• il y a 3 semaines
En 1977, quelques amis musiciens professionnels se retrouvent pour s'amuser entre eux en reinterpretant du Ray Ventura et du Duke Ellington. Ce qui ne devait être qu'un plaisir partagé entre copains devient vite un succès immédiat, et cette aventure dure depuis presque 50 ans.

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Transcription
00:00Et scène en lumière continue avec Xavier Thibault et Lou Volt du Grand Orchestre du
00:08Splendide.
00:09Bonjour à vous deux et merci d'être là.
00:12Bonjour.
00:13Alors la première question qui brûle les lèvres, c'est comment s'est passée la
00:16création ? Pourquoi ? Comment s'est créé le Splendide ? Racontez-nous Xavier.
00:21Alors je vais peut-être, oui, je vais commencer parce que je suis le seul dans cette pièce
00:25qui a été née.
00:26Oui, voilà.
00:28Voilà, on a commencé, ben disons, c'était, bon je me rappelle même, si, en 77.
00:35Voilà, moi à l'époque je travaillais avec Coluche, j'étais son pianiste en fait.
00:40Ah oui.
00:41Et j'ai arrêté pour faire l'Orchestre du Splendide et en fait l'idée, c'était
00:46plutôt des musiciens de jazz qui jouaient, reprendent le répertoire de Réventura qui
00:52était à la fois de la comédie et de la musique.
00:57Et puis ça vous a entraîné sur la renommée absolue qu'on vous connaît maintenant et
01:05puis vous avez beaucoup accompagné, des grands noms aussi.
01:08Ah ben ça on n'aimait pas tellement en fait.
01:11Ah bon ?
01:12C'est vrai, à la télévision ils nous disaient toujours, vous venez, on vous prend
01:15une chanson et puis vous allez accompagner machin, machin, machin, moi je dis pas les
01:19noms.
01:20Oui.
01:21Et on disait ben oui, oui d'accord, mais enfin bon, nous on voulait jouer nos chansons
01:27bien sûr.
01:28En radio peut-être que vous avez un peu accompagné, vous avez accompagné qui ?
01:31Ah ben c'est à dire on avait une radio qui s'appelait Saltabank, comment il s'appelait
01:36le présentateur ? Jean-Louis Foulquet, voilà Jean-Louis Foulquet et on était un peu là
01:47pour accompagner tout le monde en fait, c'était nos tous débuts et en fait on accompagnait
01:52ou alors on faisait une parodie avec leurs chansons et on changeait les paroles et voilà.
01:58Ah c'est ça, exactement.
01:59C'était assez rigolo.
02:00C'était un grand, un grand, grand succès.
02:02Et Lou Volte, vous avez rejoint donc le Splendide ?
02:06Moi je les ai rejoints la première fois en 91 et après définitivement en 99.
02:14En 91 c'était pour remplacer Alice Prévost qui était enceinte et pour moi c'était
02:22merveilleux parce que j'étais fan, j'étais fan au lycée, j'écoutais La Salsa du Démon
02:28et quand on me demandait qu'est-ce que tu veux faire plus tard, je dis ben je veux faire
02:32La Salsa du Démon, enfin je veux chanter, je veux faire Vampirella, voilà.
02:36Donc c'était vraiment un rêve qui se réalisait, donc c'était chouette.
02:40C'est des vrais tubes que vous avez créés, La Salsa du Démon, Macao, Radio Pirate, Vampirella,
02:49comment vous avez vécu ces succès comme ça ?
02:51Je pense qu'on les a vécus comme tout le monde, on ne fait pas trop attention.
02:57Si, c'est le producteur surtout qui fait l'attention quant aux nombres de disques
03:02qu'on a vendus, mais nous toutes les chansons sont les mêmes, on les aime autant les unes
03:06que les autres.
03:07Bien sûr.
03:08Et vous êtes très nombreux, alors comment en termes de logistique, comment vous vous
03:12organisez pour les décors, les costumes, tout ? Comment vous êtes organisés en fait
03:16parce que c'est une énorme machinerie ?
03:18On est très mal payés bien sûr, c'est évidemment.
03:21Un peu tout le monde pareil, c'est un point de départ, un post 68a, non je n'en sais
03:30rien.
03:31Mais oui, effectivement, il y a une vraie organisation.
03:34Tout part de l'ivrerie où il y a les hangars et où Françoise stocke les costumes parce
03:42qu'il y a énormément de costumes au Grand Orchestre du Splendide, donc ça tout part
03:45de là.
03:46Et puis voilà, après, il y a des régisseurs et puis on va chercher les camions, il y a
03:52des camions, il y a des bateaux, c'est énorme, c'est une production énorme, une production
03:57énorme.
03:58Enfin, énorme, importante quand même, oui, il faut dire ce qui est.
04:02Et en termes de financement, comment vous faites ? Parce qu'on entendait un tout petit
04:07peu la difficulté tout à l'heure, comment ça se passe ?
04:11Oui, en fait, c'est compliqué parce qu'en même temps, ce n'est pas compliqué, on
04:18fait tout nous, on est monté en société et donc ça, c'est formidable parce qu'on
04:25est libre puisqu'en fait, on fait ce qu'on veut au moment où on veut.
04:29Mais par contre, évidemment, du coup, c'est compliqué aussi parce que c'est quand même
04:35une grosse structure qui a besoin de pas mal d'argent.
04:38Alors souvent, on est aidé, enfin, on a été coproduit, produit et coproduit par des partenaires,
04:44c'est ça, qui aident à des moments sur des Olympiads, sur des choses comme ça.
04:49Maintenant, les Olympiads, on paye tout, tout seul.
04:52On n'a jamais eu de...
04:53Ben, Mounier, tout ça...
04:54Ah, une époque, mais c'était une belle époque, ça y est, c'est fini.
04:57En fait, on produit à Paris et on vend en province.
05:03Oui, on vend le spectacle.
05:05On dit ça pour les clients.
05:06C'est important.
05:07C'est l'émission.
05:08Bien sûr.
05:09Oui, exactement.
05:10Mais c'est vrai qu'on est quand même un plateau, on est 13 maintenant, c'est ça, sur le...
05:1714, sur scène.
05:18Sur scène, plus la régie, donc, il y a les costumes, enfin, tout ça, au bout du compte,
05:25fait que c'est un...
05:26A l'heure actuelle, où les pièces de théâtre débassent, guèrent plus de 3, 4 personnes,
05:33on peut dire qu'on est assez exceptionnel, enfin, dans le paysage.
05:36J'ai le droit de dire ça.
05:37Voilà, on est tout à fait exceptionnel.
05:39Je pense aussi.
05:41Et vous êtes toujours la même équipe, depuis le début ? Comment ça a évolué, en fait ?
05:48Ah ben, non, on n'est pas la même équipe, parce qu'on est...
05:51Du début, on est quelques-uns.
05:52Oui, c'est ça.
05:534 ou 5.
05:54Il y a mon frère Frédéric, il y a Paul Moukou, Paulot, il y a Dominique Verne, qui
06:00joue l'accordéon, qui était là les premiers jours.
06:02Après, il y a des gens comme Michel Vinogradave, qui sont arrivés très vite et qui sont là
06:07depuis longtemps.
06:08Et puis, après, bon ben voilà, Lou est arrivé, et là, maintenant, on a même...
06:13Deux petites.
06:14Deux petites.
06:15Et même une qui a 18 ans, voilà.
06:17Ah, formidable.
06:18Oui, et...
06:19Et alors, à la basse, il y a...
06:23Ben, vas-y, ça, tu avais le dire.
06:25Oui, c'est assez familial.
06:27Et donc, du coup, notre bassiste Fredo Lanate, il a un enfant et l'enfant, c'est notre batteur.
06:34Voilà.
06:35Ah, génial.
06:36Et pour la dernière, il y a le petit-fils qui va venir jouer, chanter.
06:39Oui.
06:40Formidable.
06:41Voilà.
06:42Voilà, ça se transmet de génération en génération.
06:43En génération.
06:44Le virus se transmet.
06:45C'est familial.
06:46Oui, oui, oui.
06:47Vous êtes une grande, grande famille.
06:49Et là, donc, vous jouez au Café de la Gare, et après, est-ce que vous allez avoir d'autres
06:53dates ?
06:55Est-ce que vous avez déjà une idée de comment recevrant de ces cafés ?
06:59Ce dont on parle, parce qu'au Café de la Gare, on va s'arrêter, on a prévu des dates,
07:03et après, on va peut-être revenir.
07:05Ah, très bien.
07:06Revenir au Café de la Gare, au même endroit, mais enfin, pour l'instant, ce n'est pas
07:09encore défini.
07:10Ce n'est pas encore défini, d'accord.
07:12Et puis après, on aimerait bien faire une belle salle à Paris.
07:14Enfin, le Café de la Gare, il y a une belle salle, c'est même la plus belle.
07:17Oui.
07:18C'est chifouille, c'est fort.
07:19C'est ce qu'on y est, en plus.
07:20Non, mais non, mais c'est la plus belle.
07:22Mais après, on fera peut-être une salle plus importante, enfin, en nombre.
07:28Oui, pour fêter les 50 ans.
07:30Les 50 ans, oui, dans deux ans.
07:33Les Flivers, Gers, l'Olympia, le Zénith, le Stade de France, on verra.
07:37Il y a des salles, vous êtes déjà allé à l'Olympia, au Zénith d'Amiens, jadis,
07:42donc là…
07:43Ça, c'est la dernière fois, mais oui, à Paris, on a fait presque tous les théâtres.
07:47Tous les théâtres, oui.
07:49Et donc là, vous cherchez aussi à vendre le spectacle en province.
07:52Voilà.
07:53Est-ce qu'il y a des lieux, des endroits que vous visez particulièrement ?
07:58Nous, on y met absolument tout, on joue dans les boîtes de nuit, on joue dans les stades,
08:08tout ce qu'on nous demande sur les bateaux, on a tout fait.
08:13Pour vos 14 juillet, vos 31, enfin non, mais tout ce qui est festif, populaire, et puis
08:21intergénérationnel, on peut être là et je crois que les gens sont contents.
08:26Les gens sont contents, tout le public est content, et on vous aime, vous donnez une
08:30énergie fantastique.
08:31Ça touche, voilà, ça peut toucher différentes générations.
08:34Oui, oui, complètement.
08:35C'est l'intérêt de la musique.
08:37Et puis, Lou Volt, on vous a vu aussi dans des One Woman Show, chacun aussi mène sa
08:42carrière aussi en parallèle.
08:44Oui, tout le monde dans le splendide aussi, à ses propres petites affaires.
08:49Oui, ils sont tellement mal payés qu'il faut bien qu'ils travaillent ailleurs.
08:53Mais on s'entraide quand même aussi.
08:56Enfin, moi, par exemple, Xavier, il a réalisé mes deux albums, donc je sais ce que je lui
09:02dois.
09:03Donc voilà, il m'a toujours poussée justement aussi à aller sur scène toute seule.
09:07Donc, on est ensemble et puis on s'aide aussi pour les autres projets, c'est ça le…
09:13Oui, une vraie solidarité entre vous, quoi.
09:16Oui, vraiment.
09:18Écoutez, merci infiniment à vous deux et voilà, et donc le grand orchestre du splendide
09:23Au Café de la Gare, en ce moment, allez-y, c'est très important.
09:27Merci Marie-Laure.
09:28Merci à tous nos invités, merci à vous de nous avoir suivis et à très vite pour
09:33la prochaine émission de Scènes en Lumière.

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