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Budget de la sécu : la majorité sénatoriale remanie le texte

Invités cette semaine :
- Philippe Vigier, député d'Eure-et-Loir, groupe Les Démocrates,
- Bernard Jomier, sénateur de Paris, groupe Socialiste, Écologiste et Républicain.

Parlement Hebdo est au coeur de l'actualité politique pour vous faire vivre cette année parlementaire inédite.
Chaque vendredi c'est le tour d´horizon complet d'une semaine au Parlement. Kathia Gilder (LCP-Assemblée nationale) et Alexandre Poussart (Public Sénat) passent en revue les événements et les discussions en séance ou en commission.
Cette saison, une nouvelle formule : un débat entre un député et un sénateur sur les grands sujets qui rythment la vie du Parlement.

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Transcription
00:00– Bonjour à tous, très heureux de vous retrouver pour ce nouveau numéro de Parlement Hebdo,
00:12l'émission qui vous fait vivre les temps forts à l'Assemblée Nationale et au Sénat.
00:16– Et comme chaque semaine, nous vous proposons un débat entre un député et un sénateur.
00:21Aujourd'hui, nous accueillons Philippe Vigier, bonjour.
00:23– Bonjour.
00:24– Vous êtes député modem de Réloir et face à vous, Bernard Jaumier, bonjour.
00:28– Bonjour.
00:28– Vous êtes sénateur de Paris, membre du groupe socialiste au Sénat
00:31et membre de Place Publique, le parti de Raphaël Glucksmann.
00:35– Et on parlera avec vous du budget de la Sécurité sociale.
00:38Les sénateurs ont voté, notamment une contribution de solidarité,
00:417 heures de travail sans rémunération pour financer la dépendance.
00:45La majorité sénatoriale s'est par ailleurs opposée à la hausse des cotisations patronales
00:49sur les bas salaires prévus par le gouvernement.
00:53Et puis, les retraites à l'ordre du jour des députés,
00:55la proposition de loi de la France insoumise pour abroger la réforme BORN
01:00a été votée en commission parlementaire.
01:02Le Rassemblement national a apporté ses voix à la gauche.
01:04Le texte sera examiné en séance publique le 28 novembre prochain.
01:08Suspense.
01:09– Mais d'abord, le budget de la Sécurité sociale remanié par le Sénat.
01:13Audrey Vuettaz.
01:15– Après un passage entre les mains du Sénat,
01:20le budget de la Sécurité sociale pour l'an prochain se trouve fortement remanié.
01:26Avec une mesure clivante.
01:27Travailler plus, gratuitement, 7 heures par an pour tous les actifs,
01:32en plus de la journée de solidarité déjà existante.
01:35En contrepartie, les employeurs verront le taux de la contribution pour l'autonomie
01:40passer de 0,3 à 0,6% des salaires.
01:44L'objectif ?
01:452,5 milliards d'euros supplémentaires pour financer entre autres les EHPAD
01:50ou le remboursement des fauteuils roulants.
01:52– Pour vous dire, ce n'est pas forcément de gaieté de cœur
01:53que l'on fait cette proposition.
01:56C'est toujours compliqué, mais c'est utile.
01:59Et aujourd'hui, il nous faut trouver des moyens.
02:02– Justement, pour trouver des financements, le Sénat s'attaque au soda.
02:06Avec une taxe sur les boissons les plus sucrées
02:09qui coûterait entre 15 et 18 centimes de plus.
02:12L'objectif est double, pousser les industriels à baisser le taux de sucre
02:16dans ses boissons et rapporter près de 200 millions d'euros au gouvernement.
02:20S'il faut trouver de l'argent, le Sénat ne veut en revanche pas aller trop loin.
02:24Le gouvernement voulait augmenter de deux points les cotisations patronales
02:28sur tous les salaires, inenvisageable pour la Chambre haute
02:31qui craint une casse sociale.
02:33– On ne peut pas s'y résoudre, elle entraînerait une destruction d'emplois.
02:36D'ailleurs, on parle à peu près de 50 000 emplois
02:39et en définitif une baisse de la masse salariale.
02:42– Le Sénat annule cette hausse pour les revenus autour du SMIC.
02:46En revanche, les sénateurs acceptent de réduire les exonérations
02:50de cotisations sociales dont bénéficient les entreprises qui emploient des apprentis.
02:55Désormais, ces mesures doivent être actées lors d'un vote solennel
02:59mardi 26 novembre au Sénat.
03:01Le budget de la Sécurité sociale devrait porter la marque
03:05de la Chambre haute cette année puisque l'Assemblée nationale
03:08n'a pas pu terminer son examen.
03:11– Bernard Jaumier, la majorité de droite du Sénat demande aux Français
03:14de travailler 7 heures de plus par an sans rémunération pour financer nos EHPAD.
03:19Pourquoi la gauche s'oppose à cette mesure de solidarité vis-à-vis de nos aînés ?
03:24– La majorité sénatoriale, ce qu'elle fait, c'est face à un trou de la Sécu,
03:27alors les Français y sont habitués, mais un trou qui est historique,
03:30qui n'est jamais vu depuis que la Sécurité sociale existe.
03:34Elle propose un budget où elle continue ce trou pendant des années,
03:38c'est-à-dire plus de 15 milliards de déficit chaque année
03:41pendant 4 ans, et nous, nous disons, ça, ça n'est pas responsable.
03:45Il faut ramener la Sécurité sociale vers l'équilibre.
03:47Et pour ça, il y a des mesures à adopter.
03:49Il y en a d'ailleurs que le Premier ministre a proposé, en partie,
03:54sur les fameuses exonérations de cotisations sociales.
03:57– On va en parler.
03:57– Voilà, et qui ont flambé ces dernières années.
03:59Nous, on propose de revenir un peu dessus et on propose de ne pas viser
04:03les salariés, mais de viser d'autres puissances.
04:06– 7 heures de plus par an, c'est un effort qui peut être acceptable
04:09pour les Français ?
04:09– Non, mais ce que la majorité nationale invente, là, c'est le travail gratuit.
04:13Et ça, c'est inacceptable.
04:15– Philippe Bégier, est-ce que vous pensez que les Français,
04:17dont certains connaissent déjà des problèmes importants de pouvoir d'achat,
04:20vont accepter de travailler davantage, et gratuitement en plus ?
04:23– D'abord, je voudrais faire une petite correction
04:25par rapport à ce qui a été dit dans le reportage.
04:27Parce que, à l'Assemblée nationale, nous sommes allés au bout
04:31de la discussion sur le PLFSS.
04:34Il n'a pas été arrêté en chemin.
04:36À minuit, il est parti parce que, dès les constitutionnels,
04:38il est prévu qu'il parte au Sénat.
04:40Il restait 500 amendements, donc je veux dire par là
04:42que si on n'avait pas eu cette obstruction qui avait pu se créer,
04:44on n'en serait pas là.
04:45Pour les fameuses 7 heures, c'est une journée, ce n'est pas gratuit,
04:47c'est fléché.
04:49Vous savez, il y a un rapport que connaît mon collègue parlementaire,
04:51c'est le rapport Lubeau, qui explique très bien
04:52les enjeux du vieillissement dans ce pays.
04:55Vous savez, il a fallu combien d'années, moi qui suis député depuis 2007,
04:57combien d'années pour qu'on crée la cinquième branche
04:59pour s'occuper de l'indépendance et de nos aînés ?
05:02Et on sait derrière, on connaît les flux de financement qu'il faut.
05:05Là, ces 7 heures de travail, je termine,
05:08c'est pour justement générer des ressources
05:10que l'on flèche sur l'indépendance et nos aînés.
05:13Car à l'heure actuelle, nous n'avons pas les moyens
05:15de faire face au pic démographique que devant nous.
05:17En 2035, ce sont 6 millions de personnes en plus
05:22qui sont en situation d'indépendance
05:23et pour lesquelles il faudra trouver des solutions dans les EHPAD.
05:26Eh bien, nous n'avons pas les moyens de le faire.
05:27Donc, on demande aux Français de travailler un peu plus
05:30en fléchant cet argent-là, mais pour eux, quelque part,
05:34pour leurs parents, pour eux, le jour où ils seront en situation d'indépendance.
05:38– Il faut qu'ils l'acceptent, ça peut être mal vécu par les Français
05:40de leur demander encore de travailler plus.
05:41– Ce n'est pas la première fois,
05:42l'indépendant code, vous vous en souvenez,
05:43c'est un ancien sénateur, Jean-Pierre Raffarin,
05:44qui avait inventé tout cela.
05:46Après, regardez, pardonnez-moi,
05:48regardez un peu ce qui se passe dans les autres pays d'Europe.
05:50Est-ce qu'il y a beaucoup d'autres pays d'Europe
05:52où il n'y a plus de journée fériée en France ?
05:53Donc, ce n'est pas de gaieté de cœur, comme l'a dit la rapporteure.
05:56– Bernard Jaumier, vous êtes médecin, le gouvernement a décidé
05:58que les médicaments, les consultations médicales
05:59seront moins remboursées par la Sécurité sociale.
06:02Est-ce que c'est normal de demander cet effort aux Français ou non,
06:06alors que les dépenses de santé continuent à augmenter de façon constante ?
06:11– Vous savez, la politique, c'est de faire des choix.
06:13Et là, le gouvernement, il choisit de s'en prendre à tous les assurés sociaux.
06:16Il veut récupérer un milliard d'euros sur les remboursements.
06:19Donc, on remboursera moins les consultations,
06:21on remboursera moins les médicaments.
06:23Et quand vous êtes cassé la jambe, si vous êtes arrêté,
06:25en plus, on vous paiera moins pendant votre arrêt maladie.
06:29Et nous, nous disons, ce milliard, par exemple, tiens,
06:32eh bien, demandons-le au secteur, à ceux qui fument et qui boivent de l'alcool.
06:37Parce que le coût direct, tabac et alcool, c'est 6 milliards.
06:41C'est 6 milliards qui manquent en fiscalité.
06:43Donc, sans aller surtaxer, je ne rentre pas là-dedans,
06:46mais juste mettre de la justice sociale,
06:48c'est de prendre ce milliard sur le tabac et l'alcool
06:51et pas sur les gens qui sont malades, voilà.
06:53Eh bien, ça, c'est le choix du gouvernement,
06:55il est de taper les salariés et les malades, c'est tout.
06:58– On parlera de cette fiscalité sur l'alcool,
07:00mais Philippe Hugé, sur ces consultations et médicaments moins remboursés,
07:03est-ce que le gouvernement et le socle commun
07:06sont en train de faire des économies sur le dos des Français malades ?
07:09– Moi, je vais vous surprendre, je ne suis pas d'accord
07:10avec les propositions du gouvernement.
07:12Et je l'ai dit à l'Assemblée nationale.
07:14Quelque part, c'est l'universalité de l'assurance maladie que l'on entame.
07:17Mais ce n'est pas nouveau, les socialistes l'ont fait avant,
07:19beaucoup l'ont fait avant.
07:21À l'heure actuelle, c'est quoi la situation ?
07:23La situation, c'est que les remboursements à l'assurance maladie
07:26couvrent 80% de l'ensemble des dépenses de santé,
07:28pour une raison particulière que connaît très bien mon collègue,
07:30il connaît bien les affaires sociales,
07:32c'est qu'il y a chaque année 350 000 personnes de plus
07:35en infection de longue durée dans ce pays.
07:37350 000 personnes de plus.
07:40Et donc, moi, je pense qu'il faut faire les choses différemment.
07:42D'abord, à périmètre identique de recettes et de dépenses
07:45de la Sécurité sociale, il faut réorganiser complètement le système de santé.
07:49Si on ne fait pas de réformes structurelles,
07:50vous pouvez mettre ce que vous voulez comme argent sur la table,
07:52vous n'y arriverez pas.
07:54Et à partir de là, dire qu'est-ce qu'il y a du ressort de l'assurance maladie
07:57et qu'est-ce qu'il y a du ressort des mutuelles.
07:58Et pour parler, par exemple, de ce fameux milliard,
08:00oui c'est un milliard, 100 millions,
08:01on ne va pas rentrer dans les détails des centimes d'euros,
08:03mais c'est tout le sujet de la prévention.
08:06Tant que, dans la prise en charge des Françaises et des Français,
08:09la prévention ne sera pas la clé d'entrée,
08:12on n'y arrivera pas.
08:13Un euro de prévention, c'est 10 euros de soins curatifs.
08:15Or, ce que nous mettons sur la prévention est insuffisant,
08:18c'est éclaté, il y a 14 ministères qui sont concernés.
08:21Donc, portons enfin,
08:23c'est ce que nous avons essayé par voie d'amendement,
08:24il y aura un rapport parlementaire,
08:25mais les sénateurs vont rebondir, j'espère,
08:28réorganisation des systèmes de santé,
08:29loi pluriannuelle et financement.
08:31– Portons ensemble ces réformes, vous avez dit,
08:32mais en attendant cette augmentation en vue des consultations et des médicaments,
08:37est-ce que les parlementaires ont la main ?
08:38Puisqu'il y en a une partie qui va passer par voie réglementaire.
08:41Donc, qu'est-ce que vous pouvez faire ?
08:43– Ce qu'on peut faire, c'est mettre sur la table une proposition alternative.
08:47De dire, voilà, le gouvernement, il fait le choix de dérembourser,
08:50de ne pas s'en prendre au tabac, à l'alcool,
08:52de ne pas viser les revenus du capital,
08:55parce que le discours, le travail, il faut revaloriser le travail,
08:59et à l'arrivée, on tape sur ceux qui travaillent
09:02pour prendre des ressources supplémentaires
09:03et pas sur les revenus du capital.
09:06Écoutez, à un moment, ça trouve ses limites.
09:08Et donc, on met sur la table une proposition alternative
09:12de la CSG un peu plus 1,4, rien de plus, sur le capital,
09:17un peu plus de régression, enfin d'argent repris
09:21sur les exonérations de cotisations, on en reparlera sans doute.
09:24Et puis, on taxe les secteurs.
09:27Et là, je rejoins Philippe Vigier, dans une logique de prévention,
09:31parce que tabac, alcool, sucre ont des coûts élevés et de prévention.
09:35Et donc, on fait ça.
09:37Et c'est ce que le gouvernement ne fait pas dans son projet.
09:39Il n'y avait aucune ligne là-dessus.
09:41– Et justement, vous parliez de la fiscalité sur l'alcool et le sucre.
09:44Philippe Vigier, le Sénat a augmenté les taxes sur les boissons sucrées,
09:48mais la majorité de droite du Sénat a refusé de voter
09:50les hausses de taxes sur l'alcool qui étaient proposées par la gauche.
09:54Il y a une forme de deux poids, deux mesures
09:55entre les taxes sur le sucre et les taxes sur l'alcool ?
09:57– D'abord, je suis très heureux que les sénateurs aient repris
10:00cette proposition qu'un de mes collègues,
10:01qui s'appelle Cyril Isaac-Siby, qui est éditorialiste,
10:03qui depuis longtemps porte ce sujet, et nous l'avons aidé
10:07pour faire en sorte qu'il y ait plus de taxation sur les produits sucrés,
10:10dont on sait que ce sont dévastateurs en matière de santé publique.
10:13Sur l'alcool… – Et l'alcool aussi ?
10:16– Absolument, mais dire une chose sur l'alcool,
10:18vous savez déjà que les consommations ont sensiblement diminué.
10:23Elles ont diminué.
10:24Et donc, au bout d'un moment, ce qui se passe, c'est comme pour le tabac.
10:28On a tellement augmenté les taxations, qu'est-ce qui se passe ?
10:31C'est qu'on s'aperçoit que les marchés parallèles
10:33sont en train de se développer considérablement.
10:34Sur le tabac, vous savez où on en est à l'heure actuelle ?
10:37Dans mon département de Rélois, 300 kilomètres de la première des frontières,
10:41il y a des marchés illicites qui se font, qui n'existaient pas il y a 10 ans.
10:45Et donc, tant qu'on n'aura pas réglé sur l'alcool…
10:47– Sur l'alcool, il n'y a pas de marché parallèle, vraiment.
10:48– Vous pouvez faire ce que vous voulez,
10:49mais vous pouvez mettre toutes les frontières que vous voulez autour de vous.
10:51Nous sommes en Europe, nous sommes avec des frontières…
10:54– Donc vous êtes un peu démuni face à ce…
10:56– Oui, quelque part, je vous le dis.
10:57Je porte cet amendement sur le tabac depuis longtemps,
11:00pour qu'il y ait la traçabilité totale.
11:01Il a fallu 4 ans de la Commission européenne pour qu'on accepte cela.
11:04Et après, il faudrait qu'on ait les lots de fabrication.
11:06Eh bien, ça, c'est très compliqué à avoir.
11:08Autant sur les sodas, c'était facile à imposer.
11:10Là, c'est encore plus compliqué.
11:12– Bernard Jaumier, il y a une autre question importante.
11:14Le gouvernement veut augmenter les cotisations patronales sur les bas salaires.
11:17Les sénateurs de droite ont dit non, pas question.
11:20Est-ce que c'est le moment d'augmenter le coût du travail ?
11:23Vu le contexte économique…
11:24– C'est le moment de la justice sociale et fiscale.
11:27Les exonérations de cotisations sociales,
11:29elles sont passées de 30 milliards à à peu près 90 milliards maintenant,
11:34entre 2018 et 2024-2025.
11:38Et donc, la question, elle est simple.
11:40Nous, on ne dit pas de toutes les supprimer,
11:42parce qu'il y a des exonérations qui sont utiles pour l'emploi.
11:45Et celles-là, il faut les garder.
11:46On demande depuis plusieurs années qu'elles soient évaluées
11:49pour garder celles qui sont utiles pour l'emploi
11:52et pour supprimer les autres.
11:53Et ça commence.
11:54On a enfin des rapports, qui sont un peu divergents,
11:58mais peu importe, sur cette question.
11:59Et nous, ce qu'on a proposé, le Premier ministre a dit
12:02« reprenons 4 milliards qui n'ont pas d'utilité ».
12:06Nous, on dit « on peut en reprendre un peu plus,
12:08on peut en reprendre 8 ».
12:098 sur 90, c'est très progressiste.
12:13Très progressiste, oui, juste lapsus, et très progressif.
12:17Eh bien, ça, ça permettrait de réinjecter de l'argent
12:21dans la sécurité sociale sans compromettre
12:23l'activité économique et l'emploi.
12:25– Philippe Vigée, alors ces hausses de cotisations sur les bas salaires,
12:28elles sont défendues par le Premier ministre Michel Barnier,
12:30mais pas forcément par le ministre de l'économie Antoine Armand,
12:33qui a dit, je le cite, « attention à l'impôt de trop ».
12:37Une déclaration notamment à destination de Matignon.
12:40Est-ce que cette nouvelle sortie de ce ministre macroniste,
12:43ça peut encore fracturer un peu plus ce socle de gouvernement
12:46entre le Bloc central et les LR ?
12:48– Il y a plusieurs questions dans votre question,
12:49je vais essayer de répondre précisément.
12:51Un, sur les générations de charges sociales.
12:54Tous les gouvernements l'ont fait, sous François Hollande,
12:56c'était le fameux CICE, vous savez, dont on devait évaluer l'impact sur l'emploi.
13:01– Crédit, impôts, compétitivité, emploi.
13:03– Crédit, impôts, compétitivité, emploi.
13:05Donc les générations, c'est vrai qu'elles sont maintenant
13:07supérieures à 80 milliards d'euros.
13:10Ce que nous disons, d'abord le Premier ministre,
13:11il a une équation très difficile à résoudre.
13:15Il ne peut pas rester avec 6,3% de déficit public,
13:17c'est absolument insupportable.
13:19Donc il faut y trouver un peu d'argent.
13:20Et donc il faut, comme l'argent public est rare,
13:24l'utiliser le mieux possible.
13:27Nous nous disons que là où il y a l'accent à marquer,
13:31c'est sur les bas salaires.
13:32C'est là où il faut baisser encore un peu plus les charges sociales
13:35pour sortir les salariés des trappes à bas salaires.
13:37J'ai fait des propositions d'amendement très précises.
13:40En disant que jusqu'à 2,3 fois le SMIC,
13:43on augmente encore les exonérations pour qu'il y ait plus de pouvoir d'achat
13:46pour le salarié, vous avez entendu, plus de pouvoir d'achat.
13:48En revanche, qu'au-dessus de 2,5 SMIC,
13:50où on sait que l'effet sur l'emploi est moins important,
13:53là, on n'émette pas les mêmes sommes.
13:55– Donc Antoine Armand a raison de dire attention à l'impôt de trop.
13:58– Je vous propose une question très précise,
13:59qui nécessite une réponse très précise.
14:01Que là, Bernard Jaumier a parlé de 8 milliards d'euros,
14:03nous nous disons qu'on peut faire 3 milliards d'euros d'économie
14:06en restant compétitifs.
14:08Sur les déclarations du ministre de l'Économie,
14:10je suis un peu surpris que lorsque l'on est ministre d'un gouvernement,
14:13on dit le contraire du Premier ministre qui l'a nommé.
14:14D'autant plus que lui, il a présenté ce budget il y a un mois.
14:18Il l'a présenté lui-même.
14:19– Il n'est pas vraiment loyal avec son Premier ministre ?
14:22– Vous apprécierez, mais moi quand je présente un budget,
14:25un mois plus tard, je ne dis pas qu'il y a des trucs qui ne vont pas.
14:28Je dis en amont, on discute.
14:30– Alors on va passer à l'autre grand thème,
14:32l'autre grand sujet de la semaine, les retraites.
14:35La proposition de loi portée par la France Insoumise
14:37pour abroger la réforme d'Elisabeth Borne a été votée
14:40avec les voix du Rassemblement National.
14:42Objectif de ce texte, ramener l'âge de départ à 62 ans,
14:46mais aussi réduire la durée de cotisation de 43 à 42 ans.
14:50Marco Pommier.
14:52Générique
14:55– Première victoire de la gauche pour abroger la réforme des retraites.
15:00– 35 pour, 16 contre.
15:02Applaudissements
15:04– La proposition de loi est adoptée.
15:06– En condition des affaires sociales, après 3 heures de débat,
15:10les députés approuvent la proposition de loi de la France Insoumise
15:14pour amener l'âge de départ de 64 à 62 ans.
15:19– On a volé 2 ans de vie aux gens.
15:23On leur a volé 2 ans de choix.
15:25– Sans surprise, le nouveau Front Populaire
15:27et le Rassemblement National ont uni leur voix.
15:30Fin octobre, les troupes de Marine Le Pen
15:33avaient déjà proposé un texte similaire,
15:35mais la gauche n'avait pas apporté son soutien au RN.
15:39– Votre texte est le même que le nôtre,
15:42et nous, nous ne sommes pas sectaires.
15:44Nous n'avons qu'une seule boussole, l'intérêt général.
15:47– Irresponsables, selon le camp présidentiel,
15:50il renvoie dos à dos Eléphi et RN.
15:53– En agissant ainsi, vous, les députés de la France Insoumise,
15:56vous allez finir par donner raison à celles et ceux
15:58qui disent que vous êtes plus dangereux que le Rassemblement National.
16:01– Autre sujet à débat, la durée de cotisation.
16:04Les Insoumis proposent de revenir à 42 annuités contre 43 aujourd'hui.
16:10Un coup de griffe à la réforme Touraine,
16:12votée pendant le quinquennat de François Hollande.
16:15De quoi embarrasser les socialistes,
16:17pas suffisamment en tout cas pour les empêcher
16:19de voter l'ensemble du texte.
16:21Une première étape pour la gauche, mais loin d'être la dernière.
16:24Le texte sera débattu dans l'hémicycle, le 28 novembre prochain.
16:29– Une question à vous Bernard Jomier.
16:31Alors on rappelle qu'une proposition de loi, pour être adoptée,
16:33doit être votée dans les mêmes termes par les deux chambres.
16:36Là, ce vote pour la gauche est peut-être avant tout symbolique.
16:39La gauche grie victoire, mais en même temps,
16:41vous convenez que cette abrogation a peu de chances d'aboutir.
16:45– Oui, bien sûr, il ne faut pas raconter d'histoire.
16:47Je vois mal le Sénat aller abroger la réforme des retraites.
16:50Mais très sérieusement, la question de la réforme des retraites,
16:54c'est qu'il faut la revoir.
16:55Il faut la revoir parce qu'elle a été injuste.
16:58Et moi, je ne partage pas le fait qu'on pourrait revenir à la retraite
17:02à 60 ans pour tout le monde.
17:03Il ne faut pas raconter d'histoire non plus.
17:05Ça c'était en 81, depuis l'espérance de vie a largement progressé,
17:09y compris en bonne santé.
17:10Mais il faut la revoir parce qu'elle a été injuste.
17:11Et je vais vous l'illustrer par un exemple très simple.
17:14Vous avez dit en introduction de cette émission que j'étais médecin.
17:18Oui, j'exerce comme médecin.
17:19Et bien moi, la réforme des retraites,
17:20elle ne m'a pas demandé un seul trimestre de cotisation en plus.
17:24Par contre, à ma belle-sœur qui est employée de mairie
17:27et qui a quelques années de moins que moi,
17:28elle va devoir travailler deux ans de plus.
17:30C'est injuste, c'en est la parfaite illustration.
17:32Et c'est ça qu'il faut corriger.
17:34Et donc, on peut s'empailler sur les mots abrogation, etc. ou pas.
17:38La réelle idée, c'est qu'il faut revoir cette réforme qui est injuste.
17:42Philippe Vigée, on se dirige vers une abrogation de la réforme des retraites
17:44avec une addition à l'Assemblée des Voix de la Gauche et du Rassemblement National.
17:48On rappelle qu'en 2023, une majorité de Français considéraient
17:52que cette réforme des retraites était injuste.
17:55Le choix le plus démocratique pour le gouvernement Michel Barnier,
17:58ce serait d'abandonner cette réforme ?
18:00Certainement pas.
18:01Vous voyez, un collègue socialiste a dit quoi ?
18:04C'est totalement impensable, déraisonnable de dire que pour se faire plaisir,
18:09on abroge la réforme des retraites.
18:11On n'est plus en 81, on n'est plus avec François Mitterrand
18:14qui a ramené l'âge légal de 60 ans.
18:15– Pour se faire plaisir ?
18:16– Non, mais attendez, oui, parce que là,
18:18quand j'étais en commission des affaires sociales,
18:20tout d'un coup, ceux qui ne se supportent pas sont opposés sur tout, votent ensemble.
18:24L'autre jour, le cinéma auquel on a assisté,
18:26les insoumis n'ont pas voté les textes du RN.
18:28Là, le RN a dit je vais voter les insoumis parce que vis-à-vis de mon électorat,
18:31oh là là, je vais perdre la face parce que je n'ai pas défendu cette abrogation.
18:34Cette abrogation, elle est pas tenable.
18:36Moi aussi, j'aurais envie qu'on puisse travailler le moins possible
18:39avec la meilleure retraite possible.
18:41Alors, on a quelques, je vois, des passerelles
18:43qu'on va peut-être pouvoir construire ensemble.
18:45Vous avez dit que vous êtes médecin.
18:46Moi, je suis biologiste, c'est le même régime de retraite.
18:48C'est à 67 ans qu'on a un taux plein pour la retraite, on est d'accord.
18:52C'est à 67 ans.
18:53Celle qui travaille dans une mairie, ce n'est pas à 67 ans qu'elle a un taux plein.
18:57La réforme Touraine, c'était déjà une réponse au fait que la démographie est là
19:02et qu'on vit, dit, plus longtemps.
19:03À l'heure actuelle, il y a une chose que personne ne dit,
19:05c'est que pour équilibrer le régime de retraite,
19:08l'État met déjà de sa poche chaque année 40 milliards d'euros,
19:11au-delà des déficits annoncés que les fameuses caisses,
19:15comme vous le savez, des collectivités locales.
19:17Donc, ce qui est important, c'est de vieillir en bonne santé.
19:19Oui, la réforme actuelle, le Premier ministre a dit qu'elle n'était pas
19:22suffisamment monce et qu'il fallait rediscuter avec les partenaires sociaux.
19:24Là, il y a des marges de malheur.
19:26Alors, Bernard Jolimé, justement, la réforme Touraine, parlons-en,
19:28puisque la proposition de loi déposée par la France insoumise
19:32veut toucher à cette réforme.
19:34Elle veut la couper.
19:3643 annuités en ramenant la durée de cotisation à 42 annuités.
19:40Que disent les sénateurs socialistes dont vous êtes ?
19:43Alors, moi, ce que je dis d'abord, c'est qu'on n'ait pas la nécessité
19:47de revoir cette réforme des retraites, ce dont semble convenir
19:50mon collègue Philippe Vigier, mais c'est la mouvance présidentielle
19:52qui l'a fait adopter à coups de 49-3 et dans les circonstances
19:56dont on se souvient.
19:57Donc, ça a été une réforme adoptée d'une façon particulièrement injuste,
20:03aussi dans son mode de pensée.
20:05La réforme de Maraisol-Touraine, elle avait été mise en concertation.
20:08Il y avait eu des centrales syndicales qui l'avaient approuvée
20:11parce qu'il y avait des dispositifs dedans sur les carrières longues
20:15et sur la pénibilité.
20:16Dès que Macron a été élu, dès septembre 2017,
20:19il a commencé par abroger par voie de décret des critères de pénibilité.
20:24Donc, quand on commence à procéder comme ça,
20:26après, on ne vient pas donner des leçons aux autres.
20:28Et ça s'est continué avec cette catastrophique réforme.
20:31Sur la réforme de Touraine, elle était nécessaire
20:33et elle reste nécessaire.
20:35Et moi, je ne suis pas pour faire de la démagogie sur ces questions-là.
20:39Je suis pour faire de la justice sociale.
20:41– Et pourtant, les députés socialistes ont accepté
20:42de l'abandonner en commission.
20:44– Si on doit travailler plus longtemps et nous devons allonger
20:48notre temps de travail, eh bien, il faut que ce soit,
20:50oui, ceux qui le peuvent.
20:52Et à 67 ans, quand on a eu une profession qui est physiquement
20:56pas épuisante pour le corps, même si on se fatigue au travail,
21:01oui, mais ce n'est pas la même chose que les métiers pénibles.
21:04Voilà, et donc, il faut accepter cette justice sociale
21:07qui n'était pas dans la réforme.
21:08– Et Bernard Jomier, pourtant, les députés socialistes
21:09ont l'air d'accepter de repasser à 42 annuités
21:13pour faire passer cette abrogation de la réforme des retraites
21:16et donc d'abandonner la réforme de Touraine.
21:17– Je ne suis pas sûr qu'ils l'acceptent tous.
21:19Et moi, j'appelle chacun à la responsabilité et pas à la démagogie.
21:24Mais vous savez, moi, je vais vous parler crûment,
21:27dans le monde politique, la démagogie,
21:29ce n'est pas l'exclusivité de tel ou tel camp, voilà.
21:32– Donc il y a de la démagogie au Parti Socialiste ?
21:35– Mais il y a de la démagogie chez ceux qui racontent
21:37qu'on peut revenir sur la réforme Touraine.
21:39– Comment vous expliquez ce qu'il se passe tout à l'heure ?
21:41– Eh bien, c'est très simple, Bernard Jomier va démarrer le propos.
21:42Il y a les fameuses deux gauches.
21:44Les gauches qui sont des gouvernements
21:46et l'autre gauche qui est la gauche des insoumis
21:49et maintenant des écologistes, elles sont irréconciliables.
21:53Ça veut dire qu'il y en a qui sont conscients qu'il y a des problèmes.
21:56C'est pour ça que la réforme Touraine, il fallait la faire d'ailleurs,
21:58quand vous regardez, depuis 30 ans.
22:00Vous pouvez me citer une réforme de retraite
22:01qui a été abrogée par un gouvernement et qui est arrivée ?
22:03Jamais.
22:04Vous voulez qu'on parle une seconde des pays qui nous entourent ?
22:08Tous, vous ne trouverez pas un pays où on part avant 65 ans.
22:10En revanche, il y a des métiers pénibles sur lesquels on doit progresser.
22:14Il y a les trimestres de maternité sur les femmes
22:16et c'est le groupe que je représente ici
22:18qui avait porté des avancées indispensables.
22:21Il y a aussi, je le sais parce qu'il connaît très bien le texte,
22:24il sait que sur ceux qui ont démarré avant 17 ans,
22:27ils peuvent toujours partir à 60 ans.
22:29Il y a des marges de manœuvre, il faut avancer.
22:31Enfin sur ce débat tronqué, pardonnez-moi,
22:33on avait un mur d'amendements, des gens qui étaient là pour dire
22:35oui dans la rue, ils n'en veulent pas, donc nous, on veut se faire élire,
22:38donc on va tenir des propos irresponsables.
22:40La politique, c'est être courageux comme le fait Michel Barnier,
22:43c'est difficile, avec des choix difficiles.
22:45Moi, je n'épouse pas tous les choix gouvernementaux
22:47mais chaque fois qu'il y a des économies d'affaires,
22:49on fait des contre-propositions pour,
22:51dans la même épure financière, trouver des solutions.
22:53Les socialistes au gouvernement, certains ont bien montré
22:55qu'ils étaient aussi capables, dans certains moments, de trancher.
22:58– Bernard Jaumier, dans le contexte budgétaire difficile qu'on connaît,
23:01est-ce que repasser de 64 ans à 62 ans, en termes d'âge de départ,
23:06ça va avoir des conséquences peut-être néfastes
23:09avec une baisse des pensions de retraite ?
23:10– Évidemment.
23:12Le projet, moi, je ne soutiens pas cette question-là.
23:15Je vous l'avais entendu, je redis, il faut revoir cette réforme de retraite
23:20pour remettre de la justice sociale dedans,
23:22pour retravailler la question des carrières longues
23:25qui ont quand même été dégradées dans la dernière réforme,
23:28pour revoir la question des critères de pénibilité
23:32et à partir de là, reconstruire une trajectoire budgétaire qui soit tenable.
23:37– Mais comment se finance alors ?
23:38– Pendant qu'on délibérait de la réforme des retraites.
23:41Le gouvernement, à l'époque, nous disait,
23:43cette réforme est indispensable parce qu'elle nous remet à l'équilibre.
23:47Et aujourd'hui, maintenant, on nous publie des chiffres
23:50où ce n'est pas du tout à l'équilibre.
23:51Donc le gouvernement a raconté n'importe quoi pendant cette réforme.
23:55– Si on l'abroge, ça va être encore pire.
23:57– Je veux bien que la gauche ne soit pas parfaite,
23:59et je suis le premier à le dire.
24:01Mais la gauche, en l'occurrence, quand elle est au gouvernement,
24:04un, elle remet des trajectoires qui sont tenables,
24:07c'est la gauche qui a remis la sécurité sociale à l'équilibre en 2018
24:12et elle procède dans la concertation,
24:14elle recherche les accords avec les syndicats,
24:16tout ce qu'on n'a pas fait le gouvernement précédent.
24:18– Une réforme très dure et pourtant ce n'est pas à l'équilibre,
24:20dit Bernard Joliot, mais qu'est-ce que vous voulez dire ?
24:22– La moitié de l'équilibre, vous savez où il est ?
24:25C'est la fameuse caisse de collectivité locale,
24:27où on sait depuis longtemps, et personne n'a rien fait…
24:29– Elle est apparue il y a deux ans.
24:30– Mais personne n'avait rien fait auparavant.
24:33Ça lui rend clair, il y a de moins en moins de cotisants pour plus de retraités.
24:37Vous savez quel est le ratio entre les deux ?
24:39Un cotisant pour 0,9 retraité.
24:41– Donc c'est mathématique, ça ne peut pas être pérennique.
24:43– C'est pour ça qu'il manque 5,7 milliards et il en manquera 13 dans deux ans,
24:47pour lesquels il faut trouver des financements.
24:49Mais une fois de plus, je reviens sur ce que j'ai dit tout à l'heure,
24:51soit on arrivera, et là je pense que le Parlement doit s'en emparer,
24:56à refaire une réorganisation complète par exemple du système de santé.
24:59On dépend 280 milliards,
25:01tant qu'on ne verra pas comment fonctionnent le public et le privé,
25:04il faut arrêter ces frontières artificielles.
25:06Comme je l'ai dit tout à l'heure, la spécialisation des remboursements
25:08sur l'assurance maladie, les mutuelles, les mutuelles, parlons-en,
25:11qui quand même ont augmenté leurs tarifs de plus de 8% en 2024.
25:16– Ça vous choque ? – Oui, ça me choque.
25:17Et elles ont déjà annoncé qu'elles allaient augmenter l'année prochaine.
25:19Chacun doit faire oeuvre de responsabilité,
25:21surtout dans l'augment budgétaire difficile que nous vivons.
25:24– Bernard Jomier, en un mot, il ne nous reste qu'un seconde,
25:27comment on finance à long terme nos retraites ?
25:29On augmente les cotisations ?
25:32– Je ne peux pas vous répondre en un mot,
25:33tout simplement parce que c'est un mix de solutions.
25:36Voilà, ce n'est pas que l'augmentation des cotisations, voilà.
25:39– Merci, ce sera donc le mot de la fin puisqu'on arrive au terme de ce débat.
25:43Merci à vous deux d'avoir participé à cette émission.
25:45– Et à la semaine prochaine.
25:46– Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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