La directrice d’Inagora, Lucy de Noblet, parle d’une récente étude sur les faits religieux en société : «On peut porter un signe religieux en entreprise, sauf certaines restrictions pour des questions de sécurité, d’hygiène ou encore de clause de neutralité».
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00:00On peut porter un signe religieux en entreprise, sauf certaines restrictions pour des questions
00:06de sécurité, des questions d'hygiène ou de clauses de neutralité.
00:10Les entreprises peuvent décider d'avoir une clause de neutralité dans leur règlement
00:15intérieur pour les salariés en contact avec la clientèle, et donc ça, il faut le savoir.
00:24Toutes les entreprises n'ont pas de clause de neutralité, beaucoup n'ont pas de clause
00:29de neutralité, elles ont le choix d'assumer, d'accepter qu'on puisse porter des signes
00:34religieux ou des signes positifs également.
00:36L'autre fait important Lucie de Noblet, c'est la place de l'ISAM qui croit visiblement.
00:41On voit que des personnes interrogées répètent dans des situations marquées sur le fait
00:46religieux dans leur environnement de travail, 71,3% contre 66,7% en 2022.
00:54Ça c'est une réalité aussi, on voit ça augmenter.
00:59D'ailleurs dans les faits remarqués, j'avais 81% de situations qui relevaient de l'ISAM.
01:05Ça se comprend, il y a des événements qui permettent de comprendre ça.
01:10D'abord, l'ISAM est une religion plus récente sur le territoire hexagonal et donc les pratiques
01:15de l'ISAM n'ont pas été intégrées dans l'organisation de la société et de la culture
01:22française qui est plus organisée autour des codes chrétiens.
01:25On a une société qui s'est sécularisée, mais sur 11 jours fériés, 6 ont une dimension
01:34chrétienne, Pâques, Noël, l'Ascension, la Pentecôte, etc.
01:38Le jour chômé de la semaine, c'est le dimanche, ce n'est pas le vendredi ou le
01:44samedi.
01:45On a une société qui a une culture qui n'est pas marquée par les pratiques musulmanes.
01:50Comme il y a une immigration musulmane plus récente sur le territoire français, quand
01:57on regarde les vagues d'immigration, l'ISAM est arrivé progressivement sur la 4e partie
02:07du 20e siècle et continue.
02:09Les premières générations n'étaient pas dans une revendication de leurs pratiques
02:12religieuses.
02:13Maintenant, on a les 2e et 3e générations qui, elles, sont plus à l'aise avec les
02:18codes, souhaitent aussi que leurs pratiques puissent être reconnues.
02:21Ça fait partie aussi d'une identité plus forte, d'une recherche d'identité autour
02:26du sujet religieux qui est plus forte.
02:29Et donc, on a une volonté que ces pratiques intègrent.
02:33Alors, on est dans ce temps où se pose la question.
02:36Il y a des choses qui seront intégrées, d'autres qui ne seront pas, il y a des résistances.