une telle déstabilisation
53:23et du chemin vers le chaos.
53:25Voilà la droite qui appelle à la responsabilité.
53:27Écoutons les arts soumis.
53:29Gabriel Amard, député du Rhône.
53:31Vous allez intervenir dans un instant
53:33dans l'hémicycle avec une question
53:35qui ne va peut-être pas plaire au gouvernement
53:37puisque vous allez évoquer la démission
53:39du président de la République.
53:41D'abord, je vais faire constater
53:43qu'on arrive à l'agonie dans ce pays
53:45et que nous vivons dans un monde de malheurs.
53:47Après les enseignants, les AESH,
53:49qui augmentent les petites pensions
53:51de nos retraités,
53:53le gouvernement a choisi une nouvelle cible,
53:55les chauffeurs de taxi.
53:57Les chauffeurs de taxi sont déjà
53:59sous les prix qui augmentent,
54:01confrontés à l'ubérisation.
54:03Maintenant, on va leur baisser
54:05leur indemnité kilométrique
54:07alors qu'ils ne font qu'accompagner
54:09des patients, des malades,
54:11souvent en fin de vie.
54:13Là, on leur propose non seulement
54:15une indemnité plus basse,
54:17plutôt qu'un euro cinquante,
54:19mais encore, on va leur demander
54:21de prendre non plus des courses
54:23mais de faire des tournées avec plusieurs patients
54:25dans les véhicules.
54:27Nous arrivons à une situation intenable.
54:29Le pays souffre, il se mobilise.
54:31Aujourd'hui, c'est les chauffeurs de taxi
54:33qui bloquent le pays, qui sont présents
54:35devant l'Assemblée nationale Place des Invalides.
54:37Nous devons absolument
54:39tourner la page
54:41de ce monde de malheurs.
54:43Je vais demander au ministre de l'Intérieur
54:45d'organiser des élections présidentielles anticipées
54:47parce que nous, nous y sommes prêts.
54:49Merci à vous.
54:51Merci beaucoup, Clément.
54:53La séance va commencer d'ici deux minutes trente.
54:55Un dernier mot, mesdames, parce qu'on voit
54:57que vous n'êtes pas d'accord sur ce qui s'est passé.
54:59Dans le fond, toutes les deux,
55:01vous plaidez peut-être pour trouver
55:03une nouvelle majorité à l'Assemblée
55:05hors du Rassemblement national.
55:07C'est la proposition de Boris Vallaud.
55:09J'ai l'impression que vous n'y êtes pas complètement défavorable.
55:11Cela veut dire quoi, concrètement ?
55:13Vous disiez tout à l'heure, chers collègues,
55:15c'est un gouvernement de droite,
55:17donc on ne pouvait pas y participer.
55:19Cela ne peut pas être un gouvernement de gauche entièrement
55:21ni de droite entièrement dans la configuration
55:23que nous avons aujourd'hui à l'Assemblée.
55:25Cela doit être du parlementarisme, c'est-à-dire un projet
55:27dans lequel on est d'accord de ne pas être d'accord
55:29sur certaines choses, mais sur laquelle chacun
55:31avance des priorités.
55:33Il faut parler d'abord du projet et pas des personnes.
55:35J'espère qu'on fera ça.
55:37C'est ce que propose
55:39notre président de groupe, Boris Vallaud.
55:41Il vous dit très clairement
55:43qu'on est prêts à faire du compromis,
55:45à essayer de trouver des majorités par texte.
55:47Par contre, il faut aussi respecter
55:49le vote qui a eu lieu le 7 juillet,
55:51c'est-à-dire qu'il faut un gouvernement de gauche
55:53et effectivement, le Front républicain
55:55au sein de notre parlement,
55:57il n'y a que comme ça que cela tiendra.
55:59Les choix qui ont été opérés jusqu'ici,
56:01nous le voyons, vont conduire à une censure dès demain matin.
56:03Merci beaucoup, mesdames Diana Badiop
56:05et Léonore Carroix.
56:07On verra, cela ouvre énormément de questions
56:09à la situation politique.
56:11Ce qui pourrait intervenir demain, c'est la motion de censure.
56:13Marco Pommier, vous êtes dans la cour d'honneur
56:15de l'Assemblée nationale.
56:17Vous avez vu passer les ministres, ils viennent pour la séance.
56:19De quoi va-t-on parler ?
56:21Oui, avant de vous rappeler
56:23le programme, Elsa,
56:25un mot pour vous dire que Michel Barnier
56:27est arrivé au palais Bourbon,
56:29un Premier ministre en sursis.
56:31C'est potentiellement son avant-dernière séance
56:33de questions au gouvernement.
56:35Une situation politique
56:37totalement inédite.
56:39C'est bien sûr le sujet dominant
56:41de cette séance. Pas moins de 8
56:43questions cet après-midi. C'est une séance
56:45sous haute tension qui s'annonce, Elsa.
56:51Oui, merci beaucoup, Marco.
56:53Alors que vous voyez sur ces images
56:55de Soraya, là où ici,
56:57la salle des pas perdus qui se
56:59prépare, les tambours de la Garde républicaine,
57:01de nombreux visiteurs
57:03qui veulent vivre peut-être ce moment,
57:05une situation politique complètement inédite.
57:07Puisqu'on le sait, lors de cette séance
57:09de questions au gouvernement, c'est vraiment
57:11ce qui pourrait se passer demain qui va préoccuper
57:13les députés. Stéphanie Despierre, vous êtes
57:15celle des quatre colonnes. Quelle est l'ambiance
57:17à quelques secondes de l'ouverture de la séance ?
57:19Vous le voyez derrière moi, beaucoup de journalistes.
57:21On est dans une espèce d'entre-deux
57:23après le déclenchement du 49.3
57:25et avant probablement la chute
57:27du gouvernement Barnier. Alors évidemment,
57:29beaucoup de questions des journalistes à ce sujet.
57:31Du côté, par exemple, du socle commun,
57:33on refuse de répondre aux questions sur l'après.
57:35Qu'est-ce qui se passe après la chute
57:37du gouvernement Barnier ? Et à gauche,
57:39on essaye de répondre à ces questions
57:41parce que vous le savez, il y a aussi
57:43des distinctions sur ce qu'il va falloir faire
57:45après la chute du gouvernement Barnier.
57:47Est-ce qu'il faut un gouvernement de gauche avec qui ?
57:49Comment ? Quels alliés ? Pour l'instant,
57:51tout le monde est un peu dans l'attente
57:53et dans l'expectative.
57:55...
58:01Et vous le voyez, les tambours de la Garde républicaine.
58:03On le rappelle, une semaine absolument
58:05cruciale ici à l'Assemblée nationale.
58:07Hier, le Premier ministre
58:09a activé l'article 49.3
58:11sur le budget de la Sécurité sociale.
58:13S'en est suivi le dépôt
58:15de deux motions de censure,
58:17une du Nouveau Front Populaire,
58:19une du Rassemblement National. Elles seront débattues
58:21demain autour de 16h.
58:23En toute vraisemblance,
58:25la motion du Nouveau Front Populaire
58:27accueillera les voix du Rassemblement National
58:29et le gouvernement devrait tomber.
58:31On le vivra évidemment sur LCP
58:33alors que la présidente de l'Assemblée
58:35traverse la salle des pas perdus.
58:37...
59:01Yael Broun-Pivet
59:03qui pénètre dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
59:05Elle monte au perchoir.
59:07Évidemment, c'est la situation politique
59:09qui sera au cœur de cette séance de questions
59:11gouvernement avec une censure
59:13hautement probable dès demain.
59:15Bonne séance, on se retrouve juste après.

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