🇲🇦 "Je n'ai jamais pensé finir dans la télé-réalité."
Ines Tazi est passée de la géopolitique à la télé-réalité. L'influenceuse franco-marocaine revient sur son parcours atypique et répond aux 4 questions auxquelles elle en a marre de répondre.
Ines Tazi est passée de la géopolitique à la télé-réalité. L'influenceuse franco-marocaine revient sur son parcours atypique et répond aux 4 questions auxquelles elle en a marre de répondre.
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00:00Déjà, moi, ça m'a énormément surprise qu'on m'ait choisie pour faire de la téléréalité, à la base,
00:04juste parce que je ne connaissais pas du tout cet univers
00:06et que j'avais en fait un métier très formel avant.
00:08Est-ce que je me suis sentie différente ?
00:10C'est sûr, c'est une super production américaine,
00:11un dating show avec tous les moyens hollywoodiens qu'on peut imaginer dans la télé.
00:16Salut Brut, je vais répondre à quatre questions auxquelles j'en ai marre de répondre.
00:21Alors non, pas du tout, je ne me regrette absolument pas de m'être lancée dans la téléréalité.
00:33La téléréalité, si ça n'a jamais été quelque chose que je consommais personnellement,
00:38je pars du principe que justement, de manière à la rendre un peu plus inclusive
00:42et plus proche de la réalité, parce qu'aujourd'hui, elle est quand même très, très éloignée de la réalité,
00:47il faut justement des gens qui ne sont à la base peut-être pas fans de téléréalité
00:51et qui n'allaient pas forcément tomber là-dedans.
00:53En tout cas, mon parcours, à aucun moment, je n'ai pensé dans ma carrière,
00:58dans le développement de ma carrière professionnelle, que je vais finir en téléréalité, jamais.
01:01Je me sentis un petit peu l'outsider au début, mais au final,
01:05au final, en fait, ce qui était important, c'est aussi de raconter l'histoire d'une fille
01:10qui ne va pas forcément remettre en question son estime de soi
01:14parce qu'elle n'a pas été choisie par un garçon.
01:17Et montrer ça en téléréalité, ça n'existait pas vraiment.
01:19C'est souvent, ah, je n'ai pas été choisie, alors je suis pourrie.
01:23Maintenant, en fait, là, je voulais changer un petit peu la rhétorique et dire,
01:26bon, ben, je n'ai pas trouvé un match cool, je peux me choisir moi et puis, ce n'est pas grave.
01:35Ne pas en faire, ça aurait été le problème en tant que féministe,
01:39parce que justement, quand on a une industrie qu'on ne cautionne pas,
01:43c'est là qu'il faut exactement aller.
01:45Et certes, la téléréalité, c'est une industrie à la base que je ne cautionne pas,
01:50parce que justement, on objectifie la femme,
01:54parce qu'il y a ces dualités de l'homme très viril et de la femme extrêmement objectifiée.
02:00Et donc, c'est pour cette raison qu'il faut y aller,
02:04qu'il faut pouvoir raconter des histoires qui sont différentes
02:09et montrer qu'on peut être un peu plus complexe qu'aujourd'hui ce qu'on voit.
02:16Moi-même, je me pose cette question tous les jours.
02:19En fait, je travaille dans les industries, j'ai envie de dire culturelles,
02:23et mon parcours est très peu commode.
02:26J'ai un background en géopolitique, puis j'ai lancé une boîte, puis une deuxième boîte.
02:33Puis ensuite, je suis allée faire un jeu de télé avec Netflix
02:36et ensuite, un jeu de dating téléréalité.
02:38Donc, ça part un petit peu dans tous les sens.
02:41Donc, c'est des métiers qui sont très, très différents.
02:44Mais au final, j'aime bien l'idée de pouvoir tisser toutes ces cordes
02:48et en faire de la dentelle, c'est un peu cliché,
02:51mais de manière à ce que tout ça puisse se nourrir.
02:54Il y a beaucoup de choses.
02:55Il y a de l'entreprenariat, il y a faire partie de projets,
02:58il y a de développer, il y a bosser avec des associations,
03:00il y a être devant la caméra, derrière la caméra,
03:05développer encore ma boîte.
03:06Et puis, oui, j'aime beaucoup travailler, en fait.
03:14Ça, c'est une question que je pense que beaucoup de gens ont eue avant moi
03:19et que j'ai eue beaucoup dans ma vie.
03:21Et je trouve que Jamel Debbouze dit un truc très vrai.
03:23Il dit « je ne peux pas choisir entre ma mère et mon père ».
03:26Et on parle souvent de binationalité.
03:28Et je n'aime pas le concept de devoir quantifier un petit peu son identité.
03:32J'ai vraiment, enfin, j'ai grandi au Maroc toute ma vie.
03:34Et puis, je passais mes Noëls, mes étés en Vendée.
03:37Et puis, avec deux familles qui ont des cultures très différentes.
03:40J'ai une tendresse particulière pour le Maroc.
03:43J'ai un amour énorme aussi pour la France.