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Transcription
00:00Alors, sauf que Michel Barnier, évidemment, il essaie, on l'a bien compris, d'éviter la censure.
00:04Il a d'ailleurs parlé de tempête, si jamais il y avait cette censure,
00:08et parlait également d'une menace sur l'économie française.
00:11Quelle est votre lecture de cette déclaration-là ?
00:14Ce n'est pas bien de faire ça. Ce n'est pas bien parce que c'est un côté alarmiste
00:17qui fragilise le pays, qui fragilise notre économie.
00:21Vous savez, les problèmes économiques actuels doivent beaucoup à l'instabilité économique,
00:25politique, pardon, déclenchée par M. Macron avec sa dissolution,
00:28avec le fait qu'il a voulu composer un gouvernement minoritaire.
00:32Donc, en rajouter, en criant attention au feu, alors que ce n'est pas le cas, ce n'est pas bien.
00:37Pourquoi ce n'est pas le cas ? Parce que la Ve République a prévu ce dispositif,
00:42notamment ce qu'on appelle la loi spéciale, qui permet,
00:44si le gouvernement n'arrive pas à faire voter la partie recette avant fin décembre,
00:50qui est réglementaire, de faire passer un minimum, si vous voulez.
00:54C'est-à-dire qu'on peut continuer à lever les impôts, payer les fonctionnaires,
00:57en attendant de rediscuter du budget.
00:59Il n'y a pas de shutdown. Donc, il ne faut pas faire peur comme ça aux gens.
01:01Le chaos, c'est maintenant le chaos. Il est politique, on le voit,
01:04parce qu'il n'y a pas de majorité derrière M. Barnier.
01:06Il est économique, parce qu'on voit que les résultats sont mauvais en ce moment,
01:10tant en termes de déficit qu'en termes d'emplois.
01:13Vous avez vu que des vagues de licenciements.
01:15Et ça, ce n'est pas dû à notre politique, c'est dû à la politique de M. Macron, plus de M. Barnier.
01:19Et donc, je veux dire, cette façon de dire si ce n'est pas moi, c'est le déluge,
01:25franchement, c'est un mauvais coup pour la France.
01:28Et au-delà de ça, Eric Coquerel, si on se projette un peu,
01:31il y a un sondage CSA pour Europe 1, C News et le JDD,
01:33qui nous apprend que 62% des Français souhaitent la démission d'Emmanuel Macron
01:39en cas de censure, justement, du gouvernement Barnier.
01:42Est-ce qu'il n'est pas là, le vrai sujet, finalement ?
01:44Bien sûr, et ils ont raison. Pourquoi il est là ?
01:46Parce que celui qui, finalement, a créé cette situation, c'est l'Élysée.
01:51Il l'a créée avec la dissolution, il l'a créée en refusant le résultat des urnes,
01:57il l'a créée en nommant un Premier ministre, rendez-vous compte,
02:00qui était issu du parti qui avait le plus faible résultat au législatif.
02:04Donc, c'est lui qui a créé cette situation.
02:06Et donc, moi, je pense que s'il y a censure du gouvernement Barnier, il y a deux solutions.
02:10Soit il nous donne la main, il dit, OK, je reconnais le résultat des urnes,
02:14on n'a certes pas de majorité absolue, mais au moins, c'est à nous d'assumer politiquement les choses,
02:18quand je dis nous, c'est le Nouveau Front Populaire,
02:20soit il démissionne, parce que, de toute façon, il faut sortir de cette situation,
02:24et le retour aux urnes, on ne peut pas l'avoir avec le législatif,
02:27parce que c'est en juillet que sera possible une prochaine dissolution.
02:31Donc, on ne peut pas rester en cette situation,
02:33et c'est la démission de M. Macron qui pourrait permettre d'en sortir.
02:36Et avec des élections anticipées, par exemple, c'est quelque chose à laquelle vous vous préparez,
02:41vous, à la France Insoumise, notamment ?
02:42Oui, on a même écrit, d'ailleurs, Manuel Bompard, notre coordinateur,
02:46on a même écrit au ministre de l'Intérieur pour savoir
02:48s'il pouvait déjà prendre des dispositions en cas de présidentielle anticipée,
02:52qu'on ne se retrouve pas, j'allais dire, à improviser une présidentielle.
02:56Si M. Macron démissionnait, ça irait très vite,
02:58puisqu'il y a entre 20 et 35 jours pour organiser une élection.
03:01Donc, vous voyez, par exemple, M. Macron démissionnant au début de l'année,
03:04reconnaissant lui-même qu'il y a des points de blocage,
03:06et qu'il faut s'en sortir pour le bien du pays,
03:09eh bien, nous pourrions avoir des élections rapidement,
03:11une majorité, un nouveau gouvernement, et du coup, rediscuter de budget,
03:15et on aurait une situation plus stable,
03:17et je l'espère, avec une majorité donnée à ceux qui contestent cette politique
03:22qui est, depuis des années, fort mauvaise pour le pays.

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