"On est pas perfectionniste mais par contre on ne s’arrête pas tant qu’on est pas content du résultat."
Une préparation de 6 mois pour un show d’une heure pour l’un des plus grands festivals du monde. À l’occasion de Coachella, on a suivi le groupe Justice et ses équipes pour qu’ils nous racontent leur live et leur nouvel album "Hyperdrama" disponible le 26 avril et qu'ils ont mis 3 ans et demi à concevoir.
Une préparation de 6 mois pour un show d’une heure pour l’un des plus grands festivals du monde. À l’occasion de Coachella, on a suivi le groupe Justice et ses équipes pour qu’ils nous racontent leur live et leur nouvel album "Hyperdrama" disponible le 26 avril et qu'ils ont mis 3 ans et demi à concevoir.
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00:00On est à l'arrière de Outdoor Theater, qui est la scène sur laquelle on a joué à
00:22Coachella hier et la semaine dernière.
00:32Hier c'était cool, c'était très bien.
00:42On a commencé à bosser sur le show en novembre 2023, donc il y a six mois.
00:46Il y a beaucoup de travail de préparation déjà entre nous, et même de préparation
00:51technique qui se font hors studio.
00:53Puis après, on a passé un peu moins d'un mois dans une salle dans l'Est de la France
00:58avec tout installé.
00:59C'est à moitié une préparation technique, c'est-à-dire qu'on découvre le matériel
01:05pour faire la musique et aussi la lumière là-bas.
01:07Donc il y a plein d'ajustements techniques à faire, même des trucs qui paraissent complètement
01:11abstraits, mais les réglages de prise au vent, des trucs comme ça de poids, de conditionnement.
01:16C'est vrai qu'à chaque fois on oublie entre les tournées que le vent c'est vraiment
01:20un de nos ennemis principaux.
01:22Il y a beaucoup de matériel qu'on a sur scène qu'on ne peut pas utiliser au-delà
01:26de certaines puissances de vent.
01:28C'est vrai qu'hier on a passé la journée à regarder les reports météo, et c'est
01:31là-bas aussi que nous on rationalise la musique.
01:34C'est là qu'on prépare plein de musique, et après il faut tout mettre dans des sessions
01:37pour qu'on puisse interagir avec.
01:39C'est là-bas aussi qu'on fait la mise en scène du show.
01:42C'est un travail qu'on continue même sur les premiers mois de tournée, parce qu'il
01:46y a toujours plein de choses à améliorer, et on finit par trouver un rythme de croisière
01:51généralement au bout de 4, 5, 6 mois.
01:54Rien n'est acquis.
01:56Comme c'est un travail d'ajustement et d'écriture qui se stabilise comme c'est
02:03Xavier, au bout de 4, 5 mois.
02:05Et après, plus ça va, plus on est à l'aise.
02:08Là on en est vraiment au début.
02:13C'est pas une scénographie en mode figurative qui, quand on regarde l'objet, on se dit
02:20ok, ils ont voulu dire ça ou faire ça ou ça.
02:23C'est plutôt une scénographie qui sert de support lumière de manière globale, parce
02:29que l'idée c'est de toujours retranscrire de la lumière sous différentes formes et
02:34sous différentes puissances.
02:36On en est venu à mettre de la machinerie sur les shows de Justice, parce qu'ils ont
02:40toujours kiffé le côté un peu transformeur d'une scène, de partir presque de rien et
02:46de modifier la scène, de sculpter la scène mécaniquement.
02:50Ça leur a toujours plu, tout en gardant la magie.
02:53On a des contraintes évidemment de machinerie et comme 80% de la tournée Justice c'est
02:58que des festivals, on a des contraintes de temps assez courtes.
03:02Dans le travail de design et de création, il y a évidemment les ouisses par là avec
03:07les artistes et comment ça décide des choses, faire des plans, mais très vite on aborde.
03:11Comment on peut le monter vite, comment ça peut se rétracter pour laisser les autres
03:14groupes jouer et performer.
03:16Le festival est agréable parce que le cadre est un peu différent, c'est pas plus de
03:21pression mais on est un peu plus anxieux aussi de commencer ici puisque c'est assez
03:26scruté et puis c'est un peu le festival qui lance la saison des festivals.
03:37Pendant la semaine entre les deux concerts, on a réinstallé la scène dans un garage,
03:41dans une maison qu'on a louée à côté d'ici, pour répéter justement, pour voir par rapport
03:46à la première semaine ce qu'on pouvait faire de mieux.
03:50On n'est pas perfectionniste parce qu'on ne court pas après cette licorne qu'est la
03:54perfection, rien n'est jamais parfait, mais par contre on ne s'arrête pas tant qu'on
03:58n'est pas content du résultat ou tant qu'on ne sent pas que c'est fidèle à l'idée
04:02qu'on se faisait au départ du projet et rien de ce qu'on fait n'est parfait en fait.
04:07Mais par contre, c'est exactement et précisément l'idée qu'on s'en sort au début.
04:25Ils avaient l'air assez réceptifs, même morceaux qu'ils ne connaissaient pas, donc
04:31c'est encourageant pour la suite.
04:36J'ai bossé sur cet album entre juin 2020 et novembre 2023.
04:40Ah oui, trois ans.
04:42Trois ans et demi, oui.
04:43Vous avez beaucoup d'accords sur la moitié du projet aussi ?
04:46Oui, la plupart du temps.
04:48En fait, ça passe par des phases de désaccords, mais le principe de faire de la musique en
04:54groupe, c'est de rebondir sur les idées de l'autre et donc ce n'est pas de se satisfaire
04:58tout de suite de ce que l'on se propose, mais d'essayer de voir ce qu'il y a de bien
05:03à l'intérieur et de le pousser un peu plus loin.
05:05Ce n'est pas qu'on n'est pas d'accord, mais en tout cas, on ne se satisfait pas tout
05:11de suite de la proposition, on essaie toujours de le pousser un peu.
05:14Et sinon, c'est très très rare qu'on ne soit pas du tout d'accord.
05:17Et quand on n'est pas du tout d'accord, on met les morceaux de côté.