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Le général Jean-Paul Palomeros s’exprime sur le risque d’escalade nucléaire dans le conflit Russo-ukrainien : «C’est un scénario inédit. (…) Il faut qu’on soit conscient que l’Ukraine a des besoins mais comme toute guerre il y a des évolutions.»

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Transcription
00:00Non, il y a deux camps qui s'affrontent et nous soutenons le camp de la liberté,
00:06de la démocratie, si je puis dire,
00:08et nous avons choisi une stratégie qui est cette stratégie inédite,
00:15en quelque sorte, de soutenir...
00:17C'est pas rassurant ce que vous me dites, la stratégie inédite ?
00:20C'est une stratégie inédite dans la mesure,
00:23qui aurait pu imaginer qu'un jour, pas moi en tout cas,
00:26on aurait pu se retrouver dans cette situation
00:28où nous allions fournir les armements et les meilleurs armements,
00:32on parle des missiles Le Croisier en particulier,
00:34on peut parler d'autres armements,
00:35à un pays pour se défendre sans s'investir nous-mêmes
00:40et en assumant quelque part une partie des risques,
00:43mais sans engager d'hommes sur le terrain.
00:46C'est un scénario inédit.
00:48À partir de là, je crois que la meilleure stratégie,
00:51c'est de maintenir cette stratégie,
00:52parce que sinon, vous évoluez au fil du vent
00:56et il n'y a pas de vent favorable à celui qui ne sait où aller.
00:59Je sais, mais généralement, vous dites que nous,
01:01vous nous considérez comme non-belligérants,
01:03c'est pas ce que pensait Vladimir Poutine,
01:05et vous le savez parfaitement.
01:06Lui, il dit, je me donne le droit de frapper les pays qui me frappent.
01:10Voilà, donc c'est un peu la géométrie variable, en fait, notre raison.
01:13Mais ils nous considèrent comme ils le souhaitent.
01:16Je veux dire, ce qui compte, nous, c'est qu'on soit conscients
01:20que l'Ukraine a des besoins, que l'Ukraine développe une stratégie,
01:24qu'on essaye de s'entendre au maximum sur les termes de cette stratégie
01:29et qu'on essaye de lui fournir, quand elle en a besoin,
01:32les armements dont elle a besoin.
01:34Après, évidemment, comme toute guerre, il y a des évolutions.
01:37On essaye de s'adapter.
01:38Nous, Européens, je dirais, de manière générale,
01:41et en France en particulier,
01:43on a des marges de manœuvre très faibles en la matière.
01:46Ce n'est pas une découverte, on n'est pas préparés,
01:49je l'ai déjà dit sur ce plateau et je ne suis pas le seul,
01:51à une guerre de haute intensité et de longue durée.
01:54D'ailleurs, très peu de pays le sont.
01:56Peut-être que les États-Unis, encore, ça reste à démontrer.
01:59Tout dépend de l'ampleur de la guerre et du nombre de théâtres.
02:03Parce que les États-Unis, leur problème, c'est le nombre de théâtres.
02:05Mais nous, ce n'est pas le cas aujourd'hui.
02:07Donc voilà, on donne des armements.
02:10Moi, mon sentiment, c'est que la, comment dirais-je,
02:14l'autorité et la liberté d'emploi de nos missiles de croisière,
02:18on l'avait déjà donnée.
02:19Alors bon, maintenant, ça revient sur le tapis.
02:22Je crois qu'on n'en aurait pas parlé depuis le départ.
02:24Ça, c'est un peu à cause du fait des Américains.
02:27Je pense qu'honnêtement, ça serait passé dans le brouillard de la guerre.

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