Journaliste, Geoffroy Lejeune a évoqué les relations entre Marine Le Pen et Michel Barnier : «Elle s'est rendue compte qu'ils ne parlaient pas la même langue».
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00:00Je pense que c'est très compliqué de savoir quelle est la réalité de l'impact de ces réquisitions et de ce jugement, donc, sur la vie politique française et sur les décisions qu'elle va prendre maintenant.
00:08En revanche, moi, il y a une chose dont je suis certain, que je me suis fait d'ailleurs un peu raconter par les acteurs de ce dialogue, en fait, entre le Rassemblement National et Matignon,
00:16c'est, je crois qu'il y a eu une incompréhension énorme entre les deux camps, c'est-à-dire qu'on l'entend, on le lit beaucoup maintenant,
00:22mais Michel Barnier a sans doute pensé que Marine Le Pen bluffait ou en tout cas n'irait pas au bout de cette menace,
00:28et Marine Le Pen, à un moment donné, s'est rendu compte qu'ils ne parlaient pas la même langue.
00:30En réalité, moi, j'ai eu quelques récits, vous savez, de réunions, il y a eu des réunions entre des membres du cabinet de Michel Barnier et de Marine Le Pen,
00:37où, en fait, à un moment donné, les gens du cabinet de Marine Le Pen se sont rendu compte qu'on leur parlait d'immigration,
00:42alors qu'eux parlaient de pouvoir d'achat et d'impôt sur les classes moyennes, et ils se sont dit, mais est-ce qu'ils sont vraiment en train de faire ça ?
00:47Est-ce qu'ils ont compris qu'on était très sérieux ? Et en fait, peut-être que l'exécutif n'a pas compris que ce n'était pas, comment dire,
00:54ce n'était pas une négociation politique classique. Marine Le Pen avait été assez claire, en réalité, dans son discours avec les fameuses lignes rouges.
01:00Il y avait des lignes rouges budgétaires, en fait. La proportionnelle, c'est très bien, les questions de migratoire et d'insécurité, c'est très bien aussi,
01:06mais là, en l'occurrence, ils vont voter sur un budget, et je crois qu'ils n'ont pas été plus sérieux sur la question économique.