William Sheller, "Ca commence aujourd'hui", "France 2".

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Transcript

00:00Donc ça a commencé, les balbutiements, mais il commençait à y avoir des sites d'enfants cherchant leurs parents,

00:07mais entre-temps il y avait eu la guerre du Vietnam, il y avait eu la guerre du Corée, il y avait eu la guerre du Moyen-Orient,

00:13donc tout ça s'est presque abandonné.

00:17Et puis j'ai quand même fouiné, cherché, et en payant, parce qu'aux États-Unis quand on paye on obtient tout ce qu'on veut,

00:26ici ce serait interdit, mais on peut avoir des renseignements sur n'importe qui,

00:31c'est-à-dire s'il a fait de la prison, s'il a fait de son compte bancaire,

00:35et j'ai cherché dans tout le Michigan un nom, mais il fallait trouver quoi ?

00:43Est-ce que c'était Thomas Colleen ?

00:50Dans l'autre sens, ça ne marchait pas.

00:55McLeod, il y a plusieurs façons. Il y a la façon McCartney.

00:59L'écriture n'était pas certaine.

01:02Il y a McLeod avec deux D, et il y a McLeod tout court, mais avec la majuscule de L au milieu, c'est encore autre chose.

01:10Donc vous avez trouvé ?

01:11J'ai trouvé.

01:12Vous avez trouvé quelqu'un ?

01:14J'ai trouvé plusieurs personnes dont certains étaient beaucoup trop jeunes pour être mon père,

01:22et j'ai trouvé un monsieur toujours vivant à 80 et je ne sais combien d'années,

01:28dans une maison avec une adresse, deux numéros de téléphone.

01:33Vous avez appelé tout de suite ?

01:34Non.

01:35Non, pourquoi ?

01:38Arriver en plein milieu d'une famille cassée.

01:41Oui, vous avez raison.

01:42Arriver, sauter sur la tête de ce pauvre homme de 80 et quelques années.

01:47En disant que Paulette, sur son lit de mort, a cité son nom.

01:50Oui.

01:51En plus, c'est un peu léger.

01:53Oui, et que j'étais son fils.

01:55Je sais ce que ça allait lui faire, mais ce que j'ai appris après, c'est qu'il m'a cherché pendant toute sa vie.