Cinq fois candidate, jamais battue: Christelle d'Intorni est une puncheuse qui vise le KO politique de ses adversaires.
Longtemps membre des Républicains, elle est aujourd'hui vice-présidente de l'UDR, le parti fondé par Eric Ciotti.
Pourquoi s'engage-t-on en politique ? Comment tombe-t-on dans le grand chaudron de l'Assemblée ?
Chaque jour, Clément Méric, dans un entretien en tête à tête de 13 minutes, interroge un parlementaire sur les personnalités, les évènements - historiques ou personnels - qui l'ont conduit à choisir la vie publique.
Car on ne naît pas politique, on le devient !
Longtemps membre des Républicains, elle est aujourd'hui vice-présidente de l'UDR, le parti fondé par Eric Ciotti.
Pourquoi s'engage-t-on en politique ? Comment tombe-t-on dans le grand chaudron de l'Assemblée ?
Chaque jour, Clément Méric, dans un entretien en tête à tête de 13 minutes, interroge un parlementaire sur les personnalités, les évènements - historiques ou personnels - qui l'ont conduit à choisir la vie publique.
Car on ne naît pas politique, on le devient !
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Cinq fois candidate, jamais battue, mon invitée est une puncheuse qui vise le chaos politique de ses adversaires.
00:07Longtemps membre des Républicains, elle est aujourd'hui vice-présidente de l'UDR, le parti fondé par Éric Ciotti.
00:27Bonjour Christelle Dintorny.
00:28Bonjour.
00:29Alors la cinquième circonscription des Alpes-Maritimes a longtemps été un peu la chasse gardée de Christian Estrosi et de ses proches.
00:36Et c'est vous qui avez mis fin à ce règne, c'était le 19 juin 2022.
00:40On va écouter l'extrait d'un reportage réalisé par RFI ce jour-là.
00:47Sur le vieux port de Nice, les partisans d'Éric Ciotti jubilent.
00:51Christelle Dintorny, Éric Ciotti.
00:53Leur député depuis 2007 est réélu et la candidate LR de la circonscription voisine a gagné son ticket pour l'Assemblée.
01:00Tous deux face à des macronistes soutenus par l'ennemi politique régional d'Éric Ciotti, le maire de Nice, Christian Estrosi.
01:07Éric Ciotti se régale.
01:09Rendez-vous compte, Christelle Dintorny bat le système Estrosi dans une circonscription que détenait Christian Estrosi depuis 1988.
01:18Alors, ce soir-là, Éric Ciotti venait lui-même d'être réélu.
01:21Et là, on l'entend, il se réjouit davantage de votre propre victoire que de la sienne.
01:26Comment vous l'expliquez ?
01:28C'est beaucoup d'émotion pour moi que de revoir ces images.
01:30Ça avait été une élection extrêmement difficile, extrêmement compliquée.
01:33Et de revoir cette victoire, de revoir ces moments d'émotion, c'est vrai que ça me replonge dans ce moment qui était juste incroyable et qui me paraissait tout à fait lunaire.
01:43À l'époque, la presse a tout de suite présenté votre victoire comme étant celle d'Éric Ciotti face à Christian Estrosi.
01:50En quelque sorte, vous étiez l'instrument de cette bataille entre les deux hommes forts de la région.
01:57Est-ce que c'est pas un peu vexant ?
01:59Oui. Je vous réponds honnêtement oui.
02:01C'est un petit peu réducteur parce que le fait d'être une femme, il faut nécessairement qu'on soit raccroché à un homme politique.
02:08On ne puisse pas exister indépendamment.
02:11C'est un petit peu réducteur, mais j'estime effectivement que je suis une femme indépendante, que j'ai fait mes preuves.
02:18Mon parcours politique, qui est quelque peu atypique, date d'il y a seulement dix ans maintenant.
02:23Et cette victoire, c'est une victoire grâce à un travail complémentaire de nous tous.
02:28Je n'ai pas démérité, personne n'a démérité sur cette bataille.
02:31Et c'est vrai que le résultat a été incroyable.
02:34J'ai lu que votre première victoire électorale face au Estrosi ne date pas de 2022, que ça remonte à vos années collège.
02:40Effectivement.
02:41C'est vrai, ça ?
02:42Oui, tout à fait.
02:43J'étais candidate aux élections dans ma classe, de déléguée de classe, et j'étais contre la fille de Christian Estrosi, Laetitia Estrosi,
02:51et je l'avais gagnée à plusieurs reprises dès le collège.
02:55Mais tout ça ne crée pas forcément une inimitié politique.
03:00Si on remonte quelques années en arrière au régional de 2015, Christian Estrosi, vous avez placé numéro deux sur sa liste dans les Alpes-Maritimes.
03:08C'était une marque de confiance de sa part.
03:11Qu'est-ce qui s'est passé pour que vous deveniez en quelque sorte sa meilleure ennemie politique ?
03:15Alors en réalité, moi je suis devenue maire en 2014.
03:19On va en parler.
03:20En 2015, Christian Estrosi me propose d'intégrer la liste aux élections régionales.
03:25La veille que ça soit rendu public, il me passe un coup de fil à plus de 22h pour me dire que je serai sa numéro deux.
03:31Quand j'ai raccroché le téléphone, je me suis effondrée en pleurs parce que je venais d'accoucher de ma première petite-fille.
03:37Je savais l'immense travail qu'allait être cette campagne qui s'annonçait très compliquée.
03:42Je ne me sentais pas à la hauteur.
03:43C'était tout nouveau pour moi, la politique.
03:45J'étais maire d'un tout petit village depuis seulement quelques mois.
03:48Vous aviez une carrière professionnelle d'avocate.
03:50Exactement. Je venais, comme je dis, d'être tout juste maman.
03:53Donc c'était un défi très compliqué qui m'inquiétait beaucoup.
03:56Donc j'ai beaucoup travaillé pendant ces élections régionales.
03:59Et puis j'ai très vite été déçue.
04:02Déçue de Christian Estrosi.
04:04En réalité, je me suis rendue compte au fil des mois et des semaines,
04:07en travaillant avec lui, notamment au conseil régional,
04:10qu'il représentait et qu'il incarnait tout ce que je détestais.
04:13Qu'est-ce que vous entendez par là ?
04:15Humainement, une personne qui n'a peu de courage,
04:18qui ne tient absolument pas parole...
04:20Il vous a fait des promesses qu'il n'a pas tenues après la campagne ?
04:23C'est ça, le fond du problème ?
04:25Il y a un problème humain et un problème politique.
04:28Je me suis rendue compte que nous étions tous les deux aux antipodes.
04:31Il n'a pas de respect d'un point de vue humain
04:33et d'un point de vue politique.
04:35Malheureusement, il va là où le vent le mène.
04:37Avoir une colonne vertébrale en politique,
04:39je pense que c'est la base d'un engagement.
04:41C'est cet ennemi commun qui a fini par vous rapprocher d'Eric Ciotti.
04:45Vous vous êtes présenté en binôme au départemental de 2021.
04:49On a vu à quel point il vous a soutenu en 2022.
04:52Vous étiez à ses côtés sur votre affiche électorale à l'époque.
04:56Et puis en 2024, plus question de partager l'affiche avec lui.
04:59C'était ce que vous évoquiez, le besoin de vous affirmer ?
05:02Déjà, pour revenir en 2017, ce qui m'a rapprochée d'Eric Ciotti,
05:06c'est quand je me suis rendue compte que Christian Estrosi
05:08a fait campagne contre son propre camp,
05:10contre Eric Ciotti, qui faisait partie de la même famille politique.
05:13Quand je me suis rendue compte de cela...
05:15Christian Estrosi s'est rapproché d'Emmanuel Macron.
05:17Voilà, à ce moment-là. Cette trahison-là, je ne l'ai pas supportée.
05:20J'estime que quand on fait partie d'une même famille politique,
05:23on doit être unis, solidaires, on doit s'entraider.
05:25Je n'ai pas supporté cette trahison.
05:27Mon chemin s'est séparé de celui de Christian Estrosi.
05:31Et j'ai informé Eric Ciotti de ce qui se tramait dans son dos
05:34et de ce qui se passait.
05:36Je l'ai soutenue pendant sa candidature en 2017.
05:39Il s'est fait à ce moment-là.
05:41Il vous a aidée en 2022. En 2024,
05:43on vous voit toute seule sur l'affiche.
05:45C'est le temps de l'affirmation.
05:47Ça me paraissait tout à fait logique.
05:49Pourquoi ? Parce qu'en deux ans,
05:51j'ai fait un très gros travail de terrain.
05:53J'ai été extrêmement présente dans toute la circonscription,
05:55que ce soit sur la partie néçoise,
05:57sur la partie plus rurale,
05:59avec toutes les communes de l'arrière et du Moyen-Pays.
06:02Donc oui, ça me paraissait naturel que d'être seule sur l'affiche,
06:05puisque le travail, je l'avais fait.
06:07Je n'avais pas démérité non plus.
06:09Donc oui, je me suis affichée toute seule.
06:11Vous vous êtes forgée une réputation redoutable
06:13au fil de vos campagnes électorales.
06:15Une réputation et un surnom.
06:17Demolition Girl.
06:19Est-ce que vous vous retrouvez dans ce surnom ?
06:21Ça vous correspond ?
06:23C'est Pascal, mon premier adjoint
06:25quand j'étais maire de la commune de Remplace,
06:27qui me l'avait donné.
06:29Aujourd'hui, c'est le maire de Remplace.
06:31Il me l'a donné parce que quand je quittais le village,
06:33après des réunions avec la municipalité,
06:35je leur disais, on a besoin de ça,
06:37comptez sur moi, dans une semaine,
06:39je vous le ramène au village.
06:41Est-ce qu'il ne vous l'a pas donné aussi,
06:43parce que cette campagne a été assez houleuse ?
06:45Ça remonte avant la campagne de 2022.
06:47On va évoquer cette campagne,
06:49parce que ça m'a marqué dans ce que j'ai lu
06:51Le maire du village de Remplace
06:53vous a proposé d'être sur sa liste.
06:55On est en 2014.
06:57Vous lui avez dit non, mais vous avez décidé
06:59de vous présenter face à lui.
07:01Une campagne qui s'est achevée avec un constat d'huissier,
07:03un procès que vous avez engagé contre votre adversaire.
07:05On est dans un petit village
07:07de 130 habitants.
07:09Est-ce que l'enjeu politique local valait
07:11d'aller aussi loin dans le bras de fer ?
07:13C'est ma méthode.
07:15C'est ma façon de faire.
07:17Quand je me lance dans quelque chose,
07:19j'y vais au bout.
07:21Je mets toutes les chances de mon côté.
07:23Je ne veux pas avoir de regrets.
07:25Je suis avocate.
07:27Oui, nécessairement, j'ai des réflexes.
07:29Je rédique les constats d'huissier.
07:31Il y a eu des radiations judiciaires.
07:33Il y a eu tout un tas de choses.
07:35Quand il a perdu, il a refusé
07:37la passation de pouvoir et il s'est désinscrit
07:39des listes électorales.
07:41Ce maire a consacré 13 ans de sa vie
07:43à son petit village.
07:45Et vous l'avez...
07:47C'est fort, se désinscrire des listes électorales.
07:49Vous l'avez écœuré de la politique.
07:51Il n'a pas été écœuré.
07:53Quand on est maire d'une commune,
07:55on ne fait pas de la politique à proprement parler.
07:57Cette campagne a été rude, elle a été dure.
07:59Je l'ai faite à fond, comme je le fais toujours.
08:01Mais finalement,
08:03quand on fait une campagne,
08:05forcément, c'est clivant.
08:07Une fois l'élection passée,
08:09ma priorité, c'était de rassembler le village.
08:11Il était coupé en deux.
08:13Dès les premières semaines de mon mandat,
08:15j'ai oeuvré pour rassembler.
08:17Quelques mois après, tout le village était rassemblé.
08:19Je m'entends très bien avec sa fille,
08:21avec sa petite fille, avec lui.
08:23Aujourd'hui, il vote dans ma circonscription.
08:25Il me soutient.
08:27Cette histoire s'est répétée.
08:29En 2022, j'ai lu que votre campagne
08:31a été marquée par des pneus crevés,
08:33des appels à la démission.
08:35On l'évoquait d'un mot.
08:37Des dépôts de plaintes.
08:39Vous avez déposé plaintes contre vos adversaires.
08:41Ca dit quoi de vous, de votre vision
08:43de la politique ?
08:45De votre façon de faire de la politique ?
08:47En 2022, ce n'était pas de mon fait.
08:49C'est pas de votre faute ?
08:51J'assume quand c'est de ma faute et quand ce n'est pas.
08:53En 2014, j'ai fait une campagne
08:55un peu rude pour un petit village.
08:57Je vous l'ai dit, des radiations judiciaires,
08:59des constat d'huissier,
09:01parce que, oui, tout était
09:03pas tout à fait réglementaire
09:05et j'estimais qu'il fallait être réglo.
09:07En 2022, j'ai fait campagne
09:09dans un territoire qui était immense.
09:11C'était tout nouveau pour moi
09:13de me lancer dans une campagne des législatives.
09:15J'ai eu face à moi tout le camp esthrosiste,
09:17toute la machine de guerre esthrosiste
09:19contre moi.
09:21C'est moi qui ai subi mes pneus crevés,
09:23des dégradations sur mon véhicule,
09:25des menaces.
09:27J'ai subi une campagne
09:29de caniveau.
09:31Malheureusement, oui, j'ai déposé plainte
09:33contre Christian Estrosi parce qu'il avait écrit
09:35des lettres diffamantes à mon encontre.
09:37Cette façon de faire de la politique,
09:39est-ce un moyen pour vous de vous faire respecter,
09:41en tant peut-être que femme,
09:43dans un milieu politique local un peu violent ?
09:45De me faire respecter tout court, oui.
09:47Après, c'est un milieu politique
09:49qui est très formateur dans les Alpes-Maritimes.
09:51Quand Emmanuel Macron a dissous
09:53l'Assemblée nationale en 2024,
09:55vous êtes la seule députée, les Républicains,
09:57à avoir suivi Eric Ciotti
09:59dans son rapprochement politique avec le RN.
10:01Mais quand on lit les articles
10:03qui vous sont consacrés, on a l'impression
10:05que c'est vous qui avez convaincu Eric Ciotti
10:07de se rapprocher du RN.
10:09C'est comme ça que ça s'est fait ?
10:11Oui, je me suis entretenue
10:13quasiment quotidiennement avec Eric,
10:15et oui, je l'ai poussé en ce sens.
10:17Mais ça veut dire qu'il n'aurait pas fait
10:19cette démarche politique sans vous ?
10:21Je pense que oui, il l'aurait fait.
10:23Honnêtement, je ne suis pas dans sa tête.
10:25Je l'ai poussé, ça veut dire qu'il hésitait.
10:27C'est vous qui l'avez convaincu ?
10:29En tout cas, j'ai essayé de le convaincre
10:31avec les moyens qui sont les miens,
10:33parce que je suis intimement convaincue
10:35que c'est la seule solution pour notre pays.
10:37C'est quelque chose dont je suis convaincue
10:39depuis 2022. Il ne se passe pas une journée
10:41sur le terrain sans qu'on ne m'en parle pas,
10:43sans qu'une personne ne me dise pourquoi
10:45à gauche ils ont été capables de le faire
10:47et pourquoi nous, à droite, on n'y arrive pas.
10:49Quand il y a eu cette dissolution,
10:51je me suis entretenue plusieurs fois
10:53avec Eric Ciotti et je lui ai dit
10:55qu'il faut qu'on aille dans ce sens.
10:57Vous avez longtemps défendu cette idée
10:59de ce que vous appelez l'union des droits,
11:01ce rapprochement avec le RN,
11:03lors de la primaire de la droite.
11:05Bruno Le Maire a toujours combattu
11:07les idées du RN
11:09et toute idée d'un rapprochement de la droite
11:11avec le RN.
11:13Vous étiez sur cette ligne politique-là ?
11:15Non, j'ai soutenu Bruno Le Maire
11:17parce que c'était sa personnalité
11:19qui m'intéressait à l'époque.
11:21On ne peut pas soutenir un candidat
11:23que pour sa personnalité.
11:25J'étais toute jeune dans la politique,
11:27je n'avais pas encore une maîtrise parfaite
11:29du système. Néanmoins, il y avait
11:31un candidat dans la droite, dont Nicolas Sarkozy,
11:33qui m'avait extrêmement déçue.
11:35Il n'était pas question pour moi
11:37de le soutenir.
11:39Mon choix s'est porté sur Bruno Le Maire
11:41parce que c'était une personne très accessible,
11:43très simple. Sa méthode
11:45pour rencontrer les gens,
11:47cette simplicité, cette approche
11:49m'avaient vraiment intéressée.
11:51Je l'ai soutenue de tout cœur dans les Alpes-Maritimes.
11:53Nous étions deux seulement à être à ses côtés.
11:55On va conclure l'émission
11:57par notre petit quiz traditionnel.
11:59Je vais vous proposer des débuts de phrases
12:01et ça va être à vous de les compléter.
12:03Être députée, c'est renoncer à...
12:07C'est trouver un équilibre.
12:09Vous ne renoncez à rien, vous vous adaptez
12:11dans votre vie en dehors de la politique.
12:13C'est vraiment une question d'équilibre
12:15entre ma vie personnelle avec mes deux enfants,
12:17avec mon époux, avec mon engagement
12:19pour mon petit village et ma vie personnelle.
12:21Donc oui, c'est une question d'équilibre.
12:23On ne renonce à rien.
12:25Mais nombreuses propositions de loi servent à...
12:27Je dis nombreuses car j'ai fait un calcul.
12:29Vous avez raison.
12:31J'ai fait une moyenne, vous en avez présenté une.
12:33Oui, c'est à peu près ça.
12:35Combien ont été débattues dans l'hémicycle ?
12:37Aucune, pour la simple et bonne raison
12:39qu'il faut qu'elles intègrent une niche parlementaire
12:41puisque je suis dans l'opposition.
12:43Néanmoins, elles font évoluer les mentalités.
12:45Prenons l'exemple de celle sur le trafic de stupéfiants
12:47avec les consommateurs.
12:49Je veux aggraver les sanctions à leur encontre.
12:51Je l'avais remis en main propre,
12:53cette proposition de loi, à Gérald Darmanin,
12:55qui a utilisé mes éléments de langage
12:57à plusieurs reprises dans la presse.
12:59Ce n'est pas qu'un outil de communication.
13:01Surtout pas.
13:03C'est faire évoluer les choses.
13:05Si on arrive au pouvoir, tout sera prêt.
13:07Ceux qui m'imaginent maire de Nice ?
13:09C'est le combat d'Eric Ciotti.
13:11Je serai à ses côtés.
13:13Ce ne sera pas le vôtre.
13:15Ce n'est pas mon combat.
13:17Merci beaucoup, Christelle Dintorny,
13:19d'être venue dans La Politique.
13:21Merci à vous.