Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, est revenu sur les risques de censure lors des questions au gouvernement, estimant que «c’est le mariage de la carpe et du lapin».
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00:00Merci Madame la Présidente. Madame la Députée Émilie Bonnivard, vous avez parfaitement raison en utilisant les termes que vous avez utilisés,
00:08chaos, abîme, bien entendu parce que demain, certains d'une extrémité à l'autre s'apprêtent à jouer le destin de la France et des Français à la roulette russe,
00:22ni plus ni moins. Bien sûr que si une censure était votée, bien sûr que ça précipitera la France et les Français dans une situation intenable.
00:33Bien entendu que ce sont les Françaises et les Français les plus modestes, les plus fragiles qui seront d'abord touchés, comme nous l'avons vu au moment de la crise en Grèce.
00:44On nous avait dit mais ça ne peut pas se produire. Regardez ce qui s'est passé la semaine dernière. Le prix, le taux, le taux de la dette grecque était moins cher
00:53que le taux de la dette française. Voilà ce qui s'est passé. Que s'est-il passé la semaine dernière ? Des grandes entreprises ont perdu jusqu'à 15% et plus de leur valeur.
01:06Quand elles perdent leur valeur, elles deviennent des proies pour des OPA hostiles. C'est la menace sur la souveraineté de notre emploi, la menace aussi sur la souveraineté économique de la France.
01:18C'est le mariage de la carpe et du lapin. Madame Le Pen, comment voulez-vous, comment pouvez-vous accepter de mêler vos voix, celles de votre groupe à l'extrême-gauche,
01:33à cette extrême-gauche qui, il y a quelques jours, déposait un texte pour abroger le délit d'apologie du terrorisme ? C'est lamentable. C'est l'inverse de la politique.
01:47La politique, ce sont les convictions. C'est pas la tambouille politicienne. Vive la France et nous, nous combattrons jusqu'au bout pour les Français avec le Premier ministre Michel Barnier
01:59qui a toujours montré beaucoup de respect et d'ouverture aux compromis.