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Michel Barnier a indiqué ce jeudi renoncer à augmenter les taxes sur l'électricité au-delà de leur niveau d'avant le bouclier tarifaire contre l'inflation et réduire l'aide médicale d'État pour les sans-papiers. Deux concessions faites pour tenter de convaincre le RN de ne pas censurer son gouvernement lors des échéances à venir.

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Transcription
00:00La faute initiale est dans le choix de Michel Barnier, et je le dis sans animosité personnelle à son endroit, parce que même je trouve que dans l'hémicycle, c'est quelqu'un qui relativement se comporte sans mépris, sans arrogance, donc il n'y a rien de personnel à l'endroit de la personne de Michel Barnier.
00:16Mais en revanche, son orientation politique, les choix des personnes qu'il met au gouvernement, tels Bruno Retailleau comme ministre de l'Intérieur, et un certain nombre d'autres marqueurs, il est évident qu'il est d'emblée tourné vers la droite.
00:26Et je le dis même physiquement, on voit que dans l'hémicycle, dès le début de son mandat, il était tourné vers l'extrême droite, cherchant à obtenir en permanence leur approbation.
00:38Et autant, je le dis, il n'y a pas de mépris chez Michel Barnier, autant il n'y a pas non plus de sens du compromis.
00:44Alors on le voit aujourd'hui sur la retraite, on va y revenir, mais de manière permanente, dans l'examen du budget, c'est pas comme s'il y avait eu des moments en disant
00:52« Bon, écoutez, en effet, cette taxe sur les hyper-dividendes proposées par la gauche me paraît être du bon sens, ou cette taxe sur les méga-profits, pourquoi ne pas la retenir ? »
01:02Il n'y a rien qui est retenu d'un côté, et il y a en permanence ce penché de l'autre côté.
01:07Donc le fait que la gauche vote la censure, compte tenu du projet que porte Michel Barnier, compte tenu de son orientation politique, et je le dis, de son orientation physique même à l'intérieur de l'Assemblée nationale,
01:19il n'y a rien de ça que de logique. On n'a pas joué, comme le fait le Rassemblement national, à « Je t'aime, moi non plus », à « Je prends, je donne », à « Je suis avec vous, non, je suis contre vous ».
01:31Il n'y a pas eu d'un chantage qui a exercé, il y a eu une position claire qui a été donnée.
01:36Maintenant, on peut revenir sur pourquoi on est dans cette situation, au fond, d'instabilité politique profonde.
01:41Je veux dire, le choix d'Emmanuel Macron, le 9 juin au soir, d'opérer la dissolution est un péché majeur.
01:48Quand il dit « J'ai découpillé une grenade dans les pattes des partis », à ce moment-là, non, il a découpillé une grenade dans les pattes de la démocratie, il a découpillé une grenade dans les pattes du pays.

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