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Transcription
00:00Je ne sais pas si je serais vraiment pris par l'éducation nationale,
00:03mais pour raconter des trucs, il pourrait apprendre des trucs foireux.
00:07Il n'y a pas de mémoire.
00:08Oh là là !
00:10Jacquim.
00:11C'est mon poulain.
00:12C'est un film qui parle de la différence du rejet et de l'acceptation.
00:16Et pas aussi d'amour, évidemment.
00:18Qu'est-ce que vous voudriez que les gens retiennent de ce film ?
00:21Peut-être le regard que l'on porte sur les autres.
00:23C'est la première des choses qu'il faut maîtriser.
00:25On est tous bourrés d'a priori.
00:27Et en fait, moi, mon personnage de prof, il les regarde
00:30et il ne les considère absolument pas comme ayant un problème.
00:33Mais par contre, il leur dit, c'est simple,
00:35les seules limites que vous mettez vous,
00:37ce sont des limites que vous vous êtes installés vous-même.
00:39Ou que d'autres vous installent directement alors que vous n'avez pas à les vivre.
00:43Mais même quand une limite s'impose à vous,
00:45je ne sais pas si vous avez regardé les paroles olympiques,
00:47franchement, c'est une question de mental.
00:49Et Joachim, le jour où on t'a annoncé
00:52que c'est toi qui allais avoir ce rôle au cinéma,
00:55qu'est-ce que tu t'es dit ?
00:56Génial !
00:58T'es parti en courant ?
00:59Je n'ai jamais le fait, après, c'est...
01:01J'étais en mode, waouh !
01:03Mais en fait, j'ai réalisé après ton exige.
01:06J'étais au cinéma,
01:08et j'étais là, waouh !
01:09Ça y est, il a acheté une maison en Normandie.
01:11Ah, c'est bon !
01:13Est-ce que vous avez une petite anecdote à nous partager
01:15qui s'est passée sur le tournage ?
01:16Qui est extrêmement chaud.
01:18Quand on a Claude Montferrand,
01:19l'été, c'est un...
01:20On est vraiment, c'est un four.
01:21L'été, c'est dans les terres, il y a du monde, c'est un four.
01:23Moi, je me suis bien marré parce que les premiers jours,
01:25il faisait les malins.
01:25Ouais, ça va, on va tourner dans un film.
01:28Ouais, la rentrée, elle va être démente.
01:30Puis le lendemain, putain, ça peut être en doudoune avec l'auto.
01:32Je fais, alors, qui est-ce qui est en train de tourner ?
01:35Joachim, vous, vous avez un coach, Daniel,
01:38qui vous a préparé psychologiquement.
01:40En quoi ça t'a aidé ?
01:42Déjà dans...
01:44L'appréhension des textes, parce que
01:46mine de rien, j'ai un peu de pèse quand même.
01:48Et me préparer à cette énorme épreuve
01:52de jouer dans ce film-là.
01:54Qu'au final, j'allais en baver.
01:58Que ça n'allait pas être de tout repos.
02:01Mais je pense qu'on a tellement bien travaillé
02:03qu'en fait, sur le tournage, j'étais prêt, quoi.
02:08Est-ce que José, il te faisait rire entre les prises ?
02:10Oh, bien sûr.
02:11Ah, mais le nombre de conneries, oh mon Dieu.
02:13Mais qu'est-ce qu'on s'est marré, lui ?
02:15Moi, je n'avais pas envie de faire prof,
02:16j'avais envie de faire partie de la classe.
02:18Et deuxièmement, de mettre tout le monde à l'aise.
02:20À chaque fin de scène,
02:22je prépare un Elastoc avec une énorme vanne,
02:24mais pourri de chez pourri.
02:26Et je disais, oh, il n'a pas dit ça.
02:28J'ai dit, ouais, ouais, ouais.
02:30Et en fait, ça les gardait très concentrés.
02:32Je me suis fait insuler sur ça
02:36du CP à la cinquième.
02:38Donc sept ans.
02:40C'était bien, bien pire que ce qu'il y a dans le film.
02:43Et du coup, ce n'était pas peut-être difficile
02:44de tourner certaines scènes où ça a pu marcher ?
02:47Si, si, clairement.
02:48Et je vais au-delà de ça, parce que vraiment,
02:51bon, c'était marrant d'une minute,
02:54mais bon, je crois qu'il faut avancer, quoi.
02:56Ce n'est pas parce qu'il y a des crétins à un endroit
02:59qu'il n'y a pas des gens aussi formidables ailleurs.
03:01Et donc, j'ai l'impression qu'il a trouvé un vivier là
03:03dans lequel il s'est dit, bon, ça donne de la foi
03:06dans l'avenir et dans l'humanité.
03:08T'aimerais faire d'autres films ?
03:09Bien sûr, avec plaisir.

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